lundi 23 juin 2008

La voie (Le Theravada)

La voie n’est ni facile ni difficile,
Elle est. Dans l’invisible présence du jour.
La voie est simple,
Car elle ne s’embarrasse d’aucun artifice,
D’aucune technique particulière.

Parfois on pense avoir acquis une méthode,
Un moyen de se prémunir des poisons,
Et lorsque le poison apparaît malgré tout,
On s’aperçoit encore que tout ceci est passager,
Et qu’il ne sert à rien de s’y attacher.

Quand on ne cherche rien de plus,
Que l’équilibre entre le chemin franchi
Et celui qui reste à parcourir,
On sait ce qu’il est bénéfique d’accomplir,
Et sage d’éviter, en demeurant présent.

Le disciple peut avancer nu,
D’opinions et de doutes stériles,
Son seul esprit, gardé et lucide,
Posé devant lui et regardant ce corps,
Ne redoutant pas d’affronter ce qui doit l’être.

Si la vie est une maladie se propageant,
Rien ne nous empêche de la traverser
Avec des repères tels que l’amitié, le don,
Sachant que les remèdes sont dans l’Octuple sentier,
Qui fait de chaque être le foulant, un être Noble.

Que faisons-nous si nous courrons, aveugles,
Après les plaisirs matériels, et spirituels ?
Seulement manifester du désir et continuer l’errance.
Puisse chacun voir et connaître la libération,
Par le Dhamma bien exposé par le « Suprême ».

La vérité ne se trouve pas -uniquement- par le Dhamma,
Car la vérité est dans tout ce que l’on voit et ce que l’on sait,
Si le Dhamma expose la réalité,
Chacun se doit de réaliser l’authenticité du Dhamma,
En comprenant la nature des phénomènes.

Ceux qui s’embarrassent de mots et de concepts,
N’ont pas encore rencontré le Dhamma.
Simple, pur, profond et de saveur unique,
Il libère de la confusion et dissipe l’illusion,
Telles sont quelques unes de ses caractéristiques.

A contre-courant de la recherche vaine de plaisirs,
Le Bouddha nous engage à relever le défi du « non-soi »
Le Dhamma nous encourage à ouvrir le cœur à la paix,
Les maitres nous montrent comment « metta » nous sauve,
Nous seuls pouvons parcourir ce sentier pur, cette « voie des anciens ».


Poème de Pierre Langlais pour dhammapiti

Aucun commentaire: