vendredi 28 septembre 2007

Birmanie, mon coeur saigne..





Dernière Mise à jour au 03/10/07 à 21 h


Pour Participer à "FREE BURMA"' : http://www2.free-burma.org/index.php





Vous trouverez ci après :


-Remarques préalables :

  • - sur le nombre de victimes et la répression + réflexions sur la situation en Birmanie.



1 - le soutien du sangha (=soutien de la communauté bouddhiste): avec notamment tous les messages de soutien du sangha et les avis des membres de la communauté bouddhiste, toutes écoles confondues, sur l'engagement pacifiste des moines


2- Plus général : Articles et Reportage : du 27 septembre au 3 octobre 2007


3 - Le pays des pagodes : présentation de la Birmanie et de son importance pour les bouddhistes de la tradition Théravada


4 - Portrait du Général Than Shwe






Remarques préalables :





Lorsque j'ai créé ce blog fin juin, c'était au départ pour essayer de faire le récit d'une retraite vipassana de 10 jours.
Ensuite, j'ai eu envie d'en faire un blog plus universel, en évoquant le Bouddhisme théravada en général et vipassana en particulier.
Je souhaitais me rendre en Birmanie, courant 2008, pour y faire une retraite de quelques mois dans un monastère.

Eu égard aux évènements dramatiques qui se déroulent en Birmanie, j'ai décidé de consacrer plusieurs messages aux manifestations pacifiques et à leurs conséquences.
Ce qui se passe en Birmanie ne peut que me toucher profondément, en tant que citoyenne européenne d'une part et en tant que Bouddhiste (de la tradition théravada) d'autre part.




Cela fait des années que le peuple Birman souffre et c'est seulement aujourd'hui, grâce aux manifestations de la population et des moines, que la communauté internationale s'en inquiète.
En 1988, la répression avait fait au moins 3000 morts, faudra t'-il attendre d'en arriver là pour que la communauté internationale intervienne enfin ?

Depuis quelques jours il n'y a plus de manifestations dans les rues, celles ci ayant été réprimées violemment, mais pour autant le problème de la Birmanie est loin d'être réglé.
Si l'armée à réussi, pour l'instant, en tuant et en séquestrant les manifestants, à enrayer ce magnifique mouvement pacifiste, la douleur du peuple Birman reste entière et il est impensable que ce régime répressif puisse rester en place!!

Quant aux médias et notamment la télévision française, il semble que depuis quelques jours, la coupe du Monde de Rugby soit plus importante que le "massacre de birmans", et comme il n'y a plus d'images de manifestations à montrer, c'est comme si le problème n'existait plus...

la Birmanie a quitté, presque du jour au lendemain, la une des quotidiens pour les pages intérieures et le prime time des journaux télévisés, pour des brèves de fin d’émission.


Les moines qui craignent que la pays tombe dans l'oubli dés le départ de l'émissaire de l'ONU auraient demandé, à travers une lettre manuscrite à la communauté Internationale, de ne pas les oublier !




Le nombre de victimes et la répression :

1er octobre
  • L'ambassadeur australien en Birmanie avait affirmé que le nombre de personnes tuées lors des récentes manifestations dans ce pays était bien plus élevé que le chiffre officiellement avancé par le régime birman.
  • Selon le Premier ministre anglais, le nombre de victimes de la répression en Birmanie est "bien plus important" que ne le concède la junte militaire au pouvoir. Certaines sources parlent de nouveaux morts, en plus des 13 connus, et de centaines d'arrestations. Mais difficile d'avoir des certitudes






2 octobre

  • selon le ministre australien des Affaires étrangères, Alexander Downer, le nombre de personnes tuées lors des manifestations serait supérieur à 30
  • Selon l'opposition, 200 manifestants ont été tués et 6.000 autres interpellés: ICI
  • 138 morts selon une radio en exil.
  • Que sont devenues les centaines de personnes interpelées depuis mercredi dans le cadre de la féroce répression à laquelle procèdent les forces de sécurité birmanes? Où donc ont été emmenés les centaines de moines bouddhistes arrêtés dans leurs monastères, souvent la nuit? Les ONG peinaient lundi à trouver des débuts de réponse à ces questions inquiétantes.
  • On me fait savoir que :
Il se pourrait bien que la presse française sous-estime grandement le nombre de victimes.
Le Daily Mail a publié un article rapportant les propos d'un dénommé Hla Win, qui se présente comme le frère d'un puissant général et qui était jusqu'à présent un chef régional de la sécurité militaire. Il dit avoir fait défection pour se rendre en Thaîlande afin de ne pas avoir à participer au massacre de moines. Selon ses propos rapportés par le Daily Mail:
"bien plus de gens ont été tués que vous ne l'avez entendu. On dénombre plusieurs milliers de cadavres".
On lui aurait demandé de faire un raid dans deux monastères, et d'obliger plusieurs centaines de moines à monter dans des camions. "Ils devaient Être tués et leurs cadavres devaient être jetés loin à l'intérieur de la jungle" ajoute-t-il.

On peut lire l'article du Daily Mail (ICI) sur le site "buddhistchannel.tv "sous le titre : "Thousands dead in massacre, body of monks dumped in the jungle" ICI

  • Siégeant en session extraordinaire à Genève, le Conseil des droits de l'homme (à simplement) "déploré profondément" dans une résolution adoptée par consensus " ce jour, la poursuite de la répression violente de manifestations pacifiques au Myanmar (Birmanie) qui a donné des lieu à des brutalités, des meurtres, des détentions arbitraires et des disparitions forcées". Il a réclamé une enquête immédiate sur la situation en Birmanie.

  • Ainsi, L'Union Européenne ne condamne même pas la répression violente mais se contente de la "déplorer":
Pour obtenir un consensus, l'Union Europénne a été contrainte d'amender son texte initial. Au lieu de condamner la répression violente des manifestations pacifiques par les autorités de Rangoun, le texte adopté finalement, au terme d'une journée de débats, se contente de la déplorer. Le texte, soutenu par 51 pays, exhorte aussi le gouvernement birman à garantir la liberté d'expression et à assurer l'accès sans entraves à l'information.


3 octobre


  • Les organisations d’opposition en Thaïlande, où la presse publie des photos de bonzes morts flottant sur un lac, avancent le chiffre de 200 victimes... La chargée d’affaires américaine à Rangoun, a indiqué avoir visité plusieurs monastères vides.

  • La junte militaire au pouvoir en Birmanie a procédé à de nouvelles arrestations mercredi 3 octobre, malgré les nombreuses protestations de la communauté internationale. Au moins 8 camions remplis de prisonniers sont partis du sud de Rangoun, ont rapporté des témoins.

  • Près de 4000 moines auraient été arrêtés depuis le 27 septembre. Lire lemonde
Les bonzes birmans ont été les principales victimes de la répression qui a mis fin, au moins pour le moment, au mouvement de protestation populaire de septembre dans le pays, et qui semble avoir frappé les religieux bouddhistes à une échelle plus grande qu'il n'est d'abord apparu, selon des informations de diverses sources.

  • L'armée traque les manifestants
L’armée birmane traque actuellement les personnes ayant participé aux manifestations des dernières semaines. Des militaires birmans circulant dans des véhicules équipés de haut-parleur ont prévenu, mercredi, les habitants de Rangoun de ne pas s'opposer aux interpellations en cours des manifestants.

  • Rafles dans les monastères
Depuis le 25 septembre 2007, les forces de sécurité de Birmanie ont effectué des rafles contre les monastères, faisant usage de gaz lacrymogènes, de matraques et de tirs de sommation afin de disperser des manifestants. Elles ont tiré sur des manifestants en fuite et des journalistes
Disant croire que le bilan "dépasse largement les neuf morts que les autorités birmanes ont confirmé", Amnesty évalue à "au moins mille personnes, dont des bonzes et d'autres personnalités publiques" le nombre de personnes interpellées dans Rangoun, la principale ville du pays.
Pour Amnesty, le risque est grand que l'armée et les forces de sécurité poursuivent les arrestations (c'est fait !!) et réagissent par une escalade de la violence à toute nouvelle manifestation par ceux qui appellent à des réformes démocratiques". Source : le Monde

  • Plus de 200 corps auraient été incinérés:
La Commission asiatique des droits de l'homme, l'AHRC, fait état de rumeurs inquiétantes selon lesquelles "plus de 200 corps et personnes sérieusement blessées ont été incinérées dans le crématorium de Ye Wei, à l'extérieur de Rangoun". L'ONG précise n'avoir pas pu confirmer ces dires, ni disposer de témoins.
Source: LA et ICI


Der Spiegel ( Source ICI ) rapporte, mercredi, le témoignage d'un commandant de l'armée birmane de 43 ans, ayant fui le pays avec son fils. Cet officier confirme que les soldats ont reçu l'ordre de tirer sur les manifestants et les moines. Sur la radio suédoise SR, il a parlé de plusieurs centaines de morts. L'homme, qui semble être le premier militaire birman à fuir le pays, se trouve actuellement à Bangkok et voudrait obtenir l'asile politique en Norvège ou en Suède.


  • Selon des sources différentes, le corps du moine, la tête dans un marécage (dont la photo se trouvant un peu plus bas, a été reprise par de nombreux sites et blog), illustre un massacre où de nombreux moines auraient été battus à mort….(mais combien exactement, cela reste à déterminer..)





Pour en savoir plus: lire la rubrique "3- Articles et reportage" ci dessous.









