"Le monde souffre, mais la plupart des hommes ont les yeux et les oreilles fermés. Ils ne voient pas l'intarissable courant de larmes qui va tout au long de la vie, ils n'entendent pas le cri de détresse qui traverse continuellement le monde. Leur petite peine personnelle ou leur joie leur ferme les yeux et les oreilles. Lié par l'égoïsme, leur coeur demeure raide et étroit. Leur coeur étant raide et étroit, comment pourraient-ils lutter pour un but plus élevé, pour réaliser ce qui seulement délivre du désir égoïste et qui peut les libérer de leur propre souffrance
"C'est la compassion qui soulève la lourde barre, qui ouvre la porte de la Liberté, qui rend le coeur étroit vaste comme le monde".
"La compassion nous réconcilie avec notre destinée en nous montrant la vie des autres, qui est souvent plus dure que la nôtre."
"L’essence de l’amour (Metta) et de la compassion (Karuna) est la compréhension, la capacité de reconnaître les souffrances physiques, matérielles et psychologiques d’autrui, de nous mettre dans la peau de l’autre. Nous pénétrons son corps, ses sentiments et ses formations mentales et ressentons en nous sa souffrance" Thich Nhat Hanh
Sans Metta (Amour) et sans Karuna (compassion) pas de Véritable Bouddhisme
Metta et karuna sont des termes pali:
Le Pali est la langue des textes anciens ou canon pali sur lequel se fondent les bouddhistes de la tradition théravada, dont la Birmanie fait partie.
La compassion du Bouddha:
L'être humain possède la merveilleuse faculté d'être capable de supporter les souffrances inhérentes à la vie et de les transformer en une immense compassion. Cette compassion se manifeste lorsque notre cœur est ouvert et que nous lui permettons d'être sensible à la douleur des autres. C'est un flot de bonté et d'empathie pour tous les êtres.
L'infinie compassion est dans tous les cœurs. Mais si notre cœur n'est pas ouvert, c'est parce que nous souffrons et que nous ne voulons pas non plus voir la souffrance d'autrui.
C'est difficile de regarder la souffrance en face, tant en nous-mêmes que dans les autres. Nous avons tendance à tourner le dos à la douleur, à la peine, nous ne voulons pas voir pour ne pas souffrir.
La voie requiert d'observer notre souffrance et celle des autres et d'ouvrir notre cœur. En général, nous cherchons à éviter la souffrance et à résister. Mais quand on est attentif, on se rend compte que la résistance à la douleur augmente la douleur. Par contre, lorsque nous nous autorisons à être touchés par la douleur, nous nous ouvrons à elle et elle s'estompe ; nous en sommes soulagés.
C'est la compassion qui peut nous aider à supporter la souffrance et à ne pas nous sentir séparés des autres. Nous avons tous la capacité d'aimer, d'aider, d'être compatissant. Ces qualités font partie de nous. La véritable compassion n'exclut personne. Mais bien souvent nous nous jugeons, nous avons de l'aversion envers nous-mêmes. Nous devons d'abord nous pardonner nous-mêmes, être tendre avec nous-mêmes, avoir de la compassion pour nous-mêmes.
source : ICI
Mardi 9 octobre :
Et bien justement, Thich Nhat Hanh, (moine Bouddhiste "engagé") soutien à son tour l'action des moines Birman:
THICH NHAT HANH
depuis UCLA - USA
lors de la Conférence Conscience et Psychothérapie
Le 6 octobre 2007
A l’occasion d’une conférence réunissant près de 2000 professionnels de la santé mentale, Thich Nhât Hanh, Jack Kornfield, Larry Ward, Trudy Goodman et d’autres, ont rédigé ce compte-rendu, par solidarité avec les moines, nonnes et civils de Birmanie.
"En ces temps de grande souffrance, de répression et d’emprisonnement, nous supportons intensément les Birmans en pleine transition non-violente vers la démocratie.
Pour cela, nous exhortons les Nations Unies à créer une robuste mission multinationale d’enquête, l’envoyer en Birmanie écouter les moines et tous les concernés, et dire au monde ce qu’il s’est passé et ce qui est nécessaire à la résolution démocratique.
Nous encourageons également le comité olympique international, organisateur des J.O de Beijing d’exiger que la Chine, principal partenaire commercial de la Birmanie, fasse de son mieux afin de soutenir les droits de l’Homme et une transition vers la démocratie pour la Birmanie maintenant."
Pour Lire La suite de : Articles et Reportages au 9/10/07 c'est : ICI
Chant Metta :
Sabbe sattâ sabbe pânâ, sabbe bhûtâ sabbe puggalâ sabbe attabhavâpariyapannâ sabbâ itthiyo sabbe purisâ sabbe ariyâ sabbe anariyâ sabbe devâ sabbe manussâ sabbe vinipâtikâ avera hontu, abyâpajja hontu, anîghâ hontu, sukhî attânam pariharantu, dukkhâ muccantu, yathâ laddha sampattito mâvigacchantu kammassakâ. (En Pali, la langue de Bouddha)
Puissent tous les êtres, toutes les créatures vivantes, tous les individus, toutes les personnes, tous les hommes, toutes les femmes, puissent tous les êtres nobles, tous ceux qui ne sont pas nobles, toutes les divinités, tous les humains, tous ceux qui se trouvent dans les plans de misère, puissent-ils tous être libres de l'inimitié et du danger, libres de la souffrance physique, libres de la souffrance mentale, puissent-ils tous vivre avec bonheur ; puissent-ils tous être libres de la douleur, puissent-ils ne pas perdre ce qu'ils ont acquis, puissent leur kamma être leur véritable possession.
Télécharger ce chant Metta (enregistré durant ma retraite: le moine chante et les yogis répètent après lui ): ICI
Ci après un poème, écrit par un ami du dhamma, Pierre Langlais
Dhamma
A la fois seul, face au Dhamma,
Entier et assuré,
Et uni dans cette ronde,
Du changement et du dégout,
Nous sommes, -je suis-
Dans ces lieux externes,
Où le plaisir rôde et séduit,
Il touche encore les entrailles.
Puis seul dans les lieux internes,
Avec quelques uns dans le Dhamma,
Tel le phare guidant de sa lumière,
Quand les bougies s’éteignent vite.
Les jours sont fluctuants,
Les humeurs suivent le pas,
Mais le cœur de celui qui a compris,
Ne peut dévier de la voie sûre.
Le temps laisse son empreinte,
Les mauvaises habitudes sont visibles,
Et celui-ci donne raison à la doctrine,
De par des actions et de leurs résultats,
De la vieillesse et de la réflexion,
L’immense intuition de l’éveillé est réelle,
Le grand vainqueur de la mort l’a transmise.
Son esprit dirigé et construit,
Il a cheminé le corps immobile,
Vers l’expérience transcendantale,
Les choses, ainsi connus de toutes parts.
Le spectre des expériences douloureuses,
Et celui de la volonté de les sublimer,
De la fuite ou de la recherche de soi-même,
Aucun ne comprend l’ultime cité cachée.
La fin de la réaction conditionnée,
Le terme de la sensation, de l’émotion,
Cette réalité sera le refuge de ceux qui, en vain,
Ont vécu ont souffert, et enfin, ont rompu l’accord.
La paix est l’alternative,
La mesure est l’appréciation juste,
Le non attachement est l’attitude,
Chacun menant l’auditeur à l’attention.
Le bonheur me touche, et,
Je l’accepte comme le malheur,
Chacun de ces états existent,
Au niveau profond qu’en est-il ?
Pour ceux qui ne savent pas ce qu'est le dhamma lire ce message ICI
Metta
Comment pratiquer la méditation Metta
Chant metta en Pali
Les quatre états sublimes
Bouddhisme théravada
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