dimanche 7 octobre 2007

Birmanie toujours...

Photos

  • Regarder : 9 albums photos fait par un birman : ICI









  • Voir : Des photos de la journée internationale pour la Birmanie du 6 octobre ICI



Thailand



et aussi ICI



Barcelone





  • Diaporama de amnesty international sur les manifestations du 6 octobre dans le monde :
Voir : http://www.amnesty.org/resources/slideshow/Myanmar/eng




  • Photos du rassemblement pour la Birmanie du 29 septembre, Esplanade du Trocadéro : ICI





Nombre de Victimes et arrestations (suite)


  • Selon la junte, dix personnes ont été tuées lors de la répression mais les gouvernements occidentaux estiment que le bilan est bien plus élevé.

Incroyable : Avec la junte, au lieu d'augmenter, le nombre de personnes tuées baisse : de 13 ( bilan officiel de ces derniers jours) on passe à 10 !!!

  • Rappel : selon l'opposition au moins 200 personnes tuées et de nombreuses personnes toujours disparues à ce jour (sans compter les personnes qui ont été incinérées: avec les cendres, on aura bien du mal à compter le nombre de cadavres!)

  • La junte birmane a annoncé dimanche 7 octobre, 78 nouvelles arrestations, poursuivant la répression malgré les protestations et sanctions internationales.
  • Ces nouvelles arrestations viennent donc alourdir le total des personnes toujours en détention, au moins 1000 selon les déclarations de la junte elle même.

  • Un jeune bonze raconte comment il a été torturé :
un jeune bonze birman a raconté ce jour à l'AFP, comment, avec un millier d'autres moines, arrêtés lors des manifestations contre le régime militaire, il est resté parqué six jours durant dans un hangar surchauffé et a souffert de brutalités, de faim et de soif.

Le jeune bonze a reconnu parmi ses codétenus des moines du monastère de Ngwekyaryan, sévèrement battus par les soldats auxquels ils ont tenté de résister.

"Certains étaient grièvement blessés, les paupières fermées à la suite des coups répétés. D'autres étaient blessés à la tête et aux bras. Certains avaient même des fractures ouvertes", a assuré le moine.

Nous avons été battus, plusieurs fois, à coups de poings et de pieds ou avec des bâtons. Puis nous avons été répartis en groupes de 10 et interrogés un par un. Ils voulaient savoir si nous avions participé aux manifestations et qui était le meneur dans notre monastère, confie le moine.

A la fin des interrogatoires, les bonzes étaient enfermés par groupes de 60 dans des salles de classe, obligés de s'agenouiller et de faire leurs besoins à même le sol.
En attendant de regagner son village pour y retrouver calme et sécurité, il assure qu'il n'éprouve aucune haine vis à vis de ses tortionnaires: il dit :

"Je n'ai pas de colère contre les soldats. Je leur envoie un message d'amour, afin qu'ils retrouvent la paix, un jour".

(VOIR l'article en entier, plus bas : "Battus pour dénoncer les meneurs")


Actuellement, de nombreux moines sont hospitalisés





Puissent tous les êtres, toutes les créatures vivantes, tous les individus, toutes les personnes, tous les hommes, toutes les femmes, puissent tous les êtres nobles, tous ceux qui ne sont pas nobles, toutes les divinités, tous les humains, tous ceux qui se trouvent dans les plans de misère, puissent-ils tous être libres de l'inimitié et du danger, libres de la souffrance physique, libres de la souffrance mentale, puissent-ils tous vivre avec bonheur ; puissent-ils tous être libres de la douleur, puissent-ils ne pas perdre ce qu'ils ont acquis, puissent leur kamma être leur véritable possession.





Vidéos (suite)








Suite de : 1- Soutiens et positions de la communauté Bouddhiste








  • Le Rassemblement bouddhiste à Vincennes ICI

L'Union Bouddhiste de France avait appelé à une prière de solidarité avec le peuple birman dans la Grande Pagode du Bois de Vincennes.

