mardi 28 août 2007

Les 4 nobles vérités


Manuscrit birman du XIXe siècle, sur feuille de palme. Le texte reproduit est celui du premier Sermon du Bouddha, le Sermon de la Mise en Mouvement de la Roue de la Loi, Les cercles aux deux extrémités des feuillets représentent la roue de l'enseignement.




Remarque préalable : Pour en savoir plus, cliquer sur les mots surlignés en bleu.

Tout est lié dans le bouddhisme, ainsi pour vraiment comprendre les 4 nobles vérité , il faut connaître les 5 agrégats, le kamma, les rennaissances, les 3 caractéristiques, la co-production conditionnée.. Tous ces points de doctrine ont été présentés dans ce blog


Livre conseillés:

  • - L'enseignement du Bouddha d'après les textes les plus anciens, Walpola Rahula

  • - Le premier enseignement du Bouddha de Dr Rewata Dhamma :

"Deux mois après avoir atteint l'Eveil, le Bouddha se rendit à Sarnath où il donna son premier enseignement, au Parc des Gazelles, devant cinq ascètes qui avaient été naguère ses compagnons sur le chemin. Cet enseignement, connu sous le nom pali de Dhammacakha (Sermon de la Roue du Dhamma), fonde toute la prédication future du Bouddha, exposant les Quatre Nobles Vérités et l'Octuple Noble Sentier. Il est difficile de prétendre connaître le bouddhisme sans avoir lu et étudié ce sutta.
Le Dr Rewata Dhamma, moine érudit et grand méditant de la tradition birmane, nous permet de le faire en nous proposant une traduction complète et précise, suivie d'un commentaire reprenant chaque verset, dans lequel il nous introduit à une compréhension profonde, fondée sur sa grande érudition autant que sur son expérience intime de la méditation.
Grâce à lui, le lecteur se trouve ici plongé d'un coup au coeur même de l'enseignement bouddhiste."


Ainsi, le premier enseignement du Bouddha fut les quatre Nobles Vérités.



  • La Noble Vérité de la cause de dukkha : c'est-à-dire les impuretés mentales ( kilesa en pali) : Le désir, la colère, la jalousie, l'avidité, la peur, l'orgueil, etc.
  • La Noble vérité de la cessation de dukkha: c'est-à-dire nibbána, la cessation des impuretés mentales.

Les Quatre Nobles Vérités désignent la réalité vraie de la condition humaine.
Elles sont merveilleuses, parce qu’en même temps qu’elles montrent les aspects dramatiques de cette condition, elles indiquent aussi les moyens de s’en préserver.
Elles constituent les données de base de la philosophie bouddhique : elles représentent même le fondement unique de la doctrine.. du Theravada.

Elles constituent la connaissance de base du Bouddhisme, aussi bien celui du Theravada que celui du Mahayana.

Ces quatre nobles vérités sont souvent comparées au discours d'un médecin. Le Bouddha guérit l'humanité de ses maux. Il énonce donc d'abord un diagnostic, recherche la cause de la maladie, voit si la guérison est possible et prescrit un remède.



La Doctrine des anciens:

En Grand médecin ... ayant trouvé - par lui même - la guérison totale à nos souffrances, Bouddha, nous expose l'essentiel de ses enseignements en quatre nobles vérités :

Le diagnostique de la maladie : L'insatisfaction, la “souffrance” issue de l'absence d'équilibre, d'harmonie, de stabilité ou de permanence - est omniprésente (en pãli : dukkha ariya sacca)
La recherche des causes de la maladie : L'attachement inconscient, volontaire au désir ou l'esclavage des désirs (en pãli : dukkha samudaya ariya sacca).
L'affirmation que la maladie est curable : La cessation de cette insatisfaction est possible
(en pãli : dukkha nirhoda ariya sacca) c'est nibbãna : Paix ultime par extinction de la haine, de la convoitise et de l'ignorance (méconnaissance des 3 caractéristiques intrinsèques de la réalité, annica - impermanence-, anatta - vacuité ou non existence propre et dukkha - l'insastisfaction - )
La Thérapeutique : Le chemin menant à la cessation de l'insatisfaction est l'octuple sentier (en pãli ariya anthanhika magga) reposant sur les trois fondations : Sîla (éthique), viriya, bhãvanã (culture mentale) et pañña (connaissance transcendante).
source : theravada


