Mise à jour au 6 janvier 2008
Le 7 janvier et après : LIRE la suite ICI
Le 6 janvier
- Expulsé vers la Birmanie, Stanley Van Tha est de retour en Suisse
Stanley Van Tha, demandeur d'asile expulsé vers la Birmanie en 2004, et condamné depuis à 19 ans de prison dans son pays d'origine, est de retour en Suisse. Il est arrivé samedi matin à l'aéroport de Zurich-Kloten.
Les autorités suisses se sont réjouies de sa libération. M. Van Tha a retrouvé les membres de sa famille restés en Suisse, a indiqué l'Office fédéral des migrations (ODM). Le Département fédéral des affaires étrangères et l'ODM avaient à plusieurs reprises demandé aux autorités birmanes de libérer Stanley Van Tha.
Le Birman sera prochainement entendu par l'ODM, a précisé le porte-parole de l'office. On peut partir du principe que le statut de réfugié lui sera accordé.
La demande d'asile de Stanley Van Tha avait été rejetée en 2003, tant par l'ODM que par la commission de recours en matière d'asile. Les autorités suisses avaient expulsé le requérant vers la Birmanie en avril 2004.
IL a été arrêté dans son pays, puis condamné à 19 ans de prison pour "menace à la sécurité et à la paix" et pour avoir falsifié son passeport. Il a été torturé pendant trois jours au début de sa détention, a-t-il indiqué.
Stanley Van Tha est le premier requérant d'asile birman à avoir été renvoyé depuis 1996. Alors ministre de la justice, l'ex-conseiller fédéral Christoph Blocher avait à l'époque regretté son incarcération.
- Pour rappel : album photos et vidéos Birmanie : mizzima
Le 5 janvier
- Le dossier birman doit rester prioritaire
S'adressant à des journalistes à l'ONU après avoir rencontré le secrétaire général, Ban Ki-moon, et son émissaire pour la Birmanie Ibrahim Gambari, M. Fassino a fait état d'une convergence de vues sur ce point, ainsi que sur la nécessité de mobiliser tous les grands pays asiatiques pour convaincre diplomatiquement la junte birmane d'ouvrir le dialogue politique avec l'opposition.
"Il y a un risque que l'attention de la communauté internationale soit accaparée par les crises nouvelles" qui apparaissent dans le monde, comme au Pakistan et au Kenya récemment, et "se détourne de la Birmanie", a dit le diplomate italien.
"C'est une situation que nous voulons éviter, nous voulons maintenir la Birmanie parmi les priorités du calendrier international", a-t-il ajouté.
"Nous avons l'objectif commun de débloquer une situation qui aujourd'hui apparaît enlisée", a ajouté M. Fassino, soulignant que toute son action était coordonnée avec MM. Ban et Gambari.
L'un des objectifs principaux demeure la levée de l'assignation à résidence de la dirigeante de l'opposition Aung San Suu Kyi et la libération de prisonniers politiques importants, a précisé l'ancien ministre italien de la Justice.
La stratégie commune ONU-UE consistera à continuer de parler aux pays de la région (membres de l'Association des nations d'Asie du sud-est, Chine, Inde) pour qu'ils fassent pression sur la junte, a-t-il encore dit.
Il a indiqué son intention de se rendre en janvier et février en Inde, en Indonésie, au Vietnam et en Thaïlande, après s'être rendu en Chine en décembre.
De son côté, a-t-il affirmé, M. Gambari a exprimé l'intention de se rendre prochainement à New Delhi et à Pékin, avant d'effectuer une troisième visite en Birmanie depuis la répression en septembre-octobre des manifestations pro-démocratie.
Lors d'une tournée en Asie en décembre, M. Ban avait indiqué que l'ONU perdait patience face à l'absence de réformes démocratiques en Birmanie.
source : AFP- lemonde
Le 4 janvier
- Nouvel appel de Laura Bush
"Le président (George W.) Bush et moi-même demandons à toutes les nations de s'unir pour condamner la junte militaire pour ses abus honteux contre les droits humains fondamentaux", écrit-elle dans un communiqué à l'occasion du 60e anniversaire de l'indépendance de la Birmanie, ancienne colonie britannique.