Le 1er octobre : Massacre de moines :

  • Selon certaines sources (Voir sur ce sujet , plus bas, la rubrique 3 : "Articles et Reportage"), le nombre réel de mort serait déjà très élevé, sans compter les moines disparus......
Témoignage d'un massacre au monastère de "N.Kyar Yan":
La soeur d'un des protestataires qui habite Yangoon jointe hier par téléphone par son frère:
« Nous avons vu sur la TV BBC, que 200 moines ont été arrêtés, la réalité est bien supérieur, ce sont des menteurs » - le monastère de "N. K.Yan" avait été pillée tôt ce matin, les militaires sont arrivés avec une bande de gangsters payer quelques milliers de Kyat comme tu sais et protégé par leur camions ils ont pillés le monastère en demandant aux moines de s'aligner afin de les frapper et de les battres contre le mur en brique, certains se sont écroulés sous la douleur puis ils ont continués en arrachant leurs affaires avant de les jeter dans les camions comme des sacs de riz !
Le moine principal a été attaché au milieu du monastère, torturé, matraqué, et retrouvé..... mort comme les autres moines (seulement 10 sur les 200 présents dans le monastère ont survécus !!) »







Si ce témoignage est véridique, je dis bien "Si", la violence exercée à l'encontre de la population et des moines est sans commune mesure avec celle évoquée dans les médias à ce jour.





selon
le site anussati :

cela pourrait bien s’avérer juste :

« L’Association d’aide aux détenus politiques (AAPP) qui, à partir de la Thaïlande, tente de garder la trace des détenus politiques répartis dans 43 prisons de Birmanie, estime que jusqu’à 1.500 personnes ont été appréhendées. « Au moins 85 meneurs de manifestations, plus de mille moines et de 300 à 400 étudiants et militants (pro-démocratie) ont été interpellés », a déclaré Bo Kyi, secrétaire adjoint de l’AAPP. Il a ajouté que les Birmans arrêtés étaient soumis à de rudes conditions de détention.

Les moines bouddhistes, fer de lance des premières manifestations pacifiques de masse la semaine dernière, ont été déshabillés, « sévèrement battus, frappés à coups de pied et insultés » par des soldats et leurs affidés, a indiqué l’association dans un communiqué.

Dans lieux gardés secrets

Des diplomates étrangers ont confirmé que des centaines de moines bouddhistes et de militants luttant pour la démocratie avaient été interpellés et conduits dans des lieux gardés secrets. Mais l’Internet coupé et la chappe de plomb imposée par les autorités entravaient les vérifications. « Nous entendons parler de raids chaque nuit, mais, au matin, c’est difficile à confirmer », déclarait un diplomate occidental.

David Mathieson, expert de la Birmanie pour l’ONG Human Rights Watch, pense que la vague d’arrestations déclenchée par la junte birmane « avait apparemment été bien mieux planifiée que ce que les événements de la semaine dernière ont laissé penser ».




  • Ce qui est certain c'est que de nombreux moines ont été violentés et arrêtés en Birmanie : Lire ICI



Mise à jour du 2 octobre :


Cette information concernant le massacre de moines, vient d'être relayée en partie, par le Monde, qui reprend la photo du moine mort en indiquant comme légende qu'il s'agit du cadavre d'un moine dans une rivière en Birmanie.
ICI

Au moins 30 morts lors de la répression

La rencontre intervient alors que, selon le ministre australien des Affaires étrangères, Alexander Downer, le nombre de personnes tuées lors des manifestations serait supérieur à 30. «Nous pensons que 1.400 personnes ont été arrêtées»


Alors aujourd'hui on nous parle de plus de 30 morts, mais à mon avis on est encore loin de la vérité et je commence à penser que le témoignage relaté ci dessus, à propos du massacre de moines, se rapproche de la vérité


Avec son diaporama : ICI


Fin Mise à jour du 2 octobre


Mais, si mes souvenirs sont bons, en 1988 on nous parlait de 53 morts, puis plus de 100, puis officiellement 500, alors qu'en réalité il y a eu plus de 3000 morts.






Petit rappel :
Le régime militaire dirigé par le général Than Shwe augmente brusquement les prix des carburants, ce qui provoque immédiatement le doublement des tarifs dans les transports. Le 19 août, emmenés par des membres de la ligue nationale pour la démocratie (LND), les premiers défilés pacifiques contre la vie chère ont lieu à Rangoun, la principale ville du pays.
La Birmanie a été rebaptisée Mynanmar en 1989. La junte militaire au pouvoir exerce une répression quasi-permanente contre l'opposition et les minorités ethniques et contre toutes les personnes qui s'élèvent contre le pouvoir en place.
En 1990, ils organisèrent des élections libres, remportées à plus de 80 % par la Ligue nationale pour la démocratie du prix Nobel Aung San Suu Kyi. Mais, la nouvelle junte ne donna jamais le pouvoir à l'opposition.
Les Droits de l'homme sont bafoués quotidiennement.
Malgré cela,
La Birmanie est tout entière dédiée à Bouddha, et il y a une véritable entente entre les moines bouddhistes et le peuple birman.
Pour comprendre le comportement des moines bouddhistes en Birmanie, il faut d’abord essayer de saisir la place qu’occupe leur communauté dans une société bouddhiste de la tradition du "Theravada"








1- Le soutien du sangha = le soutien de la communauté bouddhiste; toutes traditions confondues







Le 3 octobre :


  • Nouveau communiqué de L’UNION BOUDDHISTE DE FRANCE:

Suite aux évènements actuels qui se déroulent sous nos yeux en Birmanie et face au risque de démobilisation de l’opinion publique, l’Union Bouddhiste de France souhaite exprimer à nouveau son soutien le plus ferme à la population birmane et à sa communauté monastique.

Une cérémonie de recueillement (et de prières) est donc organisée le samedi 6 Octobre à 11 heures, à la grande pagode de Vincennes en présence des communautés bouddhistes de la région parisienne et de leurs responsables spirituels.

Les personnalités de tous les horizons, religieux, politiques, monde du spectacle, souhaitant être présentes afin de manifester leur soutien et leur sympathie, seront les bienvenues.

Ce moment de silence et de méditation sera dédié à un règlement rapide et pacifique de ce conflit. La présence de la communauté monastique bouddhiste vivant en France et des pratiquants laïcs et sympathisants du bouddhisme rassemblés dans cette cérémonie silencieuse, se veut un geste fortement symbolique de ce qui vient de se passer ces dernières semaines au Myanmar.

Au-delà de toutes revendications et considérations politiques, les bouddhistes de France sont convaincus que le pouvoir de la prière et de la compassion universelle pour apaiser les souffrances et rétablir la paix dans les esprits exprime le mieux la dimension et la portée de l’enseignement du Bouddha.

Union Bouddhiste de France
Grande Pagode
Route de la Ceinture du Lac Daumesnil
75O12 PARIS
(Métro : Porte Dorée)
Tél./ fax/ rép. : 01 42 77 86 17
Ecrire : : info@bouddhisme-france.org


  • L'Association Terre d'Eveil, affirme à son tour son soutien au peuple Birman, touchée par le courage et la détermination des moines et de la population birmane



- Ci après, deux Communiqués de l'UBF du 29 et du 30 septembre, (Union Bouddhiste de France) sur la situation en Birmanie :

  • J'ai reçu le premier communiqué par mail samedi 29 septembre:

"C'est avec la plus grande attention que notre fédération suit les dramatiques événements qui se déroulent au Myanmar et accentuent la détresse d'un peuple déjà fortement éprouvé. Un peuple qui pratique majoritairement le bouddhisme avec une foi et une sincérité manifestes - en témoignent les manifestations pacifiques et non-violentes, hélas réprimées dans le sang ces derniers jours.

Au nom des bouddhistes de France et des sympathisants, l'UBF exprime sa profonde sympathie et toute sa compassion à la population birmane et à sa communauté religieuse, elle aussi pleinement engagée.


L'UBF invite tous les centres et associations bouddhistes de France:

à s'unir par la pensée ce dimanche 30 septembre 2007, le matin, en une action commune de prières, méditations et cérémonies, dédiée au peuple birman, en vue d'un prompt règlement pacifique de cette crise grave et déterminante.

Puisse l'enseignement du Bouddha triompher des
passions et rancoeurs, pour que la paix s'instaure,
dans l'intérêt de tous ! "


  • Deuxième communiqué de l'UBE, reçu dimanche 30 septembre :



L'Union Bouddhiste de France qui représente la grande majorité des communautés bouddhistes vivant en France, suit avec une très grande inquiétude les évènements dramatiques qui se déroulent actuellement en Birmanie.

Elle ne peut que désapprouver fermement et totalement l'usage de la force contre la population civile et la communauté des moines birmans qui a déjà fait plusieurs victimes.

Elle exhorte les autorités birmanes à la plus grande retenue et à la non-violence dans le règlement de cette situation, rappelant en cela les principes de bases de l'enseignement du Bouddha auxquelles ces mêmes autorités se réfèrent et semblent exprimer leur respect et leur dévotion.

L'Union Bouddhiste de France appelle toutes les communautés bouddhistes de France ainsi que tous les sympathisants de cette religion non-violente et bien sûr les autres religions à se rejoindre dans la prière pour qu'aboutisse le plus rapidement possible un règlement pacifique à cette crise.

L'UBF soutiendra sans ambiguïté toutes les actions, pétitions et manifestations pacifiques qui pourront de près ou de loin aider à apaiser les souffrances du peuple birman et de sa communauté religieuse.







- Message du Dalai Lama au peuble Birman:


Message to the People of Burma par le Dalai Lama

I extend my support and solidarity with the recent peaceful movement for democracy in Burma. I fully support their call for freedom and democracy and take this opportunity to appeal to freedom-loving people all over the world to support such non-violent movements. Moreover, I wish to convey my sincere appreciation and admiration to the large number of fellow Buddhists monks for advocating democracy and freedom in Burma.

As a Buddhist monk, I am appealing to the members of the military regime who believe in Buddhism to act in accordance with the sacred dharma in the spirit of compassion and non-violence.

I pray for the success of this peaceful movement and the early release of fellow Nobel Peace laureate Aung San Suu Kyi.

Tenzin Gyatso
September 23, 2007
source : ICI



Traduction du message du Dalai Lama:

J’apporte mon soutien et me solidaire avec le mouvement pacifiste qui se développe en ce moment en Birmanie en faveur d’ une démocratie.

Je soutiens totalement leur appel à la liberté et à la démocratie et saisit cette opportunité pour appeler tous les peuples aimant cette liberté à soutenir tous les mouvements non-violents dans le monde. J’en profite pour souligner combien j’admire sincèrement la lutte pacifique de ces moines en faveur de la paix et de la démocratie dans leur pays.

En tant que moine bouddhiste, j’appelle tous les membres de ce régime militaire qui à titre personnel sont bouddhistes à être en accord avec le Dharma sacré dans un esprit de compassion et de non-violence.

Je prie pour une heureuse réussite de ce mouvement pacifiste et pour la libération prochaine du Prix Nobel de la Paix, Aung San Suu Kyi.




