dimanche 20 juillet 2008

Paticcasamuppada: De l'origine conditionnée de tous les phénomènes


...Paticcasamuppada est comme les Quatre Noble Vérités, dans ce sens que, si personne ne les comprend, l'éveil du Bouddha n'aura servi à rien...

..nul n'est né et nul ne mourra pour recevoir les conséquences de ses actions passées (kamma), contrairement à ce qui est dit dans la théorie éternaliste..

Etre ici et maintenant, c'est l’interdépendance de la voie du milieu et de la vérité ultime. Cette loi va de pair avec le Noble Octuple Sentier..

..enseigner paticcasamuppāda comme s'il existait un « moi » qui perdurerait sur plusieurs vies, est contraire au principe même d’interdépendance, contraire aux enseignements du Bouddha..

Si certains préfèrent, malgré tout, parler de « cette vie-ci » et de « la prochaine vie », c’est acceptable dans la mesure où ils donnent au mot « vie » un sens d’immédiateté. (...)
Une telle « prochaine vie » est potentiellement bien plus enrichissante que celle qui consisterait à sortir du ventre d’une autre mère et que l'on ne pourrait ni voir ni situer
(...)
Interpréter le mot «naissance» comme dans le langage de la vérité relative — c’est-à-dire sortir du ventre d’une mère — fera obstacle à notre compréhension de l'enseignement...


Ci après des extraits d'un enseignements de Buddhadasa Bhikkhu portant sur L'origine Conditionnée de tous les phénomènes ou l'interdépendance = PATICCASAMUPPADA AU QUOTIDIEN

Remarques : certains d'entre vous seront peut-être un peu décontenancé par les propos de Bhikkhu Buddhadasa.  Certains passages peuvent vous sembler en contradiction avec ce que l'on vous a enseigné, ou ce que vous avez compris ou lu.   Mais comme le souligne lui même le vénérable Bouddhasasa, le langage utilisé est celui de la "Vérité absolue". (ou encore vérité ultime) Or, nous avons l'habitude de penser en "Vérité relative"(ou "vérité conditionnée"). Essayons d'oublier pour un instant,  tout ce que nous avons entendu ou cru comprendre afin de lire cet enseignement avec un esprit nouveau, avec un esprit qui ne juge pas, un esprit réceptif.

Seule la pratique peut nous permettre de comprendre l'interdépendance de toute chose. 


L'origine Conditionnée de tous les phénomènes

L’étude de la loi concernant l’origine conditionnée de tous les phénomènes, que nous nommerons ici « loi d’interdépendance » ou paticcasamuppāda, est importante et nécessaire aux disciples du Bouddha, comme le montre le passage suivant des écritures du Canon pāli (extrait du Sangiti sutta)

« Il existe deux doctrines (dhamma) enseignées par l’Eveillé, Celui qui Sait, qui s’est libéré de toutes les souillures et a trouvé le parfait éveil par lui-même. Tous les bhikkhus (moines) devraient approfondir l’étude de ces deux doctrines, il ne doit y avoir aucun désaccord ou division à leur sujet. Ainsi la Vie Sainte (ou religieuse ) pourra-t-elle se poursuivre longtemps dans la stabilité. Ces deux doctrines seront propagées pour le plus grand profit de l’humanité, pour le bien du monde, pour aider les grands êtres et tous les êtres humains. Quelles sont ces doctrines ? Il s’agit de : la compréhension juste des bases sensorielles (ayatana-kusalata) et de la compréhension de l’interdépendance (paticcasamuppāda-kusalata). » (...)