"Nous exhortons le régime de tenir ses promesses au Conseil de sécurité des Nations unies, et d'aller plus loin que ce qui a été fait dans le sens d'un dialogue significatif avec l'opposition birmane", ajoute-telle.
Source: AFP
- Les moines Birman vivant au SRI LANKA ont organisé une marche de protestation ce matin, en solidarité avec les moines et le peuple Birman
- fermeté du numéro un lors du 60e anniversaire de l'indépendance
Le numéro un birman, le généralissime Than Shwe, a appelé vendredi ses concitoyens à faire preuve de patriotisme et de sacrifice pour établir une "démocratie disciplinée", plus de trois mois après la répression d'un mouvement de protestation populaire.
Dans un message à l'occasion du 60e anniversaire de l'indépendance de la Birmanie (ex-colonie britannique), Than Shwe, 74 ans, n'a fait aucune concession à la communauté internationale, réaffirmant que son régime appliquerait sa propre "feuille de route" incluant une Constitution "durable" qui garantit à l'armée un rôle prépondérant
Than Shwe, absent de la cérémonie, a rappelé que les grands principes d'une nouvelle Constitution avaient été adoptés par une Convention nationale qui s'est achevée le 3 septembre et qu'une commission avait depuis été mise en place par son régime pour rédiger les articles de la Loi fondamentale.
Il a également insisté sur la notion de "souveraineté", rappelant que les Birmans avaient vaincu les "colonialistes" et regagné leur indépendance après avoir "sacrifié beaucoup de sang, de sueur et de vies".
Than Shwe a demandé à ses concitoyens de tout mettre en oeuvre pour empêcher la "désintégration" de l'Union qui compte de nombreuses ethnies minoritaires.
Dans son message, Than Shwe n'a pas mentionné le nom du héros de l'indépendance de la Birmanie, le général Aung San, père de Mme Suu Kyi, lauréate du Prix Nobel de la Paix, assignée à résidence depuis 2003.
Le parti de Mme Suu Kyi, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), devait célébrer l'anniversaire de l'indépendance lors d'une réunion prévue plus tard vendredi à son petit quartier-général de Rangoun en présence de diplomates étrangers.
source : AFP
Photo extrait du film "La harpe de Birmanie"
Le 2 janvier
- Le prix de la redevance pour la télévision satellite devient prohibitif
En augmentant la redevance télé de manière quasi prohibitive, la junte a trouvé le moyen d’empêcher les birmans de s’informer. Déjà que tout le monde n’avait pas les moyens de se payer la télévision par satellite, maintenant, c’est devenu presque impossible pour la très grande majorité des Birmans. Seuls les très riches Birman pourront désormais regarder les chaînes par satellites. Or seules ces chaînes permettaient au Birman de s’informer de ce qui se passe dans le monde et chez eux.
Kathy
Les chaînes internationales comme Al Jazira ou encore la chaîne dissidente Democratic Voice of Burma (DVB), basée en Norvège, constituent la principale source d'informations au Myanmar. Sans parabole satellite, la seule chaîne d'informations disponible dans le pays est MRTV, étroitement contrôlée par les autorités.En savoir plus (site en anglais) ICI
Les quelques chaînes privées n'évoquent pas l'actualité et diffusent uniquement des séries et de la musique.
Lors des manifestations emmenées en août et septembre par les moines bouddhistes du Myanmar, les autorités avaient fustigé les médias internationaux tels que la BBC, DVB, Voice of America et Radio Free Asia, les accusant de diffuser "un torrent de mensonges".
La hausse n'a été annoncée par aucun média et n'a été signifiée aux propriétaires de paraboles que lorsqu'ils ont voulu s'acquitter de leur redevance. A l'origine d'un montant de 6000 kyat (5,30 francs), la taxe s'élève désormais à un million de kyat (877 francs), soit trois fois le salaire annuel moyen en Birmanie.