Thich Nhat Hanh a prononcé ces phrases en 2001. Elles s'adaptent parfaitement au conflit actuel en Birmanie :

Il nous faut apprendre à nous exprimer de telle manière que la voix du Bouddha puisse être entendue dans ce moment crucial de notre histoire. Que ceux d’entre nous qui possède la lumière en fasse usage et l’offre de telle sorte que le monde ne sombre pas dans l’obscurité. Chacun possède la semence de l’Eveil dans son cœur. Aidons-nous mutuellement à mettre à jour ces semences pour que chacun ait le courage de s’exprimer. Nous devons nous assurer que la manière dont nous vivons notre vie quotidienne (avec ou sans une consommation réfléchie, avec ou sans discrimination, avec ou sans participation aux injustices …) ne crée pas plus de terrorisme dans le monde. Nous avons besoin d’un éveil collectif pour stopper cette course folle à l’auto-destruction.
Thich Nhat Hanh - Shanghaï, République Populaire de Chine, le 19 October 2001



Selon le Bouddha, la première responsabilité de ceux qui gouvernent est de veiller sur le bien-être du peuple...






"Sur celui qui offense un homme inoffensif, pur et innocent, sur ce vrai fou, le mal retombe comme une fine poussière
jetée contre le vent
." Le Bouddha












- On peut se demander si les Bonzes, en manifestant dans la rue, même de manière pacifiste, ne violent pas leurs préceptes. (227 règles rassemblées, décrites et commentées dans le Vinaya)

- Lire les 227 règles LA et ICI


Mais, si les préceptes doivent être respectées, ne peut-il pas arriver, dans des cas exceptionnels que, certains préceptes, soient temporairement mis de côté?
Je pense que oui.... et nous sommes nombreux, parmi les bouddhistes de tous les courants , à le penser.






Selon le Bouddha, la première responsabilité de ceux qui gouvernent est de veiller sur le bien-être du peuple...
Quand ceux qui gouvernent commencent à abuser de leur autorité, à accumuler les richesses aux dépens du peuple et à créer ainsi des situations injustes qui sont source de souffrance pour lui, il est clair que l’institution bouddhiste doit non seulement prendre sa distance vis-à-vis d’eux mais aussi les critiquer ouvertement
source : ICI







  • Selon Matthieu Ricard, Moine : "Les bonzes sont dans leur rôle d’êtres humains qui agissent par altruisme et compassion."
Matthieu Ricard estime que les manifestations pacifiques menées par les bonzes en Birmanie sont "la seule façon de gagner, comme Gandhi a gagné en Inde".
En prenant la tête des protestations de masse en Birmanie, les bonzes "sont dans leur rôle d’êtres humains qui agissent par altruisme et compassion, parfois au risque de leur vie". "
Le peuple birman est opprimé et il a confiance dans les moines.
Ils font preuve de courage en se mettant au premier rang", a-t-il poursuivi.
"Il est certain que si le peuple avait commencé à manifester, cela aurait été Tiananmen en quelques heures."
"Le risque, c’est que le gouvernement envoie des provocateurs qui commettent des actes de violence pour donner une justification pour tirer sur la foule.
Ce serait la seule façon pour les généraux de s’en tirer et pour réprimer cela dans le sang", a-t-il analysé.







  • De son côté, le Dalaï Lama, faisant part de son "admiration" à l'égard de l'action des moines birmans, donne son "plein soutien à leur appel pour la liberté et la démocratie", dans un texte daté de dimanche et transmis par la représentation à Paris du gouvernement tibétain en exil. (Il s'agit du texte ci dessus en anglais et en français)

  • Le numéro deux de l’église bouddhiste unifiée du Vietnam (EBVU), Thich Quang Do, appelle les Nations unies et tous les États membres à une action urgente, via tous les principaux organes de l’ONU, pour exhorter le gouvernement birman à arrêter toutes les attaques.

  • Soeur Ariya Nani, none de la tradition Théravada, formule le message suivant : (source anussati)

« Dear friends

We need your help and support. With metta Ariya Ñani »


  • l'U.B.F (Union Bouddhiste de France); a déjà adressé deux communiqués (ils sont ci dessus)




Ainsi, pour la grande majorité des Bouddhistes, toutes traditions confondues, l'intervention des Moines est conforme au dhamma.



et vous, vous en pensez quoi ?






En son temps, le Bouddha n'avait pas hésité à se mettre en médiation pour empêcher une guerre entre les Koliyas et les Sakyas en dispute sur l'utilisation de l'eau de la rivière Rohini qui séparait leurs territoires.
En une autre circonstance, le Bouddha a aussi persuadé le roi Ajatasattu d'abandonner son projet d'attaquer le royaume des Vajjis.

Les moines enseignent le Dhamma, mais la base du Dhamma est la Compréhension Panna, la Bienveillance Metta, la Compassion Karuna. Ils ne peuvent pas rester indifférents aux souffrances, à la misère de la population.
La Compassion poussera ceux qui en possèdent à agir, à manifester pacifiquement avec une paix intérieure face à ceux qui sont au pouvoir pour qu'ils comprennent les souffrances du peuple et changent de politique. (Par viriya du forum Metta)










La plus part du temps en défilant les moines récitent ou chantent des paroles de metta ou récitent le Metta sutta : Ils éprouvent de la compassion pour la junte militaire et aucunement de la haine.


Puissent tous les êtres, toutes les créatures vivantes, tous les individus, toutes les personnes, tous les hommes, toutes les femmes, puissent tous les êtres nobles, tous ceux qui ne sont pas nobles, toutes les divinités, tous les humains, tous ceux qui se trouvent dans les plans de misère, puissent-ils tous être libres de l'inimitié et du danger, libres de la souffrance physique, libres de la souffrance mentale, puissent-ils tous vivre avec bonheur ; puissent-ils tous être libres de la douleur, puissent-ils ne pas perdre ce qu'ils ont acquis, puissent leur kamma être leur véritable possession.










  • - Regarder une vidéo : ICI


  • - Un album photo avec diaporama : LA







PETITIONS
  • - Ancienne Pétition pour le Prix Nobel de la Paix Aung San Suu Kyi : ICI
  • - Pétition contre la répression au Myanmar: amnesty
  • Pétition internationale : ICI

  • Une autre pétition à l'initiative de sœur Ariya Ñani :
An appeal to the UN Security Council to Protect the People of Burma:
http://new.petitiononline.com/9848/petition-sign.html


  • - Site : Assistance aux prisonniers politiques de Birmanie, en Anglais : ICI




ANNONCE:
Des blogueurs dans le monde entier préparent une action pour soutenir la révolution pacifique en Birmanie. Il s'agit d'exprimer sa solidarité avec tous les Birmans qui se révoltent sans armes contre la dictature.
Les blogueurs sont invités à ne pas alimenter leur blog pendant la journée du 4 octobre, en ne publiant qu'un seul billet avec le texte "Free Burma".


Plus d'infos: http://freeburma.stots.de/doku.php?id=official_wiki





2- Articles et Reportages :


Mercredi 3 octobre:



  • Répression et Fuite : ICI

Der Spiegel ( ICI) rapporte, mercredi, le témoignage d'un commandant de l'armée birmane de 43 ans, ayant fui le pays avec son fils. Cet officier confirme que les soldats ont reçu l'ordre de tirer sur les manifestants et les moines. Sur la radio suédoise SR, il a parlé de plusieurs centaines de morts. L'homme, qui semble être le premier militaire birman à fuir le pays, se trouve actuellement à Bangkok et voudrait obtenir l'asile politique en Norvège ou en Suède.

Par ailleurs, des dizaines de moines bouddhistes ont été aperçus, mercredi, dans les gares de Rangoun, rapporte la BBC. Les bonzes essaieraient ainsi de quitter la principale ville de Birmanie, où la junte continue de réprimer les opposants au régime. Ils se seraient rabattus sur les gares après que les chauffeurs de bus eurent refusé de les emmener, par crainte de ne pas être autorisés à se ravitailler en carburant.

  • L'armée traque les manifestants: ICI
L’armée birmane traque actuellement les personnes ayant participé aux manifestations des dernières semaines. Des militaires birmans circulant dans des véhicules équipés de haut-parleur ont prévenu, mercredi, les habitants de Rangoun de ne pas s'opposer aux interpellations en cours des manifestants.

"Vous devez rester chez vous. Ne sortez pas. Nous avons les photos des personnes que nous recherchons. Nous allons les arrêter", disaient les soldats dans les rues de la plus grande ville de Birmanie.

«Je ne peux plus dormir la nuit chez moi. Je me cache ailleurs et je change d'endroit», a expliqué à l'AFP un des ex-manifestants, menacés d'être interpellé comme l'ont été des centaines voire des milliers d'autres.

  • Ibrahim Gambari reparti, les arrestations reprennent au Myanmar: Lire ICI
Dans une maison proche de la pagode Shwedagon, qui marquait le point de départ des manifestations, une jeune fille de 13 ans, restée seule, a rapporté que ses parents avaient été emmenés. "Ils nous ont dit de ne pas nous enfuir et qu'il pouvaient bien revenir", a-t-elle ajouté.

Dans la nuit, les habitants de plusieurs rues ont été contraints de descendre dans la rue et un grand nombre d'entre eux ont été emmenés.

  • La junte birmane décidée à briser la contestation malgré la médiation de l'ONU: Lire ICI
Triste bilan deux semaines après le début des manifestations anti-gouvernementales en Birmanie. La visite de l'émissaire spécial de l'ONU dans le pays s'est soldée par un échec: loin de donner des gages d'ouverture, la junte militaire a renvoyé la communauté internationale dans les cordes et réussi par la répression violente a mater la révolte des militants pro-démocratie initiée par les moines bouddhistes le mois dernier.


  • Près de 4 000 bonzes birmans auraient été arrêtés depuis le 27 septembre: source Le Monde

Les bonzes birmans ont été les principales victimes de la répression qui a mis fin, au moins pour le moment, au mouvement de protestation populaire de septembre dans le pays, et qui semble avoir frappé les religieux bouddhistes à une échelle plus grande qu'il n'est d'abord apparu, selon des informations de diverses sources.

