Dans ce sutta, (publié ci dessous)Le Bouddha raconte l'histoire d'un homme qui reçoit une flèche et ressent de la douleur et de la colère parce qu'il a reçu cette flèche. Par conséquent, il ressent deux douleurs : une douleur physique et une douleur mentale. C'est comme si l'homme avait reçu une première flèche et immédiatement après une seconde flèche. Il éprouve la douleur de deux flèches.
De la même façon, nous nous torturons quand nous n'acceptons pas ce qui arrive ou que nous n'acceptons pas les autres. La seconde flèche atteint un endroit déjà blessé par la première flèche, ce qui augmente la douleur car lorsque l'on est touché au même endroit c'est pire.
En fait, nous refusons tout simplement d'accepter la première flèche. Nous lançons nous-mêmes la seconde flèche.
La rigidité par rapport à nos attentes engendre des désirs spécifiques et très précis. Nous désirons la réussite ou la reconnaissance, et nous nous torturons nous-mêmes. Nous nous créons des désirs et nous tentons de les réaliser. Mais il y aura inévitablement des échecs entraînant des tourments et de la peine.
Ceci n'est pas accepter les circonstances avec sagesse, car au lieu de regarder ce qui nous arrive objectivement, nous remuons le couteau dans la plaie.
Nous ne savons pas comment faire face aux blessures. En fait, il faut simplement observer les faits, regarder la réalité et non pas nos désirs.
Le Bouddha complète son histoire au sujet des deux flèches en imaginant que la personne ne reçoit pas la seconde flèche. Elle est touchée par une flèche et ne ressent aucune tristesse ou colère, elle ne se lamente pas. Elle ne souffre que d'une douleur : la douleur physique et non mentale.
Tout ceci se réfère à l'acceptation. C'est voir les choses telles qu'elles sont, sans rejeter, condamner, réagir. C'est seulement en acceptant que nous pouvons agir utilement.
L'acceptation n'est pas la passivité, c'est le point de départ de toute action sage. C'est comprendre que les choses sont comme ça, les reconnaître, ne pas se torturer à leur sujet, et de là, en tenant compte de la situation, l'action peut être juste. Nous pouvons agir efficacement et guérir notre souffrance et celle des autres. Nous ne rajoutons pas de la souffrance à celle qui existe déjà et nous laissons la paix se manifester.
En fait, nous refusons tout simplement d'accepter la première flèche. Nous lançons nous-mêmes la seconde flèche.
La rigidité par rapport à nos attentes engendre des désirs spécifiques et très précis. Nous désirons la réussite ou la reconnaissance, et nous nous torturons nous-mêmes. Nous nous créons des désirs et nous tentons de les réaliser. Mais il y aura inévitablement des échecs entraînant des tourments et de la peine.
Ceci n'est pas accepter les circonstances avec sagesse, car au lieu de regarder ce qui nous arrive objectivement, nous remuons le couteau dans la plaie.
Nous ne savons pas comment faire face aux blessures. En fait, il faut simplement observer les faits, regarder la réalité et non pas nos désirs.
Le Bouddha complète son histoire au sujet des deux flèches en imaginant que la personne ne reçoit pas la seconde flèche. Elle est touchée par une flèche et ne ressent aucune tristesse ou colère, elle ne se lamente pas. Elle ne souffre que d'une douleur : la douleur physique et non mentale.
Tout ceci se réfère à l'acceptation. C'est voir les choses telles qu'elles sont, sans rejeter, condamner, réagir. C'est seulement en acceptant que nous pouvons agir utilement.
L'acceptation n'est pas la passivité, c'est le point de départ de toute action sage. C'est comprendre que les choses sont comme ça, les reconnaître, ne pas se torturer à leur sujet, et de là, en tenant compte de la situation, l'action peut être juste. Nous pouvons agir efficacement et guérir notre souffrance et celle des autres. Nous ne rajoutons pas de la souffrance à celle qui existe déjà et nous laissons la paix se manifester.
SALLATHA SUTTA
Moines, une personne ordinaire sans instruction ressent des sensations de plaisir, de douleur, de ni-plaisir-ni-douleur. Un disciple bien instruit des nobles personnes ressent aussi des sensations de plaisir, de douleur, de ni-plaisir-ni-douleur. Alors, quelle différence, quelle disctinction, quel facteur de discrimination y a-t-il entre le disciple bien instruit des nobles personnes et la personne ordinaire sans instruction?
-- Pour nous, monsieur, les enseignements ont le Bienheureux pour racine, pour guide et pour arbitre. Il serait bon que le Bienheureux lui-même nous explique le sens de cette phrase. L'ayant entendu de la bouche du Bienheureux, les moines s'en souviendront.
-- En ce cas, ô moines, écoutez et soyez attentifs. Je vais parler.