J'ai déjà abordé dans ce blog, la première, la troisième et la quatrième noble vérité, ne sera donc développé ici que la deuxième noble vérité: la cause de dukkha



1) Dukkha,
la première noble vérité a été présentée: ICI

2) La Noble vérité de la cause de Dukkha (ci après)

3) La Troisième noble vérité : la cessation de Dukkha : nibbana a déjà été développé: LA

4) La quatrième noble vérité, le chemin qui mène à la cessation de dukkha ou Le noble oculpte sentier a été développé: ICI




La deuxième Vérité concerne l'apparition, l’origine, les causes de la Souffrance:



C'est l'apparition de dukkha. Ce qui est à l'origine de la souffrance est tašha. Le tašha, c'est la soif, le désir, l'avidité qui cherche sans cesse une nouvelle jouissance. C'est précisément cette soif, ce désir et cette avidité du plaisir des sens qui, en se manifestant de manières variées, donnent naissance à toutes les formes de la souffrance.


Les 4 caractéristiques de la deuxième noble Vérité sont :
  1. La cause
  2. L'origine
  3. La production
  4. La condition
La co production conditionnée est également à l'origine de la souffrance




Selon Walpola Rahula ( dans son livre : l'enseignement du Bouddha, d'après les textes les plus anciens ) :


La Seconde Noble Vérité est celle de l'apparition, ou de l'origine de dukkha.
La définition la plus courante et la mieux connue de cette Seconde Noble Vérité, celle qu'on rencontre en de nombreux endroits des textes originaux, est la suivante :

C'est cette "soif" (ardent désir) qui produit la re-existence et le redevenir qui est liée à une avidité passionnée et qui trouve sans cesse une nouvelle jouissance tantôt ici, tantôt là
à savoir :
1- la soif des plaisirs des sens
2- la soif de l'existence et du devenir
3- la soif de la non-existence (auto-annihilation)

C'est cette soif, ce désir, cette avidité, cette cupidité qui, en se manifestant de manières variées, donne naissance à toutes les formes de souffrance et à la continuité des êtres.
Mais il ne faudrait pas la prendre pour la cause première, car il n'est pas possible qu'il y ait une cause première puisque, selon le bouddhisme, tout est relatif et interdépendant.
Même cette soif qui est considérée comme la cause, comme l'origine de dukkha, dépend pour son apparition d'une autre chose qui est la sensation ; et l'apparition de la sensation dépend du contact ; et ainsi de suite, tourne le cercle qu'on désigne sous le nom de production conditionnée.


Ainsi, la soif, n'est ni la première, ni l'unique cause de l'apparition de dukkha. Mais c'est la cause la plus palpable et la plus immédiate, "la chose principale" et "la chose qui est
partout répandue".

De là vient qu'en certains passages des textes originaux palis mêmes, la définition de samudaya ou origine de dukkha comprend d'autres souillures et impuretés, outre la "soif", à laquelle
la première place est toujours donnée cependant.
Dans les limites de développement de notre discussion auxquelles nous voulons nous tenir, il nous suffira de rappeler que cette "soif" a pour centre l'idée erronée de l'existence d'un "soi" qui provient de l'ignorance.

Ici,
le terme "soif" comprend non seulement le désir et l'attachement aux plaisirs des sens, à la richesse, à la puissance, mais aussi l'attachement aux idées, aux idéaux, aux opinions, aux théories, aux conceptions et aux croyances.

Selon l'analyse qu'en a fait le Bouddha, tous les malheurs, tous les conflits dans le monde, depuis les petites querelles personnelles en lamille jusqu'aux grandes guerres entre nations, ont leurs racines dans cette "soif ".

Les hommes d'État qui s'efforcent de trouver une solution aux différends internationaux,
et qui parlent de la guerre et de la paix seulement en termes politiques et économiques, ne touchent qu'à ce qui est superficiel et ils ne vont jamais à la vraie racine du problème.

Comme le Bouddha l'a dit à Ratthapâla : "Le monde manque (souffre de frustration) et il désire avidement ; il est esclave de la "soif ".

