Mise à jour au 8 février 2008
Le premier des préceptes dans le bouddhisme est de s’abstenir de tuer et de nuire à toute créature, y compris les animaux, insectes…
La peine de mort va à l’encontre de ce précepte.
On ne peut pas se dire « bouddhiste » et être pour la peine de mort.
On peut éprouver de la compassion pour un condamné à mort, mais on peut aussi choisir de se « battre » pour l’abolition de la peine de mort. Il s’agit alors de « compassion active ».
De la même manière on peut éprouver de la compassion pour le bourreau..
Les exécutions de mineurs se poursuivent en Iran, au Soudan, en Arabie saoudite et au Nigeria. aux Etats-Unis, les exécutions restent une affaire courante (entre 1977 et 2007, 1100 personnes ont été exécutées dans l’ensemble des Etats-Unis).
En europe, il reste un seul pays, la Biélorussie, où la peine de mort reste en vigueur.
Le peloton: (exécution par les armes) : L'exécution est pratiquée par un seul bourreau ou par un peloton d'exécution. La mort du prisonnier est causée par l'atteinte d'un organe vital, l'atteinte du système nerveux ou une hémorragie. Le problème est que, si l'exécution est pratiquée par plusieurs personnes, celles-ci sont plus éloignées du condamné et ont donc moins de précision.
Le peloton d'exécution est toujours en vigueur dans l'Utah et l'Idaho. Le condamné est attaché sur une chaise, la tête encapuchonnée, et une cible épinglée sur la poitrine. Cinq tireurs d'élite, dont on ne sait lequel emploie une balle à blanc, prennent leur mire et font feu.
Injection mortelle
Des études ont montré que l'injection mortelle étouffait souvent des condamnés paralysés mais conscients, qui s'éteignent dans une grande douleur sans pouvoir l'exprimer.
L'électrocution a remplacé la pendaison, au tout début du XXe siècle. Quand on met le contact, le corps est parcouru de secousses, de la fumée sort fréquemment de la tête, et une odeur de chair brûlée se dégage. La science n'a pu déterminer combien de temps les électrocutés demeurent conscients.
Pendaison
La pendaison était la forme d'exécution la plus commune au cours du XIXe siècle, et est encore pratiquée dans quelques États. Des problèmes surviennent souvent avec la pendaison : si la corde est trop longue, la mort survient par strangulation graduelle ; si elle est trop courte, la traction brutale arrache la tête.
Au mois d'aout 2007 , 3 condamnés à mort ont été exécutés au Japon par pendaison
Guillotine
La guillotine: En 1789, le Dr. Joseph Guillotin proposa que tous les criminels soient exécutés par la même méthode. Etant donné que la décapitation était généralement considérée comme la méthode d'exécution la moins douloureuse et la plus humaine à l'époque, Guillotin suggéra qu'une machine à décapiter soit construite. Elle fut largement utilisée pendant la Révolution française.
décapitation : selon la méthode utilisée en Arabie saoudite et au Qatar, la tête est détachée par un sabre. Bien que la lame soit censée trancher rapidement la moelle épinière, entraînant la perte de connaissance, plusieurs coups sont parfois nécessaires. La rapidité de l'exécution dépend de la force et de la précision du bourreau.
source : peinedemort
Certains scientifiques ont indiqué qu'une fois la tête coupée, le cerveau était encore irrigué pendant quelques secondes, le décapité resterait conscient de tout durant ces quelques secondes....
Le 10 octobre 2007
La 5ème Journée mondiale contre la peine de mort était l'occasion pour la Coalition mondiale contre la peine de mort, rassemblant 64 organisations dans le monde, d'appeler à un moratoire universel sur les exécutions, sur lequel une résolution doit être présentée à l'ONU cette année
Amnesty International
Amnesty International a appelé les Etats membres des Nations Unies à voter en faveur d'une résolution visant à instaurer un moratoire mondial sur les exécutions qui sera présenté lors de l'actuelle session de l'Assemblée générale de l'ONU. L'organisation a indiqué qu'elle se réjouissait de la dynamique qui existe en faveur de l'abolition de la peine capitale.