-- Comme vous voudrez, monsieur, répondirent les moines.
Le Bienheureux dit:
Lorsqu'une personne ordinaire sans instruction est touchée par une sensation de douleur, elle se lamente, se plaint, et chagrine, se frappe la poitrine, et elle s'angoisse. Ce qui fait qu'elle ressent deux douleurs, la physique et la mentale. Tout comme si on devait tirer une flèche sur un homme, et juste après, lui en tirer une autre, de sorte qu'il ressentirait la douleur de deux flèches. De la même manière, lorsqu'elle est touchée par une sensation de douleur, la personne ordinaire sans instruction se lamente, se plaint, et chagrine, se frappe la poitrine, et elle s'angoisse. Ce qui fait qu'elle ressent deux douleurs, la physique et la mentale.
Quand elle est touchée par cette sensation de douleur, elle y résiste. Toute obsession de résistance par rapport à cette sensation de douleur l'obsède. Touchée par cette sensation de douleur, elle se complait dans le plaisir sensuel. Pourquoi cela? Parce que la personne ordinaire sans instruction ne voit pas d'autre échappatoire à ses sensations de douleur, à part dans le plaisir sensuel. Quand elle se complait dans le plaisir sensuel, elle est obsédée par toute passion-obsession par rapport à cette sensation de plaisir. Elle ne discerne pas, telle qu'elle est présente en réalité, son origine, sa disparition, son allure, ses écueils, ni d'échappatoire à cette sensation. Quand elle ne discerne ni son origine, ni sa disparition, ni son allure, ni ses écueils, ni d'échappatoire à cette sensation, alors elle est obsédée par toute ignorance-obsession en rapport à cette sensation de ni plaisir-ni-douleur.
En ressentant du plaisir, il le ressent comme s'il y était joint. Ressentant de la douleur, il la ressent comme s'il y était joint. Ressentant ni-plaisir-ni-douleur, il le ressent comme s'il y était joint. C'est ce qu'on appelle une personne ordinaire sans instruction, jointe à la naissance, au vieillissement, et à la mort; à la peine, aux lamentations, à la détresse, et au désespoir. Elle est jointe, vous dis-je, à la souffrance et au stress.
Là, le disciple bien instruit des nobles personnes, lorsqu'il est touché par la sensation de douleur, ne se plaint pas et ne se lamente pas, il ne bat pas sa coulpe ni ne s'affole. Il ressent donc une douleur; physique, mais non pas mentale. Tout comme si on tirait une flèche sur un homme, et que, juste après, on n'en tirait pas une autre, il ne ressentirait donc que la douleur d'une seule flèche. De la même manière, lorsque touché par la sensation de la douleur, le disciple bien instruit des nobles personnes ne se plaint pas et ne se lamente pas, il ne bat pas sa coulpe ni ne s'affole. Il ressent une douleur; physique, mais non pas mentale.
Comme il est touché par cette sensation de douleur, il n'y résiste pas. Il n'est en rien obsédé par la résistance à la sensation de douleur qui le touche. Touché par cette sensation de douleur, il ne se complait pas dans le plaisir sensuel. Pourquoi cela? Parce que le disciple bien instruit des nobles personnes discerne qu'il y a moyen d'échapper à la sensation de douleur à côté du plaisir sensuel. Comme il ne se complait pas dans le plaisir des sens, il n'est obsédé d'aucune passion-obsession par rapport à la sensation de plaisir. Il discerne, telle qu'elle est réellement présente, l'origine, l'extinction, l'allure, le contrecoup et l'échappée à cette sensation.. Comme il discerne l'origine, l'extinction, l'allure, le contrecoup et l'échappée à cette sensation, aucune ignorance-obsession en rapport à cette sensation de ni-plaisir-ni-douleur ne l'obsède.
Ressentant du plaisir, il s'en sent disjoint. Ressentant de la douleur, il s'en sent disjoint. Ressentant une sensation de ni-plaisir-ni-douleur, il s'en sent disjoint? C'est ce qu'on appelle un disciple bien instruit des nobles personnes disjoint de la naissance, de la vieillesse et de la mort; des chagrins, des lamentations, des douleurs, des détresses et des désespoirs. Il est disjoint, vous dis-je, de la souffrance et de l'angoisse.
C'est là la différence, c'est là la disctinction, c'est là le facteur de distinction entre les disciples bien instruits des nobles personnes et les personnes ordinaires sans instruction."
Ceux qui ont du discernement, qui sont instruits
Ne ressentent pas une sensation (mentale) de plaisir ou de douleur:
C'est là la différence de capacités
Entre un sage et une personne ordinaire.
Pour une personne instruite
Qui a sondé le Dhamma
Voyant clairement ce monde et l'autre,
Les choses désirables ne charment pas l'esprit,
Et les désirables ne causent aucune résistance.
