mercredi 12 mars 2008

La compréhension Libératrice


Extraits d'un Enseignement de Ajahn Akincano Bhikkhu (2002)




Le travail avec nos états d’âme, avec nos émotions

Dans l’enseignement bouddhique, c’est simple ; les choses qui aident, qui sont transformatrices, qui nous font libres, c’est la compréhension, c’est reconnaître, connaître comment les choses fonctionnent. C’est ça ce qui nous libère. (...)


On a distingué plusieurs niveaux à cette compréhension.

Au premier niveau c’est la compréhension sur un mode intellectuel, avoir des informations. Le Bouddha appelle ça simplement Sutamaya panna, une compréhension qui se base sur le recueil des autres, des choses qu’on a écoutées, qu’on a apprises. Ce sont des informations.

Et puis il y a une couche plus profonde de compréhension, quand on fait le travail et que ces informations se sont consolidées d’une manière cohérente. Ça veut dire que les détails sont davantage qu’un tas de détails, car en fait, on a lié ces choses, on est arrivé à consolider une compréhension de quelque chose à travers des détails. (...)

Cette compréhension du deuxième niveau qui s’appelle dans l’enseignement du Bouddha
Cittamaya panna, est une forme de compréhension, de sagesse qui est dérivée de notre pratique réflexive, de notre capacité de pouvoir voir, corréler les choses, discerner les choses.

Bien que cela soit très utile, ce n’est pas encore libérateur, dit l’enseignement du Bouddha. (...)

Malgré que ce ne soit pas une qualité de compréhension libératrice, c’est une compréhension très utile qui forme la base de la compréhension libératrice.

La compréhension libératrice dans l’enseignement du Bouddha est une compréhension intuitive, c’est une compréhension qui s’appelle Bhavanamaya-panna et qui vient à travers la pratique de la méditation, quand on s’aperçoit des choses d’une manière beaucoup plus profonde, plus immédiate que le mental n’en est capable. (...)

Le premier problème consiste à comprendre sur quelle couche nous nous trouvons. Habituellement nous nous trouvons dans la couche des abstractions parce que personne, sans qu’il ne s’entraîne, ne va rester avec de simples expériences sensorielles

La plupart du temps nous nous intéressons beaucoup plus à nos idées, à nos images, à nos processus abstraits. (...) vous allez penser très souvent. Habituellement, mais aussi favorisé par notre formation et notre culture, on se trouve sur un niveau d’abstraction beaucoup de temps.

Dans la plupart des cas il nous faut rentrer, apprendre à rester avec des choses simples (...) Plusieurs fois par jour, je vous recommande d’être conscient de vos expériences de sentir, voir, toucher, etc. (...)


La troisième forme de sagesse, la sagesse libératrice qui vient de Bhavana-maya panna se produit à travers la méditation, à travers notre capacité de distinguer les modes de notre mental et de distinguer les modifications de ce mental.

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