samedi 19 novembre 2011

Si vous cherchez le bonheur, disparaissez!

"Chaque année, j'assiste à la remise des Médailles Curtin (en Australie). Ces cérémonies me plaisent toujours ; on entend des récits émouvants sur des gens qui ont aidé et servi notre communauté. Il y a quelques années, j'ai moi-même reçu une de ces médailles moi-même. Et je me suis rendu compte qu'en tant que moine, plus on disparait, plus on reçoit de récompenses et de reconnaissance. Mais vu qu'on disparait, il n'y a vraiment nulle part pour accrocher la médaille. Ils essaient de l'accrocher, mais ça traverse tout; ça ne colle pas, parce qu'il n'y a rien pour la faire tenir.
Quand vous pratiquez ce chemin, vous disparaissez petit à petit. Si vous comprenez l'idée de disparaitre - c'est-à-dire l'immobilité et le calme- vous commencez à comprendre anatta, non-moi. C'est parce que plus vous êtes calme, moins vous existez ; moins il y a un sens de moi ou d'être. Cela peut sembler effrayant, mais en fait c'est très beau. En réalité, c'est le seul vrai bonheur, parce que plus vous lâchez le sens du moi, plus vous vous libérez de la souffrance sous toutes ses formes. Et quand vous vous penchez sur l'idée de la libération de la souffrance, vous vous enfoncez davantage sur ce chemin. Cela peut prendre de longues années ou juste quelques unes, mais la seule chose sensée à faire c'est de rester patient, rester sur le chemin, et se relâcher dans le bonheur de disparaitre.
Dans la vie d'un moine, une partie de cette disparition c'est le fait de porter des habits identiques et de se coiffer pareil. Nous n'avons point de signes pour différencier les moines. Si je n'étais pas en tête de la ligne, personne ne saurait que je suis le plus ancien. Puis nous gardons le silence. Pourquoi les gens parlent? Ils parlent pour dire "me voici". En restant en silence, nous disparaissons et nous nous fondons dans le paysage, puis presque plus personne ne nous perçoit, y compris nous-mêmes.
Plus vous disparaissez, plus vous êtes heureux, plus vous éprouvez de la joie; moins vous existez, plus vous ressentez de la béatitude. Cela révèle sens du dhamma, mais les mots ne comptent pour rien à coté de la profondeur de l'expérience."
Ajahn Brahm, The art of disappearing, 2011, Wisdom pulications, traduit de l'anglais  par  Sarah Bland !

mercredi 1 juin 2011

Abhaya Sutta

Le Bouddha donne quatre raisons pour lesquelles les hommes craignent la mort, puis énumère quatre situations dans lesquelles un individu voué à la mort peut affronter son destin avec sérénité.




En une occasion, Jāṇussoṇi le brahmane alla voir le Bhagavā. A son arrivée, il échangea des salutations courtoises avec lui. Après avoir échangé des salutations amicales et courtoises, il s'assit d'un côté. Une fois assis là, il dit au Bhagavā:
– Je suis de l'avis et de l'opinion qu'il n'y a pas de mortel qui ne craigne pas la mort et qui n'en ait pas peur.
– Brahmane, il y a des mortels qui craignent la mort et en ont peur. Et il y a des mortels qui ne craignent pas la mort et n'en ont pas peur.

Et quels sont les mortels qui craignent la mort et en ont peur?


C'est le cas d'une personne qui n'a pas abandonné la concupiscence, le désir, l'affection, la soif, la fièvre, l'avidité envers les plaisirs sensuels. Lorsqu'elle tombe sérieusement malade, la pensée suivante lui vient: 'Oh, ces plaisirs sensuels bien-aimés vont m'être enlevés, et je vais devoir m'en séparer!' Elle se plaint et est tourmentée, elle pleure, se bat la poitrine, et se met à délirer. Voici quel est le mortel qui craint la mort et en a peur.


De plus, il y a le cas d'une personne qui n'a pas abandonné la concupiscence, le désir, l'affection, la soif, la fièvre, l'avidité envers le corps. Lorsqu'elle tombe sérieusement malade, la pensée suivante lui vient: 'Oh ce corps bien-aimé va m'être enlevé, et je vais devoir m'en séparer!' Elle se plaint et est tourmentée, elle pleure, se bat la poitrine, et se met à délirer. Voici également un mortel qui craint la mort et en a peur.

De plus, il y a le cas d'une personne qui n'a pas fait ce qui est bien, n'a pas fait ce qui est avantageux, n'a pas accordé sa protection à ceux qui étaient soumis à la peur, et qui au contraire a fait ce qui est mauvais, sauvage, et cruel. Lorsqu'elle tombe sérieusement malade, la pensée suivante lui vient: 'Je n'ai pas fait ce qui est bien, je n'ai pas fait ce qui est avantageux, je n'ai pas accordé ma protection à ceux qui étaient soumis à la peur, et au contraire j'ai fait ce qui est mauvais, sauvage, et cruel. Dans la mesure où il y a une place dans l'au-delà pour ceux qui n'ont pas fait ce qui est bien, ni ce qui est avantageux, qui n'ont pas accordé leur protection à ceux qui étaient soumis à la peur, et qui au contraire ont fait ce qui est mauvais, sauvage, et cruel, c'est là que j'irai après ma mort.' Elle se plaint et est tourmentée, elle pleure, se bat la poitrine, et se met à délirer. Voici également un mortel qui craint la mort et en a peur.


