mardi 1 avril 2008

APRES SAMATHA IL Y A VIPASSANA..



La pratique ne s'arrête pas à samatha, après il y a vipassana, après il y a la libération..


Malgré le fait qu’un certain état d’apaisement ait été atteint, la pratique n’est pas encore terminée. Le Bouddha l’a vu dans sa propre expérience, ceci n’est pas la fin de la pratique. Le processus du devenir ne s’est pas encore complètement épuisé ; les conditions de naissance continuelle existent encore ; la pratique de la Vie Sainte est encore incomplète.

Pourquoi est-elle incomplète ? Parce que la souffrance existe encore. Il a donc repris le calme de samatha et a continué à le contempler, en investiguant pour gagner en vision pénétrante jusqu’à ce qu’il n’y soit plus attaché.(...)


Le Bouddha résolut de contempler les causes derrière le devenir et la naissance. Tant qu’il était incapable de complètement comprendre la vérité de ce sujet, il continua à utiliser l’esprit tranquille comme moyen pour pénétrer de plus en plus profondément dans sa contemplation.


C’est une erreur de s’attacher aux états d’esprit calmes, ou de penser que le calme c’est vous ou qu’il y a un "soi" qui soit calme

Il réfléchit sur toutes les formations qui apparaissaient, paisibles ou agitées, jusqu’à ce qu’il vît enfin que toutes les conditions étaient comme une boule de fer chauffée à blanc.

Les cinq khandas (agrégats) sont exactement comme ça. Quand un morceau de fer est complètement chauffé à blanc, y en a-t-il une partie que vous puissiez toucher sans vous brûler De façon similaire, chacun des cinq khandhas est, au contact, comme chauffé à blanc.

C’est une erreur de s’attacher aux états d’esprit calmes, ou de penser que le calme c’est vous
ou qu’il y a un soi qui soit calme. Si vous présumez que le calme c’est vous, ou qu’il y a quelqu’un qui soit calme, ça ne fait que renforcer l’idée qu’il y a une entité solide, un soi ou atta.

Mais ce sentiment de soi n’est qu’une réalité conventionnelle. Si vous vous attachez à la pensée « je suis paisible », « je suis bon », « je suis mauvais », « je suis heureux » ou « je souffre », ça veut dire que vous êtes pris dans davantage de devenir et de naissance. C’est encore de la souffrance. Lorsque le bonheur disparaît ça se change en souffrance. Lorsque la
souffrance disparaît ça se change en bonheur. Et vous vous retrouvez pris à tourniquer sans cesse entre bonheur et souffrance, ciel et enfer, incapable d’y mettre une halte.

Le Bouddha observa que son esprit était ainsi conditionné et vit que les causes du devenir et de la naissance étaient encore présentes, et la pratique encore inachevée.

Tant que vous ne connaissez pas les choses selon la vérité, vous n’avez pas de choix que de souffrir. Vous ne pouvez pas les lâcher. Mais une fois que vous avez pénétré la vérité et comprenez comment sont les choses, vous voyez ces choses comme trompeuses. (...)

Source : Ajahn Chah "la clé de la libération" - Lire davantage d'extraits : ICI

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