La loi d’interdépendance est un sujet extrêmement profond. On peut dire qu’il s’agit là du cœur ou de l’essence même du bouddhisme. C’est pourquoi elle engendre inévitablement des problèmes, lesquels deviennent à leur tour un danger pour le bouddhisme, dans la mesure où les disciples du Bouddha ne peuvent retirer aucun bénéfice de cet enseignement s’il leur est mal transmis.(...)

pour l’étudier correctement nous devons être prêts à y investir toutes nos capacités intellectuelles (...)Cette connaissance n’a rien à faire avec la connaissance d’une philosophie ou d’un langage particulier (...)
(...)pour répandre son enseignement, le Bouddha utilisait deux types de langage :
- le langage de la vérité relative, pour enseigner la vertu morale à ceux qui sont encore empêtrés dans des visions éternalistes — ceux qui s’accrochent à l’idée qu’ils sont quelqu’un et possèdent des choses ;
- mais aussi le langage de la vérité absolue, pour pouvoir enseigner à ceux qui n’ont
« plus qu’un peu de poussière dans les yeux », pour leur permettre de comprendre la réalité absolue (paramattha-dhamma). L’enseignement de la réalité absolue a pour but de libérer les humains de leur chère théorie éternaliste.

C’est ainsi que l’on retrouve, dans les paroles du Bouddha, deux modes d’expression différents. Or, la question de l’interdépendance relevant de la vérité ultime, elle ne pouvait être traitée qu’en termes de vérité ultime. (...)

L’interdépendance est donc réellement un sujet difficile à aborder.(...)

(...)quand le Bouddha enseigne la vérité ultime, il parle des êtres sensibles, des individus... comme n’ayant pas de réalité propre : il n’existe en fait qu’une série d’événements interdépendants qui apparaissent puis disparaissent.

Chacun de ces événements s'appelle paticca-samuppanna-dhamma (événements qui apparaissent du fait de la loi des causes et effets) et on les appelle paticcasamuppāda quand ils sont reliés entre eux.(...)

A aucun moment, dans ce cycle, il n'est possible de parler de « quelqu'un » ou d'un « soi », pas même dans l'instant présent. Ainsi nul n'est né et nul ne mourra pour recevoir les conséquences de ses actions passées (kamma), contrairement à ce qui est dit dans la théorie éternaliste.
Mais il n'y a pas non plus de mort qui soit une disparition totale, comme dans la théorie nihiliste...
Etre ici et maintenant, c'est l’interdépendance de la voie du milieu et de la vérité ultime. Cette loi va de pair avec le Noble Octuple Sentier — la voie du milieu que l'on peut même appliquer dans les questions de morale.(...)

enseigner paticcasamuppāda comme s'il existait un « moi » qui perdurerait sur plusieurs vies, est contraire au principe même d’interdépendance, contraire aux enseignements du Bouddha, qui visent précisément à éliminer cette sensation de soi, à dépasser complètement ce sentiment d'être « quelqu'un ».
L'interdépendance n'est donc absolument pas concernée par les questions de morale, lesquelles sont liées à une théorie éternaliste basée sur l'existence d'un soi. (...)

En tout état de cause, nous pouvons dire que l’on trouve aujourd’hui deux interprétations de paticcasamuppāda :
- la première est erronée ou mal expliquée, de sorte qu'il est impossible de la mettre en pratique: cette théorie inexacte a été enseignée pendant un millier d'années.
- La seconde, correctement transmise, est expliquée selon les intentions du Bouddha, on peut la pratiquer ici et maintenant et en voir les résultats immédiatement.

Cette seconde interprétation de la loi d’interdépendance nous apprend à être attentifs à tout contact entre les sens et les objets des sens, à ne pas laisser les sensations et les émotions se développer et éveiller la soif du désir (...)

l'attention doit être présente pour contrôler les sensations lorsqu'il y a contact entre les sens et un objet. Il ne faut pas permettre au désir et à l'attachement d'apparaître.(...)

La pratique de l'interdépendance est la voie du milieu de la vérité ultime.(...)

L'interdépendance se situe entre l'idée d'existence d'un moi et celle d'absence totale de moi. Elle a son propre principe : « Parce qu'il y a ceci, il y a cela ; parce que ceci n'est pas, cela n'est pas ». C'est ce principe qui fait que le bouddhisme n'est ni éternaliste ni nihiliste.(...)

