mardi 27 novembre 2007

Ce que le Bouddhisme nous enseigne...






L'ennemi proche de l'équanimité est l'indifférence.
L'ennemi proche de la compassion est la pitié.




Le Bouddhisme nous enseigne le détachement, pas l’indifférence..

Si tous les hommes connaissent la maladie, la souffrance, la vieillesse et la mort, il n’en demeure pas moins que certaines populations partent avec un handicap par rapport à d’autres, puisque leurs maladies, leur "sous-alimentation", causes de souffrance, auraient pu être évité.


Ce problème intéresse tout particulièrement les bouddhistes car Le Bouddha a enseigné la voie du Milieu.


Ce qu’enseigne le Bouddha, c’est la voie du milieu : apprendre à découvrir l’équilibre, l’harmonie qui nous rapproche du Dhamma. La voie du milieu consiste à éviter en toutes circonstances de se figer dans les extrêmes


Mais si la vie elle même, nous place, dés la naissance, dans des conditions extrêmes, nous ne pourrons pas suivre cette voie.


Dans de telles conditions de détresse, personne ne peut suivre correctement cette voie, ce chemin, même si elle le désire vraiment.


La Théorie du Kamma n’explique et surtout ne justifie pas tout.






Il faudrait être déjà à un stade très avancé, voir même déjà un Bouddha soit-même, pour pouvoir endurer ces souffrances avec équanimité.


Et même le Bouddha, puisqu’il était un homme, devait se nourrir et se soigner, pour pouvoir continuer d’enseigner.


Comment respecter les préceptes lorsque l’on souffre tellement que l’on n’est plus apte à réfléchir de manière sereine.


Comment être en Paix avec soi même si notre corps souffre de sous-alimentation.


Le Bouddha a toujours dit que les hommes devaient manger à leur faim (ni trop, ni trop peu) et prendre soin de leur corps, pour pouvoir suivre correctement ses enseignements.


Si la Vieillesse et la mort sont inévitables et que nous devons apprendre à les accepter , puisque rien n’est permanent, en revanche, nous ne pouvons pas accepter, qu’à notre époque des enfants ou des adultes meurt de faim ou de soif ou de maladies liées à la pauvreté alors même qu’il existe des moyens pour les éviter.


Le Bouddhisme nous enseigne le détachement mais pas l’indifférence.





Le Bouddhisme nous enseigne la compassion (Karuna)
mais aussi l’amour universelle (metta)

Le Metta sutta est la plus belle preuve d’amour et d’engagement qui soit, envers soi même et envers les autres.


Souhaiter le bonheur des autres, de tous les autres y compris de ses ennemis c’est déjà magnifique, mais agir pour que les autres soient heureux, ou tout du moins moins malheureux, c’est encore mieux. On passe alors de la compassion à la compassion active.


Certains bouddhistes pensent qu’on ne doit pas agir mais se contenter de pratiquer, tant qu’on a pas atteint l’éveil. Mais cela voudrait dire qu’on doit pratiquer durant de nombreuse années, ou même toute une vie, voire de nombreuses vies, avant de pouvoir faire quelque chose pour les autres ?


Il est vrai que si l’on est pas en paix avec soi même, on ne peut pas répandre la paix et la sérénité autour de nous.


Il est vrai que certaines personnes veulent aider les autres alors même qu’elles ne savent même pas s’occuper d’elles.




La compassion n’est pas réservée au bouddhistes ni même la compassion active.


Justement parce que nous sommes bouddhistes nous devrions être à même d’aider et de soulager la souffrance des autres.


Nous pouvons travailler à notre propre libération tout en agissant pour le bien être des êtres vivants.










Être bouddhiste c’est respecter Sila (la moralité)


Être bouddhiste c’est respecter au moins 5 préceptes.


Respecter les préceptes pour soi même mais aussi pour les autres : Ne pas tuer, ne pas voler, ne pas mentir, ne pas s’engager dans une conduite sexuelle inappropriée, ne pas ingérer de drogue.


Le but de tout bouddhiste c’est de surmonter les 3 poisons que sont l’attachement, la haine et l’ignorance.


Le 3e poison que le bouddhiste doit combattre est Avidya (en pali) c’est l’ignorance, l’illusion, mais aussi l’indifférence et le repli sur soi même.


Alors un homme qui est indifférent à la souffrance des autres ne peut en aucun cas se dire Bouddhiste.


Un bouddhiste doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour respecter l’environnement, pour ne pas faire souffrir les autres.


Un bouddhiste engagé va agir en ajoutant à la méditation , l’action, .


Mais c'est justement grâce à notre pratique que notre action sera non violente et emprunte de compassion et d'amour.


Lorsque nous agissons nous devons être sans haine, sans colère..




Kathy (Catherine)












1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjour,

Je viens de lire votre article au sujet du détachement et de l'indifférence.
Cela va m'aider à réfléchir dans ce sens.
Je vous en remercie.

Anne-Marie