"On peut dire, sans hésitation aucune, que celui qui s'efforce sérieusement de vivre en suivant l'enseignement du Bouddha trouvera sa pratique fortifiée par l'étude méthodique du Dhamma. Une telle entreprise, bien sûr, ne sera pas facile, mais c'est en affrontant et en surmontant les défis que nous rencontrons que notre compréhension se développe et mûrit en haute sagesse" (Bhikkhu Bodhi)
Remarques préalables :
On a l'habitude de dire que seule la pratique permet de comprendre véritablement le dhamma.
Certains vont même jusqu'à dire que seule la pratique compte et que l'on peut très bien pratiquer sans jamais avoir étudié le "Bouddhisme". Je n'irai pas jusque là ...
Il ne faut pas négliger l'enseignement et notamment l'étude des suttas.
Pratiquer sans connaître ne serait-ce que les quatre Nobles vérités risquent de conduire à une incompréhension de ce que l'on va rencontrer, de ce que l'on va expérimenter.
La traduction en français de ce texte est de Dominique Trotignon
Si nous avons pris honnêtement cet engagement, avec une motivation correcte, cela implique que nous avons reconnu avoir besoin de conseils spirituels et que nous avons mis notre confiance dans le Bouddha comme notre guide et dans son Enseignement comme le véhicule adéquat.
En prenant refuge dans le Dhamma nous acceptons, non pas une technique de méditation que nous pouvons utiliser à notre gré, afin de réaliser les seuls buts que nous nous sommes fixés nous-mêmes, mais un enseignement profond et complet sur la vraie nature de la condition humaine, un enseignement conçu pour éveiller en nous une perception de cette vérité, comme moyen d'atteindre l'extinction complète et définitive de la souffrance.
La libération offerte par le Dhamma vient, non pas d'une pratique de la méditation qui s'effectuerait dans le contexte de nos propres désirs et conceptions, mais d'une pratique fondée sur la compréhension juste et l'intention correcte, telles qu'elles nous ont été transmises par le Bouddha.
Ce caractère cognitif de la voie bouddhiste place l'étude de la Doctrine et la recherche intellectuelle à un niveau particulièrement élevé. Pourtant, la connaissance qui libère l'esprit de l'esclavage n'émerge que d'une perspicacité intuitive et non pas d'une masse de connaissances doctrinales ; mais cette perspicacité authentique ne peut se développer réellement que sur la base d'une saisie conceptuelle préalable, portant sur les principes de base essentiels à une juste compréhension - sans laquelle son développement sera inévitablement contrarié. [...]
Le but de l'étude du Dhamma, comme composante de notre cheminement spirituel, est d'apprendre à comprendre correctement notre expérience : être capable de distinguer le valide de l'invalide, le vrai du faux, le sain du malsain.
Et si la méditation auto-référencée peut apporter à ces pratiquants les avantages mondains d'un plus grand calme, d'un développement de la conscience et de la sérénité, sans le guide que représentent une vue correcte et le pouvoir d'une juste motivation, il est contestable qu'elle puisse mener à la réalisation pénétrante du Dhamma ou à son objectif final : la cessation complète de la souffrance. [...]
On peut dire, sans hésitation aucune, que celui qui s'efforce sérieusement de vivre en suivant l'enseignement du Bouddha trouvera sa pratique fortifiée par l'étude méthodique du Dhamma. Une telle entreprise, bien sûr, ne sera pas facile, mais c'est en affrontant et en surmontant les défis que nous rencontrons que notre compréhension se développe et mûrit en haute sagesse.
Pour information : On peut trouver la version intégrale de ce texte en Anglais sur le site Acces to Insight.
De l'importance de l'étude pour la pratique
Pour voir en quoi l'étude est essentielle à la pratique réelle du bouddhisme, nous devons nous rappeler que la totalité de la pratique de cette voie se développe à partir de l'acte par lequel nous y entrons : le fait « d'aller aux Trois Joyaux [le Bouddha, son enseignement - le Dhamma, la communauté de ses disciples - le Sangha] comme vers un Refuge ».
Pour voir en quoi l'étude est essentielle à la pratique réelle du bouddhisme, nous devons nous rappeler que la totalité de la pratique de cette voie se développe à partir de l'acte par lequel nous y entrons : le fait « d'aller aux Trois Joyaux [le Bouddha, son enseignement - le Dhamma, la communauté de ses disciples - le Sangha] comme vers un Refuge ».
Si nous avons pris honnêtement cet engagement, avec une motivation correcte, cela implique que nous avons reconnu avoir besoin de conseils spirituels et que nous avons mis notre confiance dans le Bouddha comme notre guide et dans son Enseignement comme le véhicule adéquat.
En prenant refuge dans le Dhamma nous acceptons, non pas une technique de méditation que nous pouvons utiliser à notre gré, afin de réaliser les seuls buts que nous nous sommes fixés nous-mêmes, mais un enseignement profond et complet sur la vraie nature de la condition humaine, un enseignement conçu pour éveiller en nous une perception de cette vérité, comme moyen d'atteindre l'extinction complète et définitive de la souffrance.
La libération offerte par le Dhamma vient, non pas d'une pratique de la méditation qui s'effectuerait dans le contexte de nos propres désirs et conceptions, mais d'une pratique fondée sur la compréhension juste et l'intention correcte, telles qu'elles nous ont été transmises par le Bouddha.
Ce caractère cognitif de la voie bouddhiste place l'étude de la Doctrine et la recherche intellectuelle à un niveau particulièrement élevé. Pourtant, la connaissance qui libère l'esprit de l'esclavage n'émerge que d'une perspicacité intuitive et non pas d'une masse de connaissances doctrinales ; mais cette perspicacité authentique ne peut se développer réellement que sur la base d'une saisie conceptuelle préalable, portant sur les principes de base essentiels à une juste compréhension - sans laquelle son développement sera inévitablement contrarié. [...]
Le but de l'étude du Dhamma, comme composante de notre cheminement spirituel, est d'apprendre à comprendre correctement notre expérience : être capable de distinguer le valide de l'invalide, le vrai du faux, le sain du malsain.
Ce n'est qu'en procédant à une étude consciencieuse et prudente que nous serons en mesure de repousser ce qui est nuisible à notre progrès et de nous appliquer avec confiance au développement de ce qui est vraiment salutaire.
Sans avoir atteint cet éclaircissement conceptuel préalable, sans avoir réussi à « corriger nos vues », on peut en effet s'adonner sérieusement aux techniques de la méditation bouddhiste, sans qu'il s'agisse pour autant d'un entraînement à la méditation tel qu'il est envisagé dans le cadre du Noble Sentier Octuple.
Et si la méditation auto-référencée peut apporter à ces pratiquants les avantages mondains d'un plus grand calme, d'un développement de la conscience et de la sérénité, sans le guide que représentent une vue correcte et le pouvoir d'une juste motivation, il est contestable qu'elle puisse mener à la réalisation pénétrante du Dhamma ou à son objectif final : la cessation complète de la souffrance. [...]
On peut dire, sans hésitation aucune, que celui qui s'efforce sérieusement de vivre en suivant l'enseignement du Bouddha trouvera sa pratique fortifiée par l'étude méthodique du Dhamma. Une telle entreprise, bien sûr, ne sera pas facile, mais c'est en affrontant et en surmontant les défis que nous rencontrons que notre compréhension se développe et mûrit en haute sagesse.
Pour information : On peut trouver la version intégrale de ce texte en Anglais sur le site Acces to Insight.
Source de cet extrait traduit par D. Trotigon: Micro-Hebdo de l'UBE
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