Mise à jour au 14 février
- Lire la suite des articles et Reportages sur la Birmanie ICI
- La junte birmane garde en détention un leader après l'annonce d'élections
Tin Oo, 80 ans, restera confiné dans sa demeure de Rangoun pendant une période supplémentaire d'un an, a déclaré à l'AFP un responsable birman, sous couvert de l'anonymat.(...)
Tin Oo est le numéro deux de la LND. Il avait été arrêté en même temps que Mme Suu Kyi, 62 ans, Prix Nobel de la Paix, lorsque leur convoi avait été attaqué par des miliciens pro-gouvernementaux dans le nord de la Birmanie en mai 2003.
Mme Suu Kyi, qui a été privée de liberté pendant la majeure partie des 18 dernières années, est elle aussi assignée à résidence à Rangoun.
Tin Oo et Aung San Suu Kyi avaient mené la LND à la victoire aux élections législatives en mai 1990, dont les résultats ont été ignorés par les militaires.
Source : romandie.com
Le 12 février
- Les moines de Rangoon: toujours absents
A ce jour, il ne reste plus que 6 391 moines
source : birmanie libre
- La Maison Blanche a jugé lundi que la décision du régime militaire de Birmanie d'organiser un référendum constitutionnel en mai prochain, avant des législatives en 2010, n'était "pas satisfaisante", accusant la junte d'un "manque de sérieux".
"Ce n'est pas satisfaisant", a déclaré Dana Perino, porte-parole de la Maison Blanche.
"L'annonce par la junte birmane qu'elle va organiser un référendum sur une nouvelle Constitution en mai montre son manque de sérieux au regard d'un processus ouvert et juste permettant de restaurer la démocratie", a-t-elle dit.
"Le projet de processus constitutionnel n'intègre pas les positions des partis d'opposition et de tous les groupes ethniques, et ce calendrier ne permet pas un débat adéquat entre les partisans et les opposants à ce projet de Constitution, qui n'a pas encore été partagé avec les Birmans", a-t-elle souligné. (...)
Mme Perino, citant des informations selon lesquelles Aung San Suu Kyi n'aurait pas le droit de se présenter, a déclaré que "le problème n'est pas celui de la fixation d'une date pour les élections, mais celui d'un processus non transparent et exclusif".
"Nous en appelons au gouvernement birman pour qu'il se conforme à l'appel lancé par les Nations unies en octobre afin qu'il s'agisse d'un processus ouvert" et "permettant à l'ensemble des Birmans d'avoir leur mot à dire dans la structure et la forme de leur gouvernement", a-t-elle ajouté. (...)
Le projet de Constitution qui sera soumis à un référendum a été élaboré sous le contrôle de la junte actuelle, dirigée par le généralissime Than Shwe et il garantit un rôle prépondérant à l'armée.
Lire cet article en entier : ICI
- Génération 88 s'oppose au référendum
Les militaires, rappellent les deux groupes d’opposants, n’ont jamais reconnu les résultats des élections de 1990. Ainsi avec ce référendum les militaires tentent d’abolir les résultats de ce scrutin qui avait donné le parti d’Aung San Suu Kyi vainqueur. Une façon, estime Génération 88, de légaliser leur dictature en Birmanie.
La junte, poursuit le communiqué, n’hésitera pas à utiliser ces forces de sécurités et ses milices pour intimider les futurs électeurs et les forcer à adopter une charte qui donne de facto aux militaires un pouvoir absolu.
Ce référendum sera donc une bataille, conclut Génération 88, « une bataille entre des militaires qui souhaitent rester au pouvoir à jamais et le peuple birman qui veut s’en émanciper et s’opposer à tout simulacre de démocratie. »
Source : rfi.fr
- La junte birmane accuse les opposants de diviser le pays
La junte militaire birmane a accusé mardi les mouvements pro-démocratiques de chercher à diviser le pays, tout en exhortant la population à soutenir sa "feuille de route vers la démocratie" à l'occasion du référendum constitutionnel qu'elle organise en mai.
"Des éléments subversifs à l'attitude négative ont recours à divers moyens et méthodes, comme enfoncer un coin entre les races nationales, tromper le peuple et aider et encourager les groupes anti-gouvernementaux, pour affaiblir et briser l'Union", a déclaré le général Than Shwe, numéro un de la junte, dans un discours prononcé à l'occasion du "Jour de l'Union".(..)
Lire l'article en entier : lemonde
Le 10 février
- le calendrier électoral de la junte accueilli avec circonspection
Le régime des généraux en Birmanie a dévoilé ce week-end un calendrier électoral assez précis (voir les articles ci dessous du 9 février) mais cette annonce surprise s'est heurtée à des doutes immédiats sur la crédibilité du processus.
La Grande-Bretagne, ancienne puissance coloniale, a réagi avec circonspection, rappelant que "la transition vers la démocratie requiert la participation de toutes les composantes politiques" et que l'armée au pouvoir devrait d'abord libérer l'opposante Aung San Suu Kyi et tous les autres détenus.
(...)des analystes birmans et des diplomates occidentaux sont convaincus que le régime militaire cherche à appliquer sa propre "feuille de route" politique en vue d'une "démocratie disciplinée" et à "gagner du temps" en annonçant des dates "un peu plus précises".
Depuis les événements de la fin septembre, la junte est soumise à une certaine pression internationale et un durcissement des sanctions occidentales. Cela ne l'a pas empêchée de poursuivre les arrestations d'opposants et de restreindre encore plus les libertés, ont ajouté ces experts.
La Ligue nationale pour la démocratie (LND), dont la dirigeante Aung San Suu Kyi est engagée depuis octobre dans un dialogue timide et apparemment frustrant avec un représentant de la junte, s'est déclarée "surprise" que les généraux aient fixé 2010 pour des législatives, sans savoir si le référendum constitutionnel de mai prochain serait "un succès".
En plus, "2010 ce n'est pas demain", a ironisé un diplomate à Rangoun.
Toute élection ne voudra rien dire tant que l'opposition sera réprimée et qu'elle n'aura pas droit à la parole, ont déclaré des dissidents en exil et des analystes. Selon Amnesty International, quelque 700 personnes ayant manifesté l'année dernière ont rejoint les 1.150 prisonniers politiques de Birmanie.
"Si le mouvement d'opposition est si faible en ce moment, c'est parce que nombre de ses membres sont enfermés", a dit Sean Turnell, spécialiste de la Birmanie à l'université Macquarie de Sydney.
Lire la suite de cet article : ICI
Le 9 février
- Rappel de la Chronologie depuis l'indépendance (Chronologie plus complète déjà présentée dans mes premiers messages de septembre et notamment : ICI )
Indépendance de la Birmanie. Le pays quitte le Commonwealth et devient une démocratie parlementaire.
1962
Coup d'Etat militaire mené par le général Ne Win, qui engage des réformes socialistes à marche forcée mais reste dans le camp des non-alignés.
1988
Des centaines, voire des milliers de personnes sont tuées lors d'une violente répression contre des étudiants pro-démocratiques qui protestent contre la situation du pays.
1989
Début de la première période d'assignation à résidence pour l'opposante Aung San Suu Khyi.
1990
Des élections libres sont organisées. Victoire de la Ligue nationale pour la Démocratie (LND) d'Aung San Suu Khyi. Les militaires refusent de reconnaître les résultats.
1991
Aung San Suu Khyi reçoit le Prix Nobel de la Paix.
1992
Le général Tan Shwe prend la tête de la junte.
1993
Ouverture d'une Convention nationale chargée de la rédaction d'une nouvelle Constitution. Le projet sera abandonné à cause du retrait, trois ans plus tard, de la LND.
1995
Aung San Suu Khyi est provisoirement libérée après six ans d'assignation à résidence.
1997
Sanction économiques prononcées par l'Europe et les Etats-Unis contre la junte. Entrée de la Birmanie dans l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (Asean)
1998
Arrestations de députés élus en 1990. Des milliers de membres de la LND sont forcés à "démissionner".
2003
Une nouvelle Constitution est annoncée par la junte. Aung San Suu Khyi et ses lieutenants, victimes d'une embuscade, sont arrêtés.
2004
Ouverture de la Convention nationale, boycottée par la LND pour cause de non-représentativité.
2005
Le régime annonce 23 morts lors d'un attentat à Rangoun. La capitale est déplacée à Naypyidaw.
15 août 2007
Le régime du général augmente brusquement le prix des carburants
Septembre 2007
L'augmentation des prix des matières premières provoque une série de manifestations, menés par les bonzes birmans.
26 septembre
Début de la répression militaire. La junte parle d'une dizaine de mort, alors que ses opposants en évoquent des centaines
9 février 2008
La junte annonce un référendum sur une nouvelle constitution, et des élections "démocratiques et multipartites" en 2010 selon la nouvelle constitution.
source : nouvelobs
- Opposition: Pas d'élections sans Suu Kyi
source : le jdd
- La junte promet des réformes, l'opposition sceptique
Après avoir écrasé dans le sang la révolte des moines en automne, le pouvoir birman a annoncé, samedi 9 février, la tenue d'un référendum constitutionnel en mai et l'organisation d'élections multipartites en 2010.
Cette annonce, relayée par la télévision d'Etat, complète la feuille de route en sept points dévoilée en 2003 par les généraux en vue d'une transition dont la junte n'avait jusque-là jamais dévoilé le calendrier. "Nous avons réussi dans les secteurs économiques, sociaux, dans le rétablissement de la paix et de la stabilité", estiment les militaires birmans."De ce fait, des élections multipartites, démocratiques se tiendront en 2010", poursuit le communiqué, qui ajoute : "Un référendum national se tiendra en mai 2008 pour ratifier le récent projet de Constitution."
UN MOYEN DE CONTOURNER L'OPPOSITION DÉMOCRATIQUE
La rédaction de ce texte est en cours d'achèvement au sein d'une convention nationale dont les premières réunions remontent aux années 1990.
Selon toute vraisemblance, cette Constitution devrait empêcher Aung San Syy Kyi, icône de la dissidence birmane et lauréate du prix Nobel de la paix, de se présenter à une fonction élective en interdisant les candidatures de conjoint de ressortissants étrangers. La dirigeante de la Ligue nationale pour la démocratie (LND) a été mariée à l'universitaire britannique Michael Aris, mort en mars 1999.
La LND a remporté à une écrasante majorité les dernières élections multipartites, qui remontent à 1990. Mais la junte, au pouvoir depuis 1962, n'a jamais tenu compte des résultats de cette consultation. Nyan Win, porte-parole de la LND, a réagi à l'annonce de la junte en se déclarant surpris qu'ils aient fixé une date pour une élection". "Attendons de voir les résultats du référendum sur la Constitution. Comment peuvent-ils savoir que le vote sera couronné de succès ? Il est encore trop tôt pour parler d'une élection", a-t-il ajouté.
Depuis la répression de septembre en Birmanie, le régime des généraux a soufflé le chaud et le froid, autorisant la venue à deux reprises d'un médiateur de l'ONU pour favoriser un dialogue avec l'opposition, tout en poursuivant les arrestations de dissidents et en resserrant les contrôles sur la population.
source : lemonde.fr
- La Birmanie libre d'élire?
Ces annonces ne constituent, en elles-mêmes, qu'une mise en conformité de la junte birmane avec ses promesses, puisqu'une feuille de route en sept points et devant mener à la démocratie avait été établie en 2003. Mais l'opposition a été réduite à un tel silence par le pouvoir militaire, sourd aux appels de la communauté internationale, que la programmation d'élections étonne. C'est d'ailleurs sa "surprise" qu'a exprimé la Ligue nationale pour la démocratie (LND) de la chef de file de l'opposition, Aung San Suu Kyi, emprisonnée puis assignée à résidence l'essentiel de sa vie.
Suu Kyi empêchée d'être candidate
"Les infrastructures du pays ont été construites, même s'il reste beaucoup à faire pour que le pays aille bien. Nous avons réussi dans les secteurs économiques, sociaux et autres et dans le rétablissement de la paix et de la stabilité", dit le communiqué diffusé samedi sous l'autorité du numéro un de la junte, le générale Tin Aung Myint Oo. "Il est donc possible de changer l'administration militaire en un système administratif civil, démocratique, dès lors que les fondamentaux ont été posés."
- Birmanie: Référendum constitutionnel en mai
Un référendum sur une nouvelle constitution sera organisé en mai prochain, a annoncé la junte militaire au pouvoir. Des élections multipartites suivront en 2010. Cette annonce complète la feuille de route en sept points dévoilée en 2003 par les généraux en vue d'une transition après plus de quarante années de régime militaire dans l'ex-Birmanie mais dont la junte n'avait jusque là jamais dévoilé le calendrier.
Source : lejjd
Le 7 février
- Finalement Le blogueur Nay Phone Latt est détenu au ministère de l'Intérieur depuis une semaine
"Nous demandons aux autorités de nous fournir les charges qui pèsent sur Nay Phone Latt. Le régime militaire birman est impitoyable avec les blogueurs car ils sont des sources précieuses pour diffuser des informations sur les conditions de vie dans le pays. Le black-out d'automne 2007 nous a déjà montré à quel point Internet est un outil politique qu'il faut à tout prix préserver", a déclaré Reporters sans frontières.
Libérés après quatre jours d'interrogatoires, trois militants de la NLD, Thi Han, Nyi Nyi Min, and Htein Win, ont affirmé aux médias nationaux, le 4 février 2008, qu'ils avaient vu Nay Phone Latt dans les locaux de ce ministère, sans pouvoir lui parler. Ils ignoraient tout de ses conditions de détention. Sa famille craint qu'il n'ai été torturé ou maltraité. ( voir les autres articles ci dessous sur Nay Phone Latt du 31 janvier et du 6 février )
Le 6 février
Source : DVB
Selon Démocratic Voice of Burma, sa famille ne sait toujours pas où il se trouve
"La LND (Ligue nationale pour la démocratie, ndlr) invite ces partis et organisations ethniques qui ont eu des points de vue différents sur la déclaration (de novembre dernier d'Aung San Suu Kyi appelant à l'unité nationale de la Birmanie où cohabitent des dizaines de minorités, ndlr) à venir donner leur opinion au quartier général de la LND à Rangoun", est-il écrit dans un communiqué de la LND.
