samedi 15 décembre 2007

Le sangha






Plan de ce message:

1) la fondation du sangha et sa mission

2) Signification réelle du sangha

3) Un des pilliers du Bouddhisme



(Pour en savoir plus, cliquer sur les mots surlignés en bleu)


La Fondation et mission du sangha


Lorsque le Bouddha, après avoir atteint l'éveil, exposa pour la première fois son enseignement à Sarnath, près de Bénares, ( les quatre Nobles Vérités) il avait cinq auditeurs, ceux là même qui étaient avec lui au début, pendant la période où il avait suivit un ascétisme extrême.

Ils formèrent ainsi le groupe des 5 moines et, en même temps, la communauté monastique minimale: celle ci doit compter au moins 5 membres.

Selon la tradition le sangha ( et non "la sangha") a été fondé par le Bouddha lui même, en recevant ces 5 anciens élèves et compagnons comme moines.

La création et les missions du sangha sont décrites dans
le vinaya Pitaka (corbeille de la discipline).

Rappel :
Le canon pali est réparti en 3 corbeilles ( Ti-pitaka)
Première Corbeille : La disciple (vinaya -pitaka)
Deuxième Corbeille: recueille les "Textes de la Loi" (sutta-pitaka)
Les nombreux sutta ou textes de la deuxième corbeille sont regroupés en cinq recueils, chacun étant constitués de textes indépendants : "comptes rendus en quelque sorte, d'enseignements dispensés par le Bouddha ou par l'un de ses disciples immédiat"
Troisième Corbeille : Plus technique : (Abhidhamma-pitaka)


La mission du sangha

Sa mission est de donner aux hommes, puis ensuite aux femmes souhaitant se consacrer à la pratique, la possibilité de demander à vivre dans une communauté.
Le sangha veille sur ses membres.

Il existe plusieurs façons de vivre selon les préceptes du bouddhisme:

- Soit comme moine ou comme nonne, soit comme adhérent laïc, homme ou femme. Ces "Quatre assemblées" regroupent l'ensemble des bouddhistes au sens scrict du terme.

Moines et nonnes mènent une vie de "mendiant" ce qu'exprime leur nom de
Bhikkhu et bkikkuni.
Les laïcs particulièrement proches du sangha sont appelés
upàsaka et upàsaki (ceux qui se sont assis à côté des moines ou des nonnes)

En dehors de ces 4 groupes on trouve les laïcs ordinaires qui soutiennent le boudhisme seulement par leur donations.






Qu'est ce que signifie réellement le mot sangha?

Ci après, des réponses données par John Bullit dans "foire aux questions sur le Bouddhisme" sur le site canon pali



Le mot "sangha" en pâli, signifie littéralement "groupe" ou "congrégation", mais quand on le trouve dans les suttas, le mot renvoie généralement à l'un des deux types très spécifiques de groupes: soit la communauté moniale bouddhiste (bhikkhus et bhikkhunis), soit la communauté des gens qui ont atteint au moins le premier stade de l'Eveil.

Au cours des dernières décennies, on a vu apparaître en Occident un nouvel usage du mot, qui ne semble avoir aucun fondement dans les enseignements classiques du Bouddhisme Theravada:
Il s'agit de l'usage du mot "sangha" pour décrire un groupe de méditation ou toute sorte de communauté spirituelle.

Ça à l'air innocent comme ça, mais cet usage spécifique peut mener -et y arrive souvent- à une profonde confusion à propos de l'un des nombreux points fondamentaux des enseignements du Bouddha, la prise de refuge dans le Triple Joyau.

L'acte de prendre refuge dans le Bouddha, le Dhamma, et le Sangha marque un tournant important dans le développement spirituel de quelqu'un, le véritable départ du périple au long de la voie bouddhiste.

Il aide à générer une saine attitude envers la pratique bouddhiste en encourageant le développement de la vue correcte, et sert de constant rappel autant du but de la pratique que des moyens d'atteindre ce but. Il est donc crucial d'être clair et précis sur le sens des refuges, si on ne veut pas finir sur un chemin tout à fait différent de celui que le Bouddha avait à l'esprit.