Au total, 133 Etats membres des nations Unies l'ont abolie en droit ou en pratique, d'après Amnesty. En 2006, seuls 25 Etats ont mis à mort des prisonniers et les exécutions recensées dans le monde ont baissé de plus de 25 pc en 2006, passant de 2.148 en 2005 à 1.591 en 2006. En Europe, la peine de mort n'est plus appliquée sauf en Biélorussie. "Le grand nombre d'exécutions d'innocents est un facteur qui joue en faveur de cette dynamique vers l'abolition de la peine de mort car cela marque l'opinion publique", a indiqué l'attachée de presse d'Amnesty, Françoise Guillitte.
Amnesty International a toutefois rappelé que 66 pays n'avaient pas encore aboli la peine de mort et que quelque 90% des exécutions avaient lieu dans une poignée de pays notamment en Iran, où le nombre d'exécutions pour cette année 2007 (210) a déjà dépassé le nombre atteint en 2006 (177). "Parmi ces exécutions en Iran, on retrouve les exécutions de mineurs d'âge, la lapidation des femmes et les exécutions publiques que nous considérons comme un acte de barbarie et qui engendre un climat de terreur et de violence", a déclaré Françoise Guillitte qui a rappelé que la mobilisation de l'opinion publique était primordiale pour faire bouger les choses.
La peine de mort est le châtiment cruel, inhumain et dégradant ultime. Elle est discriminatoire, souvent utilisée de manière disproportionnée à l'encontre des pauvres, des minorités et des membres de groupes raciaux, ethniques et religieux. Elle est souvent imposée après un procès manifestement inéquitable. Pourtant, même dans le cas d'un procès équitable, le risque d'exécuter un innocent ne peut jamais être complètement écarté.
Source : ICI
Le 16 novembre 2007
- Une commission de l’ONU appelle à un moratoire sur la peine de mort
Une commission de l’Assemblée générale de l’ONU a adopté pour la première fois jeudi, à l’issue d’un débat houleux, une résolution appelant à un moratoire sur les exécutions en vue de l’abolition totale de la peine de mort.
Cette résolution, rédigée par l’Italie et parrainée par 87 Etats, a été adoptée par 99 voix contre 52, avec 33 abstentions, par la 3e commission de l’Assemblée, chargée des affaires sociales, humanitaires et culturelles
Les Etats-Unis et un certain nombre de pays en voie de développement ont voté contre la résolution. Les opposants avaient déposé de nombreux amendements pour tenter de diluer le texte, mais ceux-ci ont tous été repoussés.
Lire : ICI
Le 14 décembre 2007:
- Le New Jersey ABOLIT LA PEINE DE MORT
C’est le premier Etat américain à faire ce geste depuis plus de 40 ans.
C’est une bonne nouvelle. Le New Jersey est devenu jeudi le premier Etat américain à abolir la peine de mort depuis que la Cour suprême a rétabli la peine capitale, en 1976.
L’Assemblée du New Jersey, à majorité démocrate s’est prononcée par 44 voix contre 36 pour la substitution à la peine de mort de la réclusion à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle pour les personnes reconnues coupables des crimes les plus graves
1965 : l’Iowa et la Virginie de l’ouest votent l’abolition de la peine de mort.
Il aura donc fallu plus de 40 ans pour qu’une autre des étoiles de la Star Spangled Banner réédite ce geste. L’Assemblée (chambre basse) du New Jersey a en effet adopté un projet de loi abolissant la peine de mort, validant le vote du Sénat de l’Etat du début de semaine.
Le texte avait en effet été approuvé lundi par le Sénat du New Jersey et il devrait être soumis la semaine prochaine à la signature du gouverneur démocrate Jon Corzine, adversaire de la peine de mort
Aucune exécution n’est survenue dans le New Jersey depuis 1963, mais huit condamnés à mort y sont actuellement détenus. La nouvelle loi substitue à la peine de mort une condamnation à la prison à perpétuité, sans possibilité de libération anticipée pour les crimes les plus graves.
La décision du New Jersey intervient en plein débat sur la peine de mort aux Etats-Unis. La Cour Suprême doit déterminer si l’injection mortelle, qui peut être extrêmement douloureuse si elle est mal administrée, s’apparente aux traitements « cruels et inhabituels » interdits par la Constitution. La décision est attendue avant juillet 2008.
Le 2 janvier 2008
- Iran: treize condamnés à mort pendus
Treize Iraniens, dont une mère de famille, ont été pendus mercredi en Iran pour des crimes allant du trafic de drogue au meurtre, alors que l'année 2007 s'est achevée sur un record d'exécutions par rapport à la précédente.