Son acceptation
et son rejet sont éparpillés,
Allés à leur fin,
Ils n'existent pas.
Connaissant l'état sans poussière et sans chagrin,
Il discerne correctement
Il est allé, au-delà du devenir,
Jusqu'à l'autre rive.
source : canonpali
Quand elle est touchée par cette sensation de douleur, elle y résiste. Toute obsession de résistance par rapport à cette sensation de douleur l'obsède. Touchée par cette sensation de douleur, elle se complait dans le plaisir sensuel. Pourquoi cela? Parce que la personne ordinaire sans instruction ne voit pas d'autre échappatoire à ses sensations de douleur, à part dans le plaisir sensuel. Quand elle se complait dans le plaisir sensuel, elle est obsédée par toute passion-obsession par rapport à cette sensation de plaisir. Elle ne discerne pas, telle qu'elle est présente en réalité, son origine, sa disparition, son allure, ses écueils, ni d'échappatoire à cette sensation. Quand elle ne discerne ni son origine, ni sa disparition, ni son allure, ni ses écueils, ni d'échappatoire à cette sensation, alors elle est obsédée par toute ignorance-obsession en rapport à cette sensation de ni plaisir-ni-douleur.
En ressentant du plaisir, il le ressent comme s'il y était joint. Ressentant de la douleur, il la ressent comme s'il y était joint. Ressentant ni-plaisir-ni-douleur, il le ressent comme s'il y était joint. C'est ce qu'on appelle une personne ordinaire sans instruction, jointe à la naissance, au vieillissement, et à la mort; à la peine, aux lamentations, à la détresse, et au désespoir. Elle est jointe, vous dis-je, à la souffrance et au stress.
Là, le disciple bien instruit des nobles personnes, lorsqu'il est touché par la sensation de douleur, ne se plaint pas et ne se lamente pas, il ne bat pas sa coulpe ni ne s'affole. Il ressent donc une douleur; physique, mais non pas mentale. Tout comme si on tirait une flèche sur un homme, et que, juste après, on n'en tirait pas une autre, il ne ressentirait donc que la douleur d'une seule flèche. De la même manière, lorsque touché par la sensation de la douleur, le disciple bien instruit des nobles personnes ne se plaint pas et ne se lamente pas, il ne bat pas sa coulpe ni ne s'affole. Il ressent une douleur; physique, mais non pas mentale.
Comme il est touché par cette sensation de douleur, il n'y résiste pas. Il n'est en rien obsédé par la résistance à la sensation de douleur qui le touche. Touché par cette sensation de douleur, il ne se complait pas dans le plaisir sensuel. Pourquoi cela? Parce que le disciple bien instruit des nobles personnes discerne qu'il y a moyen d'échapper à la sensation de douleur à côté du plaisir sensuel. Comme il ne se complait pas dans le plaisir des sens, il n'est obsédé d'aucune passion-obsession par rapport à la sensation de plaisir. Il discerne, telle qu'elle est réellement présente, l'origine, l'extinction, l'allure, le contrecoup et l'échappée à cette sensation.. Comme il discerne l'origine, l'extinction, l'allure, le contrecoup et l'échappée à cette sensation, aucune ignorance-obsession en rapport à cette sensation de ni-plaisir-ni-douleur ne l'obsède.
Ressentant du plaisir, il s'en sent disjoint. Ressentant de la douleur, il s'en sent disjoint. Ressentant une sensation de ni-plaisir-ni-douleur, il s'en sent disjoint? C'est ce qu'on appelle un disciple bien instruit des nobles personnes disjoint de la naissance, de la vieillesse et de la mort; des chagrins, des lamentations, des douleurs, des détresses et des désespoirs. Il est disjoint, vous dis-je, de la souffrance et de l'angoisse.
C'est là la différence, c'est là la disctinction, c'est là le facteur de distinction entre les disciples bien instruits des nobles personnes et les personnes ordinaires sans instruction."
Ceux qui ont du discernement, qui sont instruits
Ne ressentent pas une sensation (mentale) de plaisir ou de douleur:
C'est là la différence de capacités
Entre un sage et une personne ordinaire.
Pour une personne instruite
Qui a sondé le Dhamma
Voyant clairement ce monde et l'autre,
Les choses désirables ne charment pas l'esprit,
Et les désirables ne causent aucune résistance.
Son acceptation
et son rejet sont éparpillés,
Allés à leur fin,
Ils n'existent pas.
Connaissant l'état sans poussière et sans chagrin,
Il discerne correctement
Il est allé, au-delà du devenir,
Jusqu'à l'autre rive.
source : canonpali
2 commentaires:
Merci pour vos enseignements, c'est très instructif !
Merci pour ces enseignements.
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