lundi 8 octobre 2007

Birmanie encore sous le choc


Mise à jour au 9 octobre 2007




La haine ne s'apaise jamais par la haine, la haine s'apaise par
l'amour,c'est une loi universelle.





Pour en savoir plus, cliquer sur les mots surlignés en bleu.












Rappel :
Dans tous les messages de ce blog, lorsque le texte n'est pas de moi (citations et articles), il apparaît:
en retrait, avec un léger trait de chaque côté du message et généralement en rose




-Lundi 8 octobre : Vous trouverez ci après, la suite des rubriques suivantes :

1- Nombres de victimes
2 -Articles et Reportages du jour
3- En savoir plus sur le bouddhisme théravada


-Mardi 9 octobre

Mise à jour de la rubrique : Articles et Reportages
avec notamment un article du Monde =
Comment la junte a coulé la Birmanie à lire ICI



Lundi 8 octobre:

Le nombre de Victimes
(suite)


Le témoignage du Bonze ( source AFP) que j'ai cité hier soir (ICI ) est ce matin dans les Médias et notamment dans liberation




  • Rappel de ce témoignage : "Battus pour dénoncer les meneurs", un moine raconte: source = AFP

Un jeune bonze birman a raconté dimanche à l'AFP, comment, avec un millier d'autres moines, arrêtés lors des manifestations contre le régime militaire, il est resté parqué six jours durant dans un hangar surchauffé et a souffert de brutalités, de faim et de soif.
Un matin, les soldats sont arrivés à son monastère bouddhiste, expliquant aux bonzes qu'ils allaient les emmener prendre une collation offerte par l'armée.

Grossier subterfuge, derrière lequel se cache l'un des nombreux raids menés par les forces de sécurité contre 18 monastères: en arrivant sur un campus, les moines sont jetés dans un bâtiment surchauffé, sans fenêtre ni toilettes. Avant d'être obligés de se dévêtir, puis d'être battus à plusieurs reprises.

"Nous avons été forcés de nous agenouiller, la tête vers le sol, comme des prisonniers.
Nous sommes restés deux jours comme cela, avant qu'on nous déshabille", témoigne ce moine de 18 ans, sous couvert d'anonymat.

"Nous avons été battus, plusieurs fois, à coups de poings et de pieds ou avec des bâtons. Puis nous avons été répartis en groupes de 10 et interrogés un par un.
"Ils voulaient savoir si nous avions participé aux manifestations et qui était le meneur dans notre monastère", confie le moine.

A la fin des interrogatoires, les bonzes étaient enfermés par groupes de 60 dans des salles de classe, obligés de s'agenouiller et de faire leurs besoins à même le sol.
Selon le jeune moine, des soldats bouddhistes ont avoué avoir eu honte du traitement infligé aux religieux.
"Des soldats bouddhistes sont venus s'excuser et implorer notre pardon. Ils nous ont dit que s'ils nous traitaient de la sorte, c'est parce qu'ils en avaient reçu l'ordre de leurs officiers", a raconté le bonze...

Le jeune bonze a reconnu parmi ses codétenus des moines du monastère de Ngwekyaryan, sévèrement battus par les soldats auxquels ils ont tenté de résister.
"Certains étaient grièvement blessés, les paupières fermées à la suite des coups répétés. D'autres étaient blessés à la tête et aux bras. Certains avaient même des fractures ouvertes", a assuré le moine.

Les moines ont ensuite été répartis en plusieurs groupes: dans un premier, ceux soupçonnés d'avoir participé aux manifestations, dans un autre ceux accusés d'avoir mené les manifestations et enfin dans un dernier ceux soupçonnés de les avoir soutenues.

Le jeune moine a finalement été libéré en compagnie d'autres bonzes de son monastère, après avoir assuré aux militaires qu'il n'avait jamais manifesté.