De nombreux témoignages sur place ont fait état, à partir du 27 septembre, de raids de l'armée dans les monastères en pleine nuit, alors que le couvre-feu en vigueur de 21 heures à 5 heures du matin empêchait la population de sortir de chez elle. Au cours de ces raids, des centaines de bonzes ont été arrêtés et emmenés vers des destinations inconnues. Les religieux bouddhistes avaient pris la tête de la révolte en défilant par dizaines de milliers dans les rues des principales villes de Birmanie à partir du 18 septembre, entraînant les habitants dans leur sillage.


  • Rafles dans les monastères : lire ICI


  • Où est passé la Birmanie: Lire cet article Lepoint
Ce qui se passe en Birmanie est un test hélas réussi de l’incapacité dans laquelle se trouvent les grandes puissances d’empêcher une dictature de brimer son propre peuple, pour peu que ses dirigeants sans scrupule s’abritent derrière une protection policière et militaire de toute contamination médiatique. Ainsi, contrairement à ce qui s’était produit lors des massacres de 1988, les manifestations des bonzes et des milliers de pauvres hères qui les soutenaient avaient elles, un relais important dans l’opinion mondiale, grâce au recours par les témoins et les manifestants à l’Internet pour transmettre les images et au téléphone portable utilisé comme une caméra ou un appareil de photo. Mais il a suffi que les canaux du réseau Internet soient interrompus par la police du régime en même temps que la répression s’intensifiait pour que les démonstrations paraissent à tort ou à raison se tarir, les bonzes disparaître du paysage et les manifestants s’essouffler... alors que les uns et les autres, du moins les plus chanceux, se cachaient sans doute pour éviter arrestations et tortures. Vous l’avez constaté comme moi, la Birmanie a quitté, presque du jour au lendemain, la une des quotidiens pour les pages intérieures et le prime time des journaux télévisés, pour des brèves de fin d’émission.


  • Conseil des droits de l'homme: résolution sur la Birmanie adopté mais l'U.E se contente de Déplorer la répression, c'est tout !!!! : ICI
Pour obtenir un consensus, l'UE a été contrainte d'amender son texte initial. Au lieu de condamner la répression violente des manifestations pacifiques par les autorités de Rangoun, le texte adopté finalement, au terme d'une journée de débats, se contente de la déplorer. Le texte, soutenu par 51 pays, exhorte aussi le gouvernement birman à garantir la liberté d'expression et à assurer l'accès sans entraves à l'information.

  • Nouvelles arrestations : ICI

La junte militaire au pouvoir en Birmanie a procédé à de nouvelles arrestations mercredi, malgré les nombreuses protestations de la communauté internationale. Au moins 8 camions remplis de prisonniers sont partis du sud de Rangoun, ont rapporté des témoins.
On ne connaît pas non plus le nombre de manifestants arrêtés depuis le début du mouvement. Selon le rapporteur spécial de l'ONU sur les droits de l'homme en Birmanie, ils seraient "des milliers". Le nombre de tués dépasserait lui nettement les 13 décès "officiels


  • Le représentant Russe à quant à lui déclaré que :
"la situation humanitaire est loin d'être catastrophique en Birmanie..."


  • L’ONU a achevé sa médiation en Birmanie, j'ai envie d'ajouter "dans l'indifférence presque totale"- Lire : Le monde
Les organisations d’opposition en Thaïlande, où la presse publie des photos de bonzes morts flottant sur un lac, avancent le chiffre de 200 victimes. Elles estiment qu’entre 1 000 et 6 000 personnes ont été arrêtés ces derniers jours (bonzes, militants d’opposition, simples manifestants) avant d’être regroupés dans la prison d’Insein, l’enceinte de l’Institut technologique gouvernemental, et le stade Kyaikkasan. Shari Villarosa, la chargée d’affaires américaine à Rangoun, a indiqué avoir visité plusieurs monastères vides.



Mardi 2 octobre :


  • Birmanie - les photos satellites confirment les villages brûlés:



Jeremy Woodrum, directeur du groupe de soutien US Campaign for Burma, considère ces images comme de bonnes preuves de violations. "Quand vous voyez qu’un demi-million de personnes ont fui la zone, je crois que c’est plutôt clair". "Surtout quand cela se combine avec des dizaines et des dizaines de rapports d’organisations de défense des droits de l’homme".

Les images montrent d’innombrables traces d’incendies dans le district de Papun, très vert. Des images "avant-après" prouvent la destruction de maisons. Ont aussi été identifiées des signes d’une présence militaire accrue, avec notamment la
construction d’une barrière en bambou autour d’un camp, selon Lars Bro.
Source ICI



  • L'Onu condamne la "violente répression" au Myanmar
Le Conseil des droits de l'homme de l'Onu a condamné ce jour la "violente répression" menée par le Myanmar contre les manifestants et appelé la junte à autoriser une enquête sur ces événements.

"Le gouvernement doit fournir un rapport complet sur ses actions pendant et après les manifestations, incluant des informations précises et vérifiables sur le nombre de personnes tuées et blessées, ainsi que sur la localisation des prisonniers et leurs conditions de détention",

"Alors que les manifestants ont disparu, notre préoccupation ne fait que s'accroître au sujet de la sécurité et du bien-être des moines, vraisemblablement confinés à leurs monastères, voire pire, et des centaines de personnes arrêtées (...) blessées ou emmenées des rues vers des endroits inconnus". Source : ICI





  • Que deviennent les moines arrêtés?

Au moins mille personnes interpellées la semaine dernière ont été emmenées sur un campus universitaire de Rangoun pour y être détenues, ont aussi indiqué mardi deux responsables birman et onusien.

Jusqu'à 1.700 personnes, dont 500 moines bouddhistes, ont été détenues dans le campus du Government Technical Institute, a précisé sous couvert de l'anonymat le responsable birman.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU, convoqué en session extraordinaire à Genève pour évoquer la Birmanie, le 2 octobre 2007
Selon lui, ce groupe incluait environ 200 femmes et des bonzes novices, dont un n'était âgé que de 10 ans.

A Bangkok, un haut responsable de l'ONU s'est dit, quant à lui, préoccupé par des informations selon lesquelles les détenus auraient déjà été conduits à un autre endroit qui reste inconnu.
"Selon certaines informations, ces personnes - qui seraient un millier, dont des moines et des étudiants - ont été déplacées vers un autre site", a déclaré Tony Banbury, directeur pour l'Asie du Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies.

"Les agences de l'ONU s'inquiètent du sort de ces personnes, des conditions dans lesquelles elles sont détenues, par exemple de savoir si elles ont accès à la Croix-Rouge", a-t-il ajouté.
source: AFP







  • Le massacre des moines serait bien réel : En Anglais : LA et ICI

  • Les moines qui restent, sont faibles et ils ont peu mangé : ICI
"Dans Rangoon, ce matin le calme est bien présent (on n'attends les résultats de l'entretien avec l'émissaire auquel on ne croit pas trop), les soldats ont à nouveau enlever quelques barrages et barbelés, seuls des barrages routiers et les contrôles d'identité continuent;
Les Birmans qui viennent de passer des jours difficiles reprennent des forces, ils ont désormais peur de continuer leur protéstations, les moines sont faibles raconte le profésseur XXX d'université actuellement sans emploi et devenu chauffeur de taxi occasionnel, ils ont subits des attaques et on peu mangé."


  • La Birmanie est vite, trop vite, sortie de notre champs de vision. ICI
Alors que la répression est encore en cours, nous avons déjà détourné le regard, nous sommes passés à autre chose. Il y a dix jours, le reste du monde découvrait avec admiration et effroi la révolution de safran, ces milliers de moines boudhistes qui défiaient avec une partie de la population de Rangoon les militaires au pouvoir. Avec, aussi, cette image furtive du prix Nobel de la paix, Aung San Suu Kyi, saluant les manifestants derrière un cordon de militaires. Ils savaient ce qu’ils risquaient face à l’un des régimes les plus autoritaires de la planète. Le pire est arrivé avec la répression dans le sang de ce mouvement pacifique sans qu’on sache réellement le nombre de morts: 138 morts selon une radio en exil.

  • Selon l'opposition Birmane plus de 200 morts: ICI

  • Où sont les Bonzes ? ICI
Alors que l'émissaire de l'Onu Ibrahim Gambari est reçu par le chef de la junte à Naypyidaw, la plupart des diplomates occidentaux à Rangoun font état d'un bilan de violences bien plus élevé que celui annoncé. Les arrestations se comptent par centaines, voire par milliers, notamment parmi des bonzes, dont on est sans nouvelles.

Lundi à Rangoun, la plus grande ville de Birmanie, la vie a semblé reprendre un cours normal. De nombreux magasins et écoles ont rouvert pour la première fois depuis cinq jours et les véhicules circulaient de nouveau. Des fidèles bouddhistes ont été autorisés à retourner aux pagodes Shwedagon et Sule; mais selon les observateurs, les temples restent vides, et la question demeure: que sont devenus les quelque 1000 bonzes et autres manifestants, arrêtés depuis mercredi dernier, et dont le pays est sans nouvelles ?

  • Plus de mille "disparus", selon les ONG: ICI
Il n'y a plus de protestataires dans les rues de Rangoun et de nombreux monastères restent vides en Birmanie: des organisations de défense des droits de l'Homme s'inquiètent du sort d'un millier de bonzes et de manifestants, arrêtés et dont on est sans nouvelles.

Que sont devenues les centaines de personnes interpellées depuis mercredi dans le cadre de la féroce répression à laquelle procèdent les forces de sécurité birmanes? Où donc ont été emmenés les centaines de moines bouddhistes arrêtés dans leurs monastères, souvent la nuit? Les ONG peinaient lundi à trouver des débuts de réponse à ces questions inquiétantes.


