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Plan de ce message:
1) C'est quoi le dhamma
2)Allez au delà des mots
3) Comment lire les enseignements
4) Vivre le dhamma
5) la pureté de l'esprit
6) En savoir plus : liens
C'est quoi le dhamma ?
Le Dhamma, ( dhamma est un mot pali= dharma en sanscrit) c'est la doctrine ou les enseignements du Bouddha.
Le dhamma est aussi décrit comme "la vérité des choses comme elles sont"
Toutefois, une grande partie du dhamma se comprend essentiellement par la pratique.
La pratique va renforcer notre foi (saddha) dans le dhamma
L'enseignement du Bouddha; Le dhamma; commence avec les quatre Nobles Vérités
Pour un résumé de l'enseignement Originel du Bouddha ( donc du dhamma) lire :
L’enseignement du Bouddha se résume aussi en 3 mots : la moralité; sila, la concentration; samadhi et la sagesse; pañña.
Etre bouddhiste implique de connaître et de pratiquer le dhamma.
Mais La théorie sans la pratique ne fera jamais de vous un "bouddhiste"
Connaître et pratiquer le dhamma, ne suffit pas, il faut aussi avoir la foi dans le dhamma.
Plus vous pratiquez, plus votre foi grandie. Vous commencez à voir les choses comme elles sont.
On prend alors refuge dans le dhamma
Buddham saranam gacchâmi
Dhammam saranam gacchâmi
Sangham saranam gacchâmi
Je vais vers le Bouddha comme vers un refuge
Je vais vers le Dhamma comme vers un refuge
Je vais vers la Sangha comme vers un refuge
- sur la prise de refuge lire ICI
En prenant refuge dans le dhamma on s'engage à mettre en pratique le dhamma : outre l'exercice de la méditation, le disciple de Bouddha suivra généralement une conduite morale (sila) qui s'exprime à travers des préceptes .
La conduite étique est donc indissociable du dhamma.
Allez au delà des mots, par Ajahn Chah:
Au cours de ma pratique personnelle, je n’ai pas beaucoup accumulé de connaissance sur l’enseignement du Bouddha., et je me suis mis à étudier à ma façon.
Lorsque vous pratiquez, observez votre être. En effet, la connaissance et la vision surgiront d’elles mêmes. Si vous vous mettez en méditation en voulant que celle-ci soit de telle ou telle façon, vous ferez mieux d’arrêter sur le champs. Ne visez pas d’idéal quand vous pratiquez. Laissez de côté vos études et vos opinions.
Vous devriez dépasser toutes paroles, tous symboles et tous plans quand vous pratiquez. Ainsi verrez-vous par vous-même la vérité qui se révèle sans faille. Si vous ne vous dirigez pas vers le fond. Vous ne connaîtrez jamais la réalité.
Après avoir étudié les textes cérémonials du Dhamma, j’ai assisté aux conférences de différents chercheurs et maîtres jusqu’à ce qu’une telle étude me fut plus une entrave qu’un soutien. Je ne savais plus comment écouter leurs enseignements, ces derniers me déroutaient.
Les grands maîtres de méditation parlaient au sujet de la vérité à l’intérieur de soi. En pratiquant, j’ai commencé à réaliser qu’elle existait aussi bien dans mon esprit.
Longtemps après j’ai réalisé que ces maîtres ont réellement vu la vérité, et que si nous savions leurs voie, nous rencontrerions tout ce dont ils parlent. En effet, nous serions aptes à dire. “Oui ils avaient raison. Qu’existerait-il en dehors ? Rien d’autre”.
Lorsque j’ai pratiqué sérieusement, cette réalité s’est révélée à moi.