En prenant refuge dans le Sangha, nous posons nos vues intérieures sur la communauté idéale des Nobles Personnes (ariya-sangha) -- ces moines, nonnes, laïques hommes et femmes qui, à travers l'histoire, ont par leurs propres efforts diligents réussi à mettre à exécution les instructions du Bouddha et ont obtenu au moins un aperçu du bonheur suprême de nibbana. Si ceci est la direction dans laquelle nous souhaitons nous aussi aller, alors c'est chez ces individus qu'il nous faut nous tourner pour prendre refuge:

Le Sangha des disciples du Béni du Ciel qui ont bien pratiqué... qui ont pratiqué sans façon... qui ont pratiqué méthodiquement... qui ont pratiqué avec maîtrise -- autrement dit, les quatre types [de noble disciples] quand on les prend par paires, les huit quand on les prend comme types individuels -- ils sont le Sangha des disciples du Béni du Ciel: dignes de cadeaux, dignes d'hospitalité, dignes d'offrandes, dignes de respect, l'incomparable champ de mérites pour le monde.

Mais prendre refuge ne s'arrête pas là. On nous demande aussi de nous tourner vers la communauté monastique (bhikkhu-sangha) pour refuge, car c'est grâce lignage ininterrompu de cette institution vieille de 2,600 ans que nous avons la chance aujourd'hui de pouvoir entendre les enseignements.

Qui plus est, l'exemple vivant de la communauté monastique sert à nous rappeler de l'immense valeur de la générosité, de vivre une vie moralement droite, du renoncement -- bref, il nous rappelle qu'il est effectivement possible de vivre une vie pleinement en accord avec chaque aspect des enseignements du Bouddha.

En réalité, évidemment, ce n'est pas chaque moine ou nonne qui vit nécessairement au niveau des hauts standards de comportement du Bouddha. C'est pour cette raison que c'est dans l' institution du Sangha que nous prenons refuge, et pas dans les membres individuels eux-mêmes. Ceci est le Sangha vers lequel les gens se sont tournés depuis l'époque du Bouddha:

Je vais vers Maître Gotama pour refuge, au Dhamma, et au Sangha des moines. Puisse Maître Gotama se rappeler de moi comme disciple laïc qui est allé vers lui pour refuge, à partir de ce jour, pour la vie. ( ainsi se terminent très souvent nombre de Sutta)

Ce sont donc de ces exceptionnels groupes de gens -- l' ariya-sangha et le bhikkhu-sangha -- que parlent le Troisième Joyau et Refuge; ce sont ces groupes qu'on demande à prendre pour refuge, et pas à certaine communauté vaguement définie d'amis de Dhamma du même avis et collègues de méditation. Dans quel groupe préférez-vous mettre votre confiance?

Dans un effort pour résoudre cette confusion, certains auteurs ont proposé diverses alternatives au mot "sangha" pour décrire des rassemblements et des communautés de compagnons du Dhamma. Mais ceci me laisse toujours me demander pourquoi il nous faudrait ici invoquer la langue Pâli. Est-ce qu'un groupe de méditation a vraiment besoin d'un nom spécial? Pourquoi ne pas simplement l'appeler un "groupe de méditation" et le laisser comme ça?

"Sangha" est un terme important au sens riche et précis. Il signifie quelque chose de véritablement extraordinaire et brillant qui peut constamment nous rappeler les plus hautes et très excellentes possibilités que la Voie peut offrir. Utilisons-les bien.

par John Bullitt pour le site canonpali




Le sangha : un des 3 piliers du Bouddhisme, par Michel Henri Dufour


La Communauté monastique

Les débuts de la Communauté:

Kondañña (celui des cinq brahmanes ayant immédiatement compris le premier sermon du Bouddha) devint le premier arahanta (« celui qui est digne ») et le premier bhikkhu. Au début les cinq premiers bhikkhu furent les cinq anciens brahmanes du Parc des Daims. Le suivant, un jeune homme issu d’une riche famille, Yasa, attira dans le Sangha de nombreux amis

À cette époque l’ordination était très simple, le Bouddha disant simplement "Viens, moine"

Arrivèrent ensuite ceux qui allaient constituer le noyau de ses principaux disciples.
... Très rapidement le nombre de moines passa à quelques dizaines puis à plusieurs centaines. Tous étaient acceptés sans distinction de caste ou de rang social (marchands, brahmanes, etc. ).