Ce geste exceptionnel de la Ligue nationale pour la démocratie a été annoncé moins d'une semaine après qu'Aung San Suu Kyi, lauréate du Prix Nobel de la Paix assignée à résidence pendant 12 des 18 dernières années, eut été autorisée à se réunir dans une résidence gouvernementale avec des membres du Comité central exécutif de sa formation.
Source : AFP
Le 4 février
Son père, Ohn Than, a été arrêté fin d'août 2007, après avoir organisé une manifestation en face de l'ambassade américaine à Rangoon contre la décision du gouvernement d'augmenter les prix du carburant.
Source : Démocratic Voice of Burma
Le 2 février
En 2003, les militaires ont même tenté de tuer Mme Aung San Suu Kyi et ont anéanti les espoirs de réconciliation nationale.(...)
Une des plus inquiétante forme de harcèlement c'est lorsque les forces de sécurité n'arrivent pas à trouver une personne qu'elles veulent arrêter, dans ce cas elles arrêtent les membres de sa famille. Cette pratique illégale avait été utilsée dans l'Allemagne nazie.
Le Régime de "Than Shwe arrête les membres de la famille de la personne recherchée qui se cache. Le régime a largement utilisé cette méthode à l'automne 2007.
Par exemple, avant d'arrêter U gambira au mois de novembre, son père et ses frères avaient été arrêté pour obliger U gambira à sortir de la clandestinité.
Depuis que U Gambira a été arrêté son père a été relaché mais son frère est toujours emprisonné.
Tous les militants ont été arrêtés de manière illégale. Tous ont été détenu en secret et ont subi des tortures et des mauvais traitements. Ils ne sont pas nourris correctement et n'ont pas accès aux soins médicaux. Certains détenus n'ont même pas le droit d'avoir un avocat! (...)
En dépit de la poursuite des arrestations et des conditions de détention inhumaines des prisonniers politiques la communauté internationale a fait peu de progrès dans la lutte contre l'oppression et les souffrances du peuple birman.
source : Démocratic Voice of Burma
Le 1er février
Souvenez vous, Il avait été arrêté le 4 novembre :
Pour rappel : Lire sur ce blog : Pleure Birmanie Chérie : Arrestation de U Gambira, leader de "All Burma Sangha Coalition"
Source : Démocratic Voice of Burma
L'association Assistance aux prisonniers poilitiques affirme également que les prisonniers sont torturés et privés d'eau et de nourriture.
"Pendant leur détention, de nombreux prisonniers se voient refuser l'accès aux soins médicaux", assure également l'association en contact avec différentes prisons du pays.
Les chiffres avancés par l'assosciation confirment ceux donnés récemment par Amnesty International faisant état de 1.850 prisonniers politiques.
Source: AFP
Le 31 janvier
http://niknayman.blogspot.com/
http://cptc2.blogspot.com/
http://www.ko-htike.blogspot.com/
Sasana Moli
Les experts de l'ICG (Groupe international de réflexion sur les crises) estiment que ces efforts pourraient inclure un durcissement des sanctions visant la junte et notamment un embargo total et international sur les armes mais aussi des mesures d'incitation économique propres à amener les militaires à desserrer leur emprise sur le pays.
Le 30 janvier
Un cauchemar comme l’Irak ??
Les Birmans s’interrogent pour savoir si le régime militaire va finir par tomber et à quel moment. Si cela se produit, on peut se demander si la Birmanie peut devenir un cauchemar comme l’Irak..
LIRE la suite sur karuna :ICI
La Birmanie, qui est gouvernée par des généraux depuis plus de 45 ans, est régulièrement critiquée par des organisations internationales en liaison avec cette pratique.
Mercredi, le quotidien officiel New Light of Myanmar a cité le général Thura Myint Aung, qui dirige une commission gouvernementale sur la question, affirmant que les autorités avaient "pris des mesures" contre 43 membres de l`Armée, dont des officiers, accusés d`avoir recruté des enfants dans leurs rangs.
Le journal n'a pas précisé quelles sanctions avaient été prises. Le général a seulement ajouté qu"entre 2002 et 2007, l"armée avait démobilisé 792 enfants pour les remettre à leurs familles. "
Thura Myint Aung a appelé les commandants militaires à "ne pas accepter des mineurs cherchant à se faire recruter dans les forces armées".
Des organisations de défense des droits de l'Homme accusent régulièrement l'armée birmane et des groupes ethniques rebelles d'enrôler de force des enfants dans leurs rangs.
Il y a quatre ans, le gouvernement birman a formé une commission, censée oeuvrer avec les agences des Nations unies, pour mettre fin à cette pratique, officiellement illégale.
* Remarque : Vous trouverez sur ce blog, dans le Plan Détaillé des messages sur la Birmanie, plusieurs adresses de blog politiques Birmans : ICI
- Ci après un article du monde sur cette arrestation :
Le 29 janvier
Parmi les dissidents inculpés figurent des militants connus du combat en faveur de la démocratie en Birmanie, notamment les anciens leaders étudiants Min Ko Naing et Ko Ko Gyi, a précisé à l'AFP l'avocat Aung Thein.
«Ils vont certainement être jugés en secret à la prison d'Insein», au nord de Rangoun, où ils sont détenus, a-t-il dit, ajoutant: «je suis prêt à les défendre mais, jusqu'à présent, je n'ai pas été autorisé à les rencontrer».
Cet avocat, qui travaille pour la Ligue nationale pour la démocratie (LND), principal parti d'opposition dirigé par Mme Aung San Suu Kyi, a dit qu'il avait eu connaissance des inculpations par les familles des opposants, elle-mêmes informées lors de visites à la prison d'Insein la semaine dernière.
Les dissidents sont officiellement poursuivis pour avoir enfreint la loi sur les publications. Aucune autre information n'a été immédiatement donnée par les autorités.
Min Ko Naing et Ko Ko Gyi avaient fait partie des animateurs d'une première révolte contre les généraux déclenchée par des étudiants en 1988 et qui avait été réprimée dans le sang.
Ces deux hommes, qui ont déjà été emprisonnés pendant des années, avaient formé, après leur libération, un groupe composé d'anciens étudiants, appelé «Génération 88» et qui a joué un rôle clef dans le déclenchement en août dernier des premières manifestations contre la vie chère en Birmanie.
Le 28 janvier
Le 27 janvier
Le 26 janvier
Documentaire d’Alexandre Dereims (France, 2006). 55 mn. Inédit
RÉSUMÉ
Au sud de la Birmanie, depuis 60 ans, la KNLA, l’armée nationale de libération karen, mène un combat désespéré contre la dictature militaire au pouvoir. Les généraux birmans ont décidé le nettoyage ethnique du pays karen : des bataillons entiers attaquent les villages, les soldats brûlent, pillent, violent, exécutent et torturent les habitants. Malgré la faim, les mines et la malaria, 300 000 refugiés tentent de survivre dans les montagnes qui bordent la frontière thaïlandaise. Alexandre Dereims et son équipe sont entrés clandestinement dans la région pour suivre les combattants karens pendant plusieurs semaines.
« Tout petit déjà, lorsque je vivais avec mes parents, je devais fuir sans cesse. J’ai toujours vécu dans la peur », dit un Karen sans âge dans un grand sourire édenté. « Nous avons besoin de votre aide », ajoute-t-il un peu gêné, tiraillé entre dignité et désespoir. Comme lui, parce qu’ils refusent d’être « birmanisés » par la junte militaire, qui depuis soixante ans opprime les minorités ethniques, 300 000 Karen survivent cachés dans les montagnes de Birmanie bordant la frontière thaïlandaise. Les raids de l’armée sur leurs villages de fortune sont sans pitié : les militaires torturent, tuent, violent, brûlent et, avant de quitter les lieux, minent les ruines. Ceux qui ont fui à temps vivent dans un dénuement total, sans guère de nourriture ni de médicaments, comme des bêtes, sans même une bâche pour s’abriter de la pluie. Les deux tiers des enfants n’atteignent pas l’âge de 5 ans. A défaut d’aide alimentaire (le pouvoir birman empêche tout contact avec l’étranger), au moins peuvent-ils espérer la visite d’un commando de la KNLA, l’Armée de libération nationale karen, qui s’est donné pour mission principale de ravitailler et soigner ces groupes réfugiés dans la jungle. C’est en suivant pendant plusieurs semaines l’une de ces troupes d’hommes aussi courageux que sous-équipés qu’Alexandre Dereims et son équipe ont pris la mesure du désarroi des Karen. Leur film n’est pas seulement un reportage intense et saisissant, il livre également un état des lieux très documenté. Un témoignage fort de la détresse d’un peuple qui meurt dans l’indifférence générale.
Source : telerama
Le 25 janvier
« Quatre mois après la violente répression qui s’est abattue sur des manifestants pacifiques, le gouvernement du Myanmar poursuit ses arrestations illégales à un rythme accéléré. Début novembre, le Premier ministre Thein Sein avait assuré Ibrahim Gambari, représentant spécial des Nations unies, que les arrestations avaient cessé et qu’il n’y en aurait pas de nouvelles.
"Les recherches d’Amnesty International contredisent totalement ces propos, " a déclaré Catherine Baber, directrice du programme Asie-Pacifique d’Amnesty International.
« Les nouvelles arrestations de décembre et de janvier ciblaient des personnes qui ont tenté d’envoyer des preuves de la répression à la communauté internationale, ce qui montre clairement que la principale priorité du gouvernement est de faire taire les citoyens qui voudraient l’amener à rendre des comptes », a poursuivi Catherine Baber.
Amnesty International est également très préoccupée par le fait que, depuis le 1er novembre 2007, les autorités du Myanmar ont condamné à des peines d’emprisonnement une quinzaine au moins de manifestants et de sympathisants et que des cas de torture te mauvais traitements de détenus ont été signalés.
« Ces poursuites obéissent à des motifs politiques ; engagées à l’issue d’une procédure qui bafoue de façon flagrante le droit des personnes à un jugement libre et équitable, elles ne respectent pas les normes internationales relatives aux droits humains », a déclaré Catherine Baber.
Amnesty International confirme les arrestations suivantes depuis début novembre :
Le 4 novembre, Zaw Zaw, membre de la Ligue nationale pour la démocratie (LND) a été arrêté dans une cafétéria du district de Kyeemyindaing à Yangon.
Le 5 novembre, U Khaymarwuntha, moine d’une vingtaine d’années du monastère de Zantila Kamahtan à Yangon, a été arrêté pour avoir participé aux manifestations de septembre.
Le 19 novembre, Ray Thein (également connu sous le nom de Bu Maung), secrétaire de la LND dans l’État d’Arakan, a été à nouveau arrêté après avoir été brièvement placé en détention en septembre pour avoir organisé une manifestation contre la junte.
Le 24 novembre, huit membres de l’Organisation pour l’indépendance kachin (KIO) ont été arrêtés en raison, semble-t-il, du refus du mouvement de dénoncer publiquement la déclaration de novembre d’Aung San Suu Kyi comme l’exigeait le gouvernement.
Le 28 novembre, U Tin Hla, membre de la Fédération des syndicats de Birmanie (FTUB) et du syndicat des cheminots birmans, a été arrêté avec sa famille ; il aurait aidé les cheminots à s’organiser et les aurait poussés à se joindre aux manifestations de septembre. Son épouse et leurs deux enfants ont été libérés au bout de cinq jours.
Le 2 décembre, Hajee Amir Hakim, cinquante-deux ans, vivant dans l’État d’Arakan, a été arrêté pour avoir écrit une lettre à la BBC détaillant les atteintes aux droits humains perpétrées contre la minorité Rohingya. Il a été libéré le lendemain, après versement d’un pot de vin à un policier par ses proches. Aung Zaw Win, un laïc, a également été arrêté le même jour pour avoir cherché à obtenir des informations sur les moines qui avaient été expulsés.
Le 14 décembre, Khin Moe Aye, Kyaw Soe, Zaw Min, Min Min Soe, Htun Htun Win et Myo Yan Naung Thein, tous anciens prisonniers politiques et membres actuels des groupes étudiants Génération 88, ont été arrêtés en raison de leurs liens avec les militants qui ont filmé les manifestations de septembre et se sont exprimés dans les médias de l’opposition en exil.
Le 2 janvier, Aung Moe Nyo, Htay Myint, Sein Win, Than Htun, U Ko Oo, Nay Myo Kyaw, membres de la LND, ont été arrêtés dans la division de Magwe, prétendument pour les empêcher d’assister aux commémorations célébrant le Jour de l’Indépendance dans un district proche.
Le 15 janvier, Saw Wai, poète et dirigeant d’une organisation créée par des artistes pour venir en aide aux orphelins du sida, a été arrêté après que les autorités eurent déchiffré certaines parties de son poème intitulé « 14 février » qui contenait un message caché critiquant le général Than Shwe, chef de l’État et du gouvernement.
À ce jour, 700 personnes au moins, arrêtées au cours des manifestations ou depuis septembre, sont toujours derrière les barreaux, tandis que 1 150 prisonniers politiques détenus avant le mouvement de protestation n’ont toujours pas été libérés. Depuis les manifestations de septembre, on est sans nouvelles de plus de 80 personnes, victimes probables de disparitions forcées.
Amnesty International demande instamment à la communauté internationale de veiller à ce que la résolution du 14 décembre 2007 du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, adoptée en soutien aux recommandations de Paulo Pinheiro, rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l’homme au Myanmar, soit respectée.
