dimanche 23 décembre 2007

La méditation "bouddhiste"






Ci après, des extraits d'un enseignement de Ajahn Sumedho


Ajahn Sumedho est né à aux Etats-Unis en 1934. Après avoir passé 4 ans dans la Marine Américaine, il termine ses études à l'Université de Berkeley en Californie. En 1966, il part en Thaïlande pour étudier la méditation à Wat Mahathat à Bangkok. Peu de temps après il est ordonné novice dans un monastère du Laos a Nong Khai et en 1967 il reçoit l'ordination de moine (bhikkhu). Après avoir pratiqué seul pendant une année, il ressent la nécessité d'un maître. Par une rencontre fortuite avec un moine qui visite son monastère, il est amené à rencontrer Ajahn Chah et à pratiquer pendant dix ans sous sa direction dans la province de Ubon.
En 1975, Ajahn Sumedho à l'invitation d'Ajahn Chah établit Wat Pah Nanachat , monastère international de la forêt où les occidentaux peuvent suivrent la discipline monastique.
En 1977, il accompagne Ajahn Chah en Angleterre et s'y établit accompagné de trois autres
moines.
En 1979, Ajahn Sumedho fonde Chithurst Monastery , un Monastère de la Forêt dans la tradition d'Ajahn Chah. Il est le chef spirituel de plusieurs monastères en Angleterre, en Italie, en Suisse ainsi qu'en Nouvelle Zélande et aux Etats-Unis. Il vit actuellement à Amaravati , un monastère de la Forêt qu'il établit en 1984.
Ajahn Sumedho reçoit le titre d' Upajjhaya en 1981, ce qui lui permet d'ordonner plus d'une
centaine de moines de toute nationalité.
En 1992, il est le premier moine occidental à être honoré du titre ecclésiastique de Phra Sumedhachariya.




Pour en savoir plus, cliquer sur les mots surlignés en bleu


Qu'est ce que la méditation par Ajahn Sumedho


Le mot « méditation » est très utilisé de nos jours et recouvre une grande variété de pratiques.

Dans le bouddhisme, ce mot désigne deux sortes de méditations, l’un est appelée « samatha » et l’autre « vipassana ».


1) La méditation samatha

La méditation samatha consiste à concentrer le mental sur un objet plutôt que de le laisser errer vers d’autres choses. On choisit un objet comme la sensation de la respiration, et l’on porte pleine attention aux sensations de l’inspiration et de l’expiration. Probablement qu’à travers cette pratique vous commencerez à faire l’expérience d’un mental calme, et vous deviendrez tranquille parce que vous coupez court à toutes les autres choses qui viennent à travers les organes des sens.

Les objets dont vous vous servez pour être tranquille sont tranquillisants (inutile de le dire !).

Si vous voulez avoir un mental agité, allez vers quelque chose d’excitant, n’allez pas dans un monastère bouddhiste, allez à la discothèque !... C’est facile de se concentrer sur l’excitation, n’est-ce pas ? C’est une vibration si forte qu’elle vous prend entièrement. Si vous allez au cinéma et qu’il s’agisse vraiment d’un film d’action, vous êtes captivé. Vous n’avez pas besoin de faire un effort pour voir quelque chose de très excitant, de romantiques ou plein d’aventures.

Mais de voir un objet tranquillisant peut être terriblement ennuyeux si vous n’y êtes pas habitué. Qu’est-ce qui est plus ennuyeux que de suivre sa respiration si vous êtes habitué à des choses plus excitantes ?

Ainsi pour ce genre de choses, il vous faut faire un effort du mental parce que la respiration n’est pas en soi une chose intéressante, ni romantique, ni aventureuse, ni brillante, elle est juste comme elle est. Alors vous devez faire un effort parce que vous n’êtes pas stimulé de l’extérieur.

Dans cette méditation, vous n’essayez pas de créer une image, vous vous concentrez sur la sensation ordinaire de votre corps tel qu’il est juste en ce moment afin de soutenir et garder votre attention sur votre respiration.

Quand vous faites cela, la respiration s’affine de plus en plus et vous vous calmez.

Je connais des gens qui ont prescrit la méditation samatha pour soigner l’hypertension parce qu’elle calme le coeur.