Tout le monde admettra volontiers que tous les malheurs sont engendrés par le désir égoiste. Cela n'est pas difficile à comprendre.

Mais comment ce désir, comment cette "soif" peuvent produire la re-existence et le redevenir...

..Ce désir se trouve dans l'Agrégat des Formations mentales, l'un des
cinq Agrégats qui constituent un être...

..
Nous rencontrons ici un des points les plus importants, absolument essentiel, de l'enseignement de Bouddha... La cause, le germe de l'apparition de dukkha se trouve en dukkha même..
"
Tout ce qui a la nature de l'apparition, tout cela a la nature de la cessation"

Un être, une chose, un système -- s'il a en lui-même la nature d'apparaître, de se manifester, il possède aussi en lui-même la nature, le germe de sa disparition, de sa destruction. Ainsi dukkha (les cinq Agrégats) a en lui-même la nature de sa propre apparition, et a aussi
en lui-même la nature de sa cessation.


...Dans la terminologie bouddhiste Karma (khamma en pali) ne signifie jamais ses effets ; les effets du khamma sont appelés "fruits" ou "résultats"
La volonté, relativement, peut être bonne ou mauvaise, de même que, le désir peut-être bon ou mauvais..



La Deuxième Noble Vérité

(Elle) établit qu’il existe une origine à la souffrance et que cette origine est l’attachement à trois espèces de désirs : la soif pour les plaisirs sensuels – kama tanha, la soif de devenir – bhava tanha – et celle d’éliminer – vibhava tanha. Ceci constitue la formulation de la deuxième Noble Vérité, la thèse – pariyatti. C’est l’objet de votre contemplation : l’origine de la souffrance est l’attachement au désir...

.. Il est important de comprendre ce que signifie le désir dans le sens du mot pali tanha. En quoi consiste tanha ? Kama tanha est très facile à comprendre : il s’agit de l’appétit pour les plaisirs expérimentés par l’intermédiaire des sens, de la recherche continuelle de ce qui les excite ou les stimule agréablement ; c’est ça kama tanha. Contemplez sérieusement ceci : « En tant qu’expérience, qu’en est-il d’éprouver du désir pour les plaisirs sensuels ? » Par exemple, lorsque vous mangez, si vous avez faim et que la nourriture est excellente, vous pouvez constater l’envie d’en reprendre. Observez cette sensation quand vous goûtez un met délicieux ; examinez ensuite ce désir pour une autre bouchée. Ne vous contentez pas de le croire, essayez. Ne vous imaginez pas que vous savez déjà parce que cela ressemble à votre expérience passée. Regardez ce qui se produit quand vous mangez : le désir pour prolonger l’expérience apparaît. C’est celà kama tanha.


.....continuer à souffrir n’est pas la seule issue. Nous sommes capables de permettre au désir d’exister selon sa nature et de commencer ainsi à le laisser de côté, sans le poursuivre ni le réprimer. Le désir n’a le pouvoir de duper que dans la mesure où l’on s’en empare, où l’on y croit et où l’on réagit à sa présence.

....Nous avons tendance à considérer que la souffrance est un sentiment, mais sentiment et souffrance sont deux choses différentes. C’est l’attachement au désir qui est souffrance. Le désir n’est pas, en soi, la cause de la souffrance ; ce qui suscite la souffrance est l'action qui consiste à se saisir du désir et le refus de s’en dessaisir. Ce discours est à utiliser comme outil de réflexion et de contemplation au regard de votre propre expérience.

..Lorsque vous voyez vraiment l’origine de la souffrance, vous réalisez que le problème est l’attachement au désir et non le désir lui-même. S’attacher veut dire être dupe, penser qu’il s’agit véritablement de moi et de ma propriété : « Ces désirs sont miens et pour que je ressente de tels désirs, il doit y avoir en moi quelque chose qui ne va pas… Je n’aime pas ce que je suis maintenant. Il me faut devenir autre chose… Je dois me débarrasser de quelque chose afin de devenir la personne que je souhaite être». Ce sont là différentes expressions du désir. L’attitude à adopter est d’y prêter toute notre attention, d’en prendre pleinement conscience sans pour autant les juger – sans ajouter la notion de bien ou de mal, de reconnaître simplement le désir pour ce qu’il est.