« Au vu de l’augmentation rapide du nombre d’arrestations et d’atteintes aux droits humains en quatre mois, la communauté internationale devrait faire pression sur le gouvernement du Myanmar pour qu’il invite immédiatement Paulo Pinheiro à se rendre une nouvelle fois dans le pays pour y mener une mission d’enquête en bonne et due forme , comme il en a fait la demande », a déclaré Catherine Baber.
Source : amnestyinternational
Le 24 janvier
Le texte en langue birmane, intitulé « 14 février », se lit comme une lettre d’amour mais si l’on met bout à bout le premier caractère de chacun des mots, on obtient : « le généralissime Than Shwe est fou de pouvoir ».
Des responsables de l’hebdomadaire, parlant sous couvert de l’anonymat, ont indiqué jeudi que des censeurs militaires avaient interrogé le poète Saw Wai et des cadres du journal à propos de ce texte qui a fait sensation, sans que la direction de l’entreprise ne s’en aperçoive.
« De nombreuses personnes ont voulu acheter le Love Journal », a rapporté un vendeur de Rangoun. « Normalement, nous avons de nombreux invendus mais, cette fois, le stock s’est vite épuisé », a-t-il ajouté.
Une affaire similaire avait été révélée en août dernier lorsqu’un groupe d’artistes danois avait diffusé une publicité dans un autre hebdomadaire birman, le Myanmar Times, qui contenait un message dissimulé qualifiant Than Shwe de « tueur ».
La Birmanie, qui a été gouvernée par des généraux depuis près d’un demi-siècle, a été qualifiée de « paradis pour les censeurs » par l’organisation Reporters sans frontières (RSF). Tous les journaux sont passés au crible avant publication et aucun ne se permet de contester le régime militaire.
La semaine dernière, la version en langue birmane du Myanmar Times avait été suspendue pour une semaine, sur ordre des autorités, après l’apparition d’un article sur l’augmentation massive du prix des licences des paraboles satellitaires permettant de capter des chaînes de télévision étrangères.
Source AFP
Lire la suite de cet article : ICI
Le 23 janvier
Le 21 janvier
Selon le journal hebdomadaire local Voice, les propriétaires des magasins, des restaurants, des supermarchés ainsi que de petits commerçants ont été invités à rapporter aux autorités tous les événements soupçonneux pour empêcher toute probabilité qui affectera la sécurité.
Lors de ces dernières semaines, les barricades ont été dressées dans les principales routes dans la ville et les véhicules ont été intersectés pour renforcer le contrôle de sécurité, spécialement dans la nuit, selon des témoins.
Depuis le 11 janvier, quatre explosions de bombe se sont produites dans la nouvelle capitale de Nay Pyi Taw, deux dans la division de Bago et une à Rangoon.
Le conseiller d'Etat chinois , Tang Jiaxuan, a rencontré lundi le vice-ministre des Affaires étrangères du Myanmar, U Myint Maung, émissaire spécial du Premier ministre birman, le général Thein Sein.
U Myint Maung a présenté à Tang la situation actuelle dans son pays, indiquant que le Myanmar faisait des efforts pour réaliser la réconciliation nationale et accélérer le processus démocratique.
Selon Tang, la Chine a prêté attention à la situation du Myanmar et souhaité sincèrement que le Myanmar parvienne à la stabilité politique et au développement économique afin de permettre aux Birmans de vivre dans la paix et l'abondance.
Avant leur rencontre, U Myint Maung s'est entretenu avec son homologue chinois Wang Yi et les deux parties ont eu des échanges de vue approfondis sur des questions d'intérêt commun.
Source : ICI
Le 19 janvier
(..) contrairement à l'opinion commune, la Chine a une emprise limitée sur la junte birmane.
La Chine ne tire pas les ficelles et la Birmanie n'est pas une marionnette.
Mais la relation marche dans les deux sens et c'est cela qui complique les choses dans les relations entre ces deux pays.
Bien sûr, la Chine a plus de pouvoir et d'influence sur les généraux que tout autre pays. Elle a d'ailleurs l'intention d'utiliser cette influence pour ses propres intérêts (...)
(..) Le vice-ministre des Affaires étrangères Wang Yi, qui s'est rendu en Birmanie en novembre a rencontré les hauts dirigeants de la junte, et notamment le général Than Shwe. Il a demandé demandé à la junte de résoudre les questions en suspens au moyen de "consultations" afin de pouvoir accélérer le processus de démocratisation.
Cependant, le régime a répondu qu'il ira à son propre rythme.
Lire l'article en entier en anglais : ICI
Le 18 janvier
Un membre de la NDL (Ligue Nationale pour la Démocratie) a été menacé lui et sa famille
Finalement, Les arrestations et interrogatoires continuent comme au "bon vieux temps"..
U Maung So (membre du NDL) a donc été arrêté le 13 janvier et lors de son interrogatoire on lui a fait comprendre que si il ne répondait pas aux questions, non seulement il serait torturé (au visage) et des menaces ont été proférées à l'encontre de ses parents âgés de 82 et 90 ans !
Comme pour bon nombre de personnes arrêtées, on lui a demandé de signé un document aux termes duquel il s'engage à ne pas parler aux médias.
D'autres membres du NLD ont été arrêtés ( voir les articles à ce sujet ci dessous)
Source : Démocratic Voice of Burma
M. Gambari, a été entendu jeudi à huis clos par le Conseil de sécurité.
Les 15 membres du Conseil ont indiqué à l'issue de cette consultation qu'ils "regrettaient la lenteur des progrès (obtenus) jusqu'à présent" par rapport à l'objectif de réconciliation entre le régime militaire et l'opposition. Il a souligné qu'"une visite de M. Gambari, rapidement, pourrait aider à faciliter" ce dialogue.
L'ambassadeur des Etats-Unis à l'ONU, Zalmay Khalilzad, avait rappelé avant la réunion que M. Gambari "n'avait pas été autorisé à retourner en Birmanie ce mois-ci", les autorités birmanes lui ayant répondu qu'elles préféraient repousser sa venue en avril.
L'émissaire de l'ONU, chargé de favoriser le dialogue entre la junte au pouvoir et l'opposition, a indiqué que tous les membres du Conseil avaient insisté "sur la nécessité d'accélérer le processus".
Pour réussir à faire progresser la situation, "nous devons accroître la pression" sur le régime militaire birman, a déclaré M. Khalizad, à l'issue de la consultation.
Plusieurs diplomates de l'ONU ont aussi condamné "l'absence de progrès" en Birmanie depuis novembre quand le Conseil avait exhorté la junte à "créer les conditions d'un dialogue de réconciliation, en assouplissant tout d'abord les conditions de détention de (l'opposante) Aung San Suu Kyi et en poursuivant la libération des prisonniers politiques".
"La situation en Birmanie s'est dégradée depuis la fin de l'année dernière", a déploré un diplomate occidental sous couvert de l'anonymat.
Source : AFP
Il s'agit du quatrième attentat de ce genre en moins d'une semaine.
Le régime militaire birman a pointé un doigt accusateur en direction des rebelles de l'Union Nationale Karen (KNU), groupe ethnique minoritaire en lutte contre le pouvoir central.
Le 16 janvier
Deux sur les 4 prisonniers faisaient partis des "étudiants de la génération 88".
Il s'agit de Hla Kyaw Myo, Naung Soe, Myint Oo, et Myo Hla Naung. Ils ont été torturés régulièrement depuis qu'ils sont en prison : l'un est devenu pratiquement aveugle, un autre souffre d'une pneumonie, le 3e a des évanouissements régulièrement.
Au moins deux d'entre eux ont été victime de la "torture de l'eau". Les membres de leur famille n'ont pas pu leur rendre visite depuis plus de 3 semaines.(...)
Selon l'AAPP, il ya plus de 1850 prisonniers politiques dans les prisons birmanes.
Près de 400 lots de pierres précieuses et environ 1.200 lots de jade sont proposés à cette vente qui s'est ouverte mardi (15 janvier) à Rangoun, a précisé le quotidien New Light of Myanmar.
Une centaine d'acheteurs étrangers sont présents, a indiqué le journal, ajoutant qu'une autre vente aux enchères serait organisée en mars. Les ventes aux enchères sont devenues pour la junte l'un des principaux moyens d'engranger des devises étrangères.
Source: AFP
Le 15 janvier
Le 14 janvier
Aucun renseignement sur les motifs d'une telle arrestation ont été donné à sa famille.
Lire l'article en anglais : Démocratic Voice of Burma
Le 13 janvier
Un membre de l'Union nationale karen (KNU), âgé de 25 ans, a été tué dans l'attentat vendredi soir à Pyu, à environ 192km au nord de Rangoon. Quatre personnes, dont un garçon âgé de quatre ans, ont été blessées. Le quotidien explique qu'un revolver, des munitions et de explosifs avaient été retrouvés sur le corps de l'homme.
Un suspect, qui a été arrêté alors qu'il tentait de fuir les lieux, a raconté que la victime était membre de la KNU. La minorité ethnique Karen lutte depuis un demi-siècle pour l'autonomie et contre le régime birman. L'organisation a refusé un cessez-le-feu avec la junte.
Le terrorisme est rare mais pas totalement absent de la Birmanie, qui vit sous dictature militaire depuis 1962. L'attentat le plus meurtrier remonte à mai 2005, quand trois bombes ont explosé dans deux supermarchés et un centre de convention à Rangoon, causant la mort d'une vingtaine de personnes. Le gouvernement avait alors accusé l'opposition et les rebelles de groupes ethniques.
Source : AP
Remarques : Il s'agit donc du 2e attentat en quelques jours, Il y avait déjà eu un mort dans un attentat à Pyinmana, il y a quelques jours ( voir ci dessous à la date du 11 janvier; l'article concernant ce premier attentat )
Le 9 janvier:
Trois leader de "Human Rights Defenders and Promoters network" : het Oo, Zaw Htun et U Panita (moine), tous les trois détenus à la prison Taung-ngu, ont formé appel d'un jugement les ayant condamné à 2 ans de prison chacun, le 7 novembre 2007 .
La Cour d'Appel a confirmé le jugement.
Ils ont été emprisonné parce qu'ils auraient parlé aux médias après les manifestations du mois de septembre!
Pour le Mouvement de défense des Droits de l'Homme, Mettre en prison des personnes parce qu'elles ont parlé aux médias est une Violation du Droit à liberté d'expression
Source : Démocratic Voice of Burma
Le 8 janvier
Lire l'article (en anglais) ICI
Le 7 janvier :
Soixante ans après, il n'y a guère de raison de célébrer cette date, estime le magazine The Irrawaddy:
«Au cours des soixante dernières années, le pays a eu l'occasion de créer une démocratie qui s'appuie sur une économie solide, mais il a échoué. Notre pays a consacré toute son énergie aux combats entre opposants politiques», déplore le journal. «Soyons honnêtes, il y a en Birmanie peu de choses dont nous puissions être fiers. La politique est une horreur, l'économie une tragédie et la société n'en peut plus. Mais que peut-on attendre de 2008? Malheureusement, l'avenir ressemble au passé.»
Très pessimiste, l'éditorialiste énumère les blocages politiques qui ne devraient pas sauter durant les mois à venir malgré la colère d'une population qui a de plus en plus de mal à survivre. «Il y a vingt ans, Aung San Suu Kyi présentait les manifestations de 1988 en faveur de la démocratie comme le "deuxième combat pour l'indépendance". Face au tout-puissant gouvernement militaire, ce deuxième combat a du mal à conserver son élan.»
Lire le début de cet Edito ci dessous:
Le Début de cet Edito :
Qui sont les perdants et les gagnants de la "Révolution safran"?
La réalité c'est que tout le monde est perdant : Le peuple Birman, La junte militaire et la Communauté Internationale.
- La plus part des Birmans ont perdu l'espoir d'un monde meilleur. De nouveau, leurs rêves ont été détruit par la sombre réalité de l'oppression et de la cruauté.
- Les généraux ont perdu leur chance de montrer au Monde qu'ils voulaient évoluer vers un gouvernement légitime et vers une démocratie et d'obtenir ainsi la reconnaissance de la communauté internationale.(...)
- La Communauté Internationale a perdu malgré ses efforts pour un règlement pacifique et recherche actuellement, de nouvelles méthodes pour arriver à obtenir une "réconciliation nationale".
L'Asean en particulier, a perdu sa chance de tourner une nouvelle page en montrant qu'il avait compris ses responsabilités au sein de la communauté internationale.
Après la brutale répression des moines Bouddhistes et des manifestants pacifiques, presque tout le monde s'est senti solidaire avec le peuple Birman.
Il semble que cette compassion et cette solidarité à l'encontre de tout une peuple soit sans précédant.
(...)
Le peuple Birman est douloureusement conscient de la manière dont leur pays à prit du retard par rapport au reste du Monde.
60 ans après son accession à l'indépendance, le pays n'a pas réussi à prendre sa place au sein de la communauté Internationale.
Lire l'article en entier (en anglais) ICI
L'Asean est un groupement de pays à dominante économique qui se révèle d'ordinaire une structure assez faible sur le plan politique. L'organisme est régulièrement critiqué pour son attitude jugée trop conciliante face à la junte militaire au pouvoir en Birmanie.
L'Asean regroupe dix pays : Birmanie, Thaïlande, Indonésie, Malaisie, Philippines, Singapour, Vietnam, Brunei, Laos et Cambodge.
Pour voir les 3 autres pages du "Statement of 2007 General Students'Union on 60TH Burma Independance day" : ICI
C'est le premier bulletin d'opposition de ce pays depuis 18 ans. Le premier bulletin ayant été censuré par la junte en 1990.
Ah-yoan-thit sera publié deux fois par mois.
Les premiers articles évoquaient la répression de septembre et la fermeture par la Junte du monastère de Maggin.