Voilà ce qu’est la pratique du calme.

Vous pouvez choisir divers objets de concentration, vous entraîner à soutenir l’attention jusqu’à l’absorption ou jusqu’à devenir un avec l’objet.

Actuellement, vous ressentez une impression d’unité avec l’objet sur lequel vous vous êtes concentré et c’est ce que nous appelons absorption.




2) vipassana

L’autre pratique est appelée « vipassana » ou « méditation de la compréhension profonde ».

Avec cette méditation, vous laissez le mental s’ouvrir à tout ce qui se présente.

Vous ne choisissez pas un objet particulier pour vous concentrer ou vous y absorber, mais vous regardez bien afin de comprendre comment sont les choses.

Maintenant, ce que nous pouvons voir au sujet de comment sont les choses est que toute expérience des sens est non permanente.
Tout ce que vous voyez, entendez, sentez, goûtez, touchez, toutes les conditions du mental, vos sensations, souvenirs, vos pensées, sont des conditions changeantes du mental qui surgissent et disparaissent.

En vipassanâ, nous prenons cette caractéristique de la non permanence (ou du changement) comme un moyen de regarder toute expérience sensorielle que nous pouvons observer pendant que nous sommes assis en méditation.


- La non permanence (anicca)

Ce n’est pas qu’une attitude philosophique ou une croyance en une théorie bouddhique particulière : il faut connaître la non-permanence depuis l’intérieur de soi en laissant le mental s’ouvrir pour contempler et être conscient de la manière dont les choses sont vraiment.

Ce n’est pas une manière d’analyser les choses où l’on suppose qu’elles doivent être ainsi et quand elles ne sont pas ainsi, d’essayer d’imaginer pourquoi les choses ne sont pas de la manière dont on le souhaiterait.

Avec la pratique de la compréhension intérieure, nous n’essayons pas de nous analyser ni même de changer quoi que ce soit pour que cela corresponde à nos désirs.

Dans cette pratique, nous nous contentons d’observer patiemment que ce qui survient disparaît, que ce soit mental ou physique.

Ainsi cette pratique inclut les organes des sens eux-mêmes, les objets des sens et la conscience qui naît à leur contact.

Il y a aussi les conditions mentales d’aimer ou de ne pas aimer ce que nous voyons, sentons, goûtons, ressentons ou touchons ; les noms que nous leur donnons ; et les idées, les mots et les concepts que nous créons autour de l’expérience sensorielle.

La plus grande partie de notre vie est basée sur de fausses assomptions que nous fabriquons de toutes pièces en ne comprenant pas et en n’explorant pas vraiment les choses telles qu’elles sont.

Ainsi pour quelqu’un qui n’est pas éveillé et conscient, la vie tend à devenir déprimante ou déroutante, spécialement quand on a des déceptions ou que des tragédies nous arrivent. Alors on se sent submergé parce qu’on n’a pas observé les choses telles qu’elles sont.

Dans la terminologie bouddhique, nous utilisons le mot Dhamma (ou Dharma) qui signifie « les choses telles qu’elles sont », « les lois naturelles ». Lorsque nous observons et « pratiquons le Dhamma », nous laissons le mental s’ouvrir aux choses telles qu’elles sont.
De cette manière nous ne réagissons plus de manière aveugle à l’expérience des sens, mais nous la comprenons et à travers cette compréhension nous commençons à lâcher prise de cela.

Nous commençons à nous libérer du fait d’être juste submergé ou aveuglé et rendu confus par l’apparence des choses. Maintenant, être conscient et éveillé n’est pas une façon de « devenir » mais une façon « d’être ».

Ainsi nous observons les choses telles qu’elles sont en ce moment présent plutôt que de faire quelque chose maintenant qui doit devenir conscient dans le futur.
Nous observons le corps tel qu’il est en étant assis ici. Il appartient complètement à la nature, n’est-ce pas ? le corps humain appartient à la terre, il a besoin d’être soutenu par des choses qui viennent de la terre.