Deux cents personnes se sont réunies samedi 6 octobre à la Grande Pagode du Bois de Vincennes, près de Paris, à l'appel de l'Union Bouddhiste de France (UBF) pour prier en solidarité avec le peuple birman, a constaté une journaliste de l'AFP. Les participants ont été invités à déposer des roses jaunes au pied de l'autel, que surplombe un immense Bouddha doré. Puis une méditation et des prières ont été menées par des moines bouddhistes en tenue safran.

Plusieurs tendances boudhistes présentes:

Plusieurs courants du bouddhisme étaient représentés comme le zen, le theravâda ou la branche tibétaine.
La non-violence ne signifie pas la passivité et n'exclut pas la fermeté, a affirmé Marie Stella Boussemart, nonne et membre de l'Union Bouddhiste de France.


D'autres manifestations ont lieu partout dans le monde samedi en réponse à l'appel d'Amesty International.




Jeanne Birkin était présente. Cela fait très longtemps qu'elle soutient le mouvement pour la Démocratie en Birmanie.





Suite de : 2- Articles et Reportages

Vous trouverez ci après et dans l'ordre:
-D'anciens prisonniers politiques en Birmanie décrivent les tortures subies après leur arrestation
-
L'armée desserre son emprise à Rangoun:
-La Birmanie, propriété privée de la junte militaire
-
Birmanie, heure par heure
-Mobilisation mondiale contre la junte birmane
-
Le sang va couler aussi en prison
-
Le Conseil de sécurité sous pression pour agir
-
Six journalistes détenus, trois autres libérés - Les autorités cherchent à identifier les "journalistes citoyens"
-
"Battus pour dénoncer les meneurs", un moine raconte









  • D'anciens prisonniers politiques en Birmanie décrivent les tortures subies après leur arrestation : ICI


MAE SOT, Thaïlande - Ancien prisonnier politique birman, aujourd'hui réfugié en Thaïlande, Thet Oo dit n'avoir rien oublié des tortures que lui ont fait subir des soldats. Lors d'un interrogatoire, explique-t-il, ils lui ont donné des coups de pied dans la tête jusqu'à ce qu'il perde connaissance, enchaîné les jambes marquées par la poliomyélite avant de le jeter dans une étroite et sombre cellule où il a passé la majeure partie des 12 années suivantes.

"Ils traitent les personnes comme des animaux", confie cet homme de 46 ans figurant parmi les dizaines d'anciens prisonniers politiques qui ont fui en Thaïlande. Plusieurs d'entre eux ont décrit cette semaine la façon dont ils avaient été emprisonnés et torturés par la junte birmane pour avoir milité en faveur de la démocratie.




  • L'armée desserre son emprise à Rangoun: lemonde


La junte militaire au pouvoir au Myanmar a réduit de façon spectaculaire dimanche la présence des forces de sécurité à Rangoun, la première ville du pays, apparemment convaincue d'avoir étouffé le mouvement de protestation emmené par les moines bouddhistes.

Les dernières barricades ont été levées dans le centre-ville autour des pagodes de Shwedagon et de Sule, qui étaient les points de départ et d'arrivée des manifestations de l'opposition réprimées il y a plusieurs jours.

Selon la junte, dix personnes ont été tuées lors de la répression mais les gouvernements occidentaux estiment que le bilan est bien plus élevé.

Les rues de Rangoun étaient pratiquement vides dimanche et les liaisons internet avec le reste du monde sont toujours coupées.

Les arrestations se poursuivent et des témoins ont rapporté dimanche que 78 personnes soupçonnées d'avoir pris part aux manifestations avaient été interpellées.



Un millier d'opposants ont été libérés après s'être engagés à ne pas participer à des rassemblements et 398 des 533 moines bouddhistes qui avaient été arrêtés ont également retrouvé la liberté.