LIRE l'article en entier (en anglais) : irraddy
Birmanie : Articles et Reportages du 27/12/07 au 6/01/08 : ICI
- Le rapporteur spécial des Nations Unies; M. Paulo Sergio Pinheiro, a exprimé sa "consternation" dans une déclaration publique à propos du maintien en détention de militants par le régime Birman
Source : DVB
- On ne sait toujours pas où le blogger, Nay Myo Latt, qui aurait été arrêté se trouve
Selon Démocratic Voice of Burma, sa famille ne sait toujours pas où il se trouve
- Nouvelles sanctions
Le gouvernement américain a imposé de nouvelles sanctions financières à un entrepreneur associé à la junte militaire au pouvoir en Birmanie, visant des sociétés utilisées par l'ex-Birmanie pour se procurer hélicoptères et équipements militaires. Il s'agit de la troisième série de sanctions infligée par les Etats-Unis aux dirigeants de la junte depuis la répression des manifestations de moines bouddhistes en septembre et octobre de l'année dernière.
- Le parti de l'opposante birmane Aung San Suu Kyi a invité des représentants des minorités ethniques favorables à la junte à une rencontre à son quartier général pour régler leurs différends.
"La LND (Ligue nationale pour la démocratie, ndlr) invite ces partis et organisations ethniques qui ont eu des points de vue différents sur la déclaration (de novembre dernier d'Aung San Suu Kyi appelant à l'unité nationale de la Birmanie où cohabitent des dizaines de minorités, ndlr) à venir donner leur opinion au quartier général de la LND à Rangoun", est-il écrit dans un communiqué de la LND.
Ce geste exceptionnel de la Ligue nationale pour la démocratie a été annoncé moins d'une semaine après qu'Aung San Suu Kyi, lauréate du Prix Nobel de la Paix assignée à résidence pendant 12 des 18 dernières années, eut été autorisée à se réunir dans une résidence gouvernementale avec des membres du Comité central exécutif de sa formation.
Source : AFP
Le 4 février
- U Ohn Than, actuellement détenus dans la prison d'Insein, a été placé à l'isolement et privé de visites simplement parce qu'il a écrit une lettre dans laquelle il parle des dures conditions de vie dans la prison.
Son père, Ohn Than, a été arrêté fin d'août 2007, après avoir organisé une manifestation en face de l'ambassade américaine à Rangoon contre la décision du gouvernement d'augmenter les prix du carburant.
Source : Démocratic Voice of Burma
Le 2 février
- La junte continue sa répression
En 2003, les militaires ont même tenté de tuer Mme Aung San Suu Kyi et ont anéanti les espoirs de réconciliation nationale.(...)
Une des plus inquiétante forme de harcèlement c'est lorsque les forces de sécurité n'arrivent pas à trouver une personne qu'elles veulent arrêter, dans ce cas elles arrêtent les membres de sa famille. Cette pratique illégale avait été utilsée dans l'Allemagne nazie.
Le Régime de "Than Shwe arrête les membres de la famille de la personne recherchée qui se cache. Le régime a largement utilisé cette méthode à l'automne 2007.
Par exemple, avant d'arrêter U gambira au mois de novembre, son père et ses frères avaient été arrêté pour obliger U gambira à sortir de la clandestinité.
Depuis que U Gambira a été arrêté son père a été relaché mais son frère est toujours emprisonné.
Tous les militants ont été arrêtés de manière illégale. Tous ont été détenu en secret et ont subi des tortures et des mauvais traitements. Ils ne sont pas nourris correctement et n'ont pas accès aux soins médicaux. Certains détenus n'ont même pas le droit d'avoir un avocat! (...)
En dépit de la poursuite des arrestations et des conditions de détention inhumaines des prisonniers politiques la communauté internationale a fait peu de progrès dans la lutte contre l'oppression et les souffrances du peuple birman.
source : Démocratic Voice of Burma
Le 1er février
- U GAMBIRA est inculpé d'association illégale
Souvenez vous, Il avait été arrêté le 4 novembre :
Pour rappel : Lire sur ce blog : Pleure Birmanie Chérie : Arrestation de U Gambira, leader de "All Burma Sangha Coalition"
Source : Démocratic Voice of Burma
- 1.864 prisonniers politiques en Birmanie
L'association Assistance aux prisonniers poilitiques affirme également que les prisonniers sont torturés et privés d'eau et de nourriture.
"Pendant leur détention, de nombreux prisonniers se voient refuser l'accès aux soins médicaux", assure également l'association en contact avec différentes prisons du pays.
Les chiffres avancés par l'assosciation confirment ceux donnés récemment par Amnesty International faisant état de 1.850 prisonniers politiques.
Source: AFP
Le 31 janvier
- Reporters sans frontières et la Burma Media Association condamnent fermement l’arrestation du blogueur et écrivain Nay Myo Latt (Lire aussi plus bas sous la rubrique du 30 janvier : 1 Blogger arrêté)
Reporters sans frontières et la Burma Media Association condamnent fermement l’arrestation du blogueur et écrivain Nay Myo Latt, le 29 janvier 2008, chez lui, dans le quartier de Thingankyun à Rangoon.Pour rappel quelques blog Birman critiquant ouvertement la junte :
"Cette chasse aux blogueurs est inacceptable. Nous ignorons où se trouve Nay Myo Latt. Nous demandons aux autorités de le libérer et de cesser cette traque", ont déclaré les organisations.
Nay Myo Latt, également membre de la Ligue nationale pour la démocratie (opposition illégale) tient un blog (http://www.nayphonelatt.net/) sur lequel il témoigne de la difficulté que rencontre la jeunesse birmane pour s’exprimer, notamment depuis les manifestations de l’automne 2007. Il possède trois cybercafés, dont un est situé à Thingankyun.
Lors de ces événements qui ont opposé les moines aux militaires du régime, le blogueur Thar Phyu (www.mogokemedia.blogspot.com) avait été détenu pendant quelques heures pour avoir publié des photos de moines et de manifestants dans les rues. Son site Internet est aujourd’hui fermé.
Depuis le début de l’année, les autorités birmanes ont renforcé leur surveillance sur Internet. Elles obligeraient tous les propriétaires de cybercafés à enregistrer les données personnelles des internautes (nom, prénom, adresse, etc.) et à enregistrer des captures d’écran toutes les cinq minutes sur chaque poste. Toutes ces données seraient ensuite transmises au ministère de la Communication. D’après le propriétaire d’un cybercafé interrogé par l’agence de presse locale Mizzima, "personne ne veut se plier à ces mesures mais les plus apeurés ont sûrement dû céder".
Par ailleurs, la seule plateforme de blogs encore accessible, Blogger (http://www.blogger.com), appartenant à Google, est censurée par le régime depuis le 23 janvier 2008. Les blogueurs n’ont donc plus la possibilité de publier leurs articles sauf en utilisant des proxies ou autres moyens de contournement de la censure.
"Ce blocage est un moyen pour les autorités de réduire les citoyens birmans au silence. Ils ne peuvent plus publier d’articles, ni diffuser d’informations. La Birmanie risque à nouveau d’être coupée du monde", ont poursuivi Reporters sans frontières et la Burma media association.
Contactées par des journalistes de Mizzima, les autorités locales n’ont pas justifié l’inaccessibilité de Blogger, avançant qu’elles n’avaient reçu aucune consigne en ce sens. D’après des blogueurs locaux, les autorités laissent également des commentaires sur les blogs pour dissuader les internautes de s’y attarder et redirigent parfois les adresses de certains sites. L’un des blogs les plus visités cet automne, Niknayman , était redirigé vers un site pornographique.
Sources : Reporters sans frontières et Burma Media Association
http://niknayman.blogspot.com/
http://cptc2.blogspot.com/
http://www.ko-htike.blogspot.com/
Sasana Moli
- Ban Ki-moon coordonnera l'action diplomatique pour les réformes
Les experts de l'ICG (Groupe international de réflexion sur les crises) estiment que ces efforts pourraient inclure un durcissement des sanctions visant la junte et notamment un embargo total et international sur les armes mais aussi des mesures d'incitation économique propres à amener les militaires à desserrer leur emprise sur le pays.
Le 30 janvier
- Aung San Suu Kyi n'est "pas satisfaite" de ses entretiens avec la junte birmane
"Espérons le meilleur mais attendons-nous au pire", a prévenu Suu Kyi, citée par le porte-parole, qui a ajouté que l'opposante craignait que cette rencontre d'une heure et demie, immédiatement suivie d'un entretien avec un représentant de la junte, ne crée de "faux espoirs".
La dirigeante de l'opposition birmane Aung San Suu Kyi a déclaré mercredi qu'elle n'était "pas satisfaite" de ses discussions avec le régime militaire, qui ont produit peu de résultats depuis plus de trois mois, a indiqué un porte-parole de son parti après une rencontre avec elle.
"Mme Aung San Suu Kyi n'est pas satisfaite de ses rencontres avec le ministre (de la junte chargé de nouer des relations avec elle), principalement parce qu'il n'y a pas de calendrier" dans ce processus, a dit à la presse Nyan Win, porte-parole de la Ligue nationale pour la démocratie (LND).
Mme Suu Kyi, 62 ans, lauréate du Prix Nobel de la Paix, a été assignée à résidence pendant la majeure partie des 18 dernières années.
Mercredi, elle a été autorisée à quitter sa maison pour rencontrer pendant environ 90 minutes dans un bâtiment gouvernemental huit cadres de son parti: les sept membres du Comité central exécutif de la LND et le porte-parole Nyan Win.
Elle a eu également ce même jour un nouvel entretien de 45 minutes avec le ministre du Travail Aung Kyi, chargé depuis octobre de nouer des relations avec elle après la répression par le régime d'un mouvement de protestation populaire conduit par des moines bouddhistes.
Au total, l'opposante a rencontré Aung Kyi à cinq reprises depuis la fin octobre mais aucun résultat n'a été annoncé. De même, la date de leur prochain entretien n'a pas été fixée, selon le porte-parole de la LND.
Nyan Win a lu une déclaration de Mme Suu Kyi qui a dit à ses partisans qu'elle chérissait leurs sacrifices.
"Je chéris toujours les efforts des membres de la LND. Je vous demande de rester unis en tant que parti", a-t-elle dit.
La dirigeante de la LND a également cité son père, le héros de l'indépendance Aung San, déclarant aux Birmans: "Espérez le meilleur et préparez vous au pire".
"Nous devons être patients, alors que nous avons fait des sacrifices pendant de nombreuses années", a-t-elle rappelé.
"Je ne veux pas donner de faux espoirs à la population. J'en dirai plus au moment approprié", a dit Mme Suu Kyi, ajoutant: "Jusqu'ici, nous n'avons reçu aucun message clair du gouvernement".
La Birmanie a été gouvernée par des généraux depuis 1962.
Aung San Suu Kyi a renouvelé son appel à des discussions tripartites entre l'armée au pouvoir, la LND et les multiples groupes ethniques composant la Birmanie.
"Les minorités ethniques devraient participer", a-t-elle dit.
Pour la première fois depuis le début de ses entretiens avec un ministre il y a plus de trois mois, Mme Suu Kyi a évoqué la "feuille de route" défendue par le régime pour parvenir à la démocratie, "feuille de route" qualifiée de "trompe-l'oeil" en Occident.
"La feuille de route en sept étapes mise en oeuvre par le gouvernement devrait être moins discriminatoire et inclure toutes les parties", a-t-elle affirmé.
La première étape de cette "feuille de route" a été une Convention Nationale qui a adopté en septembre dernier les grandes lignes d'une nouvelle Constitution, après plus d'une décennie de travaux. La LND avait boycotté les pourparlers pour protester contre la détention de sa dirigeante.
La junte affirme que la "feuille de route" aboutira à des élections, après l'approbation de la Constitution par voie de référendum. Aucun calendrier n'a cependant été fixé.
Depuis la répression de septembre en Birmanie, le régime des généraux a soufflé le chaud et le froid, autorisant la venue à deux reprises d'un médiateur de l'ONU pour favoriser un dialogue avec l'opposition, tout en poursuivant les arrestations de dissidents et en resserrant les contrôles sur la population.
Le médiateur de l'ONU, Ibrahim Gambari, cherche depuis décembre à retourner dans le pays mais les autorités lui ont fait savoir qu'elles ne pourraient pas le recevoir avant la deuxième moitié d'avril.
Source : courrierinternational
- La junte joue la carte du chaos ethnique
Un cauchemar comme l’Irak ??
Les Birmans s’interrogent pour savoir si le régime militaire va finir par tomber et à quel moment. Si cela se produit, on peut se demander si la Birmanie peut devenir un cauchemar comme l’Irak..
LIRE la suite sur karuna :ICI
- La Birmanie affirme avoir puni 43 militaires pour avoir recruté des enfants
La Birmanie, qui est gouvernée par des généraux depuis plus de 45 ans, est régulièrement critiquée par des organisations internationales en liaison avec cette pratique.
Mercredi, le quotidien officiel New Light of Myanmar a cité le général Thura Myint Aung, qui dirige une commission gouvernementale sur la question, affirmant que les autorités avaient "pris des mesures" contre 43 membres de l`Armée, dont des officiers, accusés d`avoir recruté des enfants dans leurs rangs.
Le journal n'a pas précisé quelles sanctions avaient été prises. Le général a seulement ajouté qu"entre 2002 et 2007, l"armée avait démobilisé 792 enfants pour les remettre à leurs familles. "
Thura Myint Aung a appelé les commandants militaires à "ne pas accepter des mineurs cherchant à se faire recruter dans les forces armées".
Des organisations de défense des droits de l'Homme accusent régulièrement l'armée birmane et des groupes ethniques rebelles d'enrôler de force des enfants dans leurs rangs.
Il y a quatre ans, le gouvernement birman a formé une commission, censée oeuvrer avec les agences des Nations unies, pour mettre fin à cette pratique, officiellement illégale.
- 1 Blogger arrêté:
* Remarque : Vous trouverez sur ce blog, dans le Plan Détaillé des messages sur la Birmanie, plusieurs adresses de blog politiques Birmans : ICI
- Ci après un article du monde sur cette arrestation :
(...)