Après de longs périples le Bouddha revint dans son village natal pour revoir son père mourant.
C’est à cette époque que, en raison du désir de la tante du Bouddha de devenir nonne, le Bouddha autorisa les femmes à entrer dans la Communauté monastique. Il ordonna également son fils de sept ansqui devint le premier novice De nombreux membres du clan du Bouddha (dont Ananda) rejoignirent le Sangha.

Les règles du Vinaya furent établies graduellement au cours des quarante-cinq années d’enseignement du Bouddha, en réponse à des circonstances déterminées.

À l’époque du Bouddha la plupart des moines étaient errants, voyageant seuls ou en groupe sous la conduite d’un moine-enseignant (acariya). Ils s’arrêtaient dans des endroits propices à la pratique et parfois on les invitait à demeurer dans un village, les laïcs subvenant à leurs besoins matériels.

Les laïcs construisaient alors des huttes d’habitation et des salles de réunion , ce qui devint bientôt les premières résidences monastiques

Pendant la saison des pluies les moines ne voyageaient pas et pratiquaient de façon intensive. Les invitations, au tout début du bouddhisme, venaient fréquemment des marchands et des princes. Les bhikkhu ne sont pas habilités à se comporter comme des missionnaires chargés d’un quelconque prosélytisme, ils ne doivent jamais s’imposer. Où qu’ils se rendent ils sont censés le faire uniquement sur invitation des laïcs ; une invitation signifiant que le bhikkhu est bienvenu, qu’un soutien matériel approprié est garanti et que le Dhamma sera écouté respectueusement.

Dans la tradition bouddhique ancienne les moines n’enseignent que lorsque les circonstances
s’y prêtent, non pour faire étalage de leur connaissance, briller en public, susciter des émotions ou jongler avec des théories ou des opinions. Dans l’école de la forêt la vie quotidienne fournit la base des enseignements ; c’est à partir de celle-ci que les moines-enseignants présentent les principes fondamentaux de la discipline dans le Dhamma.


Communauté monastique et société

La Communauté est structurée par un code de discipline nommé le Vinaya, qui fut instauré au fil des années par le Bouddha. Les nombreuses règles du Vinaya présentent avec détails la manière de mener une vie de continence, de frugalité et de conduite harmonieuse. Plutôt que d’inciter à l’ascétisme, la pratique est un moyen de vivre dans la réflexion et la vigilance et un guide permettant de garder ses besoins au minimum : un lot de toges monastiques, un bol à aumônes, un repas par jour, des remèdes en cas de nécessité, et un abri pour la méditation et le repos.

Le Vinaya crée un lien très étroit et très solide entre la Communauté des moines et des nonnes et la société environnante. En effet, en l’absence de l’offrande quotidienne de nourriture et du soutien à long terme de la part de la communauté laïque, le Sangha ne peut survivre.
Bien entendu, un tel soutien ne peut être effectif que si le Sangha fournit un exemple digne de respect, et que la relation ainsi créée offre un cadre dans lequel la générosité, la compassion et l’encouragement mutuel peuvent se développer.
La dépendance vis-à-vis des autres encourage les moines et les nonnes à vivre dans la confiance et à se satisfaire d’un niveau de vie modeste. Une relation équilibrée est ainsi maintenue, le Sangha offrant l’aide spirituelle par l’enseignement et par sa présence, les laïcs utilisant l’opportunité d’exercer leur générosité et de participer directement et avec joie à la vie spirituelle.


Le moine (bhikkhu)

Le terme bhikkhu (littéralement « celui qui recueille les aumônes »), désigne un membre de la
Communauté monastique bouddhique, pleinement ordonné, vivant uniquement de ce qui est offert et observant les préceptes définissant une vie de renoncement et de simplicité. Ce terme ne possède pas vraiment d’équivalent en français. Le mot « prêtre » ne doit jamais être utilisé pour un bhikkhu, la traduction la moins erronée demeure « moine » ; le terme « bonze » (issu du japonais « bozu »), bien que souvent employé, est inadéquat.