source
: dhammasukha




Bouddhisme et médecine

On s'est donc demandé si cette formulation des Quatre Nobles Vérités du Bouddha reprenait effectivement la structure d'un diagnostic médical, tel qu'il pouvait être systématisé dans l'Inde de cette époque. Nous ne le savons pas précisément mais les textes médicaux indiens ont des formulations diagnostiques qui, en fait, ne suivent pas exactement celles des Quatre Nobles Vérités. Ils sont bien construits selon un raisonnement de type médical, qui s'articule en quatre termes, mais suivant une construction légèrement différente. Le fait est, en tout cas, que la tradition bouddhiste elle-même a très tôt interprété les Quatre Nobles Vérités comme une démarche de médecin.
source : bouddhisme-universite




Ci après, le premier sermon de Bouddha:


Les quatre Nobles Vérités ou le sermon de Bénares : Dhammacakkappavattana Sutta

(11.1) Ainsi ai-je entendu: Une fois, le Bienheureux séjournait au parc aux Daims, à Isipatana, près de Bénarès. Il s'adressa aux cinq moines et dit:

(11.2) O moines, il existe deux extrêmes qui doivent être évités par un religieux. Quels sont ces deux extrêmes? S'adonner aux plaisirs des sens, ce qui est inférieur, vulgaire, mondain, ignoble et engendre de mauvaises conséquences, et s'adonner aux mortifications, ce qui est pénible, ignoble et engendre de mauvaises conséquences. Sans aller à ces deux extrêmes, ô moines, le Tathagata a découvert la Voie du Milieu qui prodigue la vision, qui donne la connaissance, qui conduit à la quiétude, à la sagesse, à l'éveil et à l'émancipation.

(11.3) Et quelle est, ô moines, cette Voie du Milieu que le Tathagata a découverte et qui prodigue la vision, qui donne la connaissance, qui conduit à la quiétude, à la sagesse, à l'éveil et à l'émancipation ? Ce n'est que le Noble Sentier Octuple, à savoir: la vue juste, la pensée juste, la parole juste, l'action juste, le moyen d'existence juste, l'effort juste, l'attention juste, la concentration juste.

(11.4) Cela est, ô moines, la Voie du Milieu que le Tathagata a découverte, qui prodigue la vision, qui donne la connaissance, qui conduit à la quiétude, à la sagesse, à l'éveil et à l'émancipation.

(11.5) Voici ô moines, la Vérité Noble dite dukkha: La naissance est dukkha, la vieillesse est aussi dukkha, la maladie est aussi dukkha, la mort est aussi dukkha, être uni à ce que l'on n'aime pas est dukkha, être séparé de ce que l'on aime est dukkha, ne pas obtenir ce que l'on désire est aussi dukkha. En résumé, les cinq agrégats d'attachement sont dukkha.

(11.6) Voici, ô moines, la Vérité Noble dite la cause du dukkha: C'est cette "soif" qui produit la ré-existence et le re-devenir, qui est liée à une avidité passionnée et qui trouve une nouvelle jouissance tantôt ici, tantôt là, c'est-à-dire la soif des plaisirs des sens, la soif de l'existence et du devenir et la soif de la nonexistence.

(11.7) Voici, ô moines, la Vérité Noble dite la cessation du dukkha: C'est la cessation complète de cette " soif", la délaisser, y renoncer, s'en libérer, s'en débarrasser.

(11.8) Voici, ô moines, la Vérité Noble dite le sentier conduisant à la cessation du dukkha: C'est le Noble Sentier Octuple, à savoir: la vue juste, la pensée juste, la parole juste, l'action juste, le moyen d'existence juste, l'effort juste, l'attention juste et la concentration juste.

(11.9) O moines, c'est avec la compréhension: "Ceci est la Vérité Noble dite dukkha" que, dans les choses qui n'avaient pas été entendues auparavant, s'est élevée en moi la vision, s'est élevée en moi la connaissance, s'est élevée en moi la sagesse, s'est élevée en moi la science, s'est élevée en moi la lumière.