Le blogger Nay Phone Latt et un autre homme ont été appréhendés mardi dans la plus grande ville de Birmanie, a précisé à l'AFP Nyan Win, porte-parole de la Ligue nationale pour la démocratie (LND) de Mme Suu Kyi.
"Nous ne savons pas exactement pourquoi ils ont été arrêtés mais (Nay Phone Latt) a beaucoup d'expérience (sur internet) et une très bonne connaissance de l'informatique", a-t-il ajouté.
L'autre homme arrêté serait membre du mouvement de jeunesse de la LND mais le parti n'a pas été immédiatement en mesure de l'identifier, a-t-il dit.
Le blog de Nay Phone Latt était écrit en langue birmane et dans le style d'une nouvelle. Il l'utilisait comme un forum de discussions sur les difficultés de la vie quotidienne en Birmanie, notamment les coupures d'électricité et la montée des prix.
Les autorités birmanes exercent des contrôles très stricts sur les médias et sur internet, bloquant l'accès à des sites web et à certains services de courrier électronique, mais de nombreux jeunes parviennent à déjouer ces restrictions.
Lors de la répression brutale en septembre dernier d'un mouvement de protestation populaire, des bloggers avaient réussi à diffuser des témoignages vivants et des photos choc sur la contestation avant que le principal accès à internet ne soit coupé.
source : le monde
- Suu Kyi rencontre des cadres de son parti et un officier de la junte
L'opposante birmane Aung San Suu Kyi a quitté mercredi la maison où elle est habituellement confinée à Rangoun pour des entretiens avec des cadres de son parti, ainsi qu'avec un officier nommé par la junte pour nouer des relations avec elle, a annoncé un responsable du régime.
Mme Suu Kyi a été emmenée vers 13H00 locales (06H30 GMT) à bord d'un convoi vers une résidence gouvernementale où elle a rencontré des membres du Comité central exécutif de sa formation, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), ainsi que cet officier de liaison, le ministre du Travail Aung Kyi, a précisé à l'AFP ce responsable birman, sous couvert de l'anonymat.
Au total, les entretiens ont duré plus d'une heure et demie et l'opposante a ensuite été reconduite à son domicile, selon des témoins.
(...)
Source : 20minutes
Le 29 janvier
- Inculpation de 10 meneurs des premières manifestations en Birmanie Certains encourent jusqu'à sept ans de prison, pour avoir violé une loi sur l'enregistrement des imprimeurs et éditeurs
Parmi les dissidents inculpés figurent des militants connus du combat en faveur de la démocratie en Birmanie, notamment les anciens leaders étudiants Min Ko Naing et Ko Ko Gyi, a précisé à l'AFP l'avocat Aung Thein.
«Ils vont certainement être jugés en secret à la prison d'Insein», au nord de Rangoun, où ils sont détenus, a-t-il dit, ajoutant: «je suis prêt à les défendre mais, jusqu'à présent, je n'ai pas été autorisé à les rencontrer».
Cet avocat, qui travaille pour la Ligue nationale pour la démocratie (LND), principal parti d'opposition dirigé par Mme Aung San Suu Kyi, a dit qu'il avait eu connaissance des inculpations par les familles des opposants, elle-mêmes informées lors de visites à la prison d'Insein la semaine dernière.
Les dissidents sont officiellement poursuivis pour avoir enfreint la loi sur les publications. Aucune autre information n'a été immédiatement donnée par les autorités.
Min Ko Naing et Ko Ko Gyi avaient fait partie des animateurs d'une première révolte contre les généraux déclenchée par des étudiants en 1988 et qui avait été réprimée dans le sang.
Ces deux hommes, qui ont déjà été emprisonnés pendant des années, avaient formé, après leur libération, un groupe composé d'anciens étudiants, appelé «Génération 88» et qui a joué un rôle clef dans le déclenchement en août dernier des premières manifestations contre la vie chère en Birmanie.
Le 28 janvier
- La Chine continue de fournir à la Birmanie du matériel militaire
La Chine fournit du matériel militaire à la Junte depuis 1988. Elle lui a même octroyé un prêt d'un milliard de dollars pour effectuer ces achats, notamment des camions et de l'artillerie lourde. Les dirigeants chinois ont intérêt à calmer la Junte, car ils ne veulent pas de vagues avant les Jeux olympiques. Et aussi parce qu'ils veulent éviter un afflux de réfugiés. C'est pour cela qu'ils avaient critiqué ouvertement la répression de septembre. Ce qui était une première. Mais, en même temps, ils veulent préserver leurs liens commerciaux et notamment continuer à vendre du matériel militaire. Or, la concurrence est de plus en plus rude. Notamment avec d'Inde, qui a par exemple réussi, en 2007, à vendre des avions de combat à la Birmanie. Les camions qui viennent d'arriver par la frontière sino-birmane - des modèles FAW - sont utilisés par l'armée depuis vingt ans. Selon le blog qui a publié ces photos, ils seraient donnés en ‘cadeau' à la junte, probablement en échange de jade, de teck, ou de produits agricoles. »
Source : vimutti
Le 27 janvier
- Dans son rapport annuel, Freedom House souligne l'influence néfaste de la Chine, de la Russie, de l'Iran et du Vénézuéla
(...)L'un des exemples marquants cités dans le rapport est la répression brutale, par le gouvernement militaire de Birmanie, du mouvement en faveur de la démocratie orchestré par des moines bouddhistes en 2007. C'est une action, a indiqué le 16 janvier aux journalistes Camille Eiss, analyste de Freedom House pour l'Asie du Sud-Est, qui a eu pour conséquences la mort de plusieurs centaines de personnes et l'arrestation de 3.000 à 6.000 autres.
La suppression des manifestations dans ce pays dont le dossier en matière de droits de l'homme est déjà l'un des pires du monde, a-t-elle souligné, montre qu'il a encore accentué son déclin.
« Les yeux du monde entier étaient fixés sur la Birmanie et ils se sont attardés sur la Chine, pays qui a une extraordinaire influence sur la junte militaire birmane, qui est son plus gros partenaire commercial et qui est, pour la région tout entière, un modèle d'incessante répression politique », a expliqué Camille Eiss.
Le rôle que joue la Chine en Birmanie, en sa qualité d'appui diplomatique et économique, a été « particulièrement négatif », font valoir les auteurs du rapport. C'est un tel rôle que joue aussi la Chine en Corée du Nord en rapatriant de force des personnes qui ont fui le régime de Pyongyang, et en Afrique où elle fournit une aide diversifiée, notamment en matière de sécurité, à des régimes autoritaires et où elle affaiblit les initiatives des États-Unis, de l'Union européenne et des institutions multilatérales qui visent à y promouvoir une gouvernance honnête et transparente.
(...)
Source : usinfo.state.gov
Le 26 janvier
- CE SOIR, A 22H05 sur la chaîne parlementaire LCP/Public Sénat : BIRMANIE : "Les Karens : un génocide à huis clos"
Documentaire d’Alexandre Dereims (France, 2006). 55 mn. Inédit
RÉSUMÉ
Au sud de la Birmanie, depuis 60 ans, la KNLA, l’armée nationale de libération karen, mène un combat désespéré contre la dictature militaire au pouvoir. Les généraux birmans ont décidé le nettoyage ethnique du pays karen : des bataillons entiers attaquent les villages, les soldats brûlent, pillent, violent, exécutent et torturent les habitants. Malgré la faim, les mines et la malaria, 300 000 refugiés tentent de survivre dans les montagnes qui bordent la frontière thaïlandaise. Alexandre Dereims et son équipe sont entrés clandestinement dans la région pour suivre les combattants karens pendant plusieurs semaines.
« Tout petit déjà, lorsque je vivais avec mes parents, je devais fuir sans cesse. J’ai toujours vécu dans la peur », dit un Karen sans âge dans un grand sourire édenté. « Nous avons besoin de votre aide », ajoute-t-il un peu gêné, tiraillé entre dignité et désespoir. Comme lui, parce qu’ils refusent d’être « birmanisés » par la junte militaire, qui depuis soixante ans opprime les minorités ethniques, 300 000 Karen survivent cachés dans les montagnes de Birmanie bordant la frontière thaïlandaise. Les raids de l’armée sur leurs villages de fortune sont sans pitié : les militaires torturent, tuent, violent, brûlent et, avant de quitter les lieux, minent les ruines. Ceux qui ont fui à temps vivent dans un dénuement total, sans guère de nourriture ni de médicaments, comme des bêtes, sans même une bâche pour s’abriter de la pluie. Les deux tiers des enfants n’atteignent pas l’âge de 5 ans. A défaut d’aide alimentaire (le pouvoir birman empêche tout contact avec l’étranger), au moins peuvent-ils espérer la visite d’un commando de la KNLA, l’Armée de libération nationale karen, qui s’est donné pour mission principale de ravitailler et soigner ces groupes réfugiés dans la jungle. C’est en suivant pendant plusieurs semaines l’une de ces troupes d’hommes aussi courageux que sous-équipés qu’Alexandre Dereims et son équipe ont pris la mesure du désarroi des Karen. Leur film n’est pas seulement un reportage intense et saisissant, il livre également un état des lieux très documenté. Un témoignage fort de la détresse d’un peuple qui meurt dans l’indifférence générale.
Source : telerama
- Déclaration commune des ministres des Affaires étrangères britannique, américain et français sur la situation en Birmanie (Davos, 24 janvier 2008)
Le Forum économique mondial de Davos est un événement unique. Aucune autre occasion ne réunit un si grand nombre de personnalités du monde entier venant de tous les horizons. Depuis plus de trois décennies, ces réunions offrent une plate-forme mondiale de collaboration et d’action pour faire face aux priorités internationales qui nous préoccupent tous.
L’une d’entre elles est la nécessité urgente de progresser vers une transition favorable à la démocratie et au respect des droits de l’homme en Birmanie. Notre décision de nous exprimer sur ce sujet, alors que tant d’autres priorités existent, souligne bien toute la détermination de nos gouvernements à soutenir le peuple birman dans son aspiration à un avenir pacifique, prospère et démocratique. Nous avons, de manière répétée, indiqué clairement que la situation en Birmanie ne peut perdurer, et que nous restons déterminés à aider le peuple birman.
Plus de quatre mois se sont écoulés depuis que le monde a découvert, horrifié, la répression violente des manifestations pacifiques qui ont eu lieu en Birmanie. Les images dramatiques envoyées aux quatre coins du monde, témoignant des brutalités infligées à des manifestants pacifiques, notamment des moines et des nonnes, ont créé un véritable choc. Nous ne pouvons pas nous permettre d’oublier. Nous devons convaincre le régime birman d’accéder aux demandes de la communauté internationale et de respecter les droits fondamentaux du peuple birman.
En octobre, le Conseil de sécurité des Nations Unies a énoncé ses attentes, les réaffirmant le 17 janvier : tout d’abord, la libération rapide de tous les prisonniers politiques, y compris Aung San Suu Kyi et la mise en place des conditions d’un véritable dialogue entre le gouvernement et l’opposition. Deuxièmement, une pleine coopération et un engagement constructif avec les Nations Unies. Troisièmement, la nécessité pour le régime de répondre aux préoccupations du peuple birman, dans les domaines économique, humanitaire et des droits de l’homme. Plusieurs mois après, nous constatons pourtant que le régime n’a satisfait aucune de ces demandes.
Le régime prétend avancer dans la mise en œuvre de sa « feuille de route » vers un régime civil. Pourtant, le processus, déjà vieux de quatorze ans, n’a aucun objectif défini, et de nombreux acteurs politiques, dont Aung San Suu Kyi, en sont exclus. Il ne fait guère de doute que seul un dialogue véritable et ouvert à tous peut conduire à la réconciliation nationale et à la stabilité de la Birmanie et de ses voisins.
Nous appelons les participants au Forum économique mondial à montrer que si le régime reste indifférent aux souffrances du peuple birman, le monde ne l’est pas.
Nous vous demandons d’appuyer le retour en Birmanie du Conseiller spécial des Nations Unies M. Gambari, et d’exhorter le régime à coopérer pleinement avec lui et avec les Nations Unies. Nous appelons le régime à se conformer aux recommandations du rapporteur spécial des Nations Unies pour les droits de l’homme, M. Pinheiro, à libérer tous les prisonniers politiques, y compris Aung San Suu Kyi, et à engager un dialogue de fond, assorti d’échéances précises, avec les chefs de file des mouvements démocratiques et les représentants des minorités ethniques, conformément à la déclaration d’Aung San Suu Kyi le 8 novembre.
Un appel commun à une réconciliation politique et à des réformes authentiques et pacifiques sera entendu en Birmanie. Rester indifférent aux souffrances de la Birmanie serait renoncer à nos valeurs.
David Miliband, Condoleeza Rice, Bernard Kouchner
Le 25 janvier
- Augmentation du nombre d’arrestations
« Quatre mois après la violente répression qui s’est abattue sur des manifestants pacifiques, le gouvernement du Myanmar poursuit ses arrestations illégales à un rythme accéléré. Début novembre, le Premier ministre Thein Sein avait assuré Ibrahim Gambari, représentant spécial des Nations unies, que les arrestations avaient cessé et qu’il n’y en aurait pas de nouvelles.
"Les recherches d’Amnesty International contredisent totalement ces propos, " a déclaré Catherine Baber, directrice du programme Asie-Pacifique d’Amnesty International.
« Les nouvelles arrestations de décembre et de janvier ciblaient des personnes qui ont tenté d’envoyer des preuves de la répression à la communauté internationale, ce qui montre clairement que la principale priorité du gouvernement est de faire taire les citoyens qui voudraient l’amener à rendre des comptes », a poursuivi Catherine Baber.