En outre, il y a le cas de la personne en proie au doute et à la perplexité, qui n'est pas arrivée à la certitude vis-à-vis du saddhamma*. Lorsqu'elle tombe sérieusement malade, la pensée suivante lui vient: 'Je suis tellement en proie au doute et à la perplexité! Je ne suis arrivé à aucune certitude en ce qui concerne le saddhamma!' Elle se plaint et est tourmentée, elle pleure, se bat la poitrine, et se met à délirer. Voici également un mortel qui craint la mort et en a peur.


Voici, brahmane, quels sont les quatre types de mortels qui craignent la mort et en ont peur.


Et quels sont les mortels qui ne craignent pas la mort et n'en ont pas peur?


C'est le cas d'une personne qui a abandonné la concupiscence, le désir, l'affection, la soif, la fièvre, l'avidité envers les plaisirs sensuels. Lorsqu'elle tombe sérieusement malade, la pensée suivante ne lui vient pas: 'Oh, ces plaisirs sensuels bien-aimés vont m'être enlevés, et je vais devoir m'en séparer!' Elle ne se plaint pas, n'est pas tourmentée, elle ne pleure pas, ne se bat pas la poitrine, et ne se met pas à délirer. Voici quel est le mortel qui ne craint pas la mort et n'en a pas peur.


De plus, il y a le cas d'une personne qui a abandonné la concupiscence, le désir, l'affection, la soif, la fièvre, l'avidité envers le corps. Lorsqu'elle tombe sérieusement malade, la pensée suivante ne lui vient pas: 'Oh, mon coprs bien-aimé va m'être enlevé, et je vais devoir m'en séparer!' Elle ne se plaint pas, n'est pas tourmentée, elle ne pleure pas, ne se bat pas la poitrine, et ne se met pas à délirer. Voici également un mortel qui ne craint pas la mort et n'en a pas peur.


De plus, il y a le cas d'une personne qui a fait ce qui est bien, a fait ce qui est avantageux, a accordé sa protection à ceux qui étaient soumis à la peur, et n'a pas fait ce qui est mauvais, sauvage, ou cruel. Lorsqu'elle tombe sérieusement malade, la pensée suivante lui vient: 'J'ai fait ce qui est bien, j'ai fait ce qui est avantageux, j'ai accordé ma protection à ceux qui étaient soumis à la peur, et je n'ai pas fait ce qui est mauvais, sauvage, ou cruel. Dans la mesure où il y a une place dans l'au-delà pour ceux qui ont fait ce qui est bien, ce qui est avantageux, qui ont accordé leur protection à ceux qui étaient soumis à la peur, et qui n'ont pas fait ce qui est mauvais, sauvage, ou cruel, c'est là que j'irai après ma mort.' Elle ne se plaint pas, n'est pas tourmentée, elle ne pleure pas, ne se bat pas la poitrine, et ne se met pas à délirer. Voici également un mortel qui ne craint pas la mort et n'en a pas peur.


En outre, il y a le cas d'une personne qui n'est pas en proie au doute ni à la perplexité, qui est arrivée à la certitude en ce qui concerne le saddhamma. Lorsqu'elle tombe sérieusement malade, la pensée suivante lui vient: 'Je ne suis pas en proie au doute ni à la perplexité. Je suis parvenu à la certitude en ce qui concerne le saddhamma.' Elle ne se plaint pas, n'est pas tourmentée, elle ne pleure pas, ne se bat pas la poitrine, et ne se met pas à délirer. Voici également un mortel qui ne craint pas la mort et n'en a pas peur.
Voici, brahmane, quels sont les quatre types de mortels qui ne craignent pas la mort et n'en ont pas peur.

– Magnifique, bho Gotama, Magnifique. Comme s'il avait redressé ce qui avait été renversé, révélé ce qui était caché, montré le chemin à celui qui se serait perdu, ou porté une lampe dans l'obscurité de sorte que ceux qui ont des yeux puissent voir les formes, de même bho Gotama a clarifié le Dhamma de différentes manières. Je prends refuge auprès de bho Gotama, auprès du Dhamma, et auprès du Sangha. Puisse bho Gotama se souvenir de moi comme d'un disciple séculier qui a pris refuge auprès de lui, à compter de ce jour et pour la vie.

mercredi 20 avril 2011

Groupe sur Facebook : Le bouddhisme, un art de vivre.

Bonjour 


Si vous avez un compte Facebook - et oui on peut-être pratiquant bouddhiste et avoir un compte Facebook:) ,  je tenais à vous informer que j'ai ouvert, avec 2 autres amis bouddhistes, un groupe sur FB intitulé " Le bouddhisme un Art de Vivre" , afin de continuer de parler du Bouddhisme ( toutes écoles confondues, avec quand même une dominante pour le Bouddhisme des anciens) mais de manière plus interactive que sur un blog.


Plus nous serons nombreux dans ce groupe plus les échanges seront intéressants.


Pour ceux qui ont un compte FB, voici le lien du groupe 


https://www.facebook.com/home.php?sk=group_216262018400976


Si vous souhaitez faire parti de ce groupe, il vous suffit de cliquer sur "Demander à rejoindre le groupe"  


Un de mes profils FB est "Catherine dhamma" 






Kathy