  • Le numéro un de la junte birmane reçoit l'envoyé spécial de l'ONU: Le Monde
  • La junte est hermétique à la notion de démocratie: ICI
Même si Than Shwe finit par recevoir Gambari, « n'espérez pas un dialogue. Il n'aura jamais lieu », tranche Bertil Lintner, l'ambassadeur britannique en Birmanie. « La junte est hermétique à la notion de démocratie. » Et elle n'est pas sur la même longueur d'ondes que les diplomates : « Dans l'esprit des généraux, la»feuille de route vers la démocratie* - un vague programme sans échéancier annoncé en 2004 - est déjà une concession », explique Thant Myint-U, ancien diplomate birman.
Pour Bertil Lintner, « le seul espoir de changement réside dans une nouvelle génération d'officiers plus aptes à comprendre la nécessité de négocier avec le mouvement prodémocratique. Mais pour l'instant, personne n'a réussi à identifier les réformateurs attendant dans l'ombre. Et en période de crise, les généraux ont toujours fait front ».
À Rangoun, quadrillée par les forces de sécurité, les habitants redoutent une nouvelle révolution ratée. Selon l'association d'assistance aux détenus politiques, basés en Thaïlande, 1 500 personnes ont été arrêtées : « Au moins 85 leaders du mouvement, plus d'un millier de moines et 400 étudiants et militants politiques. »

  • Depuis août, des centaines de birmans passent la frontière pour se réfugier en Tahïlande : ICI
Personne ne sait combien de dizaines de milliers de migrants, activistes politiques ou réfugiés misérables, vivent ici. Aung San Suu Kyi, la «Dame de Rangoun», est partout, à côté de centaines de prisonniers politiques morts ou vivants, en photos pâlies, usées par le temps. Derrière leurs échoppes, dans leurs maisons sommaires, les Birmans en exil entretiennent la flamme contre la junte.




  • Un nouvel article fait état de plus de 30 morts en relayant la photo du moine mort dans une rivière birmane : ICI

Lundi 1er octobre : massacre de moines ?
  • "La répression commence" : Selon un blog (voyage au pays des ombres) le nombre de mort serait très élevé: ICI
Au conditionnel : Attention, les informations contenus dans ce blog, n'apparaissent dans aucun des médias. Il est donc impossible de savoir si c'est vrai ou non !
J'avoue être surprise par le nombre prétendu de morts annoncé dans ce blog.... mais si c'était vrai ce serait terrible...




...La trentaine de moines détenus dans la prison de Bamaw et qui faisaient la grève de la faim ont été transférés vers d'autres prisons et surtout séparés afin qu'ils "craquent" plus rapidement... on sait désormais que le nombre de morts ne se compte plus en centaines mais bel et bien en milliers depuis la découverte de corps dans la jungle, plus d'une centaine de moines sont également "portés disparus" le long de la frontière....
-
Témoignage d'un massacre au monastère de "N.Kyar Yan":
La soeur d'un des protestataires qui habite Yangoon jointe hier par téléphone par son frère:
«
Nous avons vu sur la TV BBC, que 200 moines ont été arrêtés, la réalité est bien supérieur, ce sont des menteurs » - le monastère de "N. K.Yan" avait été pillée tôt ce matin, les militaires sont arrivés avec une bande de gangsters payer quelques milliers de Kyat comme tu sais et protégé par leur camions ils ont pillés le monastère en demandant aux moines de s'aligner afin de les frapper et de les battres contre le mur en brique, certains se sont écroulés sous la douleur puis ils ont continués en arrachant leurs affaires avant de les jeter dans les camions comme des sacs de riz !
Le moine principal a été attaché au milieu du monastère, torturé, matraqué, et retrouvé..... mort comme les autres moines (seulement 10 sur les 200 présents dans le monastère ont survécus !!) »
Voir le blog : ICI article : "La répression commence"




un moine examine les dégâts subis par le monastère

  • Ce qui est certain c'est qu'il y a bien eu un raid de l'armée au monastère de Ngwe Kyar Yan.

Sur la photo ci dessus un moine examine les dégâts subis par le monastère. source : ICI

Et si le message téléphonique, recopié ci dessus est véridique, les médias sont bien loin de la réalité des violences exercées contre les moines.



  • Et ce qui est également certain , c'est que de nombreux moines ont été violentés et arrêtés en Birmanie Lire: ICI
Les forces de sécurité birmanes ont attaqué deux monastères bouddhistes tôt jeudi. Elles ont battu et emmené de force plus de 70 moines, après un jour de violents affrontements avec les manifestants entraînés par les moines.

Un moine du monastère Ngwe Kyar Yan, pointant du doigt des tâches de sang sur le sol bétonné, a affirmé qu'un certain nombre de moines avaient été battus et qu'au moins 70 des 150 moines du monastère avaient été enlevés et emmenés dans des véhicules. Des coups de feu ont été tirés en l'air lors de l'attaque, a-t-il rapporté sous couvert d'anonymat par peur de représailles.

Une fidèle laïque, qui a également préféré s'exprimer sous couvert d'anonymat, a affirmé que de nombreux moines avaient également été arrêtés au monastère de Moe Gaung, surveillé par des soldats.

Les deux monastères se trouvent dans les banlieues nord de Rangoon.

« Même un moine qui était malade a été enlevé », a-t-elle déclaré.



  • Voir la liste des monastères ayant subi un raid de l'armée : ICI

  • Dans le silence médiatique maintenant installé, la junte assassine les moines :
Le 1 octobre :
On vient d’apprendre une terrible nouvelle cachée jusqu’alors :
de nombreuses personnes ont été tuées sur la route de Kyaikkasan près d’un lycée aux alentours de 15h00 jeudi..... Alors qu’elles marchaient en direction du Nord, l’armée a bloqué le passage non loin du supermarché "Number One". Quand les protestataires ont fait demi tour, ils se sont alors confrontés à un autre groupe de soldats bloquant le passage, les militaires prenant alors les manifestants en étau ont commencé à les frapper et ont arrêté 3 des "leaders" brandissant des drapeaux, ils ont ensuite ouvert le feu des deux cotés ne leur laissant que peu de chance de s’en sortir vivant ...
Nouvelle deux fois confirmée par des sources différentes






La sollicitude intéressée des Etats-Unis : lire ICI

Sous nos yeux, un peuple lutte pour sa liberté. Mais le soutien que lui apportent les États-Unis et les médias atlantistes n’a aucunement pour but d’y parvenir. Washington veut couper le pipe-line chinois, démanteler les bases militaires de surveillance électronique pour prendre le contrôle des voies maritimes, et ouvrir le marché à ses multinationales. Il ne suffira pas aux Birmans de renverser les généraux pour être libres.




Septembre

Après trois jours d'interventions policières et militaires extrêmement musclées contre les manifestants, le bilan officiel demeurait à treize morts, dont un vidéo-journaliste japonais, mais le Premier ministre britannique et des diplomates étrangers considéraient que le nombre de tués était nettement plus important. Le nombre de protestataires a fortement chuté samedi à Rangoun, vraisemblablement du fait de la répression. La première ville de Birmanie restait quadrillée par les forces de l'ordre et les habitants étaient visiblement effrayés à l'idée de sortir. Lire la suite : ICI






Un calme relatif régnait, samedi 29 septembre dans les rues de Rangoun. Déterminées à empêcher toute nouvelle manifestation, les forces de l'ordre ont quadrillé le centre de la ville et érigé des barrages autour des pagodes bouddhistes, centres névralgiques de la contestation.
Malgré l'interdiction de tout rassemblement, une centaine de protestataires se sont regroupés près d'un pont. Les forces de sécurité birmanes les ont alors chargés à coups de matraque, ont indiqué des témoins. "Ils ont frappé les gens si violemment que je me demandais comment ces personnes pouvaient le supporter", a rapporté un habitant témoin de la scène. "J'ai vu les forces de sécurité interpeller cinq personnes dans la rue". source : lemonde.fr

  • Manisfestation et repressions en Birmanie : Lire ICI


L'émissaire de l'ONU Ibrahim Gambari :


L'émissaire de l'ONU Ibrahim Gambari espérait obtenir des "progrès" en Birmanie , où il est arrivé samedi tandis que la junte militaire continuait, apparemment avec succès, d'étouffer le mouvement de protestation populaire.


Il a rencontré à Rangoun l'opposante Aung San Suu Kyi, qui a passé douze des 18 dernières années en détention ou en résidence surveillée.


  • La mission de l'Onu au Myanmar enveloppée de mystères: Le Monde
L'attente imposée par la junte à l'envoyé de la communauté internationale n'augure rien de bon pour sa mission






Le 28 septembre 2007, la chaîne japonaise Fuji a diffusé un document accablant montrant comment Kenji Nagai de l’agence APF News avait été tué à Rangoon. Le journaliste caméra à la main est abattu à bout portant par un militaire birman.
  • Voir ce document vidéo filmant ce "meutre" : ICI


Attention : Des militaires déguisés en moine...

Le 27 septembre, j'ai regardé une émission sur France 5 intitulé "La révolte de Bouddha". Au cours de cette émission il a été dit que :

La junte militaire aurait commandé des centaines de Robes de moines et demandés à des militaires de se raser le crâne afin de défiler avec les moines en agitant des armes (genre bâton ou autre) et surtout de bien se montrer aux caméras en agitant leurs bâtons, afin de faire croire que les moines pouvaient être violents.

- Pour regarder cette émission (La révolte de Boudha) sur le site de France 5 : ICI


Je me suis alors demandé si, sur les photos ou l'on voyait des moines avec des bâtons, il s'agissait de véritables moines? personnellement j'en doute.


Tous les media se servent de cette photo : Et si ce moine n'en était pas un ?







Des opposants arrêtés lors des manifestations contre la vie chère en Birmanie ont entamé une grève de la faim jeudi, ont indiqué des dissidents.



  • Un blog fait par un birman avec des Vidéos, avant l'arrêt d'internet ICI








  • Birmanie : l'hypocrisie française: ICI
Le mot fait bondir : Vladimir Poutine a jugé vendredi qu'il était "prématuré" de parler de sanctions à l'encontre de la Birmanie. Prématuré ! Alors que la répression bat son plein et que le chiffre officiel de 13 morts ne reflète évidemment pas du tout sa sanglante ampleur.....
Aujourd'hui, quelque 20 000 soldats ont investi les rues de Rangoon et les opposants sont emprisonnés par milliers, à tel point que les prisons sont archi pleines et qu'on les détient désormais dans des locaux universitaires ou des écoles. Mais l'ONU ne condamne pas, la Chine et la Russie utilisant systématiquement leur véto pour défendre leur allié birman......