En attendant de regagner son village pour y retrouver calme et sécurité, il assure qu'il n'éprouve aucune haine vis à vis de ses tortionnaires et dira :
"Je n'ai pas de colère contre les soldats. Je leur envoie un message d'amour, afin qu'ils retrouvent la paix, un jour"


Remarques à propos de la traduction de ce témoignage:

Il est aussi mentionné dans l'article de L'AFP, je cite

"Des moines ont alors prédit aux soldats qu'ils iraient en enfer, et certains militaires ont commencé à pleurer, car ils savaient que c'était vrai".

... Afin d'obtenir la miséricorde, des soldats ont apporté de l'eau aux captifs"


Il s'agit de toute évidence d'une traduction erronée des propos du moine car dans le bouddhisme théravada ( ni dans le bouddhisme en général) il n'y a pas de "miséricorde" ni d'"enfer" , tout du moins pas au sens chrétien du terme,

Les moines ont pu, éventuellement, dire aux soldats qu'ils renaitraient dans le monde infernal. ( = Un des 6 mondes du samsara)

Il n'y a pas de réincarnation dans le Bouddhisme Théravada, on parle de renaissance, notion très différente de la notion de réincarnation:
Le bouddhisme (théravada) se distingue de toutes les religions indiennes admettant la transmigration en ce qu'il nie l'existence de tout élément transmigrant comme l'âme (Atma).
Pour en savoir plus Lire : le samsara








De nombreux moines et laïcs ont été hospitalisés ces derniers jours et de nombreuses photos de blessés circulent sur le web.


  • Un millier de personnes toujours détenues:

Seule la moitié des personnes arrêtées durant les manifestations anti-gouvernementales ont été libérées, affirme la télévision d'Etat.



  • Les bonzes traqués de Mandalay:

Une semaine après la fin des manifestations hostiles à la junte militaire au pouvoir en Birmanie, la peur règne toujours dans les principales villes du pays. A Mandalay, où vivent 60% des moines du pays, la population vit encore dans la crainte des arrestations arbitraires. Le récit de notre envoyée spéciale dans une Birmanie violemment reprise en mains par l'armée.

Le monastère est encerclé. Ils sont partout. Devant chaque entrée, fusil à la main, bâton à la ceinture. Les soldats guettent les visiteurs, surveillent les moines qui oseraient sortir.


Lire l'article en entier, plus bas, dans la rubrique "Articles et Reportages"






Suite de Articles et Reportages:

Vous trouverez ci après et dans cet ordre:

-la Birmanie toujours sous le choc
-Les gens sortent de nouveau la journée, mais restent chez eux le soir
-Regagner la faveur des moines
-La junte a fait des dons aux moines
-Les bonzes traqués de Mandalay
-La junte birmane conditionne la libération d'Aung San Suu Kyi et des prisonniers politiques à l'adoption d'une nouvelle constitution
-Birmanie, heure par heure



  • la Birmanie toujours sous le choc : Petit reportage à regarder ICI

Achille Ambrun et Nadine le Viquel, deux envoyés spéciaux de FRANCE 24, sont actuellement en Birmanie. Regardez leur reportage exclusif sur la vie à Rangoun après la répression de la junte.


  • Les gens sortent de nouveau la journée, mais restent chez eux le soir

Après avoir été prise par les manifestants puis récupérée par l’armée, la rue revient aujourd’hui aux habitants de Rangoun. Temporairement. «La vie a repris un cours normal ou presque : les écoles et les commerces ont rouvert, les gens sortent de nouveau la journée, mais restent chez eux le soir», affirme une habitante de la ville, jointe par téléphone par "20minutes.fr."


Remarques : Oui mais, pendant ce temps là des milliers de personnes sont toujours détenues et torturées. Alors si la vie a repris son cours normal ce n'est qu'en apparence.. et puis la vie normale en Birmanie c'est déjà un enfer....