Si vous êtes intéressé par le Dhamma, lancez-vous y. Pensez simplement que la pratique c’est d’agir là, sur place et de perdre la substance. Vous n’avez pas besoin d’étudier beaucoup. Si vous saviez les bases et que vous pratiquiez en fonction, vous verriez le Dhamma par vous-mêmes. Il doit y avoir plus qu’entendre des mots. Parlez à vous-mêmes, observez votre propre esprit. Si vous cessez le raisonnement de la pensée, vous aurez un véritable étendard pour juger. Autrement, votre compréhension demeure superficielle. Pratiquez de la sorte et le reste suivra.
Comment lire les enseignements, par Michel-Henri Dufour
Dans l’enseignement du Bouddha les moines n’enseignent que lorsque les circonstances s’y prêtent; non pour faire étalage de leur connaissance, briller en public, susciter des émotions ou jongler avec des théories ou des opinions. Dans la tradition des moines de la forêt c'est la vie quotidienne qui fournit la base de leur enseignement ; c’est à partir d’elle qu’ils présentent les principes fondamentaux de la discipline dans le Dhamma.
Il est donc particulièrement délicat et ambigu de transcrire par écrit des textes destinés avant tout à être écoutés et non lus. Les transcriptions d’enseignements oraux ne sont pas des ouvrages littéraires dont la forme pourrait occulter le fond.
En ce sens, étant destinés à des « auditeurs », leur transcription peut parfois paraître redondante ou lourde. Il est donc demandé au lecteur d'en effectuer une approche particulière, une lecture patiente, lente, permettant aux mots de faire leur chemin dans l’esprit et en laissant un espace suffisant pour que ces mots soient source de réflexion et de contemplation.
Ces textes nous invitent à réfléchir constamment à ce qui est dit et non pas simplement à les recevoir plus ou moins passivement, comme une simple conférence.
Au sens large, tout ouvrage consignant des enseignements est destiné à des pratiquants (ou à des pratiquants en devenir) et est par conséquent complémentaire de ce qui est enseigné par le Sangha (dans le cadre d'une retraite, par exemple), ils ne peuvent ni ne doivent se suffire à eux-mêmes.
"Vivre le Dhamma" par Ajahn Thiradhammo
Nous pouvons définir le Dhamma comme “la vérité des choses comme elles sont”
Dans la vie courante aujourd’hui, une masse de choses sollicitent notre temps et notre énergie. Or ceux-ci ne sont pas illimités ! Pour quelques-uns, et peut-être pour nous tous à certains moments, le Dhamma peut aussi devenir l’une de ces choses qui se disputent notre temps et notre énergie. Nous voudrions méditer davantage, mais nous n’avons pas le temps. Nous voudrions rester plus longtemps assis en posture de méditation, mais nous n’en avons pas l’énergie.
Toutefois, si nous parvenons à ordonner correctement nos priorités, nous nous apercevons parfois que consacrer du temps et de l’énergie à certaines choses nous permet finalement de disposer de plus de temps et d’énergie. Par exemple, certaines personnes découvrent que, si elles sont disponibles pour une retraite de méditation, elles reprennent ensuite la vie courante avec plus de dynamisme pour les tâches qui les attendent et davantage de temps “libre” pour être plus ouvert aux événements qui se présentent.
Le terme Dhamma a de nombreuses significations. En général il signifie “Vérité” ou bien “l’Enseignement du Bouddha” (comme étant la Vérité), mais son sens premier c’est “élément”. En combinant ces deux significations nous pouvons définir le Dhamma comme “la vérité des choses comme elles sont”.
Alors, au lieu d’envisager le Dhamma comme juste un sujet ou une occupation de plus pour lesquels il nous faut trouver du temps et de l’énergie, nous comprenons que le Dhamma ce sont les événement et les conditions eux-mêmes, c’est à dire que le Dhamma est en fait toute chose, ou que toute chose est le Dhamma. Alors notre façon de pratiquer peut consister à transformer tout ce qui arrive, extérieurement et extérieurement, en Dhamma, tout peut devenir une leçon de Dhamma. Ainsi, au lieu d’essayer d’expédier d’abord les activités en cours, afin de pouvoir ensuite méditer, nous pouvons comprendre que ces activités mêmes sont des sujets de méditation. Il est alors possible de méditer en toutes circonstances.