Un responsable des services postaux et de télécommunications ayant requis l'anonymat a confirmé la hausse, ajoutant que ses services n'étaient pas à l'origine de cette décision, prise par "les autorités supérieures".
Aung Hla Tun, version française Gregory Schwartz
Le 1er janvier
- Des affiches ont commencé à apparaître en Birmanie, appelant les moines à s'élever de nouveau contre la Junte.
Depuis la "révolution safran" de septembre, il y a un malaise au sein de la communauté Bouddhiste en Birmanie.
Des affiches ont commencé à apparaître, demandant aux moines de se lever de nouveau contre la Junte.
Lire l'article en entier : Burmanet
Le 31 décembre
- L'œil de Pékin à la frontière birmane
Aung Kyaw Zaw, 56 ans, dit qu'il a eu trois vies.
La première, il l'a vécue à Rangoon, où il était étudiant.
La deuxième, il la passa dans les jungles de haute Birmanie, quand il commandait un détachement de guerriers de la minorité wa enrôlés dans l'armée du désormais quasi défunt parti communiste birman (CPB).
La troisième, c'est ici, à Ruili, ville de la frontière sino-birmane, sise à l'extrémité sud-ouest de la province du Yunnan, qu'il continue de la vivre. Dans l'amertume d'un exil un peu étrange : son parti, qui guerroya contre Rangoon, fut naguère soutenu et armé par la Chine, mais celle-ci soutient et arme aujourd'hui la junte militaire de Birmanie...
U" Kyaw Zaw, victime des revirements de l'Histoire, est une sorte de représentant officieux de l'opposition de son pays sur cette drôle de frontière où lui et d'autres militants anti-junte sont à la fois tolérés et surveillés par le régime pékinois. Qui a pris la précaution de maintenir un certain niveau de dialogue avec ces derniers en cas de bien improbable écroulement du régime du général Tan Shwe et d'arrivée au pouvoir de l'opposition. D'où cette situation aussi paradoxale qu'inédite pour ces réfugiés politiques de Birmanie.
Kyaw Zaw reçoit dans une chambre encombrée d'affiches et de portraits d'Aung San Suu Kyi, figure clef de l'opposition birmane, chef de la Ligue nationale pour la démocratie (NLD), Prix Nobel de la paix, qui vit en réclusion forcée dans sa résidence de Rangoon depuis 1989. Au-dessous, on entend les conversations de la maison de thé où se réunissent exilés birmans de Ruili ou commerçants de passage qui ne cessent de franchir la frontière toute proche.
ung Kyaw Zaw a beau connaître du "beau linge" dans les milieux chinois, il ne se fait pas d'illusions sur la volonté de Pékin d'infléchir sa politique birmane. "J'ai livré beaucoup de batailles", explique d'un ton un peu nostalgique cet homme au crâne rasé vêtu d'un blouson de cuir. Sa diction précipitée charrie un mélange d'anglais un peu laborieux et de chinois de contrebande. "Dans les jungles, j'ai été gravement blessé à la main gauche par l'explosion d'un mortier", raconte-t-il en montrant ses doigts raides. "Mes ultimes batailles ont été diplomatiques, afin d'essayer de convaincre tous mes amis chinois de faire changer Pékin de politique vis-à-vis de la Birmanie. Je connais beaucoup de monde : universitaires, policiers, militaires. Je n'ai pas réussi à les convaincre."
Selon lui, la cause paraît entendue : la stratégie de Pékin à l'égard de la Birmanie, en dépit de récentes prises de positions qui ont pu faire penser à la communauté internationale que la Chine était prête à peser de tout son poids sur la junte pour amener cette dernière à négocier, n'aurait en fait guère évolué.