Il n’y a donc plus de traces du soulèvement populaire de septembre. A force d’arrestations et de répression, l’armée a réussi à museler les bonzes et les manifestants. «Les monastères sont vides car les bonzes sont soit sous les barreaux, soit repartis dans les provinces du pays, souligne-t-elle. Dans deux quartiers de Rangoun, les habitants ont réussi à couvrir les bonzes, en les cachant notamment, leur épargnant une arrestation certaine


  • Regagner la faveur des moines : ICI

La junte birmane chercherait néanmoins à regagner les faveurs des moines bouddhistes. Elle aurait fait don de plusieurs milliers de dollars, ainsi que de nourriture et de médicaments, à 50 monastères et à un couvent du nord Rangoun, dans un geste apparent de réconciliation, selon le quotidien New Light of Myanmar, organe de presse officiel.


  • La junte a fait des dons aux moines: ICI
Cherchant à regagner les faveurs d'une bonne partie du clergé bouddhiste après la répression lors des manifestations pacifiques, la junte militaire birmane a fait don de plusieurs milliers de dollars, ainsi que de nourriture et de médicaments, à des monastères à Rangoun a annoncé, lundi 8 octobre, un organe de presse officiel.
Le quotidien New Light of Myanmar a indiqué que le général Myint Swe du ministère de la Défense, dans un geste apparent de réconciliation, avait distribué la veille 8.000 dollars en espèces et de grandes quantités de riz, d'huile de cuisine, de pâte dentifrice et de médicaments à 50 monastères et un couvent du nord de Rangoun. Le journal, contrôlé par le régime, a ajouté que ces dons avaient été faits au nom de militaires et de leurs familles, et a assuré qu'ils avaient été acceptés par des moines.





Remarques : A combien la junte estime t'elle le prix d'un moine? 8000 dollars et du riz pour combien de morts et de blessés ?
N'oublions pas que le nombre de moines morts est sans doute élevé, que les corps ont été incinérés ou jetés dans la jungle. N'oublions pas que les moines ont été torturés et la population est affamée.

Comme si l'argent pouvait véritablement permettre à la junte de regagner les faveurs des moines....Si la majorité des moines n'éprouve aucune haine à l'égard de leurs tortionnaires mais de la compassion, cela ne veut pas dire pour autant qu'ils vont oublier ce que la junte leur a fait subir et ce qu'elle fait subir au peuple birman depuis tant d'année.



Selon Bouddha, les êtres sont propriétaires de leurs actions, héritiers de leurs actions, nés de leurs actions, mis en relations par leurs actions, et ont leurs actions pour arbitre. L'action est ce qui différencie les êtres en termes de bassesse et d'excellence.


En aucun cas, faire des dons aux moines, ne permettra à la junte d'échapper aux conséquences de ses actions. (kamma ou Karma en sanscrit)



  • Les bonzes traqués de Mandalay: ICI

Une semaine après la fin des manifestations hostiles à la junte militaire au pouvoir en Birmanie, la peur règne toujours dans les principales villes du pays. A Mandalay, où vivent 60% des moines du pays, la population vit encore dans la crainte des arrestations arbitraires. Le récit de notre envoyée spéciale dans une Birmanie violemment reprise en mains par l'armée.

Le monastère est encerclé. Ils sont partout. Devant chaque entrée, fusil à la main, bâton à la ceinture. Les soldats guettent les visiteurs, surveillent les moines qui oseraient sortir.

Maung, 33 ans, le crâne rasé, une robe rouge artistiquement drapée, vit dans ce monastère depuis dix ans. Il fait partie de ces milliers de moines qui ont manifesté la semaine dernière dans les rues de Mandalay. Des défilés pacifiques, les plus importants après ceux de Rangoun, pour réclamer le retour à la démocratie. "On ne veut plus de ce gouvernement. Les gens sont pauvres, ils n'ont le droit de rien faire", dit-il. Les bonzes n'ont pas non plus supporté de voir à Pakkoku, une ville plus à l'ouest du pays, trois de leurs coreligionnaires attachés à un poteau et battus. Le clergé voulait des excuses. Depuis Maung dit vivre avec tous ses amis dans la peur permanente. "Nous ne sortons plus, ou s'il le faut à deux ou trois. Mais pas plus, pour ne pas se faire remarquer." Malgré tout, les religieux de ce centre d'études monastiques résistent. A leur manière, du mieux qu'ils peuvent, en laissant la petite porte ouverte, permettant ainsi aux visiteurs étrangers d'entrer.