Si nous étudions de près les écritures du Canon pāli, c'est-à-dire les enseignements donnés par le Bouddha lui-même, nous constatons qu'ils sont nettement divisés en deux : d'une part, les questions ayant trait à la vertu morale, destinées à ceux qui sont encore attachés à une vision éternaliste du monde et, d’autre part, les questions sur la vérité ultime dont le but est de supprimer aussi bien le point de vue éternaliste que le point de vue nihiliste. (...)

l'étude de l'interdépendance implique une référence indispensable aux écritures originelles en pāli. (...)Ne vous inclinez pas systématiquement devant des écrits tardifs, comme le Visuddhimagga. (...) Nous devons rester vigilants, selon les instructions laissées par le Bouddha lui-même dans le Kālāma Sutta et selon le principe de mahāpadesa tel qu'il est donné dans le Mahāparinibbāna Sutta : « Tout ce qui n'est pas en accord avec la majeure partie du Dhamma-Vinaya (l'enseignement et la discipline) doit être considéré comme ayant été mal perçu, mal retenu, mal expliqué ou mal enseigné » Ce principe de mahāpadesa nous protége des œuvres postérieures qui auraient pu glissé dans l'éternalisme. (...)


Voici à présent les principes qui relèvent de l'interdépendance

1) À chaque fois qu'il y a contact sensoriel sans sagesse, s'ensuit le devenir (bhava) et la naissance (jāti). En d'autres termes : quand seule l'ignorance est présente à l’instant d’un contact avec les sens, la loi d'interdépendance se met en mouvement.

2) Dans le langage de paticcasamuppāda, les mots « individu », « soi », « nous » ou « ils » sont inexistants. Il n'y a aucune « personne » qui souffre, se libère de la souffrance ou évolue dans un tourbillon de renaissances (...)

3) Dans le langage de paticcasamuppāda, le mot « bonheur » n'apparaît pas. Seuls apparaissent les mots « souffrance » et « cessation » ou « extinction » complète de la souffrance... la loi d'interdépendance n'a pas pour but de parler du bonheur — lequel est, par contre, la pierre d'achoppement de l'éternalisme. Dans le langage de la vérité relative, on peut considérer que l'absence de souffrance est le bonheur ; ainsi, il est dit que « le nirvana est le plus grand des bonheurs »

4) Le type de « conscience de renaissance » (patisandhi viññāna) — qui sous-entend un moi — n'apparaît pas dans le langage du paticcasamuppāda. Le mot viññāna se réfère aux six formes de consciences sensorielles qui naissent au contact des six sens. (...)

5) Dans le processus d'interdépendance, il n'existe que paticca-samuppanna-dhamma, c'est-à-dire des événements dont l'apparition, très brève, dépend d'autres événements et qui donnent à leur tour naissance à d'autres événements. C'est ce conditionnement mutuel des choses que l'on appelle interdépendance (...)

6) En termes de karma, paticcasamuppāda tend à montrer un karma qui n'est ni blanc ni noir, qui n'est ni le karma des bonnes actions ni celui des mauvaises actions (...)

7) ) Sanditthiko est un principe fondamental du bouddhisme, c'est le « ici et maintenant »(...) Chacun des onze maillons de la chaîne d'interdépendance doit absolument se situer dans le présent pour rester cohérent avec les principes enseignés par le Bouddha

8) Les nombreux suttas qui abordent la question de paticcasamuppāda en parlent de plusieurs manières (...) Il y a, par exemple,
(a) l’enchaînement normal (anuloma) : depuis l'ignorance jusqu'à la souffrance ;
(b) l’enchaînement inversé (patiloma) : de la souffrance à l'ignorance ;
(c) la voie de la cessation : que l'on peut suivre dans un sens ou dans l'autre ;
(d) la voie qui commence avec les bases des sens pour donner naissance à la conscience sensorielle, au contact et à la sensation — dans ce processus l'ignorance n'est pas mentionnée ;
(e) la voie qui commence avec la sensation et se termine avec la souffrance ;
(f) et enfin, la voie probablement la plus étrange, qui regroupe la voie de l'apparition de la souffrance et celle de la cessation. (...)