Le 7 janvier 2008
- La Cour suprême des Etats-Unis se penche, à partir du lundi 7 janvier, sur la validité constitutionnelle de la peine de mort par injection.
Lire ICI
8 janvier 2008
- Ouzbékistan: Abolition de la peine de mort
Désormais, les plus graves crimes – meurtre avec préméditation et terrorisme – sont passibles d’une réclusion à vie. La perpétuité n’est toutefois pas applicable aux femmes, aux mineurs et aux hommes âgés de plus de 60 ans. UzReport estime que la politique pénale des autorités ouzbèkes « est conforme à ce qui se passe dans le monde. Par ailleurs, comme l’a noté le chef de l’Etat Islam Karimov, la suppression de la peine de mort est en harmonie avec les principes moraux du peuple ouzbek qui met la personne humaine au sommet de l’échelle des valeurs. »
Le 16 janvier 2008 : Lapidation
- Une nouvelle campagne contre la Lapidation en Iran a été lancée par Amnesty International
Onze personnes (dont neuf femmes) accusées d’adultère attendent actuellement d’être lapidées en Iran.
La plupart d’entre elles ont été reconnues coupables au terme de procès manifestement inéquitables.
Amnesty International a demandé aux autorités iraniennes d’abolir immédiatement ce châtiment choquant, qui est spécifiquement conçu pour accroître la souffrance des victimes.
En vertu du Code pénal iranien, l’adultère entre personnes mariées est puni de mort par lapidation.
Il est même prescrit que les pierres utilisées doivent être assez grosses pour causer de la souffrance, mais pas au point de tuer la victime immédiatement.
Amnesty International demande que la législation iranienne soit modifiée d’urgence afin que plus personne ne puisse être condamné à mort pour adultère, que ce soit par lapidation ou par un autre moyen.
« Nous saluons les récentes avancées réalisées en vue d’une réforme du Code pénal et les informations qui nous sont parvenues faisant état de débats au sein du Majlis (le Parlement iranien) pour modifier le Code pénal, afin de rendre possible la suspension d’au moins quelques condamnations à la lapidation », a déclaré Malcolm Smart, directeur du programme Moyen-Orient d’Amnesty International.
« Mais les autorités doivent aller plus loin et prendre les mesures nécessaires pour que le nouveau Code pénal n’autorise plus la lapidation et ne prévoie plus la peine de mort pour adultère, quelle que soit la façon dont la peine est administrée. »
Bien que les autorités soutiennent que les lapidations ont cessé – notamment sous l’effet du moratoire décrété en 2002 par le responsable du pouvoir judiciaire –, plusieurs exécutions de ce type ont eu lieu en Iran, la dernière pas plus tard qu’en 2007.
Un homme, Jafar Kiani, a été lapidé pour adultère le 5 juillet 2007 dans le village d’Aghche-kand, près de Takestan, dans la province de Qazvin.
On craint que Mokarrameh Ebrahimi, la femme avec laquelle il avait deux enfants, ne subisse le même sort. Celle-ci se trouve dans la prison de Choubin (province de Qazvin), avec l’un de leurs deux enfants semble-t-il. Précédemment, la lapidation d’une femme et d’un homme avait été signalée à Meched en mai 2006.
La majorité des personnes condamnées à mort par lapidation sont des femmes.
Ces dernières ne sont pas traitées sur un pied d’égalité avec les hommes devant la loi et les tribunaux.
De plus, elles sont particulièrement exposées à des procès inéquitables car elles sont plus souvent analphabètes et par conséquent davantage susceptibles de signer des « aveux » concernant des actes qu’elles n’ont pas commis.
En dépit de cette sombre réalité, les défenseurs des droits humains en Iran pensent que l’écho donné à leur action au niveau international peut contribuer à mettre fin à la lapidation.
Ils ont entrepris des démarches courageuses dans le cadre de leur campagne contre la lapidation Stop Stoning Forever , qui a déjà permis de sauver cinq personnes depuis son lancement en octobre 2006 (la peine d’une sixième personne a été suspendue).
