Il était une fois, au temps de Bouddha Padumuttara, une fille d'une ethnie inconnue – la future Mahápajápati Gotamí. Quand elle devint adulte, elle alla écouter l'enseignement d Bienheureux. Un jour, alors que Bouddha Padumuttara avait réuni les deux saµgha, il attribua la distinction particulière de rattaññú etadagga à la première moniale du saµgha féminin. Ayant assisté à cette noble attribution, la femme d'ethnie inconnue eut le vif désir de bénéficier elle aussi de cette distinction, au temps d'un prochain bouddha. Quand tout le monde fut parti, elle s'approcha du Bienheureux, et se prosterna respectueusement devant lui, et le convia avec le saµgha pour le repas du lendemain. Alors qu'elle octroya également diverses offrandes à tout le saµgha, elle revint voir Bouddha pour lui faire part de son souhait. Avant de lui répondre, le Bienheureux examina les probabilités qui s'offrirent à elle à l'aide de la connaissance anágataµsa, lui permettant de sonder un très lointain avenir en tenant compte de l'évolution des páramí des êtres :
« Toutes les conditions sont favorables : d'ici 1 asaýkhyeyya et 100 000 kappa, viendra le temps de Bouddha Gotama, dont vous serez la tante et la mère nourricière. vous deviendrez la première moniale de son sásana, bénéficiant ainsi de la distinction particulière de rattaññú. Votre nom sera alors Mahápajápati Gotamí. »
Source : dhammadana
- Voici quelques liens de site :
- Association Internationale des femmes bouddhistes : ICI
- Bouddhisme au féminin : LA
- Women in the Théravada tradition: ICI
- Des livres :
- Bouddha et les Femmes : Voir
- Rencontre avec des Femmes Remarquables : Note de lecture ICI
- Des articles:
- Entrevue avec la nonne Nanda Màlà : LA
- La condition de la femme d'après les écrits bouddhistes: ICI
- Congrès pour la pleine ordination des femmes à Hambourg : LA
- La femme et le féminin dans le Bouddhisme : ICI
- Des femmes témoignent de leur Eveil : LA
- Quel rapport entre la vacuité et de jolis ongles: ICI
- -« Atteindre l’Eveil en tant que femme » ou le destin singulier d’une jeune anglaise devenue nonne bouddhiste : ICI
- - Bhikkhuni Sudarshana : le parcours d’une nonne du Sri Lanka aux USA: LA
- - Extraits d'un article de Sara Shneiderman: ICI
- - Le rôle joué par les femmes dans l'épanouissement du Bouddhisme (Format PDF) : LA
- - La place des nonnes dans le Bouddhisme théravada: ICI
- - Interview de Shundo Aoyama : LA
- La fondation de l'Ordre des nonnes: ICI
- Théravada - une opposition historique aux nonnes: LA
- La femme Bouddhiste : LA
- Stéréotypes des femmes (Extrait Séminaire Les femmes dans le bouddhisme) format PDF: ICI
- Divers
- - Exposition : ICI
- Bhikkhuni (wikipedia) LA
- Les femmes dans le Bouddhisme (format PDF) : ICI
- Les sermons du Bouddha : Chapitre 7 : Conseils à une femme excessive : Bhariya sutta :
Verset 7.1
Une fois, le Bienheureux séjournait dans le monastère fondé par Anathapindika, au parc Jeta, près de la ville de Savatthi. Un jour, le Bienheureux, s'étant habillé de bon matin, prit son bol à aumône et son manteau, puis s'approcha de la maison du chef de famille Anathapindika. Y étant arrivé, il s'assit sur un siège déjà préparé (à son intention).
Verset 7.2
A ce moment-là, les habitants de la maison du chef de famille Anathapindika étaient en train de faire un grand tapage, un grand bruit. Le chef de famille Anathapindika s'approcha du Bienheureux et il rendit hommage au Bienheureux, puis s'assit à l'écart sur un côté.
Verset 7.3
Le Bienheureux lui demanda: "Pourquoi, ô chef de famille, les gens de votre maison font-ils tout ce tapage et ce tumulte? Pourquoi ce bruit, tout comme lorsque des pêcheurs ont trouvé leur grand filet rempli de poissons ?"