Amnesty International est également très préoccupée par le fait que, depuis le 1er novembre 2007, les autorités du Myanmar ont condamné à des peines d’emprisonnement une quinzaine au moins de manifestants et de sympathisants et que des cas de torture te mauvais traitements de détenus ont été signalés.
« Ces poursuites obéissent à des motifs politiques ; engagées à l’issue d’une procédure qui bafoue de façon flagrante le droit des personnes à un jugement libre et équitable, elles ne respectent pas les normes internationales relatives aux droits humains », a déclaré Catherine Baber.
Amnesty International confirme les arrestations suivantes depuis début novembre :
Le 4 novembre, Zaw Zaw, membre de la Ligue nationale pour la démocratie (LND) a été arrêté dans une cafétéria du district de Kyeemyindaing à Yangon.
Le 5 novembre, U Khaymarwuntha, moine d’une vingtaine d’années du monastère de Zantila Kamahtan à Yangon, a été arrêté pour avoir participé aux manifestations de septembre.
Le 19 novembre, Ray Thein (également connu sous le nom de Bu Maung), secrétaire de la LND dans l’État d’Arakan, a été à nouveau arrêté après avoir été brièvement placé en détention en septembre pour avoir organisé une manifestation contre la junte.
Le 24 novembre, huit membres de l’Organisation pour l’indépendance kachin (KIO) ont été arrêtés en raison, semble-t-il, du refus du mouvement de dénoncer publiquement la déclaration de novembre d’Aung San Suu Kyi comme l’exigeait le gouvernement.
Le 28 novembre, U Tin Hla, membre de la Fédération des syndicats de Birmanie (FTUB) et du syndicat des cheminots birmans, a été arrêté avec sa famille ; il aurait aidé les cheminots à s’organiser et les aurait poussés à se joindre aux manifestations de septembre. Son épouse et leurs deux enfants ont été libérés au bout de cinq jours.
Le 2 décembre, Hajee Amir Hakim, cinquante-deux ans, vivant dans l’État d’Arakan, a été arrêté pour avoir écrit une lettre à la BBC détaillant les atteintes aux droits humains perpétrées contre la minorité Rohingya. Il a été libéré le lendemain, après versement d’un pot de vin à un policier par ses proches. Aung Zaw Win, un laïc, a également été arrêté le même jour pour avoir cherché à obtenir des informations sur les moines qui avaient été expulsés.
Le 14 décembre, Khin Moe Aye, Kyaw Soe, Zaw Min, Min Min Soe, Htun Htun Win et Myo Yan Naung Thein, tous anciens prisonniers politiques et membres actuels des groupes étudiants Génération 88, ont été arrêtés en raison de leurs liens avec les militants qui ont filmé les manifestations de septembre et se sont exprimés dans les médias de l’opposition en exil.
Le 2 janvier, Aung Moe Nyo, Htay Myint, Sein Win, Than Htun, U Ko Oo, Nay Myo Kyaw, membres de la LND, ont été arrêtés dans la division de Magwe, prétendument pour les empêcher d’assister aux commémorations célébrant le Jour de l’Indépendance dans un district proche.
Le 15 janvier, Saw Wai, poète et dirigeant d’une organisation créée par des artistes pour venir en aide aux orphelins du sida, a été arrêté après que les autorités eurent déchiffré certaines parties de son poème intitulé « 14 février » qui contenait un message caché critiquant le général Than Shwe, chef de l’État et du gouvernement.
À ce jour, 700 personnes au moins, arrêtées au cours des manifestations ou depuis septembre, sont toujours derrière les barreaux, tandis que 1 150 prisonniers politiques détenus avant le mouvement de protestation n’ont toujours pas été libérés. Depuis les manifestations de septembre, on est sans nouvelles de plus de 80 personnes, victimes probables de disparitions forcées.
Amnesty International demande instamment à la communauté internationale de veiller à ce que la résolution du 14 décembre 2007 du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, adoptée en soutien aux recommandations de Paulo Pinheiro, rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l’homme au Myanmar, soit respectée.
« Au vu de l’augmentation rapide du nombre d’arrestations et d’atteintes aux droits humains en quatre mois, la communauté internationale devrait faire pression sur le gouvernement du Myanmar pour qu’il invite immédiatement Paulo Pinheiro à se rendre une nouvelle fois dans le pays pour y mener une mission d’enquête en bonne et due forme , comme il en a fait la demande », a déclaré Catherine Baber.
Source : amnestyinternational
- Un vieux journaliste birman, emprisonné depuis 18 ans, opéré d'une hernie ou "l'attitude criminelle" du régime militaire à l'égard d'un vieil homme malade:
Le plus ancien prisonnier politique en Birmanie, le journaliste Win Tin, a été hospitalisé et opéré d'une hernie vendredi, ont indiqué à l'AFP des membres de sa famille.
Win Tin, dissident âgé de 77 ans et emprisonné depuis 18 ans, a été admis mardi dernier à l'hôpital général de Rangoun. Des membres de sa famille ont été autorisés à lui rendre visite en dépit des mesures de sécurité autour de lui.
Arrêté en juillet 1989, il a été condamné à 20 ans de prison pour ses écrits et son appartenance à la Ligue nationale pour la démocratie (LND) de l'opposante Aung San Suu Kyi.
Un enquêteur des Nations unies, le Brésilien Paulo Sergio Pinheiro, avait pu rencontrer Win Tin et d'autres détenus politiques en novembre à la prison tristement célèbre d'Insein. A l'époque, M. Pinheiro avait indiqué que Win Tin avait le moral en dépit de la dégradation de son état de santé.
Avant son opération vendredi, Reporters sans frontières (RSF) et la Burma Media Association ont exprimé leur vive inquiétude en dénonçant "l'attitude criminelle" du régime militaire à l'égard de "ce vieil homme malade".
Source :lemonde
Le 24 janvier
- Message codé contre la junte birmane dans un poème
Le texte en langue birmane, intitulé « 14 février », se lit comme une lettre d’amour mais si l’on met bout à bout le premier caractère de chacun des mots, on obtient : « le généralissime Than Shwe est fou de pouvoir ».
Des responsables de l’hebdomadaire, parlant sous couvert de l’anonymat, ont indiqué jeudi que des censeurs militaires avaient interrogé le poète Saw Wai et des cadres du journal à propos de ce texte qui a fait sensation, sans que la direction de l’entreprise ne s’en aperçoive.
« De nombreuses personnes ont voulu acheter le Love Journal », a rapporté un vendeur de Rangoun. « Normalement, nous avons de nombreux invendus mais, cette fois, le stock s’est vite épuisé », a-t-il ajouté.
Une affaire similaire avait été révélée en août dernier lorsqu’un groupe d’artistes danois avait diffusé une publicité dans un autre hebdomadaire birman, le Myanmar Times, qui contenait un message dissimulé qualifiant Than Shwe de « tueur ».
La Birmanie, qui a été gouvernée par des généraux depuis près d’un demi-siècle, a été qualifiée de « paradis pour les censeurs » par l’organisation Reporters sans frontières (RSF). Tous les journaux sont passés au crible avant publication et aucun ne se permet de contester le régime militaire.
La semaine dernière, la version en langue birmane du Myanmar Times avait été suspendue pour une semaine, sur ordre des autorités, après l’apparition d’un article sur l’augmentation massive du prix des licences des paraboles satellitaires permettant de capter des chaînes de télévision étrangères.
Source AFP
- Les sanctions canadiennes contre la Birmanie ont un impact.Mais les atrocités continuent loin des regards
La junte militaire au pouvoir en Birmanie est définitivement affectée par les sanctions économiques imposées par le Canada, tandis que les investissements étrangers freinent la restauration de la démocratie dans le pays, estime le député libéral à Ottawa, Larry Bagnell.
Après une mission d’enquête d’une semaine à la frontière entre la Thaïlande et la Birmanie, M. Bagnell, président de l’association Les amis parlementaires de la Birmanie (Parliamentary Friends of Burma – PFOB), affirme que les Birmans souhaitent que le Canada maintienne les sanctions.
«Les dirigeants de la résistance birmane sont très satisfaits des sanctions», fait-il remarquer.
«Il y a de bonnes chances qu’en raison de la pression mise sur la Birmanie», les investissements de Chine et de Singapour ralentissent dans le pays, poursuit-il.
Mais il avertit que la situation est vraiment bien plus grave que le monde croyait, en raison des atrocités rurales et ethniques qui ne sont pas rapportées par les médias internationaux.
Tandis que Aung San Suu Kyi, chef de la Ligue nationale pour la démocratie ayant reçu la citoyenneté canadienne honoraire l’année dernière, demeure en résidence surveillée, l’obstacle principal à une restauration de la démocratie pourrait venir de l’étranger : les investissements étrangers renforcent la junte militaire.
Les investissements étrangers financent un projet d’oléoduc transnational et de construction d’immenses barrages sur la rivière Salween et autres, ce qui est considéré comme un cadeau pour la dictature. Ceci permet l’achat de matériel militaire additionnel pour «opprimer davantage le peuple et mener à des déplacements [de population] massifs, au travail forcé et autres violations des droits de l’homme», souligne M. Bagnelle dans un communiqué.
Le communiqué insiste que contrairement à la croyance de la communauté internationale que le pire est peut-être passé en Birmanie, «les atrocités dans les provinces ethniques incluant le viol, les déplacements forcés, le travail forcé et les meurtres extrajudiciaires sont devenus une réalité quotidienne».
Lire la suite de cet article : ICI
Le 23 janvier
- La junte resserre son emprise sur la population en Birmanie
(...)Aujourd'hui, le fond du problème reste le même: les Birmans sont toujours aussi pauvres, l'inflation galope. « Je gagne 40 000 kyats (32 $US) par mois, explique une enseignante. Mon mari vend des fruits au marché. Nous ne gagnons pas suffisamment. « Son salaire de fonctionnaire a augmenté de 2,5% en deux ans. Une hausse ridicule comparée au prix du riz, l'aliment de base, qui a presque doublé sur les quatre derniers mois.
Pour protester contre cet appauvrissement, certains bonzes boycottent encore les offrandes des proches du pouvoir. Dans le monde bouddhiste, cette punition est si grave que les autorités birmanes les contraignent à accepter leurs cadeaux. « Elles ont récemment mis en prison l'abbé récalcitrant d'un monastère de Rangoon. Elles ont vidé le sanctuaire et elles l'ont barricadé.
Réaction de la junte
D'une manière générale, la confrontation n'est pas très visible. Mais le climat reste tendu entre les autorités et les moines», explique un intellectuel.
À Rangoon, ville commerçante et bruyante, les toits des immeubles sont couverts d'antennes paraboliques. Bientôt, la majorité de ces gros récepteurs vont sans doute disparaître. ( Pour rappel Sans aucune annonce publique, le gouvernement a en effet décidé d'augmenter de 6000 kyats (4,8 $US) à un million de kyats (800 $US) le prix des abonnements aux télévisions étrangères )
Dans le même temps, la censure s'est accentuée sur tous les médias. «Avant septembre, je devais faire une vingtaine de rectifications dans mon mensuel chaque mois. Maintenant, c'est deux fois plus», raconte un rédacteur en chef. Le Myanmar Times, hebdomadaire anglophone, qui a traité de l'augmentation des prix des abonnements aux télévisions internationales, vient d'être suspendu, quatre journalistes ont été renvoyés.
À tous les niveaux, la junte a resserré son emprise sur la population pour prévenir toute contestation. Les policiers en civil sont bien plus nombreux dans les rues. «Dans les conditions actuelles, il est impossible de se rassembler. C'est pour cela que les gens se tiennent tranquilles», résume un professeur d'anglais.
Crispé, le gouvernement est aussi prudent. Il lance des rumeurs pour sonder la population. Début janvier, il a laissé courir le bruit de nouvelles restrictions sur l'essence. Immédiatement, les prix au marché noir ont grimpé. Des heurts ont eu lieu dans une station-service. Il a alors démenti l'information. Preuve qu'il est attentif à ne pas provoquer une nouvelle instabilité qui pourrait compromettre son pouvoir sans limites.
Source: ICI
Le 21 janvier
- La Birmanie appelle à renforcer les mesures de sécurité après une série d'attentats
Selon le journal hebdomadaire local Voice, les propriétaires des magasins, des restaurants, des supermarchés ainsi que de petits commerçants ont été invités à rapporter aux autorités tous les événements soupçonneux pour empêcher toute probabilité qui affectera la sécurité.
Lors de ces dernières semaines, les barricades ont été dressées dans les principales routes dans la ville et les véhicules ont été intersectés pour renforcer le contrôle de sécurité, spécialement dans la nuit, selon des témoins.
Depuis le 11 janvier, quatre explosions de bombe se sont produites dans la nouvelle capitale de Nay Pyi Taw, deux dans la division de Bago et une à Rangoon.
- Un conseiller d'Etat chinois rencontre l'émissaire spécial birman
Le conseiller d'Etat chinois , Tang Jiaxuan, a rencontré lundi le vice-ministre des Affaires étrangères du Myanmar, U Myint Maung, émissaire spécial du Premier ministre birman, le général Thein Sein.
U Myint Maung a présenté à Tang la situation actuelle dans son pays, indiquant que le Myanmar faisait des efforts pour réaliser la réconciliation nationale et accélérer le processus démocratique.
Selon Tang, la Chine a prêté attention à la situation du Myanmar et souhaité sincèrement que le Myanmar parvienne à la stabilité politique et au développement économique afin de permettre aux Birmans de vivre dans la paix et l'abondance.
Avant leur rencontre, U Myint Maung s'est entretenu avec son homologue chinois Wang Yi et les deux parties ont eu des échanges de vue approfondis sur des questions d'intérêt commun.
Source : ICI
Le 19 janvier
- La situation politique
La situation du pays n’est plus aussi présente dans les médias qu’elle l’était lors des événements d’oppression brutale envers le peuple de la part de la junte militaire au pouvoir à l’automne. Toutefois, il y a eu dernièrement des développements dans le contexte local de lutte pour la démocratie.