  • La Birmanie, propriété privée de la junte militaire: ICI

Il s'agit d'un article du Monde Diplomatique, à lire ou à relire, datant du mois de novembre 1989:

Après plus d’un an de normalisation, les autorités birmanes issues du coup de force du 19 septembre 1988 n’ont pas encore réussi à établir totalement leur emprise sur ce pays de 40 millions d’habitants qui n’a guère connu que vingt-six jours de liberté (24 août-18 septembre 1988) depuis le putsch militaire de 1962. Les patrouilles armées continuent leurs rondes dans les rues de Rangoon et des camions hérissés de fusils gardent les carrefours. Le gouvernement de M. Saw Maung, entièrement composé de généraux - le poste de la santé mis à part, - n’a cure des principes humanitaires ni des droits de l’homme....
...
Pour emporter l’adhésion des indécis, les généraux jouent sur les cordes qui ont fait leurs preuves ailleurs : nationalisme (« seuls les Birmans peuvent lutter pour développer le pays »), xénophobie (« dénoncez les machinations des impérialistes visant à désintégrer la Birmanie »), racisme (« nous avons peur que notre race s’éteigne » ; quinze articles signés le Patriote sont parus sous ce titre), anti parlementarisme et traditionalisme.
L’utilisation du bouddhisme est systématique : les militaires visitent les pagodes, organisent des cérémonies pour les moines, collectent de l’argent pour la construction d’un temple à Rangoon, sollicitent les conseils des religieux....

....Ainsi, plus d’un an après le départ de M. Ne Win, la Birmanie continue de subir une dictature sans autre projet que d’assurer sa pérennité et de gérer le pays comme sa propriété privée. Son impopularité ne pourra que la pousser à se montrer de plus en plus répressive.


  • Birmanie, heure par heure : ICI

Dimanche 7 octobre:

9h50 - Rangoun La junte militaire réduit la présence des forces de sécurité, les dernières barricades ont été levées.

9h30 - Rangoun: Un moine raconte qu'ils ont été "battus puis interrogés pour dénoncer les meneurs" des manifestations.

13h00 - Rangoun Les autorités déclarent avoir saisis des armes à feu, des couteaux et des munitions dans des monastères.


  • Mobilisation mondiale contre la junte birmane: ICI
...Outre les religieux, qui ont sans doute été des milliers à avoir été arrêtés, et non pas environ 500 comme l'affirment les généraux, qui disent les avoir libérés à l'exception d'une centaine, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), le parti de Suu Kyi, annonce 210 arrestations dans ses rangs. Et les opérations contre les monastères se poursuivent: selon la presse officielle birmane de vendredi, 18 ont été perquisitionnés, le régime traquant particulièrement quatre bonzes considérés comme "meneurs"...


  • Le sang va couler aussi en prison

Mireille Boisson est coordinatrice pour la Birmanie à Amnesty International. Pour RFI elle évoque la répression des manifestations par la junte birmane et les difficultés de la communauté internationale pour faire pression sur le régime.

RFI :...Est-ce le scénario de 1988 qui se répète ?

M. Boisson : Qui saurait le dire ? La junte au pouvoir est tellement imprévisible qu’on ne saurait quoi dire. En tout cas les bonzes avaient bien « timé » leur manifestation, pendant l’Assemblée générale de l’ONU. On peut espérer que sous le regard de l’ONU et des institutions internationales, ils n’oseront pas tirer. Ce qui m’inquiète davantage, c’est les arrestations : le sang ne va peut-être pas couler dans la rue, mais le sang va couler dans les prisons. Les tortures sont systématiques. On dit déjà que parmi les jeunes leaders arrêtés le 22 août, certains ont été tellement torturés qu’ils seraient à l’hôpital de Rangoon. Tout cela est à mettre au conditionnel, parce qu’il est quasiment impossible de vérifier les informations en ce moment...
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: ICI



  • Le Conseil de sécurité sous pression pour agir: ICI

L'indignation croissante suscitée de par le monde par la violente répression du mouvement pro-démocratie en Birmanie met le Conseil de sécurité de l'ONU, qui se réunira lundi au niveau des experts, sous pression pour condamner la junte au pouvoir.
Les représentants des 15 pays membres vont se pencher sur un projet de déclaration condamnant "la répression violente" exercée contre les manifestants birmans et appelant à la libération des prisonniers politiques, dont le leader de l'opposition et prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi.