Méditer ? Assurément ! Mais il s’agit là d’une forme de méditation différente de ce que nous entendons d’habitude par ce terme. Il nous faut une certaine dose de sagesse et de connaissance pour arriver à méditer sur tout au lieu d’être conquis, obsédé ou troublé, sinon par toutes les conditions du moins par certaines d’entre elles. C’est là l’essence de la pratique : apprendre à transformer les choses en sujets de méditation.
En pratique, nombreux sont parmi nous ceux qui pensent devoir se consacrer à certaines responsabilités : familiales, professionnelles, etc. Et ces responsabilités peuvent sembler très éloignées de la pratique du Dhamma. Toutefois, si nous apprenons à vivre le Dhamma en le considérant comme la vérité des choses telles qu’elles sont, alors tout devient partie intégrante de la pratique du Dhamma. Même quand nous devons nous consacrer à d’autres responsabilités, nous pouvons nous souvenir que ces responsabilités font aussi partie du Dhamma. Vivre le Dhamma, c’est parvenir à voir en toutes choses leur vérité.
Ajahn Thiradhammo
La pureté de l'esprit
L’enseignement du Bouddha se résume en 3 mots : la moralité; sila, la concentration; samadhi et la sagesse; pañña. La moralité est la base qui permet la concentration et la sagesse. Sans moralité il n’est pas possible de progresser. Le niveau le plus basique est de respecter cinq préceptes qui permettront une pureté de base et de progresser facilement :
s’abstenir de tuer
s’abstenir de prendre ce qui n’est pas donné
s’abstenir de méconduite sexuelle
s’abstenir de mensonges, de paroles malveillantes ou futiles
s’abstenir de prendre des intoxicants.
La moralité n’est pas un ensemble de commandements. C’est s’engager, par bienveillance, à éviter de nuire aux autres, c’est une sorte de communion avec les êtres. C’est par exemple éviter les paroles qui blessent et les mensonges, c’est se mettre à la place de l’autre et se dire « non, je ne voudrais pas qu’on me fasse cela », c’est s’abstenir d’action néfaste et négative.
La concentration c’est l’unification et le recueillement de l’esprit, ce qui empêche la dispersion et l’éparpillement. La pratique de la méditation développe une attention claire, précise et pénétrante aux différents phénomènes physiques et mentaux. Elle ne s’arrête pas après une heure de méditation, elle se poursuit toute la journée, cela signifie qu’il faut être conscient et soigneusement observer toutes les activités, comme ouvrir une porte, se baisser, étendre le bras…
La méditation développe une confiance forte et solide, une puissante capacité à l’effort, une forte concentration, une attention pénétrante et la sagesse ou vision pénétrante qui permettra à l’esprit de voir la vérité, le libérant ainsi de l’ignorance et de la souffrance.
La méditation mène à la purification de l’esprit, à l’éradication du chagrin, à la destruction complète de la douleur physique, de la détresse mentale et à l’atteinte de Nibbana.
En étant attentifs, nous évitons de laisser pénétrer en nous l’avidité, l’aversion et l’ignorance, qui sont des facteurs mentaux nuisibles. Ils ne peuvent pas se manifester en présence d’une forte attention.
Source : vipassanasangha
En savoir plus:
- Lire "Grimper jusqu'au sommet de la montagne" Une interview de BHIKKHU BODHI: ICI
- Lire aussi "Le dharma du Bouddha" Par Urgyen Sangharakshita: ICI
Photo du site "Fleurduzen"
1 commentaire:
merci pour ce blog empreint de sincérité de partage
tu as pu entrevoir l'exactitude de l'enseignement du Bouddha et de là à éprouver de la gratitude, la foi envers les Trois Joyaux - le Bouddha, le Dhamma et le Sangha
que ce dhamma dana parami te procure paix, protection sur le Juste Octuple Chemin menant à Nibbana.
viriya
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