S'il est toléré, notre homme le doit aussi à la personnalité de son père : le brigadier Kyaw Zaw, l'un des héros de l'indépendance birmane puis haut responsable militaire du parti communiste de son pays, ami de toujours de la Chine.
Le 6 décembre 2007, sur The Irrawaddy en ligne, média de l'opposition birmane basée à Chiang Maï, en Thaïlande, on pouvait lire ce que tout le monde murmure aujourd'hui à Ruili dans le petit milieu des exilés birmans : "Selon un observateur sur la frontière sino-birmane, sept gros camions transportant 21 canons d'artillerie de 155 mm, des copies chinoises de matériel russe, ont franchi la frontière."
Sur la centaine de réfugiés politiques birmans, anciens étudiants des grandes manifestations de 1988 qui végètent dans Ruili, rares sont ceux qui se risqueraient à proférer pareils jugements. Beaucoup rasent les murs pour rencontrer des journalistes et demandent de ne pas être cités. Tous se font discrets sur leurs activités politiques. L'un d'eux, qui vit depuis des années de petits boulots et dont la femme enseigne le chinois aux Birmans de l'exil, ne se fait aucune illusion sur une quelconque évolution de la position de Pékin à l'égard de la junte : "Si la Chine faisait vraiment pression sur le régime birman, celui-ci ne continuerait pas de démontrer une pareille arrogance à l'égard de la communauté internationale."
Dans le grand bazar aux bijoux, d'autres Birmans, des commerçants, tiennent un discours similaire : ici, c'est le fief de plusieurs milliers de bijoutiers ou hommes d'affaires rohingyas, cette ethnie musulmane cousine des Bangladais qui a été régulièrement la victime d'une répression particulièrement sévère par la soldatesque birmane. En 1992, 260 000 d'entre eux, qui forment un tiers de la population de la province de l'Arakan, se réfugièrent au Bangladesh voisin après le déclenchement d'une féroce campagne de "nettoyage ethnique".
Lire cet article en entier : lemonde
Le 29 décembre
- sombres perspectives à court terme pour la Birmanie après la révolte
La "révolte safran" de 2007 en Birmanie, où des moines bouddhistes appuyés par la population ont défié la dictature au prix de leur vie, a constitué un tournant, mais la sévère reprise en mains et un récent raidissement du régime n'incitent guère à l'optimisme, selon des diplomates.
(...)
Selon Amnesty International, quelque 700 "suspects" parmi les milliers de personnes interpellées pendant et après les défilés pacifiques restent sous les verrous, sans compter les 1.150 détenus politiques qui croupissaient déjà dans des prisons avant les événements.
Des monastères ont été fermés. "De nombreux moines qui étudiaient à Rangoun sont retournés dans leur région d'origine sans participer aux examens par crainte d'être appréhendés" sur la base de photos ou de vidéos tournées par des agents pendant les manifestations, a expliqué un dignitaire religieux à l'AFP.
En instillant la peur, les généraux ont réussi à ancrer l'idée que chaque individu était potentiellement dans l'illégalité, ce qui rend plus difficile tout nouveau soulèvement, a indiqué un responsable de l'ONU.
Colère, désespoir et résignation sont les sentiments qui dominent aujourd'hui parmi la population, traumatisée par l'ampleur de la répression par un régime qui a lui-même été ébranlé, a-t-il ajouté.
En s'en prenant aux bonzes issus de la population, les militaires, au pouvoir depuis 45 ans, ont attaqué l'un des piliers de leur légitimité, la religion bouddhiste largement majoritaire en Birmanie.
Leur seul motif de soulagement: aucun groupe ethnique minoritaire ne s'est associé au mouvement, estimant qu'il s'agissait d'une affaire entre "Birmans et bouddhistes".
Affaibli sur la scène internationale, le régime a été contraint à quelques gestes.
Il a autorisé un envoyé spécial de l'ONU, Ibrahim Gambari, à venir à deux reprises en Birmanie et nommé un officier de liaison pour nouer des relations avec la dirigeante de l'opposition et lauréate du Prix Nobel de la Paix, Aung San Suu Kyi (62 ans), toujours assignée à résidence.