  • Six journalistes détenus, trois autres libérés - Les autorités cherchent à identifier les "journalistes citoyens"

Reporters sans frontières et la Burma Media Association dénoncent la détention de six journalistes depuis le début des manifestations et la répression qui a suivi. Les deux organisations redoutent de nouvelles arrestations de journalistes.

"Alors que l’envoyé spécial des Nations unies, Ibrahim Gambari, n’a pas réussi à faire cesser la répression, il est important que la communauté internationale continue à demander la libération des centaines, voire des milliers, de personnes arrêtées depuis mi-août. Parmi eux six journalistes.

Nous sommes éceurés par les méthodes de la police qui interpellent de nombreuses personnes, notamment de jeunes manifestants, sur la base de photos prises par des policiers présents en civils dans les cortèges", ont affirmé les deux organisations...

Lire la suite ICI





  • "Battus pour dénoncer les meneurs", un moine raconte: source = AFP


"On nous a battus puis nous avons été interrogés pour dénoncer les meneurs": un jeune bonze birman a raconté dimanche à l'AFP, comment, avec un millier d'autres moines, arrêtés lors des manifestations contre le régime militaire, il est resté parqué six jours durant dans un hangar surchauffé et a souffert de brutalités, de faim et de soif.

Un matin, les soldats sont arrivés à son monastère bouddhiste, expliquant aux bonzes qu'ils allaient les emmener prendre une collation offerte par l'armée.

Grossier subterfuge, derrière lequel se cache l'un des nombreux raids menés par les forces de sécurité contre 18 monastères: en arrivant sur un campus, les moines sont jetés dans un bâtiment surchauffé, sans fenêtre ni toilettes. Avant d'être obligés de se dévêtir, puis d'être battus à plusieurs reprises.

"Nous avons été forcés de nous agenouiller, la tête vers le sol, comme des prisonniers. Nous sommes restés deux jours comme cela, avant qu'on nous déshabille", témoigne ce moine de 18 ans, sous couvert d'anonymat.

"Nous avons été battus, plusieurs fois, à coups de poings et de pieds ou avec des bâtons. Puis nous avons été répartis en groupes de 10 et interrogés un par un. Ils voulaient savoir si nous avions participé aux manifestations et qui était le meneur dans notre monastère", confie le moine.

A la fin des interrogatoires, les bonzes étaient enfermés par groupes de 60 dans des salles de classe, obligés de s'agenouiller et de faire leurs besoins à même le sol.

Selon le jeune moine, des soldats bouddhistes ont avoué avoir eu honte du traitement infligé aux religieux.

"Des soldats bouddhistes sont venus s'excuser et implorer notre pardon. Ils nous ont dit que s'ils nous traitaient de la sorte, c'est parce qu'ils en avaient reçu l'ordre de leurs officiers", a raconté le bonze.

"Des moines ont alors prédit aux soldats qu'ils iraient en enfer, et certains militaires ont commencé à pleurer, car ils savaient que c'était vrai".

Afin d'obtenir la miséricorde, des soldats ont apporté de l'eau aux captifs.

Le jeune bonze a reconnu parmi ses codétenus des moines du monastère de Ngwekyaryan, sévèrement battus par les soldats auxquels ils ont tenté de résister.

"Certains étaient grièvement blessés, les paupières fermées à la suite des coups répétés. D'autres étaient blessés à la tête et aux bras. Certains avaient même des fractures ouvertes", a assuré le moine.

Les moines ont ensuite été répartis en plusieurs groupes: dans un premier, ceux soupçonnés d'avoir participé aux manifestations, dans un autre ceux accusés d'avoir mené les manifestations et enfin dans un dernier ceux soupçonnés de les avoir soutenues.

Le jeune moine a finalement été libéré en compagnie d'autres bonzes de son monastère, après avoir assuré aux militaires qu'il n'avait jamais manifesté.


En attendant de regagner son village pour y retrouver calme et sécurité, il assure qu'il n'éprouve aucune haine vis à vis de ses tortionnaires. "Je n'ai pas de colère contre les soldats. Je leur envoie un message d'amour, afin qu'ils retrouvent la paix, un jour".

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