(11.10) O moines, c'est avec la compréhension: "Cette vérité Noble dite dukkha doit être comprise " que, dans les choses qui n'avaient pas été entendues auparavant, s'est élevée en moi la vision, s'est élevée en moi la connaissance (...)

(11.11) O moines, c'est avec la compréhension: "Cette Vérité Noble dite dukkha a été comprise" que, dans les choses qui n'avaient pas été entendues auparavant, s'est élevée en moi la vision, s'est élevée en moi la connaissance (...)

(11.12) O moines, c'est avec la compréhension: "Ceci est la Vérité Noble dite la cause du dukkha que, dans les choses qui n'avaient pas été entendues auparavant, s'est élevée en moi la vision, s'est élevée en moi la connaissance (...)

(11.13) O moines, c'est avec la compréhension: "Cette Vérité Noble dite la cause du dukkha doit être détruite" que, dans les choses qui n'avaient pas été entendues auparavant, s'est élevée en moi la vision, s'est élevée en moi la connaissance (...)

(11.14) O moines, c'est avec la compréhension: "Cette Vérité Noble dite la cause du dukkha a été détruite " que, dans les choses qui n'avaient pas été entendues auparavant, s'est élevée en moi la vision, s'est élevée en moi la connaissance (...)

(11.15) O moines, c'est avec la compréhension: "Ceci est la Vérité Noble dite la cessation du dukkha" que, dans les choses qui n'avaient pas été entendues auparavant, s'est élevée en moi la vision, s'est élevée en moi la connaissance (...)

(11.16) O moines, c'est avec la compréhension: "Cette Vérité Noble dite la cessation du dukkha doit être atteinte" que, dans les choses qui n'avaient pas été entendues auparavant, s'est élevée en moi la vision, s'est élevée en moi la connaissance (...)

(11.17) O moines, c'est avec la compréhension: "Cette Vérité Noble dite la cessation du dukkha a été atteinte" que, dans les choses qui n'avaient pas été entendues auparavant, s'est élevée en moi la vision, s'est élevée en moi la connaissance (...)

(11.18) O moines, c'est avec la compréhension que: "Ceci est la Vérité Noble dite le chemin conduisant à la cessation du dukkha" que, dans les choses qui n'avaient pas été entendues auparavant, s'est élevée en moi la vision, s'est élevée en moi la connaissance (...)

(11.19) O moines, c'est avec la compréhension: "Cette Vérité Noble dite le chemin conduisant à la cessation du dukkha doit être pratiquée que, dans les choses qui n'avaient pas été entendues auparavant, s'est élevée en moi la vision, s'est élevée en moi la connaissance (...)

(11.20) O moines, c'est avec la compréhension: " Cette Vérité Noble dite le chemin conduisant à la cessation du dukkha a été pratiquée " que, dans les choses qui n'avaient pas été entendues auparavant, s'est élevée en moi la vision, s'est élevée en moi la connaissance, s'est élevée en moi la sagesse, s'est élevée en moi la science, s'est élevée en moi la lumière.

(11.21) O moines, tant que cette vision et connaissance réelle des quatre Vérités Nobles sous leurs trois aspects et dans leurs douze modalités n'était pas absolument claire en moi, aussi longtemps je n'ai pas proclamé à ce monde avec ses dieux, avec ses Mara(s) et ses Brahma(s), ses troupes de religieux et de prêtres, ses êtres divins et humains, que j'avais atteint l'incomparable et suprême connaissance.

(11.22) Cependant, ô moines, lorsque cette vision et connaissance réelle des quatre Vérités Nobles sous leurs trois aspects et dans leurs douze modalités me devint parfaitement claire, alors seulement j'ai proclamé à ce monde avec ses dieux, avec ses Mara(s) et ses Brahma(s), ses troupes de religieux et de prêtres, ses êtres divins et humains, que j'avais atteint l'incomparable et suprême connaissance.

(11.23) Et la connaissance profonde s'est élevée en moi: "Inébranlable est la libération de ma pensée, cela est ma dernière naissance, il n'y aura plus d'autre existence."

(11.24) Ainsi parla le Bienheureux. Les cinq moines, contents se réjouirent des paroles du Bienheureux.










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