Vous ne pouvez pas vivre seulement d’air ou ne pouvez pas importer de la nourriture depuis Mars ou Vénus. Il vous faut bien manger les choses qui poussent sur cette Terre.
Quand le corps meurt, il retourne à la terre, il pourrit, se décompose et devient à nouveau un avec la terre. Il suit les lois de la nature, de la création et de la destruction, naître et ensuite mourir.
Chaque chose qui naît ne reste pas de manière permanente dans un état donné ; il grandit, vieillit et ensuite meurt. Toutes les choses dans la nature, même l’univers lui-même, ont leur temps d’existence, naissance et mort, commencement et fin.

Tout ce que nous percevons et pouvons concevoir est changement ; c’est non permanent. De telle sorte que rien ne peut nous satisfaire de manière permanente.

Dans la pratique du Dhamma, nous pouvons observer cette insatisfaction de l’expérience sensorielle. Il suffit simplement de noter dans votre propre vie, les moments où vous vous attendez à retirer de la satisfaction des objets sensoriels ou des expériences dont vous pouvez être temporairement satisfait, dont vous pouvez peut-être être content, et ensuite cela change.

Cela est dû au fait qu’il n’y a aucun point qui ait une qualité ou une essence permanente dans la conscience des organes des sens. Ainsi l’expérience des sens est toujours changeante et si nous sommes ignorants ou que nous ne comprenons pas cela, nous avons tendance à en attendre beaucoup.

Nous avons tendance à demander, à espérer et à créer toutes sortes de choses pour être en fin de compte terriblement déçus, désespérés, remplis de tristesse et de peur. Ces attentes et ces espoirs nous conduisent au désespoir, à l’angoisse, à la tristesse, vers la douleur, la lamentation, la vieillesse, la maladie et la mort.

Maintenant il y a un moyen d’examiner la conscience des organes sensoriels.
Le mental peut penser en termes d’abstractions, il peut créer toutes sortes d’idées et d’images, il peut rendre les choses très raffinées ou très grossières.
Il y a toute une gamme de possibilités depuis les états très raffinés de grande joie et d’extase jusqu’à des états pitoyables très primaires et douloureux : du paradis jusqu’à l’"Enfer", en utilisant une terminologie plus imagée.
Mais, il n’y a pas d’Enfer permanent ni de Paradis permanent ; en fait, on ne peut percevoir ni concevoir d’état permanent.


- anatta

Dans notre méditation, une fois que nous commençons à nous rendre compte de ces limitations, l’insatisfaction, la nature changeante de toute expérience des sens, nous commençons à nous rendre compte que ce n’est pas moi ou à moi, c’est
«
anattâ », le non-soi.

Ainsi en nous rendant compte de cela, nous commençons à nous libérer de l’identification avec les conditions sensorielles.

Maintenant, on ne fait pas cela en ayant de l’aversion contre ces choses mais en comprenant comment elles sont. C’est une vérité qu’il faut expérimenter, ce n’est pas une croyance. « anattâ » n’est pas une croyance bouddhique mais une réalisation véritable.

Maintenant si vous ne consacrez jamais aucun moment dans votre vie à essayer d’explorer et de comprendre cela, vous vivrez probablement toute votre vie dans l’hypothèse que vous êtes votre propre corps.

Même s’il se peut qu’à un certain moment vous pensiez « Oh, je ne suis pas mon corps », vous lisez de la poésie inspirée et vous avez un nouvel angle philosophique. Il se peut que vous pensiez que c’est une bonne idée que l’on ne s’identifie pas avec son corps mais vous ne vous êtes pas vraiment « rendu compte » de cela.

Même si quelques personnes, des intellectuels, disent « Nous ne sommes pas le corps, le corps est non-soi », c’est facile à dire mais connaître vraiment cela, c’est une autre paire de manches !

À travers la pratique de la méditation, à travers l’investigation et la compréhension des choses telles qu’elles sont ; nous commençons à nous libérer de l’attachement.

Quand nous n’attendons plus rien ou ne demandons plus rien, alors naturellement nous ne ressentons pas le désespoir et la douleur résultant du fait que nous n’obtenons pas ce que nous désirons.


Le but de la méditation : nibbana

Ainsi, c’est le but, Nibbâna ou la réalisation de ne s’attacher à aucun phénomène qui a un commencement et une fin.

Quand nous lâchons prise de cet attachement insidieux et habituel à ce qui naît et meurt, nous commençons à réaliser le « non-mort ».