Nous étions 1400. Nous ne sommes plus que 500.

Mandalay. Deuxième ville du pays. 60% des moines de la Birmanie. Comme Rangoun, la cité est recouverte d'une chape de plomb. Les hommes du régime gardent scrupuleusement la cité, étouffent les mécontentements. Une semaine après la fin des manifestations, dans les rues envahies par les motos, les vélos et les rickshaws, la circulation est à nouveau dense. Les habitants tentent de retrouver leurs habitudes, vont au marché, prient dans les pagodes. Mais là encore, pas de moines, ou si peu. Presque invisibles. Seuls quelques-uns déambulent dans les rues, très tôt le matin, pour mendier de la nourriture.

Cette vie-là, c'est comme si on était déjà mort

La journée à Mandalay, les hommes de la junte ont installé leur campement au sein des pagodes. Dans l'enceinte de la Paya Mahamuni, des militaires dorment allongés par terre ou dans leur hamac kaki accroché entre deux poteaux, à quelques mètres de grandes photos du général Than Shwe,

Aujourd'hui, les principaux opposants politiques ont été arrêtés. Les journalistes birmans sont surveillés. La contestation n'a plus de leader.


  • La junte birmane conditionne la libération d'Aung San Suu Kyi et des prisonniers politiques à l'adoption d'une nouvelle constitution: ICI

La libération d'Aung San Suu Kyi, leader de l'opposition birmane et condamnée à la résidence surveillée depuis trois ans, n'est pas à l'ordre du jour, selon le journal officiel birman Nouvelle lumière du Myanmar, qui affirme que la junte militaire au pouvoir souhaite qu'une nouvelle constitution soit préalablement adoptée.


  • Birmanie, heure par heure (la suite) ICI

9h15 - Tokyo Plusieurs centaines de personnes, dont de nombreux ressortissants birmans, ont assisté aux obsèques du caméraman japonais Kenji Nagai tué le 27 septembre pendant les manifestations pro-démocratiques à Rangoun.

11h15 - Rangoun La junte militaire birmane laisse entendre qu'Aung San Suu Kyi restera en résidence surveillée jusqu'à ce qu'une nouvelle constitution soit adoptée.

11h45 - Bangkok Le gouvernement indique que la Thaïlande a envoyé une lettre de protestation après la répression brutale par la junte de manifestations pacifiques.

12h15 - Berlin : Le gouvernement allemand condamne les arrestations massives opérées par le régime militaire birman, appelle à la libération des prisonniers et menace Rangoun de sanctions européennes.

15H20 - Prague L'ex-président tchèque et icone de la dissidence anti-communiste Vaclav Havel lance une nouvelle pétition pour la libération de l'opposante birmane Aung San Suu Kyi à l'ouverture du Forum 2000 qui réunit chaque année des politiciens et penseurs du monde entier.

15H50 - Rangoun La junte militaire birmane a nommé un responsable chargé d'entretenir des "relations" avec l'opposante Aung San Suu Kyi, annonce la télévision d'Etat.




Articles et Reportages (Suite au 9/10/07)



  • la junte menace de prison 1.000 personnes

Le régime militaire en Birmanie a accusé mardi les personnes ayant participé aux manifestations contre la vie chère d'avoir mis en péril l'économie et a menacé de prison tout individu ayant enfreint la loi.

Revenant sur le mouvement de protestation déclenché à la mi-août et qui a culminé les 24 et 25 septembre avec des défilés de dizaines de milliers de personnes à Rangoun, le quotidien officiel New Light of Myanmar n'a pas hésité à affirmer que les manifestants étaient responsables de l'aggravation des conditions de vie.