Mais, au nom de sa souveraineté, il a fait annuler un briefing de M. Gambari au sommet annuel régional de l'Asean et a expulsé le chef de l'équipe onusienne à Rangoun, Charles Petrie, qui avait dénoncé la pauvreté en Birmanie.
(...)
Le processus de changement en Birmanie sera "long, douloureux et évolutif", a pour sa part souligné Zarni, personnalité de la diaspora birmane et professeur à l'Université d'Oxford, ajoutant qu'il n'y avait pas de "recette miracle" et qu'il fallait attendre "l'inévitable" transition "générationnelle" entre la vieille garde incarnée par le généralissime Than Shwe (74 ans) et des officiers plus jeunes, susceptibles d'accepter des réformes démocratiques.
source : courrierinternational
- Le cheval de bataille de Jane Birkin: La Birmanie:
Jane Birkin: J’ai donné des concerts en Birmanie et j’ai connu Aung San Suu Kyi. Elle m’a demandé d’aider son parti démocratique, de faire en sorte que l’on ne fasse pas de commerce avec la Birmanie. J’ai écrit un article dans le Monde en ce sens : trouver une solution pour ne pas être compromis avec la junte militaire. Les industriels français ont été parmi les premiers à s’installer là-bas. (...)
Question : Vous avez accompagné Sein Win, le premier ministre birman en exil, lors d’une rencontre avec le président Sarkozy. Quel en a été le résultat ?
Jane Birkin. En effet, je suis allée à l’Élysée avec lui. Sein Win est un cousin d’Aung San Suu Kyi.
J’ai eu l’impression, pendant dix merveilleuses minutes, que le président Sarkozy allait dans notre sens. Il a dit : « Désormais, à partir de maintenant, il n’y aura plus d’investissement en Birmanie ! » Je me suis dit : « Chic alors, formidable ! » Puis il a ajouté : « Et je demande la plus grande retenue de Total. » Nous avons filé à la Maison de la radio pour une conférence de presse où l’on m’a demandé de rendre compte de cette rencontre. J’ai dit la vérité et j’ai vu des visages déçus. Tout à coup, je me suis « réveillée » et j’ai compris que je n’étais pas du tout faite pour la politique.
Cela fait trois ans que je me bats pour la Birmanie. Avec Douste-Blazy, il n’y avait eu aucun résultat et maintenant j’espérais un retrait total de Total… J’ai dû réaliser que les politiciens et moi, nous ne parlions pas le même langage.
Alors j’ai écrit une chanson pour Aung San Suu Kyi disant que si elle meurt demain, nous serons tous responsables. Je vais la chanter en Belgique, je l’ai chantée dans un temple bouddhiste, au bois de Vincennes, et je viens de le faire au Portugal et en Espagne. Je le ferai durant toute ma tournée, jusqu’à ce qu’elle soit relâchée et que son gouvernement démocratique soit considéré.
Question: Mais on ne peut pas être naïf devant la situation de la Birmanie, qui est avant tout un des plus grands carrefours de la drogue…
Jane Birkin. C’est le numéro un au hit-parade des narcotiques. La Birmanie est le deuxième producteur mondial d’héroïne et le premier pour les amphétamines. En plus d’être la plaque tournante de la drogue où chaque centime qu’elle rapporte est blanchi, la Birmanie est un des premiers pays de la zone VIH, où il y a des enfants soldats, des violations de minorités ethniques, toutes raisons qui font que l’ONU aurait dû intervenir. À quoi sert l’Europe ? Il y aurait une pression possible sur la Chine avec les jeux Olympiques mais bien sûr le président Sarkozy n’est pas prêt à faire un bras de fer avec les Chinois… Cela dit, si la junte ne s’entend pas avec Aung San Suu Kyi, il y aura une guerre civile qui ne s’arrêtera pas aux frontières birmanes.