Dans la continuité de la Communauté monastique créée par le Bouddha, la Communauté Theravada demeure un ordre de charité. Les bhikkhu sont totalement dépendants de la générosité continue des laïcs pour leur subsistance, les laïcs offrant ce que l’on nomme les « quatre nécessités », les objets essentiels à la vie du moine, comprenant :
- les vêtements monastiques
- le bol à aumônes (patta) permettant de recevoir la nourriture,
- le logement
- les remèdes

Ils ne sont pas autorisés à utiliser de l’argent et ne peuvent manger que ce qui est offert. Les
moines et les nonnes bouddhistes ne sont pas des mendiants au sens classique du terme.
Un code de conduite strict régit la tournée du moine pour réunir sa nourriture.
Par exemple, il n’est pas censé faire du bruit, crier ou chanter, pour attirer l’attention des gens. Il marche silencieusement, et, le cas échéant, ayant présent à l’esprit le sujet de méditation ; il accepte tout ce qui lui est offert, l’important n’étant pas ce qui est offert mais l’attitude d’esprit au moment du don.

Le moine doit être satisfait de tout ce qui lui est donné, considérant la nourriture comme remède permettant à la continuité esprit-corps de se maintenir.

Ces règles, parmi d’autres tout aussi fondamentales, furent instaurées par le Bouddha pour, entre autres raisons, créer un lien d’interdépendance empêchant la Communauté de s’isoler de la société, comme cela fut le cas dans de nombreuses traditions monastiques, en Orient comme en Occident.

Les Enseignements du Bouddha s’adressent à tous. Personne n’a jamais été empêché de devenir bouddhiste en raison de son sexe, de sa race ou de sa couleur. La décision de rester laïc ou de devenir moine, ou nonne, ne dépend en fait que du choix personnel du pratiquant bouddhiste, et des circonstances dans lesquelles il se trouve. Le bénéfice que chaque catégorie retire de l’autre est mutuel, le laïc offrant les vêtements, la nourriture, le logement et les remèdes au moine, et cela lui permet de subsister.

En Thaïlande, par exemple, on peut assister à l’offrande de la nourriture vers six ou sept heures tous les matins, mais les vêtements, le logement et les remèdes sont offerts à d’autres occasions.

De leur côté les moines et les nonnes, donnent quelque chose de plus précieux au laïc :
l’Enseignement (Dhamma) tel qu’ils l’ont étudié, pratiqué et compris et l’exemple d’une vie orientée vers le « Bien et le Beau » Ainsi les laïcs bouddhistes peuvent-ils facilement trouver conseil et aide dans un monastère auprès d’un des Maîtres présents ou peut-être d’un fils, d’un oncle ou de tout autre parent qui pratique soit de façon permanente, soit temporairement en tant que novice, moine ou nonne.

Et ainsi un équilibre est-il maintenu, chaque groupe offrant à l’autre ce qui lui est nécessaire pour vivre.

Les moines et les novices possèdent des ensembles de règles pour les guider dans leur vie,
règles résumées dans un ouvrage, comprenant les 227 règles fondamentales.

Ce texte est récité les jours de pleine et de nouvelle lune en présence de tous les moines résidant à ce moment au monastère.
Ces règles, étant volontairement observées comme méthodes de discipline personnelle, peuvent être tout aussi volontairement abandonnées, lorsque par exemple un moine redevient novice ou retourne à la vie laïque. C’est une pratique courante parmi les laïcs que de passer un certain temps comme novice ou moine (cette dernière ordination n’étant conférée qu’à ceux qui ont plus de vingt ans).

Généralement cela se passe lorsque les études sont terminées, avant de s’engager dans un métier, et pour une période de trois ou quatre mois, approximativement de juillet à octobre ou novembre. Cette période, pendant laquelle les moines doivent résider dans un monastère, est appelée la « retraite de la saison des pluies » Elle est consacrée à l’étude ou à la pratique de la méditation de façon plus intensive.

Lorsque cette retraite est terminée les moines peuvent se rendre dans d’autres monastères ou dans la forêt, selon leur désir, à moins qu’ils ne soient encore des « nouveaux » moines sous la responsabilité de leur Maître.

Dans l’Ordre bouddhiste les moines ne doivent ni posséder d’argent ni exercer un contrôle sur
celui-ci, et ainsi observent-ils la « pauvreté » dans le sens du monachisme chrétien. En tant que moines ils doivent, bien entendu, s’abstenir de toute sorte de rapport sexuel, ainsi observent-ils la « chasteté ».

Mais ils ne sont pas soumis à la règle de l’» obéissance » aveugle, bien qu’ils aient des obligations en tant que disciples d’un Maître, devoirs que tout bon moine suit scrupuleusement. Après une période d’au moins cinq ans, alors qu’ils possèdent savoir et expérience et une bonne connaissance théorique et pratique de leurs règles, ils sont libres de voyager où bon leur semble, à la recherche de Maîtres de valeur ou pour pratiquer dans la solitude.

