Rappel : Ce message est la suite des messages :
- Premier obstacle : Le désir : ICI
- Deuxième obstacle : l'aversion : ICI
Il est donc préférable de lire ces deux messages ci dessus, avant celui ci.
Remarque : Les phrases (entre parenthèse et en bleu) sont des remarques personnelles, elles ne sont pas dans le texte original
TROISIÈME OBSTACLE : LA SOMNOLENCE OU LA TORPEUR
Dans le langage courant ils ont pour synonymes, paresse inertie, lourdeur, somnolence, ennui, refus de mobiliser la moindre énergie, etc.
La somnolence et la fatigue sont des phénomènes fréquents que rencontrent plupart des gens qui méditent
Essayez de prendre se mal en patience, en comprenant qu'à mesure que la retraite (ou l'habitude de la méditation) avancera, vous vous habituerez sans doute aux nouvelles conditions et votre esprit deviendra plus clair
Essayez de reconnaître et d'observer le moment où votre esprit somnole, devient lourd inerte, sans énergie, rendant toute chose floue et brumeuse.
Il s'en suit souvent une aversion pour cette somnolence que nous voulons voir disparaître. Cette réaction ne fera qu'aggraver le phénomène. (...)
Comment gérer la torpeur ou somnolence ?
Quand elles sont là il devient difficile d'être attentif à sa respiration. Le souffle est si
subtil et notre esprit est devenu si lourd. La respiration a d'ailleurs parfois un effet apaisant sur les gens qui méditent, et ouvre parfois la porte à la somnolence.
A ce moment là, ne vous attardez pas sur votre respiration mais concentrez vous sur tous les points de votre corps en notant vos différentes sensations:
Vos yeux sont-ils lourds? Votre tête est-elle penchée, notez le mentalement (ou observez le simplement) puis redressez la tête. Le dos affaisé ? notez toujours (ou observez simplement) et redressez le dos (parfois, le simple fait d'observer le dos penché, on a l'impression que le dos se redresse tout seul, comme par magie.. Durant plusieurs mois à chaque fois que je méditais mon dos se penchait vers l'avant, dés que je réalisais cela, j'observais mentalement mon dos et il se redressait: j'en parle dans le récit de ma retraite... )
(...)
Si l'on procède ainsi, sans blâme, ni attachement, on constate que la nature même de la somnolence est éphémère. Dans la méditation vipassana on essaye de ne rien rejeter, mais au contraire d'examiner et de voir les choses telles qu'elles sont et non pas comme nous croyons qu'elles sont ou comme nous voulons qu'elles soient.. mais telles qu'elles sont en réalité. (...)
LE QUATRIÈME OBSTACLE : L'AGITATION
L'agitation et l'inquiétude constituent le contraire de la somnolence et de la torpeur
L'agitation se manifeste souvent par des pensées qui échappent à notre contrôle
(...) On a une sensation de turbulence, de frénésie. Des pensées qui se bousculent, et basculent dans le futur, dans le passé dans le présent, ici, là-bas, partout.
En nous projetant dans le futur, nous inventons des situations et nous nous inquiétons du résultat d'évènements qui ne se produiront probablement jamais, et qui développent en nous la peur, et l'anxiété de ce qui pourrait se produire dans 2 jours, 2 semaines, 2 ans, 20 ans.
En nous tournant vers le passé, nous remuons nos souvenirs, et cela engendre souvent un sentiment de culpabilité, de chagrin ou de mécontentement qui submerge notre esprit.
L'agitation et l'inquiétude sont souvent de gros obstacles pour ceux qui débutent dans la méditation
Cette agitation de l'esprit se concrétise physiquement par une forte impulsion (envie) de se lever et de partir, par une incapacité de rester assis tranquillement, même en l'absence d'inconfort majeur.
Nous éprouvons alors une telle tension dans notre corps et dans notre esprit qu'il semble que nous allons exploser si nous n'arrêtons pas bientôt la séance ou si la cloche ne sonne pas la fin de la méditation.
Une inquiétude fréquente chez la plupart des méditants prend forme devant l'énormité, le côté gigantesque de la tâche accomplir. (..) Cette attitude peut épuiser l'esprit
Lors d'une retraite cela se produit durant lors des premiers jours (..)
Rappelez-vous que vous devez seulement vous soucier du prochain pas, de la prochaine respiration (...)
Ressentez la tension et la souffrance corporelle et mentale, les sensations et les symptômes qu'elles engendrent, telles que l'inquiétude et la peur. Sans les fuir, vivez les conscient (...)
Ne réagissez pas en adoptant des jugements rigides comme : "l'inquiétude, l'agitation, la peur sont mauvaises", car ce serait ne pas en saisir leurs énergies positives et entraver ainsi votre voie vers la Compréhension Compatissante.
Fuyez de même tout idéalisme excessif, ne pensez pas que nous ne devrions pas avoir peur, être soucieux ou agités. N'oubliez pas la "Loi du Conditionnement" : nos pensées d'aujourd'hui sont le fruit de nos réactions, de nos inclinations d'hier et que la manière dont nous les gèrons maintenant détermine cependant notre avenir (...)
Source : "Méditation Vipassana- L'enseignement de 10 jours de retraite" par Rosemary et Steve Weissman
LE CINQUIÈME OBSTACLE : LE DOUTE : Lire ICI
1 commentaire:
Bonjour Catherine , sur la torpeur voici ce que je viens de lire ce matin dans ce superbe livre "Méditer au Quotidien"
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Page 194 au sujet de la léthargie
"c'est un état mental et non physique (comme l'envie de dormir) il est en étroite relation avec l’Aversion , c'est un des procédés qu'utilise le mental pour éviter ce qui lui est désagréable"
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