Extraits d'un Entretien réalisé par Michèle Levieux : source ICI
- Lire aussi sur le site de Jane Birkin : Est-ce la dernière image que nous aurons de Aung San Suu Kyi ? ICI
Le 28 décembre
- Un membre de la Ligue Nationale pour la Démocratie; Ko Thein Swe, sera jugé en Birmanie le 2 janvier 2008
- Lire l'article en anglais : ICI
- 4 étudiants seront également jugés le 2 janvier
Ils sont poursuivis pour 6 infractions qu'ils contestent. Pour 5 des 6 infractions reprochées, ils risques 2 ans de prison par infraction.
Ye Myat Hein indique : je n'ai violé aucune loi, j'ai juste participé aux manifestations pacifiques au mois de septembre et je n'ai incité personne.
Son père précise que ce sont conditions de la détention de son fils qui violent la loi birmane.
- Lire l'article en entier (en anglais) ICI
Le 27 décembre
- Trois mois de répression silencieuse : censure, propagande et détentions
Reporters sans frontières et la Burma Media Association dénoncent les mesures répressives exercées en permanence contre des journalistes birmans depuis le 27 septembre date à laquelle le reporter japonais Kenji Nagai a été assassiné par un militaire à Rangoon.
La police et l’armée traquent les journalistes et activistes qui ont pris des images de la répression des manifestations. Une dizaine d’entre eux ont été contraints de fuir en Thaïlande. Les médias privés ont repris leur diffusion, mais le Bureau de la censure a renforcé son contrôle.
"L’impression de retour à la normale est fausse. En réalité, les services de sécurité sont toujours à la recherche des journalistes clandestins qui ont fait connaître au monde les violences commises contre les moines et les militants démocrates. Nous demandons la fin des intimidations à l’encontre de la presse et la libération des six journalistes actuellement emprisonnés. Pour cela, il est important que la communauté internationale se donne les moyens de faire appliquer les recommandations du rapporteur spécial des Nations unies, Sergio Pinheiro", ont affirmé les deux organisations.
Le 14 décembre 2007, le Conseil des droits de l’homme des Nations unies a adopté une résolution sur la Birmanie qui demande notamment au gouvernement de garantir la liberté aux médias indépendants. Un représentant de Reporters sans frontières était intervenu devant le Conseil pour demander la libération des journalistes birmans et la fin de la censure.
Six journalistes, dont le célèbre U Win Tin, arrêté en juillet 1989, sont emprisonnés en Birmanie. Récemment, Ko Aung Gyi, ancien responsable de la rédaction du magazine sportif 90 minutes, a été arrêté à Rangoon. Les raisons de sa détention ne sont pas connues. Deux autres anciens journalistes, Ko Win Maw et Ko Aung Aung, sont également emprisonnés pas les autorités, sans qu’aucune accusation n’ait été formulée. Depuis le mois de septembre, au moins quinze autres ont été arrêtés, puis relâchés.
Selon plusieurs témoignages recueillis auprès de personnes arrêtées puis relâchés, les policiers interrogent tout le monde sur le nom des "cameraman", sous entendu les journalistes qui travaillent clandestinement pour les médias étrangers ou la chaîne Democratic Voice of Burma. De peur d’être identifiés, de nombreux photographes et cameraman de médias en exil ont cessé toute activité et ont même jeté leur matériel professionnel.
Et les hommes de main de la milice pro-gouvernementale Union Solidarity and Development Association (USDA) continuent de montrer de l’hostilité à l’encontre des journalistes. Le 21 octobre, Aung Khine Nyunt, reporter de The Myanmar Nation, a été battu par des membres présumés de l’USDA alors qu’il prenait des clichés dans un marché. Pendant les manifestations, près d’une dizaine de journalistes avaient été ainsi malmenés.
La répression a forcé au moins neuf journalistes birmans à fuir le pays pour se réfugier en Thaïlande. La plupart d’entre eux ont quitté la capitale pendant la première vague d’arrestations de fin septembre.