Par ailleurs, le journal a mis en garde les quelque 1.000 personnes encore détenues depuis la répression du mouvement contre les graves conséquences de leurs actes. "Toute personne détenue pour avoir enfreint la loi doit être inculpée et aller en prison si elle est reconnue coupable", a-t-il affirmé.
Lire la suite ICI



Ainsi, La répression va sans aucun doute alourdir le nombre de prisonniers politiques en Birmanie. Lorsque l'on connaît les conditions de détention dans ce pays, on craint le pire pour eux.



  • La Chine amende le texte soumis au Conseil de sécurité ( source AFP )

La Chine, soutenue par plusieurs autres membres du Conseil de sécurité, a proposé lundi plusieurs amendements pour assouplir une déclaration à l'initiative des Occidentaux sur la violente répression du mouvement pro-démocratie en Birmanie.

Les experts, représentant les 15 pays membres, se sont réunis à huis clos pendant près de trois heures dans une "atmosphère constructive" et les auteurs du texte ont accepté d'en présenter une nouvelle version tenant compte des amendements proposés, a indiqué un représentant du Ghana qui préside le Conseil ce mois-ci.

"Ils ont l'intention de présenter une version révisée dans la soirée, qui sera ensuite soumise à nos capitales", a déclaré Albert Yankey à l'AFP.

Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France avaient présenté leur projet de texte vendredi après que l'envoyé spécial de l'ONU en Birmanie Ibrahim Gambari eut rendu compte de sa visite dans ce pays.

Selon M. Yankey, il y a eu un consensus notamment sur le fait de qualifier la répression de la junte militaire d'"inacceptable", sur le besoin de dialogue et de réconciliation nationale et au sujet du soutien à la mission de M. Gambari.

Mais, la Chine a selon lui souhaité éviter l'emploi du terme "condamne" au sujet de la répression et préféré les termes "regrette fortement". Pékin a également souhaité supprimer la référence à de possibles "mesures supplémentaires", préférant parler de surveillance continue.



Malheureusement, les mots ont leur importance et "regretter" et "condamner" ce n'est pas du tout la même chose.


  • Birmanie heure par heure (suite) ICI

9 octobre:

2H15 - Washington La Chine, soutenue par plusieurs autres membres du Conseil de sécurité, propose plusieurs amendements pour assouplir une déclaration à l'initiative des Occidentaux sur la violente répression du mouvement pro-démocratie en Birmanie.

5H40 – Rangoun La junte militaire birmane affirme qu'elle espérait entretenir des "bonnes relations" avec la cheffe de l'opposition Aung San Suu Kyi, que le régime avait pourtant exclu la veille de libérer de sa consignation à domicile.

6H40 - Rangoun Le régime militaire en Birmanie accuse les personnes ayant participé aux manifestations contre la vie chère d'avoir mis en péril l'économie et a menacé de prison tout individu ayant enfreint la loi.

7H25 – Bangkok Le général Aung Kyi, nommé par la junte birmane pour prendre contact avec l'opposante Aung San Suu Kyi, est un négociateur chevronné, ce qui pourrait augurer du sérieux des discussions proposées par les généraux, estime un responsable de l'OIT anciennement basé à Rangoun.

9H30 - Pékin La Chine défend sa position dans la crise birmane, réaffirmant que les sanctions et la pression internationales ne permettront pas de parvenir à une solution démocratique dans le pays.

12H55 - Rangoun La Ligue nationale pour la démocratie d'Aung San Suu Kyi souligne sa volonté de dialoguer avec la junte militaire, seul moyen selon elle de régler les problèmes du pays.

16h50 - Londres Un diplomate de l'ambassade de Birmanie à Londres a démissionné pour protester contre la violente répression des manifestations pro-démocratiques conduites par les moines bouddhistes, rapporte la BBC.