Le député libéral Larry Bagnell, est de retour d’une visite d’une semaine dans la région frontalière entre le Myanmar et la Thaïlande. Son voyage était avait pour but de manifester son appui à la population birmane et à déterminer ce que le Canada pourrait faire pour améliorer la situation. Il a constaté que la série d’atrocité qui a débuté cet été continue toujours : viols, déplacements forcés de populations, travail forcé et assassinats extra judiciaires sont toujours courant malgré le fait qu’il n’en soit plus question dans les médias. Il a également appris l’existence de la planification de pipelines et la construction de barrages financés par des intérêts étrangers qui profiterait directement à la junte militaire en place et qui contribuerait à en renforcer le régime.
Toutefois, Bagnell a également observé certaines améliorations de la lutte locale pour la démocratie. Il a découvert un puissant esprit de résistance de la part de la population birmane et un renforcement des groupes politiques d’opposition. Les Nations Unies ont également exprimés leur intérêt d’assurer un dialogue entre la dictature militaire et le principal parti d’opposition, la Nouvelle ligue pour la démocratie.
Source : Centre de Ressources sur la Non Violence (un article du 17/01)
- Le facteur Chine (un article de Zin Min en anglais pour irrawaddy)
(..) contrairement à l'opinion commune, la Chine a une emprise limitée sur la junte birmane.
La Chine ne tire pas les ficelles et la Birmanie n'est pas une marionnette.
Mais la relation marche dans les deux sens et c'est cela qui complique les choses dans les relations entre ces deux pays.
Bien sûr, la Chine a plus de pouvoir et d'influence sur les généraux que tout autre pays. Elle a d'ailleurs l'intention d'utiliser cette influence pour ses propres intérêts (...)
(..) Le vice-ministre des Affaires étrangères Wang Yi, qui s'est rendu en Birmanie en novembre a rencontré les hauts dirigeants de la junte, et notamment le général Than Shwe. Il a demandé demandé à la junte de résoudre les questions en suspens au moyen de "consultations" afin de pouvoir accélérer le processus de démocratisation.
Cependant, le régime a répondu qu'il ira à son propre rythme.
Lire l'article en entier en anglais : ICI
Le 18 janvier
Un membre de la NDL (Ligue Nationale pour la Démocratie) a été menacé lui et sa famille
Finalement, Les arrestations et interrogatoires continuent comme au "bon vieux temps"..
U Maung So (membre du NDL) a donc été arrêté le 13 janvier et lors de son interrogatoire on lui a fait comprendre que si il ne répondait pas aux questions, non seulement il serait torturé (au visage) et des menaces ont été proférées à l'encontre de ses parents âgés de 82 et 90 ans !
Comme pour bon nombre de personnes arrêtées, on lui a demandé de signé un document aux termes duquel il s'engage à ne pas parler aux médias.
D'autres membres du NLD ont été arrêtés ( voir les articles à ce sujet ci dessous)
Source : Démocratic Voice of Burma
- Une ruche d'abeilles sur le visage d'une statue de Bouddha
Photo mizzima
Cette statue est située sur la périphérie est de Bagan Myothit. Superstitieux, certains habitants de la région pensent que la présence de cet essaim sur les yeux du Bouddha est un "message", qui signifie que le Bouddha ne pouvait plus regarder la junte militaire s'en prendre au Sangha et au peuple Birman de manière si impitoyable
Source :mizzima
- Une nouvelle fois,l'ONU déplore le peu de progrès vers la démocratie
M. Gambari, a été entendu jeudi à huis clos par le Conseil de sécurité.
Les 15 membres du Conseil ont indiqué à l'issue de cette consultation qu'ils "regrettaient la lenteur des progrès (obtenus) jusqu'à présent" par rapport à l'objectif de réconciliation entre le régime militaire et l'opposition. Il a souligné qu'"une visite de M. Gambari, rapidement, pourrait aider à faciliter" ce dialogue.
L'ambassadeur des Etats-Unis à l'ONU, Zalmay Khalilzad, avait rappelé avant la réunion que M. Gambari "n'avait pas été autorisé à retourner en Birmanie ce mois-ci", les autorités birmanes lui ayant répondu qu'elles préféraient repousser sa venue en avril.
L'émissaire de l'ONU, chargé de favoriser le dialogue entre la junte au pouvoir et l'opposition, a indiqué que tous les membres du Conseil avaient insisté "sur la nécessité d'accélérer le processus".
Pour réussir à faire progresser la situation, "nous devons accroître la pression" sur le régime militaire birman, a déclaré M. Khalizad, à l'issue de la consultation.
Plusieurs diplomates de l'ONU ont aussi condamné "l'absence de progrès" en Birmanie depuis novembre quand le Conseil avait exhorté la junte à "créer les conditions d'un dialogue de réconciliation, en assouplissant tout d'abord les conditions de détention de (l'opposante) Aung San Suu Kyi et en poursuivant la libération des prisonniers politiques".
"La situation en Birmanie s'est dégradée depuis la fin de l'année dernière", a déploré un diplomate occidental sous couvert de l'anonymat.
Source : AFP
- Le bureau de la censure menace et sanctionne, notamment le Myanmar Times
Reporters sans frontières et la Burma Media Association dénoncent les récentes mesures prises par le Bureau de la censure contre la version en birman de l’hebdomadaire Myanmar Times qui a été interdit pendant une semaine pour avoir publié dans son numéro du 11 janvier un article sur l’augmentation du prix des licences de parabole satellitaire (http://www.mmtimes.com/no400/n006.htm). Le Myanmar Times semble avoir publié cette information, citant l’Agence France-Presse, sans avoir demandé l’autorisation du Bureau.
"Ces nouvelles sanctions prises contre des médias déjà soumis à la censure et l’autocensure sont à mettre en relation avec les déclarations des autorités sur la liberté des médias. Ainsi, le ministre de l’Information, Kyaw Hsan, a affirmé, le 13 janvier, devant une assemblé de patrons de presse, que les médias doivent faire des efforts pour améliorer l’économie nationale et se protéger des ’destructionnistes’ qui menacent l’intérêt du pays. Nous redoutons que ce genre de déclarations ouvre la voie à de nouvelles sanctions et restrictions", ont affirmé les deux organisations.
Selon un journaliste de Rangoon, le gouvernement a également demandé à la direction du Myanmar Times de renvoyer les journalistes Nwe Nwe Aye, Win Nyunt Lwin, Myint Soe et Win Kyaw Oo. Les quatre employés de ce journal auraient déjà reçu l’ordre de quitter la rédaction cette semaine.
Lire l'article en entier : Reporters sans frontières
- 4e attentat en Birmanie ( les autres sont mentionnés ci après)
Il s'agit du quatrième attentat de ce genre en moins d'une semaine.
Le régime militaire birman a pointé un doigt accusateur en direction des rebelles de l'Union Nationale Karen (KNU), groupe ethnique minoritaire en lutte contre le pouvoir central.
Le 16 janvier
- Au moins 4 prisonniers "politiques" détenus en Birmanie sont en mauvais santé et auraient besoin se soins médicaux rapides et appropriés.....
Deux sur les 4 prisonniers faisaient partis des "étudiants de la génération 88".
Il s'agit de Hla Kyaw Myo, Naung Soe, Myint Oo, et Myo Hla Naung. Ils ont été torturés régulièrement depuis qu'ils sont en prison : l'un est devenu pratiquement aveugle, un autre souffre d'une pneumonie, le 3e a des évanouissements régulièrement.
Au moins deux d'entre eux ont été victime de la "torture de l'eau". Les membres de leur famille n'ont pas pu leur rendre visite depuis plus de 3 semaines.(...)
Selon l'AAPP, il ya plus de 1850 prisonniers politiques dans les prisons birmanes.
- La Birmanie continue à vendre ses pierres
Près de 400 lots de pierres précieuses et environ 1.200 lots de jade sont proposés à cette vente qui s'est ouverte mardi (15 janvier) à Rangoun, a précisé le quotidien New Light of Myanmar.
Une centaine d'acheteurs étrangers sont présents, a indiqué le journal, ajoutant qu'une autre vente aux enchères serait organisée en mars. Les ventes aux enchères sont devenues pour la junte l'un des principaux moyens d'engranger des devises étrangères.
Source: AFP
Le 15 janvier
- Un film sur la vie de Aung San Suu Kyi.
Le réalisateur italien, Giuseppe Tornatore à qui l'on doit Cinema Paradiso, travaille sur un long métrage sur la vie de celle qui a reçu le Prix Nobel de la paix, Aung San Suu Kyi.
Le producteur a déjà rencontré Suu Kyi depuis son arrestation survenue il y a 17 ans par les autorités militaires de la Birmanie, afin de la convaincre de porter sa vie à l’écran.
« La vie politique de ce pays servira de toile de fond à cette femme qui a choisi d’être la mère d’une nation plutôt qu’une mère de famille », a mentionné le producteur.
Cette production de 30 millions $ commencera un peu plus tard cette année, le temps que Okamoto négocie avec les autorités de la Birmanie afin de pouvoir tourner dans le pays.
- 15 minutes en Birmanie..
Je reviens juste de la Frontière Birmane :Pour regarder les autres photos : Free Burma Action Center
Je me suis levé en retard et j'ai manqué le bus et je suis arrivé juste avant que le frontière ne ferme. Je me suis retrouvé seul en Birmanie pendant 15 minutes environ...
Le 14 janvier
- Le président de la Ligue nationale pour la démocratie (la L.N.D.) U Thet Wei, a été arrêté par les autorités ,alors qu'il assistait à une audience devant un tribunal mercredi dernier.
Aucun renseignement sur les motifs d'une telle arrestation ont été donné à sa famille.
Lire l'article en anglais : Démocratic Voice of Burma
Le 13 janvier
- Explosion au cours d'un spectacle de cirque: un rebelle Karen tué
Un membre de l'Union nationale karen (KNU), âgé de 25 ans, a été tué dans l'attentat vendredi soir à Pyu, à environ 192km au nord de Rangoon. Quatre personnes, dont un garçon âgé de quatre ans, ont été blessées. Le quotidien explique qu'un revolver, des munitions et de explosifs avaient été retrouvés sur le corps de l'homme.
Un suspect, qui a été arrêté alors qu'il tentait de fuir les lieux, a raconté que la victime était membre de la KNU. La minorité ethnique Karen lutte depuis un demi-siècle pour l'autonomie et contre le régime birman. L'organisation a refusé un cessez-le-feu avec la junte.
Le terrorisme est rare mais pas totalement absent de la Birmanie, qui vit sous dictature militaire depuis 1962. L'attentat le plus meurtrier remonte à mai 2005, quand trois bombes ont explosé dans deux supermarchés et un centre de convention à Rangoon, causant la mort d'une vingtaine de personnes. Le gouvernement avait alors accusé l'opposition et les rebelles de groupes ethniques.
Source : AP
Remarques : Il s'agit donc du 2e attentat en quelques jours, Il y avait déjà eu un mort dans un attentat à Pyinmana, il y a quelques jours ( voir ci dessous à la date du 11 janvier; l'article concernant ce premier attentat )
Le 11 janvier:
«J'ai dû interrompre mon entretien avec Stanley Van Tha à plusieurs reprises. Il vomissait, il toussait.»
La cinéaste uranaise Irène Marty, 49 ans, auteur du documentaire «L'expulsé!» consacré au Birman, s'inquiète de sa santé. Son retour en Suisse samedi n'efface pas les souffrances endurées dans son pays. «Au cours de son incarcération, il a souffert de maux d'estomac et de troubles de la vision. Cela ne va pas disparaître du jour au lendemain.»
Expulsé sous prétexte qu'il détenait des papiers
La saga de Stanley Van Tha, 40 ans, dépasse l'entendement. Après avoir passé la frontière à Bâle en 2003 avec un faux passeport birman, il a été expulsé l'année suivante sous prétexte qu'il détenait des papiers... «D'habitude les candidats à l'asile n'ont pas de passeport, explique la cinéaste. Mais Stanley avait acheté le sien au marché noir pour quelque 600 dollars. Les autorités suisses ne l'ont pas cru.»
Une fois rapatrié et remis aux policiers birmans, sa tête a été recouverte d'un sac. Il a été battu à plusieurs reprises avant d'être transféré dans le pénitencier d'Insein, à Rangoon, une véritable cité carcérale qui compte 10 000 prisonniers. «Il a été condamné à 19 ans de prison: 7 ans pour des activités illégales, 5 ans pour avoir quitté son pays clandestinement et 7 ans pour avoir demandé l'asile en Suisse.»
Même Christoph Blocher reconnaît qu'il y a eu erreur
Entre 2004 et 2007, Irène Marty s'active pour que la Suisse accueille au moins Nu Thluai, épouse de Stanley, et Jabaz, leur garçon de cinq ans. A force de persévérance, elle obtient gain de cause. Les temps changent, les exactions des autorités birmanes font la une de l'actualité et le régime militaire en place subit d'énormes pressions. A Berne, même Christoph Blocher, alors en charge du Département fédéral de justice et police, reconnaît que l'affaire Van Tha a été une erreur. Et finalement, le Birman est libéré et regagne la Suisse via l'Inde.
Mais la Berne fédérale ne s'est pas excusée pour autant, malgré les exigences d'Amnesty International. «Jonas Montani, le porte-parole de l'Office fédéral des migrations, a estimé sur les ondes de la Radio suisse alémanique que la demande d'asile de Stanley Van Tha avait été rejetée de façon correcte», rappelle la cinéaste. La Confédération ne s'est toutefois pas encore prononcée sur la question de l'indemnisation, une autre exigence d'Amnesty International.
source : lematin
ANGOUN (Reuters) - Un attentat à la bombe a fait un mort, à Pyinmana, devenue en novembre 2005 la capitale du Myanmar.