Si nous étudions soigneusement tous les discours qui traitent de l'interdépendance, il apparaît absolument inutile que l'application de cette théorie s'étende sur trois vies (en termes de vérité relative)....

9) Paticcasamuppada ne concerne que des événements soudains et momentanés (khanikā-vassa)... Nous pouvons observer cela tous les jours : quand l’avidité, la colère ou l'illusion apparaissent, le « moi » prend aussitôt « naissance ». Si certains préfèrent, malgré tout, parler de « cette vie-ci » et de « la prochaine vie », c’est acceptable dans la mesure où ils donnent au mot « vie » un sens d’immédiateté. (...)

Interpréter le mot «naissance» comme dans le langage de la vérité relative — c’est-à-dire sortir du ventre d’une mère — fera obstacle à notre compréhension de l'enseignement.

Nous devrions plutôt nous réjouir que cette « prochaine vie », c’est-à-dire la prochaine occasion d’un contact sensoriel, soit à notre portée et à notre disposition, pour en faire ce que bon nous semblera. Une telle « prochaine vie » est potentiellement bien plus enrichissante que celle qui consisterait à sortir du ventre d’une autre mère et que l'on ne pourrait ni voir ni situer (...)

10) Se contenter de palabrer sur paticcasamuppāda n'est que de la philosophie dans le pire sens du terme, c'est inutile et sans valeur. Ce qu’il faut, c’est pratiquer les enseignements de l’interdépendance en empêchant l'apparition de la souffrance grâce à une parfaite vigilance au niveau des six portes des sens,(...)

En quelques mots, disons que paticcasamuppāda est une question très concrète qui mène tout droit à la cessation de la souffrance. La souffrance intervient parce que, une fois la « souillure » (kilesa) apparue, la roue fait un tour complet du cycle d'interdépendance.(...)

La soif du désir et l'attachement engendrent à leur tour le devenir et la naissance, naissance de la notion de « moi », de « je » ou de « mien », d’une « personne » qui goûtera aux fruits de la souffrance sous forme de problèmes surgis du fait de la naissance, de la vieillesse et de la mort : le chagrin, les lamentations, la douleur, la peine et le malheur ou, comme on les appelle encore, les cinq agrégats du désir (pañcūpādāna-khandha) , synonymes de souffrance (...)

En un cycle d'interdépendance, il semble qu'il y ait donc deux autres naissances mais il n'est pas nécessaire, pour cela, de mourir, d'être enfermé dans un cercueil puis de renaître. Ce type de mort relèverait du corps et du langage de la vérité relative, pas de paticcasamuppāda tel qu'enseigné par le Bouddha. (...)

les agrégats n'apparaissent que lorsque les onze conditions de paticcasamuppāda sont en jeu, selon le principe de cause à effet : « C'est parce qu'il y a ceci que cela apparaît ; parce que ceci n'est pas, cela n'est pas non plus ». (...)

cette explication du non-soi par la loi d’interdépendance est nécessaire pour éviter qu’une simple explication des cinq agrégats comme étant dépourvus de « soi » ne conduise à certaines déviations ridicules (...)

Dans l'ordre de la cessation de la souffrance dans la loi d'interdépendance, nous trouvons le véritable Bouddha, le véritable Dhamma et le véritable Sangha. Ils sont sanditthiko (immanents, ici et maintenant) et paccatam veditabbo viññuhi (ce que l’on découvre par soi-même, par l'expérience directe). Ils sont présents et vivants tous les trois, bien plus réels que dans le triple joyau que les éternalistes chantent sans prêter attention aux mots qu'ils prononcent, se contentant de les articuler, les privant de leur sens. (...)

« Cette vie » signifie le cycle d'interdépendance ; « la prochaine vie » signifie le prochain cycle d'interdépendance et ainsi de suite.

Considérer les choses ainsi, c'est voir cette vie et la suivante d'une manière plus juste que la façon dont la comprennent les éternalistes, lesquels la définissent en termes de naissance physique, depuis le ventre d’une mère jusqu'au cercueil — définition qui tient au langage de la vérité relative et non à celui que le Bouddha utilise lorsqu'il enseigne paticcasamuppāda. (...)

Une bonne compréhension de cela est ce qu’un enseignant de paticcasamuppāda peut vous offrir de plus utile, pas le paticcasamuppāda des maîtres éternalistes, créé de toutes pièces sur le tard et incorrectement transmis jusqu'à ce jour (...)

De nombreux éléments permettent de comprendre que le langage de l'interdépendance (le langage du Dhamma le plus élevé) est différent du langage de la vérité relative, lequel est inévitablement assaisonné d’un soupçon d'éternalisme.

Paticcasamuppada est comme les Quatre Noble Vérités, dans ce sens que, si personne ne les comprend, l'éveil du Bouddha n'aura servi à rien. C'est encore plus vrai pour la loi d'interdépendance car elle est l’épanouissement de ces nobles vérités. Voilà pourquoi nous devons tellement en parler. (...)

La première chose à comprendre est que nous faisons tous l’expérience de l'interdépendance, pratiquement à chaque instant, même si nous n'en savons rien.


Qu'est-ce que paticcasamuppāda ?

C’est la démonstration détaillée de l'origine et de la cessation de la souffrance ; elle souligne l'interdépendance naturelle des facteurs qui mènent de l'origine à la cessation de la souffrance (...)

Pourquoi doit-on aborder le sujet de l'interdépendance ?

Il est indispensable d'étudier et de mettre en pratique cette théorie. De nos jours, très peu de gens connaissent paticcasamuppāda et, qui plus est, leur compréhension en est souvent fausse (...)


Dans quel but devons-nous étudier paticcasamuppāda ?

La réponse à cette question est : pour nous libérer des fausses idées selon lesquelles il existe des personnes qui sont nées et qui vivent selon leur karma. D'autre part, nous devons connaître l'interdépendance pour anéantir définitivement la souffrance et laisser la place à la vision juste. Si vous croyez encore que vous êtes une âme, votre compréhension est fausse et vous endurerez la souffrance sans parvenir à vous en libérer. Il est donc nécessaire de savoir ce qu'est réellement l'interdépendance.

De quelle manière peut-on se libérer de la souffrance ?

La réponse est la même. C'est-à-dire que la cessation de la souffrance est le résultat d'une pratique correcte, d'une vie ou d'un mode de vie correct. Vivre correctement, c'est vivre de telle sorte que l'ignorance soit anéantie par la sagesse et que la sottise soit anéantie par la connaissance. En d'autres termes, vivre correctement, c'est être présent à chaque instant et en particulier lorsqu'il y a contact entre les bases des sens et les objets des sens.

Je vous demande de bien comprendre que « vivre correctement » signifie vivre chaque instant avec un maximum d’attention, en particulier au moment des contacts sensoriels. Ainsi la stupidité n'aura plus de place et il deviendra possible d'éliminer l'ignorance. Il ne restera plus que sagesse et connaissance. Vivre de telle façon que la souffrance ne puisse plus apparaître, c'est vivre justement.


Source : Vous pouvez télécharger l'intégralité de cet enseignement ( 87 pages au format pdf ) grâce au blog Vimokkha - La Tradition des Moines de la Forêt : ICI 

*  suite à la publication de cet enseignement, une discussion s'est engagée sur le forum Bouddhiste  nangpa2 : ICI 



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