  • Le régime de la honte: ICI
La junte militaire de Birmanie n’hésite pas à sacrifier sa population pour protéger ses intérêts : 13 morts et des dizaines de blessés en moins de 72 heures. L’ambassadeur australien en Birmanie a affirmé que le nombre de personnes tuées lors des récentes manifestations dans ce pays était bien plus élevé que le chiffre officiellement avancé par le régime birman.
« Que ceux qui ont battu les moines soient frappés par la foudre », ont scandé en birman des poignées de manifestants. « Les moines ont accompli leur tâche et, désormais, nous devons poursuivre le mouvement », affirme un leader étudiant. Des moines bouddhistes, qui avaient été le fer de lance de la contestation avant d’être interpellés par centaines ces derniers jours, étaient rares vendredi dans les rues de Rangoun, quadrillées depuis le matin par la police. L’armée en a arrêté par centaines jeudi lors de raids dans des monastères et on ignore ce qu’ils sont devenus. Des bonzes jurent qu’ils ne renonceront pas. La junte militaire birmane continue d’étouffer le mouvement de protestation populaire en dispersant par la force de nouvelles manifestations et en coupant la principale liaison à l’internet.

  • La junte militaire birmane est en proie aux dissensions: lefigaro
Than Shwe, numéro un de la junte

  • Internet coupé, journaux fermés, journalistes étrangers sous surveillance : la junte militaire tente d’imposer un huis clos: ICI
Il y a urgence à aider les journalistes birmans et étrangers afin qu’ils puissent continuer d’accomplir leur devoir d’information. Ce régime est criminel, comme en témoigne l’assassinat du vidéoreporter japonais, et tente par tous les moyens de créer une situation de huis clos. La répression qui s’accompagne de dizaines de morts et de centaines, voire de milliers d’arrestations s’accélère, mais le flot d’informations se tarit. La communauté internationale doit se mobiliser aujourd’hui pour empêcher ce black-out de l’information, ont affirmé Reporters sans frontières et la Burma Media Association.


  • Une radio birmane à Oslo : ICI

  • En Birmanie, l’étau se resserre autour des opposants au régime :


  • Le 30 septembre
A Rangoun, de nouvelles arrestations ont eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche.
En Birmanie, la junte militaire est bien déterminée à en finir avec les manifestants qui veulent la chute du régime. Après plusieurs assassinats et la répression à coups de matraque, Rangoun a dissuadé un peu plus les opposants en procédant cette nuit à plusieurs arrestations.
D’après un diplomate asiatique s’exprimant sous couvert d’anonymat, le nombre de soldats dans les rues de la capitale est passé à 20.000 après l’arrivée de nouveaux renforts dans la nuit. "Les forces de sécurité font une démonstration de force. Je crois que la probabilité que des manifestants descendent dans la rue et mobilisent assez de gens pour renverser la junte est de zéro", a-t-il jugé.
Prison bondée
Selon cette même source toujours, le nombre d’arrestations s’élève désormais à un millier de personnes. La principale prison de Rangoun bondée, les opposants seraient détenus dans des locaux universitaires transformés en geôles temporaires.
L'émissaire des Nations Unies, Ibrahim Gambari, est arrivé samedi en Birmanie où il doit tenter de trouver une issue à la répression qui sévit dans le pays. Sans « beaucoup d’espoir » toutefois. C’est en ces termes que le chef de la diplomatie de Singapour s’exprimait hier au siège de l’organisation. Un avis partagé par Thitinan Pongsudhirak, un politologue de Thaïlande, qui explique : "à moins que Pékin, Delhi et Moscou s'unissent pour faire pression sur la junte, pas grand-chose ne changera". Source : Le figaro





  • Le 30 septembre :
Au prix d'une violente répression et de vives tensions avec le clergé bouddhiste, la junte en Birmanie semble contenir pour le moment un soulèvement emmené par des bonzes, mais la colère du peuple est immense et le pouvoir n'aurait obtenu qu'un répit, selon des analystes et des diplomates.
«Même s'ils mettent temporairement un couvercle sur le chaudron, même s'il y a moins de manifestations et de manifestants, la révolte va durer», affirme Win Min, analyste birman réfugié en Thaïlande.
«La poussière est loin d'être retombée», dit pour sa part une source diplomatique britannique à Rangoun, ajoutant que si les manifestations ont baissé d'intensité, «la plupart» des Birmans «ne pensent pas du tout que c'est fini». Source : ICI

  • Myanmar: les manifestants continuent de défier les autorités malgré la répression avec Petite vidéo à regarder : amnesty



  • Le 29 septembre :
Le déploiement des forces de sécurité est particulièrement spectaculaire près de la pagode de Sule, point de convergence des défilés de moines qui se sont succédé chaque jour depuis une semaine pour réclamer un dialogue de réconciliation nationale ou des mesures contre la vie chère. Les accès à la pagode Shwedagon, principal sanctuaire bouddhiste de Birmanie, ont également été fermés. Des camions équipés de haut-parleurs ont parcouru les rues de la plus grande ville du pays pour sommer ses cinq millions d'habitants de ne pas protéger ceux qui tenteraient d'échapper à des arrestations.
Autre signe de la pression que tentent de mettre les militaires sur les opposants, les accès publics à Internet ont été suspendus, vendredi, pour éviter la diffusion de documents liés à la répression du mouvement de contestation. Les cybercafés ont été fermés.
source : Le monde




L'armée a effectivement suspendu les accès publics à internet pour éviter la diffusion de photos et de vidéos.



  • Chronologie du mouvement de contestation au Myanmar: ICI








  • Un émissaire de l'ONU en Birmanie sur fond d'étouffement de la contestation: ICI



  • - Les forces Birmanes reprennent les tirs de sommation :

l'ambassadeur australien en Birmanie avait affirmé que le nombre de personnes tuées lors des récentes manifestations dans ce pays était bien plus élevé que le chiffre officiellement avancé par le régime birman.

Selon Bob Davis, le régime des généraux a fourni un bilan de 10 personnes morts. Mais, a-t-il indiqué à la radio ABC, «des témoins ont affirmé avoir vu un nombre beaucoup plus important de corps sur le lieu des manifestations jeudi dans le centre de Rangoun». source : ICI

  • Les militaires perquisitionnent des hôtels où sont logés des journalistes étrangers et ferment des journaux: ICI





  • - Nouvelle escalade pour la dictature Birmane : ICI




  • - Regarder ce reportage photo ICI
  • Portfolio: En Birmanie, la répression des manifestations fait neuf morts: ICI
  • - et celui ci : ICI
  • - et aussi : Grandir sous la dictature Birmane : anussati
.... L’amélioration de la situation des enfants birmans, qu’ils vivent en Birmanie, en Thaïlande ou au Bangladesh, n’aura pas lieu sans un changement radical de la façon dont la Birmanie est gouvernée. Tant que la dictature consacrera la mo itié de son budget aux dépenses militaires et violera de façon aussi large les droits humains, les enfants birmans ne recevront pas des soins de santé et un enseignement adéquat, et le travail des enfants demeurera un problème grave....



  • Quelques clés pour comprendre le comportement des moines en Birmanie : ICI
  • Vidéos des manifestations dans Rangoun : ICI
  • session spéciale du Conseil des droits de l'homme de l'ONU : ICI
  • Site : Info Birmanie : ICI


  • L’armée réduit Rangoun au silence: ICI





Les moines ont-ils des chances de sortir victorieux de ce bras de fer ?

- Il est bien trop tôt pour le dire. Ce qui est sûr, c’est qu’il s’agit d’une très sérieuse contestation nationale, la première depuis les années 80. Les moines s’opposent ouvertement à la junte et c’est d’autant plus grave que ce sont eux qui représentent le mouvement civil le plus important en Birmanie. Ces deux pouvoirs qui se font face, le pouvoir des armes d’un côté et le pouvoir moral de l’autre, sont très différents mais équivalents en nombre de personnes. Et le pouvoir des moines n’est pas le plus faible, puisqu’il est craint par de nombreux militaires.
Il faut savoir aussi que l’armée commence à se scléroser : de jeunes soldats trop pauvres ont déjà déserté pour partir travailler en Chine et ailleurs. Dans la population comme dans l’armée, on commence à critiquer la mauvaise gestion économique, la corruption, l’injustice. On n’a pas oublié les sommes astronomiques dépensées par le leader de la junte pour le mariage de sa fille l’an dernier et pour le déménagement de la capitale hors de Rangoon. Auparavant, la junte subventionnait le carburant. Maintenant c’est fini, elle n’a plus assez d’argent, et on la soupçonne également de vouloir privatiser les hydrocarbures afin d’en faire un monopole aux mains de l’entourage du leader de la junte.
La révolte des moines intervient alors que la junte a promis une nouvelle constitution, qui serait en cours de rédaction. Bien que celle-ci vise simplement à instaurer une démocratie en uniforme en assurant le maximum de pouvoir aux militaires, la population birmane avait accepté l’idée que c’était toujours mieux que rien. La révolte actuelle pourrait changer la donne. C’est peut-être le début d’une révolution des moines ou d’un effondrement de la dictature. C’est surtout un moment où le pays a besoin plus que jamais du soutien de la communauté internationale. Et on sait que ce sera difficile vu les intérêts de la Chine, de la Russie et de l’Inde qui ne verraient pas d’un mauvais œil le maintien de la junte en place…Source : nouvelobs.com






Les moines bouddhistes ont défilé en tenant à l'envers le bol qui leur sert à mendier la nourriture, en signe de refus de toute obole de la part des militaires






Entre religion et politique : un combat entre dhamma et ah-dammah :

.....Ce n’est pas donc la première fois que les moines manifestent leur mécontentement vis à vis du régime. Ces 20 dernières années, les jeunes de la communauté Sangha (« fils de Bouddha »), entretiennent des relations tendues avec les généraux. Ces derniers se rendent régulièrement dans les temples et offrent des aumônes, entretenant des relations étroites avec une partie du clergé bouddhiste. Mais ils sont de plus en plus critiqués chez les jeunes et les novices qui, en allant mendier leur nourriture dans les maisons, sont révoltés par la pauvreté des Birmans, surtout dans les campagnes. « Les jeunes moines pensent qu’ils ont une noble obligation et toutes les raisons de parler au nom des Birmans », explique Aung Zaw de The Irrawaddy. « Les moines comprennent les enjeux politiques. Bouddha lui-même avait insisté sur le besoin de bonne gouvernance. Ils représentent l’institution la plus forte après les forces armées. Mais il y a un débat depuis longtemps pour savoir s’ils doivent ou non s’impliquer en politique. Pourtant, l’histoire a montré que les moines ont toujours joué un rôle essentiel dans la politique birmane. »

En 1988, lors d’un important soulèvement populaire réprimé dans le sang, les moines avaient joué un rôle de coordination dans les manifestations. Des centaines d’entre eux avaient d’ailleurs été arrêtés et emprisonnés. Nombre d’entre eux ont aussi été impliqués dans des révoltes contre la colonisation britannique et, après l’indépendance, les différentes juntes au pouvoir ont toujours tenté de contrôler cette communauté, ressentie comme une menace. Reste à savoir si le message de « L’Alliance de tous les moines bouddhistes » touchera l’ensemble des religieux et si la population se joindra à leur mouvement. « Si ça prend de l'ampleur, il y a des risques de dérapage », a affirmé mercredi un diplomate occidental à l’AFP. « C’est le début de mobilisations populaires contre la junte », affirme l’analyste Aung Thu Nyein. Pour l’un des membres de L’Alliance, cité dans une interview, la question de la poursuite des manifestations et du boycott ne se pose même pas, car c’est « un combat entre dhamma et ah-dammah ». Entre la justice et l’injustice.
source : ICI







L'envergure de la répression antireligieuse montre à quel point la junte s'est sentie menacée par l'irruption des bonzes dans ce mouvement, déclenché par la hausse des prix du carburant le 15 août. Leur nombre – près d'un demi-million, selon diverses estimations – et leur organisation, par monastères, où les moines sont regroupés autour d'un chef de monastère, en font l'institution la mieux structurée du pays après l'armée, à peu près aussi nombreuse.

Contrairement à l'armée, ils sont très intégrés à la population, dont ils dépendent pour la nourriture : deux ou trois fois par jour, les bonzes sortent, leur bol de bois laqué noir dans les mains, et vont demander l'aumône chez les habitants, qui versent de la nourriture dans leur bol. La situation économique s'étant beaucoup détériorée ces derniers mois, de l'avis de plusieurs organisations humanitaires étrangères sur place, il est de plus en plus difficile aux gens de nourrir les bonzes, et il arrive souvent que les religieux repartent avec leur bol vide.

Autre facteur d'intégration des bonzes : certains religieux sont permanents, mais d'autres sont des bonzes temporaires puisque dans le bouddhisme theravâda, tel qu'il est pratiqué en Birmanie, il n'existe pas de vœu perpétuel (puisque tout est "impermanent"). Les hommes sont bonzes pour de courtes périodes de leur vie : une fois avant l'âge de 20 ans et une fois après.

Pacifistes et non violents, les bonzes ne sont généralement pas politisés, indique une source religieuse à Rangoun, mais ils exercent un rôle social dans la communauté. Les travailleurs humanitaires étrangers, par exemple, s'efforcent toujours d'associer les bonzes des villages à leurs projets en raison de leur autorité morale. Pour tenter de les contrôler, le pouvoir militaire a officialisé leur hiérarchie nationale, la sangha, ce qui, d'après plusieurs experts, a eu pour résultat de la discréditer auprès des bonzes de base. Les événements de la semaine dernière ont donc consacré la rupture entre le régime et la communauté monastique bouddhiste. Source ICI




3- Le pays des pagodes:









Mais La Birmanie c'est aussi le pays des pagodes :


La Birmanie est tout entière dédiée à Bouddha, le monastère est le lieu où se perpetue sa parole, la pagode proclame l'achèvement de sa voie. De la plus simple demeure aux anciennes fondations royales, son image est partout présente.

L'osmose est telle entre la doctrine Bouddhique et la Birmanie, dans son histoire comme dans son quotidien que Heinz Bechert a pu écrire être Bouddhiste, c'est être Birman.





Pour les Bouddhistes de la tradition théravada, dont je fais partie, la Birmanie est un des derniers endroit au monde où l'on peut encore trouver l'enseignement d'origine de Bouddha
Lire : dhammadana



Il existe une telle contradiction entre cette osmose et la violence d'un gouvernement militaire...

Mais c'est justement parce que les birman et les bouddhistes vivent ensemble que les moines sont dans la rue, aux côtés des birman.

Et c'est justement parce que La Birmanie est tout entière dédiée à Bouddha, que les manifestations des moines ont une si grande importance.


cliquer sur la carte pour l'agrandir

Le Myanmar (ancienne Birmanie) est à la croisée des chemins, à la frontière des mondes indien, chinois, laotien et thaï. Il fait tampon entre la Chine et l'Inde, la Chine et l'océan Indien, la Chine et l'Asie du Sud-Est










La famille et la société selon le Bouddhisme théravada:


Les gouvernements de l’époque du Bouddha comme ceux de nos jours, utilisent les répressions et les châtiments pour endiguer ou limiter les crimes.
Bouddha dit que ces répressions n’ont aucun résultat positif. Il donne son point de vue en soulignant que la criminalité peut être réduite grâce à l’apport économique.
Il faut améliorer les ressources économiques et veiller à la répartition de ces ressources, répartition guidée par le souci de justice.

Bouddha n’était pas indifférent aux pratiques des pouvoirs publics utilisant des répressions, des exactions, des oppressions, des exploitations éhontées, prélevant des impôts excessifs.
Le problème du bon gouvernement se posait à l’époque du Bouddha comme à l’heure actuelle, mais en des termes différents.

Le point commun, dans le passé comme dans le présent, est le facteur humain.
Un pays va subir la corruption, la dégénérescence, le malheur quand les personnes formant l’équipe gouvernementale sont corrompues, vouées aux pratiques illicites.

Bouddha montre les « dix devoirs du roi » ou les « dix devoirs du gouvernant ».
L’homme qui détient la haute magistrature d’un pays, doit :

1) Avoir la libéralité, la générosité en accomplissant le don (dana).

2) Être imprégné d’un caractère moral élevé et guidé par la moralité appelée sila en pali ;
Il doit observer les Cinq préceptes moraux de base.

3) Être prêt à sacrifier tout au bien du peuple, conformément au terme pali pariccaga ; il risque même sa vie, pourvu que le bien ou la survie de son peuple soit réellement assuré.

4) Observer honnêteté et intégrité (ajjava) dans l’exercice de ses fonctions ; il prend soin d’écarter toute forme de favoritisme ; ses intentions doivent être claires et nettes, dans lesquelles toute forme de tromperie du public sera bannie.

5) Montrer avec sincérité, de l’amabilité (maddava). Son tempérament doit être régulier et doux.

6) Observer de bonnes habitudes empreintes d’une austérité (tapa), c'est-à-dire avoir une vie simple ; ainsi qu’il ne doit pas penser à entasser des privilèges pour lui-même et pour son entourage.

7) Exercer les pouvoirs publics dans l’absence de haine, de l’inimitié (akkodha) ; toute forme de rancune doit être écartée.

8) Pratiquer la non-violence (avihimsa) ; il doit favoriser les actions en faveur de la paix réelle et juste, en empêchant la guerre.

9) Observer la patiente, le pardon, la tolérance, la comp
réhension (khanti) tout en se fondant sur la raison et non sur l’instinct ou sur le sentiment.

10) Cultiver l’ouverture d’esprit empreint de générosité, c'est-à-dire ne pas pratiquer l’opposition ou obstruction (avirodha) ; il doit suivre de près la volonté du peuple

Lire l'article en entier au format PDF : ICI


Petit rappel :

En 1989, la junte, afin de marquer le changement, a décidé de modifier le nom du pays en Union du Myanmar qui fait référence aux anciens habitants mythiques du pays et non plus seulement à un groupe ethnique (littéralement, Myanmar signifie en birman « fort et rapide », qualités de ces fameux ancêtres mythiques). Avec cette dénomination et l'usage du mot « Union », le caractère multi-ethnique de l'État est souligné.
Le changement du nom du pays en birman permet d'afficher une rupture avec l'ancienne période et perturbe l'action des organisations favorables à la démocratie en brouillant la communication. C'est pourquoi les opposants au régime militaire se réfèrent encore à l'ancienne appellation, pour marquer leur lutte avec la junte.

En 1990, ils organisèrent des élections libres, remportées à plus de 80 % par la Ligue nationale pour la démocratie du prix Nobel Aung San Suu Kyi. Mais, la nouvelle junte ne donna jamais le pouvoir à l'opposition. Depuis, le pays est dirigé avec fermeté par un groupe de généraux, officiellement unis, mais en perpétuelle lutte interne pour le pouvoir
source : wikipedia





En savoir plus sur la Birmanie :

  • UNICEF : Myanmar : ICI
  • OMS ( Organisation mondiale de la santé ) Myanmar : LA
  • Birmanie : Union de Myanmar: ICI
  • Présentation de la Birmanie : ICI








1988 - Suite à des manifestations en faveur de la démocratie (brutalement réprimées), Ne Win se retire en juillet. En septembre, un coup d'Etat amène au pouvoir le SLORC, Conseil d'Etat pour la restauration de la loi et l'ordre, qui instaure la loi martiale. Le NLD, coalition d'opposition, se rallie autour de Aung San Suu Kyi, fille charismatique de Aung San, bientôt assignée à résidence. La Birmanie est rebaptisée Myanmar

1995 - Aung San Suu Kyi reçoit le prix Nobel de la Paix.

1995 - Aung San Suu Kyi est libérée. Entre-temps, le SPDC (ex-SLORC) poursuit sa politique de répression : violations des droits de l'homme, arrestations arbitraires, tortures, déplacements forcés de populations...

1999 - Ouverture de plusieurs nouveaux postes-frontières avec la Chine et la Thaïlande. Deux Etats restent fermés à l'étranger.

2000 - En octobre s'ouvrent des pourparlers entre la junte et Aung San Suu Kyi.

2001 - Devant la pression internationale, la junte rend illégal le travail forcé, mais la situation sur le terrain ne semble pas avoir beaucoup changé.

2002 - Aung San Suu Kyi, assignée à résidence depuis septembre 2000, est remise en liberté en mai.
source : ICI



- Histoire de la Birmanie selon amnesty international :

De 1826 à 1988

C’est en 1826 que les Anglais s’emparent de Rangoon. Après les guerres de 1852 et 1885 la Birmanie devient, au 1er janvier 1886, province de l’Empire indien. Au début du XXe siècle la Grande-Bretagne favorise le morcellement du pays. La première véritable rébellion contre les Anglais remonte à 1930. De jeunes intellectuels attirés par les doctrines marxistes et socialistes déclenchent une grève, en 1936, suivie de violentes manifestations, en 1938.

