dimanche 6 juillet 2008

La compréhension juste de la souffrance grâce aux enseignements et à la pratique



Remarques sur le livre d'Ajahn Sumedho "L'esprit et la voie"

Il y a des enseignements qui vous font faire un bon en avant dans la pratique et surtout dans la compréhension du dhamma. Pas dans la compréhension intellectuelle, mais parce que, grâce à un enseignement, nous comprenons mieux ce que nous avons déjà ressenti dans la vie de tous les jours, dans notre pratique de tous les jours, de tous les instants.

Les enseignements des moines de la forêt ont cette incroyable capacité, cette fantastique force de nous faire prendre conscience de la réalité. Ajahn Chah et Ajahn Sumedho font partie des moines qui savent nous faire comprendre le dhamma avec notre corps, notre esprit et notre coeur. Ce livre a toutes ces qualités réunies. C'est un véritable "Dhamma talk".

Si nous avons déjà pratiqué, ces enseignements peuvent nous faire gagner en compréhension et ainsi nous aider à ne pas nous égarer, nous aider à aller dans la bonne direction.

Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un livre aussi essentiel. Grâce à sa lecture, ma pratique qui commençait un peu à s'essouffler à retrouver de l'énergie. Or sans énergie pas de pratique. Sans énergie et sans compréhension juste, vous pouvez rester à la même place pendant des années,voire pour certains, pendant toute une vie. Or le Bouddhisme est une voie, un chemin , il est donc indispensable d'avancer sur ce chemin pour gagner en compréhension et en sagesse.

J'ai lu de nombreux enseignements sur les Quatre Nobles vérités ainsi que le premier discourt du Bouddha: "Les quatre Nobles Vérités" dit "le sermon de Bénares". J'ai entendu plusieurs "Dhamma talk" au cours de retraites. Mais ce livre a renforcé ma compréhension du dhamma. C'est un vrai enseignement comme seuls les moines de la tradition de la forêt savent le faire.

Grâce à la lecture attentive de ce livre, tout ce que l'on a pu expérimenter en méditant et dans la pratique remonte à la surface comme éclairé d'une grande lumière.

Ce livre est un véritable cadeau, ce livre c'est le dhamma.

Kathy

Ci après, des extraits du chapitre 2 :"Les quatre Nobles vérités", que j'ai scanné de l'esprit et la Voie


La première noble vérité ( extraits)

(...)
On peut croire que si on se débarrassait de tout ce qui nous rend malheureux on serait heureux, mais ce n'est pas le cas. La plupart des gens qui s'intéressent au bouddhisme de nos jours, sont plutôt des privilégiés, bien éduqués, ils ont eu des occasions de s'enrichir, de voyager etc. Mais malgré le confort, les plaisirs sensoriels et toutes les occasions offertes par la vie, ils sont encore dans l'insatisfaction.

Tout d'abord, nous devons réaliser dukkha, le rendre réel dans notre esprit. En d'autres termes, nous devons en faire l'expérience pleinement et consciemment. Nous sommes dans cette situation très limitée : un corps lié à la terre. Un corps est soumis à la douleur, au plaisir, à la chaleur et au froid ; il vieillit et les sens s 'affaiblissent il est malade et puis il meurt. Nous savons tous que c'est vrai, que la mort nous attend. La mort est ici. C'est une chose à laquelle les gens n'aiment pas penser ou qu'ils refusent de regarder en face mais c'est un fait : la mort peut survenir à tout moment.

Tant que nous ne reconnaissons pas le cycle de la naissance et de la mort, tant que nous ne nous comprenons pas, tant que nous sommes inattentifs et égoïste, nous souffrirons. Quand nous aurons assez souffert, nous nous poserons brusquement la question : "pourquoi est-ce que je souffre ?" C'est alors que nous nous éveillons.

La Première Noble Vérité n'est pas une doctrine, c'est un doigt qui pointe vers une réalité. Elle ne dit pas que tout est triste, déprimant et répugnant, ce n'est pas un enseignement négatif. Elle ne dit pas que tout est souffrance mais que, selon les paroles du Bouddha, "il y a de la souffrance".

Cette souffrance est là, elle fait partie de notre vécu. Nous n'essayons pas d'en faire porter la responsabilité à quelque chose d'extérieur. Elle n'est liée ni à un conjoint, ni à un parent, ni au gouvernement, ni au monde- Nous observons cette souffrance qui est là dans l'esprit, cette souffrance que nous créons nous-mêmes. (...)

  • Lire des extraits de la préface de ce livre : ICI

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Je suis heureux que tu ais ressenti ce bonheur à la lecture de ce livre. Il est bien rare de voir l'enseignement donné avec une telle simplicité et une telle lumière.
Nos maux, nos peurs, nos insatisfactions prennent une autre résonnance.
C'est un livre rare qui a l'éclat du diamant.

Catherine a dit…

oui tout à fait, ce livre est un joyau et je le recommande à tout le monde.

Jason a dit…

Thiis was a lovely blog post