Certaines personnes vivent leur vie en réagissant contre elle parce qu’ils ont été conditionnés à agir ainsi, comme les chiens de Pavlov.
Si vous n’êtes pas éveillé aux choses telles qu’elles sont, alors vous n’êtes vraiment qu’une créature intelligente conditionnée au lieu d’être un chien conditionné stupide.
Nous pouvons mépriser les chiens de Pavlov qui salivent quand la cloche sonne mais notez comment nous faisons des choses très semblables.

La raison en est qu’avec l’expérience des sens, tout est conditionné, ce n’est pas une personne, ce n’est pas une « âme » ou une « essence personnelle ».
Ces corps, sensations, souvenirs et pensées sont des perceptions conditionnées dans le mental à travers la souffrance, à travers le fait d’être né dans un corps humain, d’être né dans nos familles, d’appartenir à un certain rang social, une race, une nationalité ; c’est dépendant du fait d’avoir un corps d’homme ou de femme, attractif ou pas, etc. Ce ne sont que des conditions qui ne nous appartiennent pas, qui ne sont pas moi, pas miennes.

Ces conditions suivent les lois de la nature, les lois naturelles.
- Nous ne pouvons pas dire « Je ne veux pas que mon corps vieillisse ». Bon, nous pouvons dire cela pendant un temps, mais peu importe combien fort nous pouvons tenir à cela, le corps vieillit quand même.
- Nous ne pouvons pas attendre du corps qu’il ne souffre jamais, qu’il ne tombe jamais malade ou qu’il ait toujours une vision et une audition parfaites.
- Nous l’espérons tous, n’est-ce pas ?
« J’espère que je serai toujours en bonne santé, que je ne deviendrai jamais invalide, que je verrai toujours bien, que je ne deviendrai jamais aveugle ; que j’aurai de bonnes oreilles comme cela je ne ferai jamais partie de ceux à qui l’on doit crier les choses pour qu’ils entendent, j’espère que je ne deviendrai jamais sénile, que j’aurai toujours le contrôle de mes facultés jusqu’à ce que je meure à quatre-vingt-quinze ans, alerte, rayonnant, joyeux, dans mon sommeil et sans aucune douleur. ».
C’est ainsi que nous aimerions que cela se passe.

Certains peuvent tenir pendant longtemps et mourir de manière idyllique, mais demain il se peut que les globes de nos yeux tombent. Ce n’est pas souhaitable, mais cela peut arriver ! Cependant le poids de la vie diminue considérablement quand nous réfléchissons sur les limites de notre vie.

Alors nous savons ce que nous pouvons accomplir, ce que nous pouvons apprendre de la vie.

Donc, une grande partie de la misère humaine vient du fait que nous attendons beaucoup de la vie et que jamais nous ne sommes vraiment capables d’obtenir tout de que nous avions souhaité.

Ainsi dans notre méditation et dans notre compréhension en profondeur des choses telles qu’elles sont, nous voyons que la beauté, le raffinement et le plaisir sont des conditions non permanentes, tout comme la douleur, la misère et la laideur.

Si vraiment vous comprenez cela, vous pouvez alors apprécier et supporter les choses telles qu’elles se présentent.

Actuellement, la plus grande partie de la leçon dans la vie est de supporter ce que nous n’aimons pas en nous et dans le monde qui nous entoure ; être capable d’être patient de manière agréable et de ne pas faire toute une histoire à propos de des imperfections de l’expérience des sens.

Nous pouvons nous adapter, supporter et accepter les caractéristiques du changement de la naissance des sens et du cycle de la mort en lâchant prise et en ne nous y attachant pas.

Quand nous nous libérons de l’identification avec cela, nous faisons l’expérience de notre vraie nature qui est une connaissance lumineuse, claire ; mais qui n’est plus une chose personnelle, ce n’est plus « moi » ou « mien », il n’y a pas d’acquisition ou d’attachement à cette chose. Nous ne pouvons nous attacher qu’à cela qui n’est pas nous même!

Les enseignements du Bouddha sont simplement des moyens utiles, des moyens pour voir l’expérience sensorielle, qui nous aident à la comprendre.
Ce ne sont pas des commandements, ce ne sont pas des dogmes religieux que nous avons à accepter ou à croire.
Ce sont simplement des repères pour montrer les choses telles qu’elles sont.