En août 1946 commencent à Londres les négociations entre Attlee, Premier ministre britannique et le général Aung San (père d’Aung San Suu Kyi). Elles aboutissent à un accord prévoyant l’indépendance du pays un an plus tard et des élections générales en avril 1947 pour former une assemblée. Malheureusement Aung San est assassiné le 19 juillet 1947.

Le 24 septembre de cette même année, la nouvelle constitution de l’Union birmane est adoptée à l’unanimité. Le 4 janvier 1948, la Birmanie devient une république indépendante et U Nu en est le premier dirigeant. Mais ce dernier est impuissant à résoudre les problèmes auxquels il est confronté. Il est victime, le 2 mars 1962, d’un coup d’état fomenté par le général Ne Win. En 1964, le parti dirigé par Ne Win devient le seul parti autorisé dans le pays.

De la répression de 1988 A 2003

Dès lors Ne Win exerce une sévère répression intérieure sur l’ensemble du territoire. La loi martiale, décrétée le 21 juin 1988, est sa riposte à la révolte des étudiants et des intellectuels, provoquée par une seconde démonétisation. Mais Ne Win démissionne de la présidence du parti, dès le 23 juillet. Sein Lwin lui succède. Après 18 jours de répression, on dénombre 3000 morts dans le pays. L’anarchie s’installe. Une junte militaire de 19 membres forme alors le SLORC (State Law and Order Restoration Council), qui s’arroge tous les pouvoirs.

L’opposition essaie de présenter un front uni. C’est à ce moment que Aung San Suu Kyi, fille d’Aung San, gagne en popularité. Le gouvernement militaire est disposé à quitter le pouvoir après les élections nationales prévues pour mai 1990, afin d’engager le processus démocratique. Aung San Suu Kyi est assignée à résidence. Son parti, la NLD (National League for Democracy) obtient pourtant plus de 80 % des sièges.

Surpris par ce résultat, les militaires refusent de céder le pouvoir. Khin Nuynt est désormais l’âme de la ligne dure du régime en place. La Birmanie devient le Myanmar.

En mars 1992 la commission des Nations Unies pour les Droits Humains nomme un représentant permanent pour surveiller les évènements au Myanmar. Au cours de cette même année, une ouverture semble se profiler : le SLORC permet à Aung San Suu Kyi de revoir son mari et ses enfants, une centaine de membres de l’opposition sont libérés, les universités sont réouvertes. Cependant, chaque fois que les membres de l’opposition essaient de se regrouper pour former une alternative démocratique, le pouvoir les harcèle aussitôt, les empêche de se réunir, les emprisonne. En décembre 1996, les étudiants se soulèvent à Rangoon, puis à Mandalay. D’où une nouvelle fermeture des universités.

En novembre 1997, un remaniement au sein du régime transforme le SLORC en SPDC (State Peace and Development Council), mais rien ne change en pratique. Si Aung San Suu Kyi est libérée de sa résidence surveillée, le 6 mai 2002, de nombreux membres du NLD demeurent, en revanche, emprisonnés, et les activités du parti sont toujours autant contrôlés par la junte.

La suite de cet article : ICI






Drapeau bouddhique

Le drapeau se compose de six couleurs de l'arc-en-ciel

seules les cinq couleurs de l'arc-en-ciel associées à l'aura du Bouddha sont reprises dans cinq bandes verticales du drapeau : bleu, jaune clair, rouge, et orangé ; la sixième est le blanc. Ces six couleurs représentent les cinq sources de perfectionnement indispensables à la pratique bouddhique.
Cinq bandes verticales unies se succèdent :
le bleu, symbole de la méditation ;
le jaune clair, pour la « pensée juste » ;
le rouge, pour l'énergie spirituelle ;
le blanc, pour la « foi sereine » ;
la couleur orangée, pour l'intelligence, est un composé des quatre couleurs précédentes, car l'intelligence est considérée comme la synthèse des qualités que ces couleurs symbolisent et rappelle le safran des robes de moines.
La sixième bande, reprenant cette succession de couleurs empilées verticalement, représente l'association des cinq précédentes et symbolise la non-discrimination.






4- Portrait du Général Than Shwe










Né en 1933, quand la Birmanie était encore sous domination britannique, Than Shwe s'est engagé dans l'armée à 20 ans et a subi sa formation au sein du département des opérations psychologiques, là où est concoctée la grossière propagande de la Tatmadaw (l'armée birmane). Il participe au coup d'Etat du 2 mars 1962 lors duquel Ne Win prend le pouvoir. Son épreuve du feu, il la subit dans l'est de la Birmanie quand il lutte contre la guérilla de la minorité karen, laquelle réclame son indépendance.


Après l'écrasement des manifestations de l'été 1988 et la démission de Ne Win, Than Shwe accède au sommet de la hiérarchie militaire. Mais il doit attendre 1992, quand l'équilibre mental du chef de la junte, le général Saw Maung, paraît sérieusement en cause, pour prendre la tête du pays du fait de sa séniorité et du respect que lui témoignent les troupes.


Petit et bedonnant, Than Shwe se montre rarement en public, et la plupart des Birmans n'ont jamais entendu sa voix. Ses discours - des diatribes militaristes et xénophobes - sont habituellement lus à la radio et à la télévision par des speakers. L'une des rares occasions de le voir parler en public est le jour national des forces armées, le 27mars. Lors de la dernière cérémonie, le général s'est adressé à 15000 militaires, ainsi qu'à des diplomates et des journalistes rassemblés sur la place d'armes de Naypyidaw, la nouvelle capitale qu'il s'est fait construire dans la jungle en 2005. «D'après les leçons de l'histoire, il est certain que des pays puissants, qui souhaitent imposer leur influence sur notre nation, vont essayer par tous les moyens de saper l'unité nationale», a-t-il dit. La junte «écrasera, main dans la main avec le peuple, tous les dangers émanant des éléments destructeurs internes et externes, qui obstruent la stabilité et le développement de l'Etat».


Les diplomates affirment que le leader de la junte déteste Aung San Suu Kyi - la fille du héros de l'indépendance Aung San - à un tel point qu'il ne supporte pas qu'on prononce son nom devant lui. Il aurait quitté brutalement un entretien avec un ambassadeur qui évoquait le sort de la «Dame», assignée à résidence depuis 2003.


Raide dans son uniforme kaki couvert de médailles, la bouche sévère, les yeux sans expression, le général Than Shwe, numéro un de la junte birmane, est l'incarnation sinistre d'un régime qui traite les habitants en serfs, leur déniant tout droit d'expression et de participation. A 74 ans, ce vétéran des luttes armées maintient une poigne de fer sur ce pays de 50 millions d'habitants, peuplé à 30% de minorités non birmanes. Sa santé n'est pas bonne: diabétique et souffrant d'hypertension, il se rend régulièrement à Singapour pour se faire soigner. Malgré cela, il a réussi, jusqu'à présent, à marginaliser tous ceux qui le menaçaient politiquement....


Source : ICI






Et aussi :


Le général Than Shwe cumule depuis 1992 les postes de président de la junte, chef du gouvernement, ministre de la Défense et chef d'état-major.
Refusant tout compromis avec le parti démocratique du prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi, il interdit toute information libre et pluraliste.

Tortures, lourdes peines de prison, assassinats, menaces, censures : au premier trimestre 2001, la Birmanie est le pays du monde où le plus grand nombre de journalistes sont emprisonnés. Au cours des dix dernières années, quatre journalistes sont morts alors qu'ils étaient aux mains des services de sécurité de l'armée.

Dans un pays où les postes clefs du gouvernement et de l'économie sont occupés par des militaires, aucune critique à l'égard de l'armée n'est tolérée.

Sur ordre du général Than Shwe, les militaires interdisent la publication de tous textes rédigés par des journalistes aujourd’hui en prison, ou bannis.

C'est notamment le cas des écrits de la journaliste San San Nweh, qui sont mis à l'index depuis sa première arrestation, en 1989.

Enfin, au moins quinze reporters étrangers qualifiés d'" ennemis de la Birmanie ", ont été expulsés depuis son arrivée au pouvoir et leurs noms ont été inscrits sur une " liste noire ".




Ainsi, les atteintes à la liberté sont nombreuses (et les opposants au régime mis sous silence). Le 08/09/07: six défenseurs des droit du travail ont été condamnés à des peines de prison allant jusqu'à 28 ans pour avoir organisé un séminaire dans un centre de l'ambassade américaine



4 commentaires:

Pieru a dit…

Merci pour ce récapitulatif et ces infos.
Nos pensées vont vers le peuple Birman.
Metta

Catherine a dit…

merci pierre.
C'est très difficile pour tout le monde de se sentir si impuissant, alors, si par ces quelques informations et réflexions, je peux, même très indirectement, aider le peuple birman, c'est déjà ça.
Toutes mes pensées vont aussi vers le peuple Birman.
Avec Metta, ils en ont tant besoin.

Anonyme a dit…

Il est vrai que la junte militaire commet des actes difficilement pardonnables,et loin de moi la volonté de vouloir prendre leur défense.. Mais je pense qu' il ne faudrait pas idéaliser une personne tel que aung san suu kyi, qui à fait ses études politique à Oxford, et qui tente d'importer en Birmanie la "dîte" démocratie occidentale,qui n'est ni plus ni moins qu'une mise au pas et une soumission à la mondialisation, à l'ultra libéralisme et à l'uniformisation des peuples et des cultures; Avec toutes les conséquences néfastes que cela peut apporter. Je ne suis pas convaincu du tout que notre modèle occidentale soit un exemple à suivre. Chacun est libre de se faire une opinion, mais attention aux pièges ...
Je suis pour changer les choses en Birmanie, mais si c'est pour remplacer les pagodes par des Mc donalds, et transformer les Birmans en des consommateurs de Coca Cola, complètement abrutis par le système marchand, avec des politiques complètement soumis au dictat des banques mondiales, c'est pas la peine . La démocratie, ce n'est qu'un mot, et ce qu'il y a derrière n'a plus rien de démocratique... ( Novlangue)

Puisse les Birmans trouver la paix.

jerome ken a dit…



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