Mais ces efforts ont un prix : ceux qui participent à la campagne sont victimes d’actes de harcèlement et d’intimidation de la part des autorités. Trente-trois femmes, dont des membres de Stop Stoning Forever, ont été arrêtées en mars 2007 alors qu’elles manifestaient contre le procès de cinq militantes des droits des femmes à Téhéran.
Amnesty International est opposée à la peine de mort en toutes circonstances.
Dans son rapport Iran : End executions by stoning, publié le 15 janvier, l’organisation expose ses préoccupations, notamment au sujet des 11 personnes qui sont condamnées à mort et qui attendent leur exécution par lapidation.
« Nous demandons instamment aux autorités iraniennes de prêter attention à nos appels et à ceux des Iraniens qui luttent sans relâche pour obtenir que soit mis fin à cette pratique horrible », a déclaré Malcolm Smart.
Le 24 janvier 2008 : Décapitation au sabre en Arabie Saoudite
- 4 hommes décapités au sabre: Trois ressortissants de Birmanie et un Saoudien, condamnés à mort pour meurtre, ont été décapités au sabre mercredi en Arabie saoudite, a annoncé le ministère saoudien de l'Intérieur.
Ils ont été exécutés à La Mecque (ouest).
Ces quatre décapitations portent à 16 le nombre des exécutions annoncées en Arabie saoudite depuis le début de l'année. Un record a été atteint en 2007 avec 153 exécutions, contre 37 en 2006. Le précédent record (113 exécutions) datait de 2000.
Le viol, le meurtre, l'apostasie, le vol à main armée et le trafic de drogue font partie des crimes passibles de la peine capitale dans le royaume ultraconservateur qui applique strictement la charia ou loi islamique. Les exécutions ont généralement lieu en public.
Le 1er février 2008 : Trois condamnés à mort pendus au Japon
Trois condamnés à mort ont été pendus vendredi au Japon, les premières exécutions capitales dans le pays en 2008, a-t-on appris auprès du ministère de la Justice.
Il s'agit de Masahiko Matsubara, 63 ans, pendu à Osaka (centre-ouest), de Takashi Mochida, 65 ans, à Tokyo, et de Keishi Nago, 37 ans, exécuté à Kagoshima (sud), a précisé un porte-parole du ministère à l'AFP.
Le ministère n'a pas donné le détail des condamnations des trois exécutés, se contentant d'indiquer qu'il s'agissait de "meurtriers".
Ces pendaisons portent à seize le nombre de condamnés à mort exécutés au Japon depuis le 25 décembre 2006. Le pays avait alors rompu un moratoire de facto de quinze mois, appliqué en raison des convictions abolitionnistes du ministre de la Justice de l'époque, l'avocat bouddhiste Seiken Sugiura.
Source : courrier international
Le 8 février : La chaise électrique jugée anticonstitutionnelle
La cour suprême du Nebraska (centre) a déclaré ce vendredi que la chaise électrique, la seule méthode d'exécution en vigueur dans cet Etat, était contraire à la dignité humaine et donc anticonstitutionnelle.
Saisie par Raymond Mata, un prisonnier condamné à mort en 2000 pour le meurtre sordide d'un petit garçon de 3 ans, la cour a confirmé à l'unanimité sa condamnation, tout en interdisant par 6 voix contre 1 qu'il soit exécuté sur la chaise électrique.
«L'électrocution et son histoire prouvée de corps brûlés et carbonisés n'est pas compatible avec les concepts à la fois de l'évolution des critères de décence et de la dignité humaine», conclut la cour après avoir examiné dans le détail les récits de multiples exécutions cauchemardesques.
La chaise électrique «a prouvé qu'elle était un dinosaure qui a plus sa place dans le laboratoire du baron Frankenstein que dans la chambre d'exécution» d'une prison gouvernementale, ajoute-t-elle en citant un juge de Floride.
Le Nebraska est le seul Etat américain à ne pas avoir adopté l'injection mortelle, mais la chaise électrique reste active dans de nombreux autres Etats, si les condamnés eux-mêmes la choisissent, ce qui s'est produit cinq fois depuis 2002.
L'injection mortelle également contestée
Cependant, même si plus des deux-tiers des Américains restent favorables à la peine de mort, l'injection mortelle elle-même est contestée. La Cour suprême du pays doit se prononcer dans quelques mois sur sa légalité, et en attendant, aucune exécution n'a eu lieu depuis le 25 septembre.
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