  • Comment la junte a coulé la Birmanie : lemonde

Extrait :
Il y a, à Rangoun, un élément étrangement absent, qui distingue cette ville de six millions d'habitants des autres métropoles asiatiques. Pas une moto, pas une bicyclette. Les deux-roues qui permettent à des millions de Chinois, de Vietnamiens ou d'Indonésiens de transporter leur production, en même temps que leur famille, sont invisibles dans les rues de la première ville birmane. Le gros du parc automobile en est resté aux années 1980. Les taxis sont si usés que les chauffeurs doivent bricoler devant le passager pour ouvrir les portières et n'imaginent même plus de remonter les fenêtres quand il pleut. Des autobus délabrés et des camionnettes, auxquels s'agrippent de précaires grappes humaines, s'efforcent de transporter des citadins qui, sinon, n'ont d'autres moyens de cheminer que leurs pieds. Quel mal a donc frappé la ville pour qu'elle s'arrête ainsi au XXe siècle, quand à une heure d'avion de là, les autres capitales d'Asie rivalisent d'énergie et de futurisme ?




En savoir plus sur le Bouddhisme Théravada:


De nos jours le théravada est fortement ancré :

Au Sri Lanka
En Birmanie (malgré le régime militaire dictatorial actuel, il demeure une force vive en Birmanie)
En Thaïlande
Laos
Cambodge



Rappelons que la Birmanie est un pays Bouddhiste de la tradition théravada et la théorie du kamma revêt une importance particulière pour les moines de cette tradition.

Pour en savoir plus, cliquer sur les mots surlignés en bleu:





( kamma en pali = karma en sanscrit, le pali ou dialecte proche, était la langue utilisée par le Bouddha)


  • - En savoir plus sur le Bouddhisme théravada, vous permettra de mieux comprendre les moines vivant en Birmanie : Lire:
Bouddhisme Théravada, résumé des notions essentielles.


  • - Pour situer le bouddhisme Théravada par rapport aux autres courants lire :
Les différents courants dans le Bouddhisme


  • - On peut aussi lire cette présentation des 3 grands courants par Le Monde : ICI

Extraits :

La lutte des bonzes contre le régime militaire birman souligne tragiquement la puissance sociale de la vie monastique dans le bouddhisme. Dès la naissance du bouddhisme dans son berceau de l'Inde - entre les Ve et IVe siècles av. J.-C. - les premiers disciples de Bouddha Shâkyamuni ("l'Eveillé" du clan des Shakya) se rasaient la tête, s'habillaient d'une robe ocre et allaient quêter leur nourriture de maison en maison.


Dans le monde. Il y a 400 millions de bouddhistes. Ils représentent plus de 50 % de la population au Japon, au Laos, au Cambodge, en Thaïlande, en Birmanie, au Sri Lanka, au Vietnam. En Birmanie, la population (48 millions) est très majoritairement bouddhiste et compte entre 300 000 et 500 000 moines.

En Occident. Depuis les années 1970, l'intérêt pour le bouddhisme a beaucoup augmenté aux Etats-Unis, en Allemagne et en Grande-Bretagne. Les formes les plus pratiquées sont le zen puis le bouddhisme tibétain. L'implantation des écoles bouddhiques suit les vagues d'émigration d'origine vietnamienne, chinoise, laotienne, cambodgienne, birmane.

En France. Le pays compte quelque 300 centres bouddhiques. On estime entre 20 000 et 30 000 le nombre de Français d'origine non asiatique devenus des pratiquants réguliers. S'y ajoutent les centaines de milliers de fidèles des diasporas asiatiques en France.


Bouddha a vécu quatre-vingts ans - dont quarante de prédication -, mais n'a jamais nommé de successeur. Cette absence d'autorité suprême et l'éparpillement des communautés ont donné leur marque au bouddhisme naissant. Son histoire est faite d'une longue série d'emprunts aux traditions locales - chamanisme ou tantrisme hindou -, de divisions et de schismes. Même si les frontières sont poreuses, le bouddhisme se répartit aujourd'hui en trois écoles principales, correspondant à trois zones d'implantation géographique en Asie.


  • - Lire aussi :
Le pays des pagodes : présentation de la Birmanie et de son importance pour les bouddhistes de la tradition Théravada dans "Birmanie mon coeur saigne"



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