"Une femme a été tuée dans l'explosion, vers 04h30, dans les toilettes de la gare ferroviaire de Pyinmana", a déclaré sans plus de précision un responsable des chemins de fer, interrogé par Reuters.
Les attentats, commis généralement à l'aide de bombes de faible puissance, ne sont pas rares dans l'ex-Birmanie, dirigée par une junte militaire depuis 1962 et en proie à de multiples conflits ethniques. Aucun n'avait toutefois eu lieu à Pyinmana depuis que la junte en a fait la capitale administrative.
Aung Hla Tun.
Mme Suu Kyi, 62 ans, lauréate du Prix Nobel de la Paix qui a été privée de liberté pendant la majeure partie des 18 dernières années, a été emmenée vers 13H00 (06H30 GMT) à bord d'un convoi de véhicules vers une résidence gouvernementale où devait se dérouler l'entretien.
Il s'agit de la quatrième rencontre de ce type entre la dirigeante de la Ligue nationale pour la démocratie (LND) et le ministre des Relations Aung Kyi, nommé en octobre après la répression brutale par le régime militaire d'un mouvement de protestation populaire conduit par des moines bouddhistes.
Le 4 janvier, en marge du 60e anniversaire de l'indépendance de la Birmanie, un porte-parole de la LND s'était plaint de l'absence de progrès dans ce timide processus de dialogue initié par la junte et qu'il avait qualifié de "faux semblant".
(AFP / 11 janvier 2008 08h22)
- Le Bouddisme en Birmanie est-il au service de la junte militaire? Lire cet article sur ce blog : ICI
- Torturé sur erreur de la suisse
«J'ai dû interrompre mon entretien avec Stanley Van Tha à plusieurs reprises. Il vomissait, il toussait.»
La cinéaste uranaise Irène Marty, 49 ans, auteur du documentaire «L'expulsé!» consacré au Birman, s'inquiète de sa santé. Son retour en Suisse samedi n'efface pas les souffrances endurées dans son pays. «Au cours de son incarcération, il a souffert de maux d'estomac et de troubles de la vision. Cela ne va pas disparaître du jour au lendemain.»
Expulsé sous prétexte qu'il détenait des papiers
La saga de Stanley Van Tha, 40 ans, dépasse l'entendement. Après avoir passé la frontière à Bâle en 2003 avec un faux passeport birman, il a été expulsé l'année suivante sous prétexte qu'il détenait des papiers... «D'habitude les candidats à l'asile n'ont pas de passeport, explique la cinéaste. Mais Stanley avait acheté le sien au marché noir pour quelque 600 dollars. Les autorités suisses ne l'ont pas cru.»
Une fois rapatrié et remis aux policiers birmans, sa tête a été recouverte d'un sac. Il a été battu à plusieurs reprises avant d'être transféré dans le pénitencier d'Insein, à Rangoon, une véritable cité carcérale qui compte 10 000 prisonniers. «Il a été condamné à 19 ans de prison: 7 ans pour des activités illégales, 5 ans pour avoir quitté son pays clandestinement et 7 ans pour avoir demandé l'asile en Suisse.»
Même Christoph Blocher reconnaît qu'il y a eu erreur
Entre 2004 et 2007, Irène Marty s'active pour que la Suisse accueille au moins Nu Thluai, épouse de Stanley, et Jabaz, leur garçon de cinq ans. A force de persévérance, elle obtient gain de cause. Les temps changent, les exactions des autorités birmanes font la une de l'actualité et le régime militaire en place subit d'énormes pressions. A Berne, même Christoph Blocher, alors en charge du Département fédéral de justice et police, reconnaît que l'affaire Van Tha a été une erreur. Et finalement, le Birman est libéré et regagne la Suisse via l'Inde.
Mais la Berne fédérale ne s'est pas excusée pour autant, malgré les exigences d'Amnesty International. «Jonas Montani, le porte-parole de l'Office fédéral des migrations, a estimé sur les ondes de la Radio suisse alémanique que la demande d'asile de Stanley Van Tha avait été rejetée de façon correcte», rappelle la cinéaste. La Confédération ne s'est toutefois pas encore prononcée sur la question de l'indemnisation, une autre exigence d'Amnesty International.
source : lematin
- Un mort dans un attentat à Pyinmana, capitale du Myanmar
ANGOUN (Reuters) - Un attentat à la bombe a fait un mort, à Pyinmana, devenue en novembre 2005 la capitale du Myanmar.
"Une femme a été tuée dans l'explosion, vers 04h30, dans les toilettes de la gare ferroviaire de Pyinmana", a déclaré sans plus de précision un responsable des chemins de fer, interrogé par Reuters.
Les attentats, commis généralement à l'aide de bombes de faible puissance, ne sont pas rares dans l'ex-Birmanie, dirigée par une junte militaire depuis 1962 et en proie à de multiples conflits ethniques. Aucun n'avait toutefois eu lieu à Pyinmana depuis que la junte en a fait la capitale administrative.
Aung Hla Tun.
- Nouvelle rencontre entre Aung San Suu Kyi et ministre nommé par la junte au pouvoir et chargé de nouer des relations avec elle,
Mme Suu Kyi, 62 ans, lauréate du Prix Nobel de la Paix qui a été privée de liberté pendant la majeure partie des 18 dernières années, a été emmenée vers 13H00 (06H30 GMT) à bord d'un convoi de véhicules vers une résidence gouvernementale où devait se dérouler l'entretien.
Il s'agit de la quatrième rencontre de ce type entre la dirigeante de la Ligue nationale pour la démocratie (LND) et le ministre des Relations Aung Kyi, nommé en octobre après la répression brutale par le régime militaire d'un mouvement de protestation populaire conduit par des moines bouddhistes.
Le 4 janvier, en marge du 60e anniversaire de l'indépendance de la Birmanie, un porte-parole de la LND s'était plaint de l'absence de progrès dans ce timide processus de dialogue initié par la junte et qu'il avait qualifié de "faux semblant".
(AFP / 11 janvier 2008 08h22)
Le 10 janvier
Source : Mizzima (en anglais)
- Un livre politique et historique écrit par le vétéran U Shwe Ohn, circule dans les milieux politiques de Rangoon
Source : Mizzima (en anglais)
- Deux ans de prison pour 3 militants du mouvement de défense des Droits de l'homme en Birmanie : La Cour d'Appel confirme !
Trois leader de "Human Rights Defenders and Promoters network" : het Oo, Zaw Htun et U Panita (moine), tous les trois détenus à la prison Taung-ngu, ont formé appel d'un jugement les ayant condamné à 2 ans de prison chacun, le 7 novembre 2007 .
La Cour d'Appel a confirmé le jugement.
Ils ont été emprisonné parce qu'ils auraient parlé aux médias après les manifestations du mois de septembre!
Pour le Mouvement de défense des Droits de l'Homme, Mettre en prison des personnes parce qu'elles ont parlé aux médias est une Violation du Droit à liberté d'expression
Source : Démocratic Voice of Burma
Le 8 janvier
- L'indonésie demande au Myanmar de faire plus en faveur de la démocratie
Lire l'article (en anglais) ICI
Le 7 janvier :
- Une bien triste célébration de l'Indépendance
Soixante ans après, il n'y a guère de raison de célébrer cette date, estime le magazine The Irrawaddy:
«Au cours des soixante dernières années, le pays a eu l'occasion de créer une démocratie qui s'appuie sur une économie solide, mais il a échoué. Notre pays a consacré toute son énergie aux combats entre opposants politiques», déplore le journal. «Soyons honnêtes, il y a en Birmanie peu de choses dont nous puissions être fiers. La politique est une horreur, l'économie une tragédie et la société n'en peut plus. Mais que peut-on attendre de 2008? Malheureusement, l'avenir ressemble au passé.»
Très pessimiste, l'éditorialiste énumère les blocages politiques qui ne devraient pas sauter durant les mois à venir malgré la colère d'une population qui a de plus en plus de mal à survivre. «Il y a vingt ans, Aung San Suu Kyi présentait les manifestations de 1988 en faveur de la démocratie comme le "deuxième combat pour l'indépendance". Face au tout-puissant gouvernement militaire, ce deuxième combat a du mal à conserver son élan.»
Lire le début de cet Edito ci dessous:
- Qui sont les perdants et la gagnants de la "Révolution safran"?
Le Début de cet Edito :
Qui sont les perdants et les gagnants de la "Révolution safran"?
La réalité c'est que tout le monde est perdant : Le peuple Birman, La junte militaire et la Communauté Internationale.
- La plus part des Birmans ont perdu l'espoir d'un monde meilleur. De nouveau, leurs rêves ont été détruit par la sombre réalité de l'oppression et de la cruauté.
- Les généraux ont perdu leur chance de montrer au Monde qu'ils voulaient évoluer vers un gouvernement légitime et vers une démocratie et d'obtenir ainsi la reconnaissance de la communauté internationale.(...)
- La Communauté Internationale a perdu malgré ses efforts pour un règlement pacifique et recherche actuellement, de nouvelles méthodes pour arriver à obtenir une "réconciliation nationale".
L'Asean en particulier, a perdu sa chance de tourner une nouvelle page en montrant qu'il avait compris ses responsabilités au sein de la communauté internationale.
Après la brutale répression des moines Bouddhistes et des manifestants pacifiques, presque tout le monde s'est senti solidaire avec le peuple Birman.
Il semble que cette compassion et cette solidarité à l'encontre de tout une peuple soit sans précédant.
(...)
Le peuple Birman est douloureusement conscient de la manière dont leur pays à prit du retard par rapport au reste du Monde.
60 ans après son accession à l'indépendance, le pays n'a pas réussi à prendre sa place au sein de la communauté Internationale.
Lire l'article en entier (en anglais) ICI
- Un nouveau secrétaire général à la tête de l'Asean
L'Asean est un groupement de pays à dominante économique qui se révèle d'ordinaire une structure assez faible sur le plan politique. L'organisme est régulièrement critiqué pour son attitude jugée trop conciliante face à la junte militaire au pouvoir en Birmanie.
L'Asean regroupe dix pays : Birmanie, Thaïlande, Indonésie, Malaisie, Philippines, Singapour, Vietnam, Brunei, Laos et Cambodge.
- La révolte des moines a t’elle changé la situation en BIRMANIE ?
- 2007 Generation Students'Union
Pour voir les 3 autres pages du "Statement of 2007 General Students'Union on 60TH Burma Independance day" : ICI
- Un nouveau bulletin de l'opposition publié à Rangoon
C'est le premier bulletin d'opposition de ce pays depuis 18 ans. Le premier bulletin ayant été censuré par la junte en 1990.
Ah-yoan-thit sera publié deux fois par mois.
Les premiers articles évoquaient la répression de septembre et la fermeture par la Junte du monastère de Maggin.
LIRE l'article en entier (en anglais) : irraddy
- Le cauchemard Birman, par Claude B. Levenson, auteur de “Aung San Suu Kyi, demain la Birmanie”
Rien n’a changé en Birmanie : l’effervescence médiatique est retombée, laissant place à un silence embarrassé. Mais pendant ce temps la répression continue, en silence aussi.
Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix, est toujours otage de la junte ; l’Alliance des moines, poussée à la clandestinité par la répression féroce, fait savoir qu’elle continue de boycotter le régime militaire et demande aux novices d’éviter de se présenter aux examens de fin d’études organisés par les autorités officielles.
La chasse aux activistes, opposants, journalistes, moines et civils se poursuit, les arrestations aussi, tout comme les tortures et les mauvais traitements en détention, de même que les perquisitions dans les monastères opérées par les nervis à la solde de la junte.
C’est dire que rien n’est calme malgré les apparences. A la surprise généralisée devant la soudaine apparition de longues cohortes de moines défilant en silence en guise de protestation contre l’incurie de la junte a succédé une brève effervescence médiatique, puis diplomatique, puis… rien.
L’émissaire spécial de l’ONU a fait quelques navettes, le rapporteur du Conseil des droits de l’homme interdit de séjour depuis 2003 a été ‘autorisé’ à se rendre sur place, l’ONU a adopté des résolutions aussi "consensuelles qu'inefficaces", l’opinion s’est (à juste titre !) indignée.
Et après ? Après quelques poignées de poudre aux yeux, la camarilla au pouvoir dit "ouf" l’alerte a passé, tout rentre dans la normale … à la birmane ?
L’ASEAN a refusé lors de son récent sommet à Singapour d’entendre l’envoyé de l’ONU, qui a été (poliment ?) éconduit par les premiers ministres chinois et indien venus en observateurs. C’est dire le rôle de voisins prétendument influents, plus soucieux de se préserver des "interférences extérieures" que de la défense des droits de l’homme.
(...)
Alors que pour les populations de Birmanie avides de démocratie et de liberté, le cauchemar continue en un bégaiement pervers de l’histoire : sur place, il arrive qu’à demi-mots, un interlocuteur de rencontre vous signale que ce qui se passe aujourd’hui sur cette terre naguère riche et prospère, George Orwell l’avait décrit d’une plume visionnaire dans son roman « 1984 ».
Et comme si de rien n’était, joailliers et courtiers en bijouterie asiatiques se pressent à l’emporium de Rangoun où se vendent périodiquement au plus offrant les plus belles pierres précieuses et le superbe jade de Birmanie dont les Chinois sont si friands, les grandes entreprises mondialisées s’activent à leurs juteuses affaires et les gouvernements dis démocratiques étalent leur impuissance face à l’alliance bien huilée des dictatures de tout poil.
Reste à se battre avec les moyens du bord pour empêcher la chape de plomb de retomber sur la Birmanie et sur tous ceux qui se battent à mains nues contre la dictature et d’arrêter de se plier au dictat des maîtres actuels de Pékin : notre propre liberté est à ce prix.
Claude B. Levenson
source : humanrights-geneva
Birmanie : Articles et Reportages du 27/12/07 au 6/01/08 : ICI
- REGARDER un diaporama (photos de Birmanie) : mizzima : ICI
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