Parmi les nombreux préceptes du Code du moine il en existe quatre pour l’infraction desquels il est expulsé de l’Ordre sans jamais avoir la possibilité de redevenir moine dans cette vie. Ces quatre règles sont :

1. ne jamais avoir de relation sexuelle,
2. ne jamais tuer délibérément un être humain, ou ordonner à d’autres de tuer,
3. ne jamais prendre ce qui ne lui appartient pas avec l’intention de le posséder,
4. ne jamais se prévaloir indûment de tout accomplissement spirituel (le moine est excusé s’il
est malade mental, orgueilleux ou pas sérieux).

Les véritables « possessions » du moine sont très réduites, et il doit considérer celles-ci comme un prêt que lui fait l’Ordre et non comme des objets sur lesquels il possède un contrôle.

Il n’a que huit biens indispensables :

1. Un vêtement du dessus à double épaisseur (genre de toge constituée de plusieurs morceaux de tissus assemblés), pour la saison froide ou porté lors d’occasions formelles
2. Un vêtement du dessus à simple épaisseur.
3. Un vêtement monastique utilisé comme sous-vêtement, enroulé autour de la taille
4. Une ceinture pour le vêtement de dessous.
5. Un bol pour recueillir sa nourriture
6. Un rasoir
7. Une aiguille (nécessaire à couture) pour réparer ses vêtements.
8. Un filtre à eau, pour ôter les êtres vivants de son eau afin que ni lui ni eux ne soient blessés.

Le moine peut également utiliser une étoffe couvrant le thorax et découvrant l’épaule gauche, une pièce de tissu rectangulaire, faite de plusieurs morceaux assemblés, pour s’asseoir et quelques autres pièces de tissu à usages divers. Ces accessoires complémentaires pouvant légèrement varier selon les pays Theravada.

Le moine de forêt utilise en outre un parapluie et une moustiquaire lors de ses pérégrinations. Il peut aussi possèder d’autres objets d’usage quotidien, comme un réveil, des livres, etc.

Quant à ses devoirs ils sont simples mais difficiles à remplir.
Il doit s’efforcer d’acquérir Il doit s’efforcer d’acquérir un vaste savoir et une profonde compréhension de tout ce que son Maître, l’Éveillé (le Bouddha), a enseigné. Il doit pratiquer l’Enseignement, observer la Vertu, renforcer la Vigilance, et développer la Sagesse. Il comprendra alors les Enseignements du Bouddha selon ce qu’il en aura pratiqué. Et enfin, en fonction de ses capacités et de ses inclinations, il pourra enseigner, soit par son propre exemple, soit en délivrant des sermons ou encore en écrivant des livres. Quelles que soient ses activités le bhikkhu est garant de la préservation des Enseignements du Bouddha, et cela depuis le tout début de la Communauté.

Les voeux perpétuels n’existent pas dans le bouddhisme, en respect du principe de la non permanence et de la liberté individuelle de choix.

Si le processus d’ordination est complexe, dans ses conditions exigées et son déroulement, le retour à l’état laïc est une formalité relativement simple. Il est possible de quitter la Communauté monastique et d’y revenir à tout moment, certains effectuant cet aller-retour plusieurs fois, ce qui ne traduit pas spécialement un état d’esprit positif.

Dans les pays d’obédience Theravada ( par exemple la Birmanie) la population monastique est très élevée en raison des nombreuses ordinations temporaires ou « de circonstance » ; néanmoins les Maîtres de valeur ne confèrent pas l’ordination majeure à la légère, l’engagement dans la voie du bhikkhu nécessitant des conditions rigoureuses.

Bien que largement moins développée que la Communauté des moines (essentiellement pour des raisons historiques mêlées à des considérations socioculturelles), la Communauté des nonnes existe.

À l’époque du Bouddha de nombreuses nonnes étaient parvenues à des états élevés de réalisation, exemplifiant ainsi la parfaite égalité des sexes sur le plan spirituel. Dans certains pays Theravada, et même en Occident, des structures se mettent en place peu à peu pour favoriser un nouveau développement de la Communauté féminine

Source : vademecum bouddhique livret 5



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  • Les moines de la Tradition théravada: ICI
et
  • Qu'est-il arrivé au sangha monastique: LA








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