Le Bureau de la censure n’a pas hésité à sévir. Mi-novembre, l’hebdomadaire News Watch a été interdit pendant une semaine après avoir proposé à la publication des photos qui ont déplu aux militaires. La censure militaire a contraint certains responsables de rédaction à démissionner. Début décembre, les autorités ont sanctionné le magazine Action pour ne pas avoir retiré des articles censurés par la junte. Un responsable de la censure a ouvertement reproché à Action de ne pas être "constructif". Des pressions ont également touché le journal Middle Line. Selon le magazine Irrawaddy, le titre a été suspendu après que le directeur, Oo Swe, s’était plaint des faveurs accordées par le régime à certains médias.
Pour empêcher les Birmans d’obtenir des informations et des images de la répression de septembre, la junte a très strictement réglementé, à partir de mi-octobre, la vente de publications étrangères dans le pays. Les magazines Time, Newsweek et des journaux thaïs ont disparu des kiosques pendant quelques semaines. Internet a été rétabli, mais la surveillance a été renforcée dans les cybercafés. Et, de peur des représailles, de nombreux propriétaires d’établissements ont supprimé des ordinateurs les programmes qui permettent de contourner les filtres officiels.
Une dizaine de journalistes suspectés de sympathie avec les mouvements de protestation ont été interdits de publier ou d’être interviewés dans la presse. Il s’agit notamment du journaliste sportif Zaw Thet Htwe, du dessinateur Au Pi Kyee ou l’écrivain Pe Myint.
La censure ne touche pas seulement les sujets politiques. La junte a, par exemple, interdit de couvrir la reprise de l’épidémie de grippe aviaire le 20 octobre, pourtant rendue publique par le service administratif qui a géré cette nouvelle crise.
Plus généralement, la répression touche les personnes qui critiquent le gouvernement.
Ainsi, les autorités ont interdit la distribution d’un enregistrement vidéo d’un spectacle de la troupe de comiques "Say Young Sone".
( Remarque : Je parle de ce VCD, en donnant un lien pour le télécharger: ICI )
Selon la télévision DVB qui a décidé de le diffuser, le VCD se vend très bien dans les rues de Rangoon.
Par ailleurs, un responsable du monastère Zantila Rama a été condamné en décembre à deux ans de prison pour s’être plaint du comportement de certains militaires qui ont volé de l’argent lors d’une perquisition.
Selon la radio Democratic Voice of Burma, il a été reconnu coupable de "diffamation". En novembre, un rappeur birman a été interpellé par la police pour avoir rendu hommage aux moines pendant un concert. Et le magazine Irrawaddy a affirmé début novembre que Tin Yu, un habitant d’une banlieue de Rangoon, avait été arrêté pour avoir "parlé avec des médias étrangers".
Les médias gouvernementaux continuent à déverser leur propagande, mettant en première page toutes les actions des chefs de la junte. Les chaînes de télévision gouvernementales ont dénigré à plusieurs reprises le travail des médias étrangers, notamment la BBC, RFA et VOA, accusés de vouloir "déstabiliser le pays." Les médias officiels ont reçu l’ordre de vanter le retour à la normalité et les avancées économiques du pays. Et la milice USDA a annoncé fin novembre le lancement d’un nouveau quotidien pour renforcer le soutien de la population au régime.
Traumatisés par la répression qui les a frappé de plein fouet, certains moines font de la résistance passive. Ainsi, le site Irrawaddy a révélé que des moines de Mandalay avaient refusé, mi-décembre, qu’une équipe de tournage birmane filme la visite d’un ministre dans leur temple. Le réalisateur Zin Yaw Maung Maung, connu pour être un propagandiste du régime, a été interdit d’entrée dans le monastère.
Enfin, plusieurs journalistes de Rangoon ont déploré l’attitude de Myat Khaine, directeur de l’hebdomadaire Snap Shot, qui a volontairement remis certaines photos de manifestants au ministère de l’Information.
Source :Reportersansfrontières
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