Verset 7.4
Le chef de famille Anathapindika répondit: "O Bienheureux, c'est Sujata, ma belle-fille, qui habite ici avec nous. Elle est riche. Elle a été amenée ici d'une famille très riche. Elle n'écoute pas sa belle-mère, ni son beau-père, ni son mari. Elle ne respecte pas, ne révère pas, n'admire pas même le Bienheureux." Le Bienheureux alors la convoqua en disant "Venez, Sujata". Ayant répondu en disant "Oui, Vénérable", elle s'approcha du Bienheureux. S'étant approchée, elle rendit hommage au Bienheureux, puis s'assit à l'écart sur un côté.
Verset 7.5
Le Bienheureux s'adressa à Sujata qui s'était assise à l'écart sur un côté: O Sujata, il y a sept sortes de femmes que l'homme peut avoir. Quelles sont ces sept sortes? Une femme semblable à une meurtrière, une femme semblable à une voleuse, une femme semblable à une patronne, une femme semblable à une mère, une femme semblable à une soeur, une femme semblable à une amie et une femme semblable à une servante. Ce sont les sept sortes de femmes que l'homme peut avoir. Laquelle d'entre elles vous représente?
Verset 7.6
Sujata répondit: "O Bienheureux, je n'ai pas bien compris ce que le Bienheureux dit en bref. Cela me fera du bien, ô Bienheureux, si vous me l'expliquez et ainsi je pourrai comprendre le vrai sens des paroles que le Bienheureux a dites d'une façon concise." "Alors, écoutez avec attention, ô Sujata. Je vous expliquerai", dit le Bienheureux. "Oui, ô Bienheureux", répondit Sujata.
Verset 7.7
Le Bienheureux dit: Si une femme est cruelle, si elle est corrompue dans sa pensée, si elle néglige son mari, si elle n'est pas aimable, si elle est enflammée à cause d'autres hommes, si elle souhaite la disparition de son mari, alors on peut dire qu'elle est une femme semblable à une meurtrière.
Verset 7.8
Si une femme vole la richesse, même une petite quantité, que son mari obtient par les profits du travail artisanal, du commerce ou de la riziculture, alors on peut dire qu'elle est une femme semblable à une voleuse.
Verset 7.9
Si une femme est paresseuse, si elle a tendance à ne rien faire, à bavarder, à quereller avec une voix rude, si elle n'apprécie pas l'ardeur et l'activité de son mari, alors on peut dire qu'elle est une femme semblable à une patronne.
Verset 7.10
Si une femme est sympathique et aimable à l'égard de son mari tout comme une mère à l'égard de son propre fils, si elle protège son mari, si elle protège la richesse de son mari et veille sur elle, alors on peut dire qu'elle est une femme semblable à une mère.
Verset 7.11
Si une femme traite son mari en égal, tout comme une petite soeur vis-à-vis de son grand frère, si elle est douce dans sa pensée, si elle souhaite le bien-être de son mari, alors on peut dire qu'elle est une femme semblable à une soeur.
Verset 7.12
Si une femme est ravie de voir son mari qui revient (chez lui après le travail), tout comme c'est le cas dans les retrouvailles d'un couple qui était séparé depuis longtemps, si elle a un caractère bienveillant et si elle a une naissance noble, si elle est une compagne vraiment souhaitable, alors on peut dire qu'elle est une femme semblable à une amie.
Verset 7.13
Si une femme supporte les difficultés venant de son mari, si elle supporte tout avec calme et avec un coeur pur, si elle est obéissante à la parole de son mari, si elle est libérée de la colère, alors on peut dire qu'elle est une femme semblable à une servante.
Verset 7.14
La femme qui est dure, non vertueuse, qui ne respecte rien, semblable à une meurtrière, ou à une voleuse, ou à une patronne, après la mort se promènera dans la misère et dans l'enfer.
Verset 7.15
Cependant, la femme qui est bien installée dans les bons préceptes, qui s'est domptée elle-même, semblable à une mère, ou à une soeur, ou à une amie, ou bien à une servante, apres la mort se promènera dans le bonheur céleste.
Verset 7.16
Ce sont, ô Sujata, les sept sortes de femmes que l'homme peut avoir. Parmi elles, à quelle catégorie appartenez-vous.
Verset 7.17
Sujata répondit: "A partir d'aujourd'hui, que le Bienheureux me considère comme une femme semblable à une servante vis-à-vis de son mari."
Et les femmes :
.....Suite aux supplications de la femme et de la tante de Bouddha, des monastères de nonnes ont été créés. Il y aurait 25 000 nonnes, "dasasila", en Birmanie.
Aucune céremonie d'ordination n'est prévue pour les nonnes mis à part le don de leur chevelure (don très précieux pour une femme birmane) et la prise d'un habit rose porté sur le longyi et la blouse birmane. Les nonnes n'ont aucun statut particulier.
Les nonnes doivent mendier de l'argent pour pouvoir acheter l'huile et le sel et cultiver les fruits et légumes. Elles n'ont droit à l'offrande de nourriture matinale que la veille et le lendemain des dimanches bouddhiques, c'est à dire deux fois par semaine.
La discipline est plus clémente puisqu'elle exige qu'elles ne respectent que huit des règles Vinaya, mais elles doivent obéir aux moines.
Il est à noter que les femmes en général sont considérées comme impures et n'ont donc pas le droit de toucher les Bouddhas sacrés."
Source = Kodiak.vd
Quelle est la place des femmes dans le bouddhisme:
Votre question est intéressante d'autant qu'elle fait l'objet de certaines controverses, par ailleurs, me semble-t-il, purement stériles, selon lesquelles le bouddhisme ne serait pas féministe ou serait anti féministe. Ces affirmations sont tout à fait absurdes.
Les sociétés indiennes et extrêmes orientales sont autant que les autres marquées par des restes de matriarcat (certes peu développés), un patriarcat dominant et par les règles des organisations sociales où le partage des rôles est très fortement structuré. Les interdits moraux imposés aux jeunes filles et aux femmes y ont toujours été rigoureux et le sont encore dans biens des sociétés (il est par exemple encore très mal vu pour une jeune fille en Inde aussi bien qu'en Corée du sud, par exemple, de fumer en public …). Il ne faut par ailleurs pas oublier que les textes rapportés comme étant la parole du bouddha sont aussi des textes qui tiennent compte des arrières plans culturels et sociologiques des sociétés où ils ont émergé (ce n'est d'ailleurs pas pour rien que ces textes ont pratiquement été réécrits dans chaque culture et adaptés et calibrés à chaque pays en Asie). Ainsi, sur cette question comme sur d'autres, la volonté de faire écho à des règles éthiques des régions concernées transparaît fortement dans un grand nombre de textes et sutta rapportés comme la parole du bouddha. Enfin, s'il faut avoir en mémoire ces caractéristiques propres à une culture ou à une époque, il ne faut pas oublier les interprétations, les approximations et les choix faits par les traducteurs en fonction de leurs propres aspirations et de leur propre culture.
J'ai déjà eu l'occasion de dire combien cette dimension moraliste (que certaines traductions amplifient d'une manière démesurée), pouvait gêner à la compréhension des idées et des conceptions philosophiques.
Il peut y avoir ça et là des citations, avec l'effet de traductions pas très fidèles, avec l'effet du déplacement du contexte, qui peuvent être interprétés comme ayant une résonance sexiste. Ces éléments sont fortuits et incidents dans ces discours, il ne paraît pas sérieux de leur prêter un fondement plus général et d'y étayer une théorie selon laquelle le bouddhisme serait anti féministe.
Le bouddhisme n'est bien évidement pas anti féministe. Il s'agit d'un courant de pensé universelle qui s'applique et se met en pratique quel que soit le genre des individus qui se sentent concernés par cette démarche et par cette approche. On ne peut pas déceler dans le développement général de la pensée bouddhique, et en particulier dans l'exposé de ses concepts fondamentaux, illustrés par les grands discours, une quelconque marque d'exclusion des femmes dans sa théorie et dans sa méthode.
Une telle vision serait en outre parfaitement aberrante non seulement sur le seul plan philosophique, mais aussi parce dans les sociétés orientales et extrêmes orientales, les femmes occupent une place extrêmement importante dans l'organisation sociale et qui est loin d'être subalterne (et qui est bien différente de celle qu'elles occupent en occident). Cette perception de la place de la femme a été également défavorablement modifiée par l'arrivée de colons européens nombreux au cours de ces trois derniers siècles et par la présence d'armées occidentales dans de nombreux pays d'Asie au cours des années 50-70. Pour finir avec cette question, il est tout à fait manifeste que des dichotomies arbitraires et sexistes apparaissent dans beaucoup d'autres courants de pensée de part le monde. C'est un fait incontestable, qu'il est facile de vérifier.
Dès les débuts, on trouve des femmes dans le mouvement bouddhiste. Dès les débuts de l'histoire du bouddhisme, des femmes ont manifesté leur souhait d'entrer dans le courant bouddhiste. Le bouddha a répondu favorablement à ces demandes, notamment en encourageant la création d'un Sangha féminin et en demandant à ces premières bikkhuni (bonzes femmes) d'édicter les règles monastiques à l'instar de ce qui se mettait en place chez les bikkhus (bonzes hommes). Le bouddhisme est le premier courant indiens qui a permis à de femmes de faire le choix d'une vie ascétique en lui offrant un cadre, des règles et des lieux. Naturellement cet aspect est moins connu.
Dans de très nombreux pays bouddhiques, il existe de larges organisations de bikkhuni qui ont accès aux mêmes connaissances que les bikkhus. Il est vrai que la place qui leur est réservée dans la pratique officielle et cérémonielle reste marquée par l'organisation sociale des sociétés dans lesquelles le bouddhisme s'est développé. Ces places sont ainsi généralement occupées par de hommes.
Il existe également de nombreuses personnalité éminentes du bouddhisme qui sont des femmes et dont les textes peuvent être trouvé, notamment sur le site américain access to insight.
J'espère avoir répondu à votre question.
Source = geocities.com
Qui fût la première nonne bouddhiste ?
Elle s’appelait Mahaprajapati Gautami. C’était la tante maternelle et la mère adoptive du Bouddha. Elle fut, selon la tradition bouddhiste, la première femme à demander à entrer dans le sangha monastique et devint doyenne (theri) des nonnes, puis arahant.
Elle s’appelait Mahaprajapati Gautami. C’était la tante maternelle et la mère adoptive du Bouddha. Elle fut, selon la tradition bouddhiste, la première femme à demander à entrer dans le sangha monastique et devint doyenne (theri) des nonnes, puis arahant.
Elle est souvent mentionnée dans les documents concernant l’histoire du Bouddha. Comme tout ce qui a trait à Siddharta Gautama, sur qui rien ne fut écrit pendant les deux siècles suivant sa mort, les informations concernant Mahaprajapati Gautami sont parfois contradictoires et sujettes à caution, particulièrement celles tirées des Jatakas, clairement légendaires.
Sœur sans doute cadette de Mahamaya, elle naquit à Devadaha. Son père était Anjana du clan Koliya, tour à tour allié et ennemi des Sakyas, et comme eux membre de la caste des Kshatriyas.
Selon l’Apadana, sa mère se nommait Sulakshana, mais le Mahavatsu l’appelle Yashodhara. Elle avait deux frères, Dandapani et Suppabuddha. A leur naissance, les sages prédirent à chacune des sœurs un destin de cakkavattin (« tourneur de roue » : personne ayant une grande influence sur le cours des choses). Le nom de Prajapati (maîtresse) fut choisi pour la cadette car les devins lui prédisaient de nombreux disciples.
Gautami semble être son nom de famille (gotta) et non celui de son mari. Les sœurs épousèrent, soit ensemble, soit l’une après l’autre, Shuddhodana, chef des Sakya.
Lorsque Mahamaya mourut, Prajapati se chargea d’élever le jeune Siddharta, confiant son propre fils Nanda à une nourrice. Certains pensent que Siddharta pourrait lui devoir son nom de Gautama, car l’habitude de désigner les hommes par le nom de famille de leur mère est attestée à l’époque. Prajapati Gautami avait aussi une fille, Sundari Nanda.
Quand Suddhodana mourut, Mahaprajapati était déjà sotapanna (premier stade de la sainteté pour les laïques), ayant décidé de pratiquer les perfections depuis qu’elle avait entendu le Bouddha prêcher le Mahādhammapāla Jātaka lors de son premier retour à Kapilavastu après son illumination. Elle attendait une occasion de lui demander de la recevoir comme moniale mendiante. Celle-ci se présenta quand Gautama revint pour régler une dispute entre les Sakya et les Koliya concernant les droits sur la rivière Rohini. Il prêcha à cette occasion le Kalahavivāda Sutta et cinq cents jeunes gens demandèrent à entrer dans le sangha.
Leurs femmes et Prajapati Gautami sollicitèrent aussi leur entrée dans les ordres, mais le Bouddha refusa et repartit pour Vaisali. Obstinées, Gautami et ses compagnes se rasèrent la tête, s’habillèrent de jaune et se mirent en route à sa suite. Gautama réitéra plusieurs fois son refus, mais elles le suivirent jusqu’à destination.
Finalement, Ananda le persuada d’accepter, ce qu’il fit à contre-cœur en leur imposant huit règles supplémentaires les asujettissant à leurs homologues masculins. Il prédit de plus que le rayonnement de sa doctrine serait écourté du fait de l’existence des moniales. Les Jatakas prétendent que Yashodhara, femme du Bouddha, était parmi les cinq cents compagnes de Gautami.
En contraste avec l’épisode précédent, d’autres passages décrivent le Bouddha portant un intérêt marqué à la carrière monastique de sa mère adoptive.
Ainsi, lorsque certaines nonnes réfutèrent son autorité, considérant qu’elle n’avait jamais été proprement ordonnée, le Bouddha confirma que son acceptation des huit règles à Vaisali valait des vœux officiels (upasampada). Le jour où il refusa, malgré l’intercession d’Ananda, la robe qu’elle avait elle-même tissée à son intention, il expliqua que c’était dans l’intérêt de son avancement spirituel. Il prêcha à cette occasion le Dakkhināvibhanga Sutta qui examine les différentes catégories de dons ainsi que les qualités et mérites comparés des donateurs.
Il lui proposa un sujet de méditation grâce auquel elle devint arahant. Ses cinq cents ouailles le devinrent après avoir entendu deux fois le Nandakovāda Sutta.
Lors d’une assemblée de la sangha à Jetavana, le Bouddha la déclara première parmi les rattannunam (expérimentés). Il lui demanda même, pour justifier devant ses disciples le bien-fondé de l’admission des femmes dans les ordres, d’accomplir des miracles. Elle s’éleva alors dans les airs. Lorsqu’elle tomba malade, il dérogea aux règles pour venir lui rendre visite.
A l’approche de sa cent-vingtième année, sentant qu’elle allait bientôt s’éteindre, alla faire ses adieux à son fils adoptif et se retira après avoir accompli encore quelques miracles. Nombreux furent les membres du sangha qui vinrent la voir. Parmi eux se trouvaient des disciples importants du Bouddha et membres de sa famille : Shariputra, Moggallana, Nanda, Rahula, Khema, Uppalavanna, Sotapanna et Ananda, dont certains auteurs affirment qu’il se mit à pleurer et qu’elle dut le rappeler à l’ordre.
Le Bouddha suivit son cortège funéraire et le roi de Licchavi alluma le bûcher funéraire. Ses restes se seraient transformées en perles qu’Ananda distribua au Bouddha et au roi de Licchavi. Gautama ordonna qu’un stupa soit construit pour les recevoir.
source : buddhachannel
Pour une ordination complète des nonnes bouddhistes
Le bouddhisme rassemble beaucoup de nonnes : tibétaines, coréennes, thaïlandaises… occidentales aussi. Mais, si les moines ont la possibilité de recevoir l’ordination complète, les nonnes, elles, en sont privées. Retour sur une tradition largement contestée…
Comme dans la plupart des autres religions, nombreuses sont les nonnes qui souhaiteraient obtenir l’ordination complète. Mais la même question se pose toujours : "Pourquoi les hommes le peuvent, et pas les femmes ?"
Une réelle question du XXIème siécle.
Déjà, à l’origine, le Bouddha était convaincu du danger d’intégrer les femmes à la vie monastique : " Ananda, si les femmes n’avaient pas obtenu (le droit) d’entrer dans la vie sans demeure selon ce Dhamma et cette discipline, la vie sainte aurait duré longtemps, le véritable Dhamma aurait duré mille ans. Mais maintenant que les femmes ont ce droit, la vie sainte ne durera pas longtemps, le véritable Dhamma ne durera que cinq cents ans. » (*)
Ainsi, au fil des siècles, les règles régissant l’ordre des moines augmentèrent, rendant la condition des nonnes bien moins avantageuse que celles des moines. Par exemple, pendant longtemps la tradition voulait que les nonnes soient ordonnées seulement par des femmes, ayant plusieurs années d’expérience. (Un moine confirmait ensuite leur ordination.) Mais comme certaines régions étaient complètement dépourvues de moniales, cette règle favorisa leur raréfaction (au Tibet et au Japon par exemple).
Aujourd’hui, leur vie est différente selon les pays, les monastères, les traditions… Mais dans l’ensemble, elles restent nettement défavorisées. Car malgré l’ordination complète des femmes approuvée par le Bouddha lui-même, celle-ci n’est pas reconnue ou acceptée partout. Or, une nonne ne peut être considérée comme membre de la Sangha (la communauté monacale) sans cette pleine ordination. Surtout, les possibilités d’éducation, d’enseignement, les aides matérielles… sont alors bien moins importantes. Sans parler de la considération des autres moines… Dans la tradition tibétaine par exemple, les nonnes ne peuvent toujours pas recevoir l’ordination complète. Néanmoins, grâce au soutien du Dalaï-Lama, six couvents ont été construits, uniquement destinés aux femmes.
C’est que, désirant faire évoluer la situation, des nonnes ont crée leurs propres mouvements, telle la fameuse association Sakyadhita International mise en place par la bhiksuni (nonne ayant reçu l’ordination complète) Karma Lekshe Tsomo.
Fondée en 1987 en Inde (à Bodhgaya), l’association a pour objectif principal « de promouvoir l’éducation au plus haut niveau, l’ordination et l’accomplissement des idéaux bouddhistes pour l’ensemble des femmes bouddhistes du monde entier ».
Ainsi, au Sri Lanka, une première avancée s’est faite en 1996, 10 femmes recevant l’ordination complète. En 98, au cours d’une grande cérémonie d’ordination à Bodhgaya, 22 femmes furent à leur tour ordonnées. Et, après 1000 ans d’interruption, l’Ordre des Nonnes est à nouveau reconnu au Sri Lanka. C’est d’ailleurs là-bas que vit la plus grande communauté de nonnes bouddhistes( qui compterait aujourd’hui 400 Bhikkhunis et 800 Samaneris, nonnes-novice)
Mais il reste encore beaucoup à faire…En juillet prochain, un congrès scientifique international avec des représentants de toutes les traditions bouddhistes doit avoir lieu à l’université de Hambourg : au programme, un état des lieux de la recherche pour la réintroduction de l’ordination des Bhiksuni.
(*)"le Bouddha historique" de M Hans Wolfang Schuman, Edit. Sully
Source : buddhachannel
- Des enseignantes, essentiellement dans la tradition du Théravada :
Ajahn Sundarâ d'origine française, nonne dans la tradition de la forête réside en Angleterre, elle anime des retraites en Europe et aux Etats-Unis. et enseigne en France à l'invitation de Terre d'Eveil à Paris, du centre du Refuge, et du groupe Vivekarama.
Ariya Nani d'origine suisse allemande, nonne dans la tradition de la forêt anime des retraites en Thaïlande. et enseigne en France à l'invitation de Terre d'Eveil à Paris.
Patricia Feldman-Genoud, basée en Suisse au centre vimalakirti, anime également des retraites aux Etats-Unis et quelques retraites en français à Terre d'Eveil.
Martine batchelor, anime des retraites en Europe et aux Etats-Unis dans la tradition du zen coréen où elle fut nonne dix ans, mais également des sessions de méditation vipassana à Paris à Terre d'Eveil
- Quelques photos
Patricia Genoud: Biographie
Martine Batchelor: Biographie
Christina Feldman: Biographie
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