Ainsi nous n’utilisons pas les enseignements du Bouddha pour nous y attacher comme une fin en eux mêmes mais seulement pour nous rappeler d’être éveillé, alerte et conscient du fait que tout ce qui survient cesse.

C’est une observation et une réflexion continuelles et constantes sur le monde sensoriel parce ce que le monde des sens a une influence incroyablement forte sur nous.

De posséder ce corps-ci dans la société dans laquelle nous vivons fait peser sur nous des pressions incroyables.
Tout bouge très vite, la télévision et la technologie de notre époque, les voitures, tout tend à aller très vite. Tout cela est très attractif, excitant et intéressant et met tous nos sens en émoi. Notez quand vous allez à Londres, combien les publicités attirent votre attention sur les bouteilles de whisky et les cigarettes ! Votre attention est attirée sur toutes les choses que vous pouvez acheter, allant toujours dans le sens de la naissance de l’expérience sensorielle.

La société matérialiste essaie d’éveiller l’avidité pour que vous dépensiez de l’argent et pourtant vous n’êtes jamais content de ce que vous avez. Il y a toujours quelque chose de mieux, de plus nouveau, de plus délicieux que ce qui était pourtant le plus délicieux hier. Cela continue ainsi encore et toujours en vous attirant vers les objets des sens.

Mais quand nous venons dans la salle de méditation, nous ne sommes pas là pour regarder les autres ni pour être attirés ou stimulés par les objets qui se trouvent dans la salle mais pour les utiliser afin de nous souvenir.

Nous sommes invités soit à concentrer notre mental sur un objet paisible, soit à laisser notre mental s’ouvrir, à explorer et à réfléchir sur comment les choses sont.
Nous avons à expérimenter ceci chacun pour nous-même. La réalisation de quelqu’un d’autre ne va pas réaliser le reste d’entre nous.

C’est un mouvement à l’intérieur de nous. Il n’y a pas à chercher à l’extérieur quelqu’un de réalisé pour vous réaliser.

Nous donnons cette occasion pour vous encourager et vous guider de telle sorte que ceux qui sont intéressés à ce chemin puissent le faire.

Ici vous pouvez à peu près être certain que personne ne va vous voler le porte-monnaie ! De nos jours, on ne peut compter sur rien mais il y a moins de risques ici que si vous étiez assis en plein Picadilly Circus ; les monastères bouddhistes sont des refuges de cette sorte pour que le mental s’ouvre. C’est notre chance à nous en tant qu’êtres humains.

En tant qu’êtres humains, nous avons un mental qui peut méditer et observer.
- Vous pouvez observer si vous êtes heureux ou misérable.
- Vous pouvez observer la colère, la jalousie ou la confusion dans votre mental.
- Quand vous êtes assis et que vous vous sentez vraiment confus et bouleversé, il y a cela en vous qui le sait.
- Vous pouvez le détester et juste réagir aveuglément, mais si vous êtes plus patient,
- vous pouvez observer que c’est une condition changeante, provisoire, de confusion, de colère ou d’avidité.
-Par contre, un animal ne peut pas observer cela ; quand il est en colère, il est complètement perdu dans cet état.

Dites à un chat en colère de regarder sa colère. Je n’ai jamais rien pu faire avec notre chatte, elle ne peut pas réfléchir à l’avidité. Mais moi je le peux et je suis certain que vous pouvez le faire aussi. Je vois de la nourriture délicieuse devant moi et le mouvement du mental est le même que celui de notre chatte Doris. Nous pouvons observer l’attraction de l’animal vers les choses qui sentent bon et qui ont l’air bonnes.

Regarder cette impulsion et la comprendre, c’est utiliser la sagesse.
Cela qui observe l’avidité n’est pas l’avidité : l’avidité ne peut pas s’observer elle-même, par contre cela qui n’est pas l’avidité peut observer l’avidité.
Cette observation est ce que nous appelons « Bouddha » ou « sagesse du Bouddha », conscience de comment sont les choses.

Source: lerefuge


Lire un Autre enseignement de Ajahn Sumedho, sur ce blog: Attention et Libération : ICI



Pour rappel , mes autres messages sur La Méditation

Aucun commentaire: