mardi 2 septembre 2008

La Claire Compréhension


La Claire compréhension  (Sampajañña en Pali), par Bhante Henepola Gunaratana

Voici la suite des enseignements (5e partie) donnés par Henepole Gunaratana durant une retraite au Centre Kanshoji, en mai 2007 ("Dhamma talk" Retranscrit par Emmanuel Mancuso traduit par Jeanne Schut)


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Chers amis, cet après-midi j’aimerais parler de la Claire Compréhension ou sampajañña en pāli. La Claire Compréhension est une partie essentielle de la méditation de la tranquillité (samathā, la concentration) mais aussi de la méditation de la vision pénétrante (vipassanā).

Quand nous pratiquons la concentration, nous commençons par l’attention. Le Bouddha a mentionné quatre éléments de la méditation de la concentration :
- les principes moraux : l’observation de principes éthiques
- le contentement : se satisfaire de ce que l’on a
- la claire compréhension des choses
- la pratique de l’amitié bienveillante.

J’utilise certains termes qui sont généralement traduits différemment. Par exemple, je traduis mettā par « amitié bienveillante » et non « amour bienveillant » ou « bienveillance ». Pourquoi utiliser le mot « amitié » ? Comme je vous l’ai dit, j’aime rester au plus près des paroles originelles du Bouddha. Or le mot pāli mettā a pour origine un autre mot pāli : mitta et mitta signifie « ami ». Souvent le Bouddha a conseillé à ses disciples : « Associez-vous à des amis excellents » en employant le mot kalyānamitta, « excellent ami ». Donc mitta signifie simplement « ami » et mettā est la nature de mitta. Nous devons donc développer les qualités et la nature d’un ami.

Il existe un autre mot pāli, karunā, qui exprime la gentillesse envers autrui, la compassion. On trouve de nombreux passages dans les textes où le Bouddha parle de karunā dans ce sens-là.

 Donc traduire mettā par « amour bienveillant » ou « bienveillance », c’est le rendre presque synonyme de karunā. Comme le Bouddha a utilisé deux mots différents, nous devons garder deux sens séparés et dire « amitié » pour mettā et « compassion » pour karunā. 
Je pense que les premiers traducteurs du mot « mettā » n’ont pas tenu compte de sa racine en pāli.

Donc, quand nous pratiquons la méditation de la tranquillité, l’une des exigences premières est la pratique de l’amitié bienveillante. De même quand nous pratiquons la méditation de l’attention, l’une des exigences premières est la pratique de mettā. 

Dans la méditation de l’attention, nous avons ces quatre facteurs de la Claire Compréhension et quand nous pratiquons la méditation de la tranquillité, nous avons aussi cette Claire Compréhension. (...)  LIRE LA SUITE >>>>>>>


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